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Album review : BTBAM – The Parallax II : Future Sequence

Difficile de trouver une personne capable de faire une critique parfaitement objective du groupe Between the Buried and Me. Reconnus pour leur mélange éclaté de metalcore, de rock progressif, de jazz et de gros « chug-chug » sale, leur nombre de fans n’a d’égal que leur nombre de détracteurs. Étrangement, chez moi, BTBAM vient autant titiller le mélomane hyperactif que créer un profond ennui. Du moins, jusqu’à  The Parallax II : Future Sequence. Comme review, ça promet d’être aussi dichotomique que leur musique.

L’album ouvre sur « Goodbye to Everything  », une intro à la guitare acoustique, avec du xylophone (ou vibraphone? Anyway, le machin pour accompagner les berceuses) et des ensembles de cordes et cuivres subtils en arrière. Bref, du tout mignon, et je me dis non-stop que ça ne peut faire autrement que d’exploser incessamment. Arrive Astral Body, chanson pour laquelle le groupe a publié un vidéoclip. Probablement la seule chanson, d’ailleurs, qui puisse servir de « single » (bref, la seule chanson qui contient entre 3 :30 et 9 minutes de matériel… sinon c’est aux extrêmes, pour faire changement). Pas forcément super cohérente, avec 3 mouvements bien distincts qui ne se relient pas musicalement. Sauf que c’est quand même magnifiquement exécuté, épique, et avec de belles textures à exploiter. C’est surtout en voyant le clip, que j’ai pu apprécier toute la chanson, potentiellement parce que le cerveau arrête de regarder chaque transition bizarre pour plutôt se plonger dans le mix entre le vidéo (foutument délicieux, par ailleurs) et la chanson. Ça me fait franchement regretter qu’il n’y ait pas un clip pour chaque chanson.

Lay Your Ghosts to Rest, la première grosse pièce (à peine 10 minutes…), et parfaitement à l’image de mon appréciation de BTBAM. Une minute j’ai la gueule à terre et j’en bave tellement c’est riche, et la minute d’après je m’emmerde solidement à attendre le prochain bout hallucinant. Heureusement, il y a clairement beaucoup plus de moments de la première catégorie que de la seconde. Lay Your Ghosts to Rest, c’est du gros riffing qui saute partout, et ça serait excellent s’il n’y avait pas cette espèce de valse qui sort de nulle part pour casser le rythme (à deux reprises, mesdames et messieurs). Extremophile Elite, une autre piste assez influencée metalcore, ne déploie ses ailes que rendu à la moitié, où les patterns pseudo-méchants assez atonaux laissent place à du gros prog créatif. Telos, par contre, m’a charmé de A à Z. Les riffs sortent de l’univers drabe du metalcore pour faire aller leurs influences de death metal et c’est pas mal payant. Aussi, vers le tiers de la chanson, tout s’arrête et on tombe en mode rock progressif avec une petite infusion de jazz. Ça, ça te charme un reviewer mélomane assez vite, merci. On retombe sur le vibe de death metal pour le dernier droit, mais le tout est vraiment bien ficelé, et pour un groupe qui fait généralement des transitions propres comme le cul d’un lépreux (donc, pas beaucoup, si vous êtes plutôt faibles en images), c’est un exploit. Bloom, c’est, encore une fois, un concentré de bons riffs espacés par quelques passes awkward. Elle s’enchaîne dans Melting City, qui, présente, à nouveau de belles textures pro rock jazzées sur les bords. Silent Flight Parliament, la dernière pièce épiquement longue, présente probablement les éléments les plus accessibles sur le plan sonore malgré ses 15 minutes de long : les riffs s’enchaînent fluidement (comme quoi une fois n’est pas coutume), les thématiques sont épiques et mémorables ainsi que les mélodies « accrocheuses » (j’ajoute des guillemets, il faut quand même s’accrocher à son siège quand on écoute ça). L’album se clôture sur une reprise du thème de Goodbye to Everything qui ouvrait l’opus. À travers l’album, également, on retrouve quelques petits interludes ambiants qui viennent calmer le jeu, un peu comme une gorgée d’eau entre deux bouchées de piment habanero.

Dans l’ensemble, Parallax II ne surprend pas : c’est indubitablement un album de Buried and Me, avec toute la relation amour-haine de ma part que ça implique. On a une majorité de passes assez fantastiques, bien construites, qui rentrent au poste, mais parfois, on se retrouve d’un coup avec un riff sorti de nul-part qui vient atomiser tout le creusage de cerveau que les riffs précédents étaient venus faire. Comparativement au reste de l’œuvre de BTBAM, Parallax II : Future Sequence est beaucoup moins prompt à donner des couilles bleues que les albums précédents et c’est tout à son honneur : les compositions sont mieux ficelées, on réutilise davantage les thèmes et les chansons sont un peu plus homogènes en elles-mêmes. Le son est beaucoup plus mature, moins abrasifs que leurs efforts précédents et ça fait du bien. Ce qui coûte le plus de points à l’album, c’est que ce qui entrecoupe les séquences incroyables soit aussi blasant et peu inventif. C’est un excellent album pour BTBAM, probablement leur meilleur jusqu’à maintenant, mais mis à part pour Telos et Silent Flight Parliament qui m’ont particulièrement jeté à terre, ce récent opus ne passera pas souvent par ma liste de lecture.

Note : 7.5/10

Auteur : Alex Luca

Album review : Witchcraft – Witchcraft, Firewood & The Alchemist

À l’aube de la sortie du quatrième album du groupe suédois Witchcraft, intitulé Legends (Nuclear Blast), nous prenons l’occasion de revisiter leurs trois premières offrandes, Witchcraft (2004), Firewood (2005) et The Alchemist (2007).  Le groupe est connu principalement pour leur son calqué sur celui des premiers groupes heavy metal et rock progressif des années ’70, allant jusqu’à enregistrer leurs compositions avec de l’équipement 100% analogue. Ils ont été les premiers de plusieurs groupes suédois à recréer une ambiance musicale à la Black Sabbath – avec moins de drogues dures. Des rythmiques minimalistes et groovy aux passes de guitare criantes, la musique de Witchcraft nous ramène à une époque où les nativités en noir et les sorcières étaient encore choquantes. Malgré la continuité dans leur thème, les trois albums ont chacun leur personnalité et leurs mérites.

Witchcraft (2004)

L’album Witchcraft est caractéristique par la présence à l’avant-plan de la voix de Magnus Pelander, qui rappelle le son de l’époque par son ton nasillard presque étouffé.  L’œuvre, d’un peu plus de quarante minutes, n’offre pas de chanson qui se démarque du lot, mais nous fait plutôt passer à travers l’éventail sonore du rock du début des années ’70. On voyage des tonalités plus joyeuses de Please Don’t Forget Me jusqu’à la lourdeur des riffs derrière Her Sisters They Were Weak. Un premier opus honnête qui ne passera pas à l’histoire, mais qui laisse présager de bonnes choses. Cote : 6/10

 

 

 

Firewood (2005)

Avec Firewood, les membres de Witchcraft nous révèlent réellement leur talent. On remarque que la production a fait un grand bond en avant, gardant le cachet ‘70’s sans la sonorité poubelle de l’album précédent. La voix ressort de façon beaucoup plus claire et compréhensible, le timbre beaucoup plus agréable, nous permettant d’apprécier la qualité des textes païens de Pelander.  La batterie a un son beaucoup plus défini, et les guitares ne se battent plus avec la basse pour occuper le même espace sonore. Le produit, sur le plan des compositions, se tient excessivement bien également : au lieu d’avoir des chansons tirant chacune dans une direction différente, les chansons de Firewood présentent de façon plus uniforme le bagage sonore de Witchcraft. Elles ont toutes un agréable côté progressif jumelé à une certaine lourdeur Sabbath-esque. Les solos retiennent également beaucoup plus de l’esthétique des premières vagues du heavy metal. L’album recèle également quelques surprises, notamment un départ explosif sur Chylde of Fire, l’instrumentale intensément planante de 1 :32 Merlin’s Daughter ainsi que des leads galopants rappelant Iron Maiden sur Sorrow Evoker et You Suffer. Cote : 7.5/10

The Alchemist (2007)

Leur plus récent, The  Alchemist, démarre quant à lui de façon plutôt décevante, Walk Between The Lines étant plus oubliable qu’autre chose avec une production ne la mettant pas en valeur.  Witchcraft corrige rapidement le tir avec If Crimson Was Your Color, le single de l’album. Ce dernier impressionne dès les premières mesures autant par ses rythmiques agressives que par l’atmosphère écrasante amenée par les harmonies vocales et la petite touche d’orgue presque menaçante. Il s’agit d’ailleurs des quatre minutes les plus mémorables de l’album. La chanson qui suit, Leva, est la seule du groupe chantée en suédois (du moins, on le suppose). Au final, tout ce qui suit If Crimson Was Your Color est relativement homogène et, même si toutes les pièces ont leurs qualités, aucune ne ressort du lot comme étant un chef d’œuvre… Jusqu’à ce qu’on arrive à la dernière pièce de l’album, The Alchemist, un gros chunk de prog rock étalé sur plus de dix minutes et qui rend hommage aux grands noms du passé comme King Crimson, Pink Floyd ou Yes. Cote 7/10

Auteurs : Alexandre Luca et Phil Mandeville

Album review : Jeff Loomis – Plains of Oblivion

La sortie du premier album de Jeff Loomis avait fait plusieurs heureux dans la communauté metal : le guitarist lead et cerveau derrière Nevermore avait canalisé toute l’énergie qui poussait le fameux groupe de thrash prograssif, en enlevant les vocals horribles de Warrel Dane pour les remplacer par encore plus de délicieux shred. Bref, Zero Phase Order avait tourné infiniment plus souvent dans mon système de son que n’importe quel album de Nevermore. Inutile de dire que depuis la séparation de Nevermore, j’attendais mon fix de Loomis avec assez d’impatience.

Pas de doute, Plains of Oblivion sonne la tonne de briques estampillée Loomis en caractère 72 gras-italique-souligné. Les chorus, solos, riffs, même les patterns de picking portent la signature sonore du guitariste. On aurait pu craindre que Loomis, n’ayant plus son projet Nevermore, injecterait de ce style à son approche solo, beaucoup plus riche et diversifiée. Heureusement, Plains of Oblivion sonne beaucoup plus comme son précédent effort solo, Zero Phase Order, que comme le dernier Nevermore, The Obsidian Conspiracy. En fait, c’est la continuité logique de Zero Phase Order, avec quelques bonbons en plus.

Mercurial amorce le festival du shred avec toute l’extravagance fretboardienne (on va inventer ce mot-là pour les besoins de la critique) qu’on connaît de Jeff Loomis. On reprochera que la basse sonne le gros pet mouillé par moment, mais, à la base, personne n’écoute de Loomis pour la basse, sauf s’il veut s’emmerder quelque chose de concret. Sur le 5 :31 que dure la chanson, on recense peut-être, cumulativement, un beau gros 30 secondes qui n’est pas une offrande aux dieux de la guitare. Ça donne le ton pour la suite de l’album. Parlant de dieux de la guitare, Chris Poland, Marty Friedman, Tony Macalpine et Attila Vörös viennent tous se taper des solos au courant de l’album.

Parenthèse : Oui je sais, Jeff Loomis, c’est pas vraiment le roi des titres de chansons. Personnellement, Mercurial, The Ultimatum, Sybilline Origin, Rapture, Requiem for the Living et autres festivals de la fret surexcitée sont tous des titres piochés dans le grand chapeau des « noms lambda pour une chanson métal bien vargeuse ». Les titres sont assez interchangeables d’une chanson à l’autre, et auraient bien pu s’appeler « Plains of Oblivion : Part 1 , Plains of Oblivion : Part 2 », etc., jusqu’à ce qu’on fasse le tour. Tiens, Plains of Oblivion, un autre titre qui passera pas à l’histoire pour sa profondeur.

Sauf qu’au final, on ne s’attend pas à une poésie format Opeth quand on se branche sur du Jeff Loomis. On veut du riff qui écrase, qui bûche et qui jute dans les oreilles quelque chose de violemment succulent. Bref, on veut sa portion quotidienne de gros shred sale. Et Plains of Oblivion livre la marchandise sans même se forcer. Loomis se permet même des petits extras créatifs comparativement à son premier album, et celui qui est le plus surprenant, c’est l’ajout du chant sur certaines pièces. Des fois, c’est un mélange absolument explosif, comme dans le cas de SurrenderIhsahn  déploie un range vocal impressionnant, mais en même temps absolument complémentaire au riffing écrasant. Surrender est, d’ailleurs, probablement la meilleure chanson de l’album, et de loin. Et même lorsque Loomis opte pour des vocals plus soft, le résultat peut quand même déchirer, comme dans Tragedy and Harmony avec Christine Rhoades comme chanteuse. Le tout est excessivement homogène, et on évite les écueils classiques des chants féminins dans le métal. Mais parfois, c’est aussi un échec cuisant : Chosen Time, encore avec la fameuse Christine Rhoades, combine une composition assez faible avec des harmonies vocales plutôt moches et des paroles très peu inspirées (« Like a desperado in modern times she’ll steal your heart and she’ll ease your mind », et c’est à peu près ce qu’il y a de moins cheesy dans la chanson, c’est dire!). Oui, une power ballad, ça peut faire changement de la portion gigantissime de shred qu’on nous envoie dans le gosier tout le long de l’album, mais l’exécution ici est bien en-dessous du niveau auquel Jeff Loomis nous a habitué. Une chanson qui se skip facilement.

L’autre surprise, c’est Rapture, une chanson complètement acoustique (oui, bourrée de shred, mais bon). Elle sort plutôt bien, si on exclut la quantité ridicule de reverb. Mais comme ça ne serait pas du Loomis sans un peu de démesure, on accepte le reverb et on s’imagine être dans une nef d’église large de 3 kilomètres, vu l’ampleur de l’effet. Rapture commence tout en douceur, et on pourrait être surpris d’un tel choix esthétique jusqu’à ce que Jeff Loomis, le maître du shred (ça ferait une belle carte d’affaire), se fasse plaisir et qu’on reconnaisse sa touche peu subtile.

Au final, Plains of Oblivion est un album plus ambitieux que son prédécesseur, avec de très belles réussites et très peu de ratés. Ainsi, comme l’album est surtout un ramassis de chansons, traitons-le comme tel. Le bon est très bon, et le mauvais, plutôt mauvais. Mais à part pour Chosen Time que j’aurais rayée de l’album si je le pouvais, le tout se déguste assez facilement pour peu qu’on aie une bonne tolérance au shred.

JEFF LOOMIS – Surrender (Featuring IHSAHN) by Century Media Records

Note : 8/10

Auteur : Alex Luca

Album Review : Trioscapes – Separate Realities

Quand tu t’appelles Dan Briggs et que ta principale fonction dans la vie, c’est de jouer la basse dans le groupe Between the Buried and Me, la communauté musicale a tendance, de base, à t’identifier comme un gars potentiellement bien éclaté. C’est pourquoi personne n’a été surpris outre mesure quand le bassiste en question a sorti son album de jazz fusion Separate Realities avec son projet Trioscapes, accompagné de Walter Fancourt au saxophone et de Matt Lynch à la batterie. En voyant qu’il n’y aurait ni guitare ni clavier, je sentais que j’allais me lancer dans de la bizarrerie format géant. Et je ne peux pas dire que j’ai entièrement eu tort.

L’album ouvre avec l’explosive Blast Off, et ça sent dès les premières secondes le gros jazz fusion sale à plein nez : une basse qui court partout, du riffing de saxophone accoté, une batterie sur 8 sortes de stimulants différents. Presque hyperactive, c’est une des pièces plus joyeuses de l’album.

Suit Separate Realities, pièce éponyme durant 11 :27, plus sombre, voire carrément malsaine.

Curse of the Ninth, la troisième piste, crée une toile très riche harmoniquement, avec un thème récurrent envoûtant.

Wazzlejazzlebof, aussi éclectique que son nom le laisse entendre, est une pièce aux textures ambiantes chargées, avec des rythmes mystiques, qui finit par aboutir dans un espèce de jazz bien sale.

Celestial Terrestrial Commuters, une autre des pièces un peu plus joyeuses, tombe dans un son un peu plus funk, avec des sons de basse qui rapelleront du Les Claypool par moment.

Pour finir, Gemini’s Descent est une pièce un peu trippy, assez gentille, basée sur une ligne de basse en 5/4.

Mais de décrire chaque chanson individuellement ne rend pas forcément justice à l’œuvre. Trioscapes chevauche jazz, métal, fusion et funk avec beaucoup de flair. Une pièce peut commencer avec une atmosphère très posée, calme, pour plus loin tomber dans des patterns beaucoup plus inspirés du métal où le saxophone roule avec de la distorsion et la basse avec un fuzz bien gras, pour retomber sur un autre pattern plus fusion-esque peu après. Et pour compenser l’absence de guitare et de clavier, on a parfois plusieurs couches d’instruments, chacune avec sa propre section à jouer. Bref, l’ensemble sonne très tight, très riche, et même si on a l’impression de chevaucher plusieurs genres, le tout est excessivement cohérent. Mieux, les chansons ont toutes un caractère unique et, malgré le genre un peu flyé, elles s’accrochent au cerveau et refusent de lâche prise. À vous de voir si c’est un effet secondaire désirable, mais le présent reviewer trouve ça fantastique.

Trioscapes “Blast Off” by Metal Blade Records

Note : 9/10

Auteur : Alex Luca

Album Review : Fates Warning – Inside Out

Écouter du Fates Warning, c’est revenir 30 ans en arrière. Même sur les productions récentes, le tout sonne comme mes vieux albums d’Iron Maiden : ça sent les cheveux longs, les pantalons serrés qui font chanter une octave plus aiguë, et une légère odeur de boule à mite rappelant quand on sort du vieux stock du fond de son garde-robe. La comparaison avec la bande à Steve Harris s’arrête là, cependant, car au lieu de créer des hymnes galopants et épiques, les membres de Fates Warning font dans du bon vieux prog. Et quand je dis vieux, je dis assez vieux pour avoir servi d’influence à Dream Theater quand ceux-ci ont commencé. On est donc loin des chansons de 10 minutes aux structures éclatées et des prouesses techniques à plus finir qu’on associe de nos jours au mot « prog ». Au contraire, tous les éléments pour des chansons « radio-friendly » (ou du moins, « radio-friendly » pour les années 80 et les CHOM FM de ce monde) sont là : un chant bien présent, des harmonies digestes, des mélodies assez accrocheuses, aucune séquence technique superflue. Ce qui colle l’étiquette « Prog » à Fates Warning, c’est la simplicité avec laquelle les signatures de temps non conventionnelles s’entremêlent pour construire des textures très subtiles. Composer une balade truffée de 5/4 mais dont la rythmique semble parfaitement naturelle, ce n’est pas à la portée de tout le monde.

Le son lui-même n’a pas changé à travers les années. Contrairement à beaucoup de groupes dont le son a évolué pour atteindre un niveau beaucoup plus moderne, les membres de Fates Warning conservent exactement les mêmes sonorités qu’à leurs débuts. Les guitares sonnent mince comme une feuille de papier, la basse est punchée, le treble est dans le tapis, le bass drum est tout doux. C’est à peine si la qualité de la production a changé avec les années.

Fates Warning est donc une bête bien étrange : ça sonne comme n’importe quel groupe de rock des années ’80 au premier plan, mais si on se penche sur le châssis des riffs, on se rend compte que ceux-ci sont beaucoup plus complexes qu’il n’y paraît. On est donc à l’opposée de la mode actuelle qui voit apparaître plein de jeunes musiciens valorisant la complexité à tout prix, désireux de coller l’étiquette prog à chacune de leurs compositions, et pourtant incapable de jouer quoi que ce soit de décent ou écoutable. Étonnamment, ils jouent tous un dérivé de hardcore. Bref, fermons la parenthèse, et revenons à nos grands-papas du prog. Ceux-ci refusent d’adopter les conventions modernes pour tout ce qui est son ou composition et gardent leurs caractéristiques signatures. Ça, c’est tout à leur honneur.

L’album Inside Out est un digne représentant de la discographie de Fates Warning. Avec des balades comme Island in the Stream, des singles comme Pale Fire (dont le chorus nous fait avaler une belle couleuvre en 7/8, tout de même!) ou des chansons fantastiquement proggy comme « Monument », c’est un album complet qui représente plutôt bien l’étendue musicale que les musiciens derrière Fates Warning sont capables d’aller chercher.

La version Extended de l’album « Inside Out » comprend aussi une version live de l’album. Malgré une acoustique qui rend moyen, cette bande de vieux routards sonne incroyablement tight. La version live, en tant que tel, n’apporte pas une meilleure compréhension, forcément, des pièces. Il n’y a pas de grand jeu entre le groupe et le public, ce qui est un des rares intérêts des versions live. Même si Ray Alder, le chanteur, y met de l’énergie, le public est amorphe et assez timide.

Pour finir, cette version inclus aussi une version démo de l’album. Cette démo, mis à part quelques petites surprises dont je vous laisse le plaisir de la découverte, ne rehausse pas vraiment l’intérêt de l’album. Exception faite des fans fous furieux (et des reviewers obsessifs-compulsifs), il y a peu de personnes qui vont se rouler en boucle la démo. La version remasterisée est nettement plus intéressante.

Fates Warning “Pale Fire (Remastered)” by Metal Blade Records

Note : 7.5/10

Auteur : Alex Luca

Album Review : Cattle Decapitation – Monolith of Inhumanity

Le groupe californien Cattle Decapitation, reconnu pour ses compositions dures contre la consommation et le mauvais traitements des animaux, ont sorti le 8 mai dernier leur septième album, intitulé Monolith of Inhumanity, sur Metal Blade Records.

Le groupe surprend avec une approche particulièrement technique et rapide du death metal, qui rappelle tour à tour le côté brutal du genre tel qu’abordé par Cannibal Corpse et son aspect plus chirurgical qui fait parfois penser à une bonne pièce d’Aborted. Cattle Decapitation a beaucoup travaillé sur la profondeur du son de Monolith of Inhumanity, ce qui donne un poli remarquable à cet album, malgré le manque de basses fréquences qui se fait ressentir tout au long de l’album.

Monolith of Inhumanity s’ouvre en force avec The Carbon Stampede, qui fait ressortir rapidement les riffs lourds de Josh Elmore et le growl profond de Travis Ryan. La pièce Dead Set On Suicide suit, un morceau qui s’inspire carrément des racines du death metal et qui va puiser jusqu’au solo de basse en introduction, à la Cannibal Corpse. Elle démontre par contre très bien le talent du batteur Dave McGraw pour les blast beats et le range vocal intéressant de Ryan qui monte à un cri grinçant pour un couplet. L’album s’enchaîne avec A Living, Breathing Piece of Defecating Meat, une pièce portée par le talent à la voix plutôt que d’autre chose, mais dont le refrain est presque hantant. Forced Gender Reassignment commence à faire ressortir la guitare avec quelques riffs très propres au headbang. On commence vraiment à entrer dans le vif du sujet avec Gristle Licker, la première pièce à exploiter de façon intéressante le talent de tous les musiciens. On retourne au death metal plus classique avec Projectile Ovulation, du blast beat au breakdown ni trop long, ni trop court, et au sujet cocasse bien qu’un peu dégoûtant. La chanson suivante, Lifestalker, est la première qui offrira un répit à l’auditeur avec un bridge très lent qui donne aussi un repos du growl pour se tourner vers un chant plus harmonique, avant de retomber dans l’aggressivité typique de Cattle Decapitation. Les deux pièces suivantes, Do Not Resuscitate et Your Disposal, sont de bonnes pièces du genre, mais ne sont pas un point d’intérêt particulier. L’album se conclut avec The Monolith, un morceau d’ambiance qui accompagne un monologue de Ryan qui est un regard critique sur le mythe du jardin d’Eden, puis avec Kingdom of Tyrants, qui termine Monolith of Inhumanity avec une entrée en matière brutale et aggressive  et donne un petit alors que la voix toujours aussi grinçante et cynique accompagnera l’auditeur jusqu’à la finale avec un crescendo d’intensité.

Somme toute, Monolith of Inhumanity est un album qui démontre énormément de qualités dans la variété d’influences et de sons qui l’habitent. On passe d’un aspect grind à un côté plus technique et de retour aux sources brutales en un clin d’oeil. L’idée derrière Cattle Decapitation, c’est à dire de mettre l’être humain en face de sa propre dépravité et de le confronter aux réalités qu’il finit par imposer au monde autour de lui, est retransmise avec force dans chaque chanson et on la ressent jusque dans la fibre même de l’album et jusque sur sa couverture, caricature grotesque et apocalyptique du monolithe du film 2001, Odysée de l’Espace . Le résultat est que Monolith of Inhumanity donne l’impression de prendre la tête de l’auditeur et de la passer au robot culinaire de façon poétique, acte dont seuls les musiciens de death metal et les plus misanthropes ont le secret.

Chansons recommandées: A Living, Breathing Piece of Defecating Meat, Gristle Licker, Lifestalker, The Monolith/Kingdom of Tyrants

Cattle Decapitation “A Living, Breathing Piece of Defecating Meat” by Metal Blade Records

Cote du Diable: 8/10 (Excellent)

Auteur : Phil Mandeville

Album Review : Winterhorde – Underwatermoon

Le prog metal réveille en mon être l’amour et la haine de façon symbiotique. Étant avant tout un musicien, les expérimentations et les libertés prises dans les compositions suscitent en moi une excitation hors pair, mais cette exhortation est de très courte durée souvent à cause de  la voix à la James Labrie. Bref, la musique manque de testostérone soit dans la voix, dans sa qualité de production ou dans ses solos de saxophone interminables.

Mais, il arrive de temps à autre un album qui me déboussole si profondément qu’il devient mon nouveau standard en terme de musique et Underwatermoon du groupe israélien Winterhorde accomplit ceci avec maestria. Brio. Facilité…pour ceux avec qui je dois utiliser des petits mots!

Je n’ai pas tout à fait été honnête en classant Winterhorde en tant que prog, pour rendre justice à cet opus on devrait plutôt décrire les compositions en tant que Black/Symphonic/Orchestral/Progressive/Melodic Metal. En effet, il y a une myriade d’influences qui forment un son qui non seulement nous entraîne dans un monde, mais qui nous garde accroché à chaque  riff qui saute du black pur et dur à la Emperor aux passes acoustiques qui nous rappellent leurs confrères israéliens Orphaned Land, à des solos jazz  jusqu’aux refrains épiques digne d’un band power metal.

The Shell, la chanson d’introduction de l’album débute sur un pas un peu gêné pour ensuite exploser durant le riff tout à fait massif (et plein de testostérone) de Wreckages Ghost qui ouvre le chemin vers des blast beats bien placés.  Il est important de prendre note que les chansons se suivent avec une fluidité digne de la vaseline et que ceci même si les pièces durent en moyenne 6 à 9 minutes. Underwatermoon, la chanson-titre de l’album est la perfection du mélange entre le Black Metal et le prog avec son blast beat intense par-dessus lequel Horeph chante clean. Et c’est pour cette raison que j’apprécie cet album autant, il ne frappe pas un cheval  mort (comme disent les anglais), il ne recycle franchement rien et cependant on entend toutes les influences disparates sans jamais se dire, tiens mais c’est du vieux Dimmu Borgir ça! Hunting the Human poursuit ce qui est apparemment une épopée (oui oui, c’est AUSSI un album-concept) écrite par le bassiste du groupe qui raconte une histoire de fantômes, de navires et de gitans. Execution capture mieux que n’importe quelle chanson métal que j’ai entendue le feeling d’être à l’aube d’une exécution avec son introduction en orgue et son tempo de marche qui aboutit sur And Flames Wept to Heaven, une interlude des plus dramatiques. The Curse of Gypsy, un monstre de près de dix minutes, est beaucoup plus up-tempo et démontre les talents véritables de compositions du groupe ainsi que la prouesse du chanteur. Puisque l’album est concept, les chansons ont tendance à illustrer leurs titres, ainsi Delirium est chaotique avec des voix chuchotés et des dissonances bien placés, et quelques sons d’éclair ici et là, pour la forme.  The Tenth Wave débute avec une mélodie digne des pirates des caraïbes pour ensuite progresser vers un solo de….sifflement. Smoke Figures est une façon intelligente de raccourcir la chanson qui suit, The Martyr and Deliverance en la séparent en deux. Mais mon œil de tigre a vu à travers le stratagème et je vais les résumer en tant qu’un seul opus…et quel opus! Batteurs du monde entier, voici votre nouveau Neil Peart. L’instrumentation est composée avec une originalité rare dans le métal, se rapprochant aux passes jazzy dans le style de Opeth. Farewell est la conclusion aigre-douce que Underwatermoon mérite car cette pièce est un point culminant atteint grâce à des accords dramatiques, des mélodies tristes  mais n’abandonnant pas les blast beats et les riffs puissants.  La cerise sur le gâteau est la hidden track à la fin de l’album qui reprend une mélodie de Delirium en guitare classique juxtaposée à un bruit de vagues pour un effet tout à fait hypnotisant.

Même si l’enregistrement de cet album est dû au légendaire V. Santura, producer de Dark Fortress, le groupe n’est peut-être pas assez Black Metal pour les amateurs plus que sélectifs. Aussi, ce n’est pas un album prog pur et dur non plus; c’est un album propre en son genre mais qui ne réinvente pas la roue et se contente plutôt de nous offrir une expérience musicale inoubliable et proche de la perfection.

The Martyr and Deliverance by WINTERHORDE

Note : 10/10

Auteur : Eddy Levitsky, alias Snow

Album Review : OSI – Fire Make Thunder

OSI (Office of Strategic Influence) est le projet de Jim Matheos (de Fates Warning), Gavin Harrison (Porcupine Tree) et Kevin Moore (ex-Dream Theater). Comme de grosses pointures, dans le genre Mike Portnoy, Sean Malone ou Mikael Åkerfeldt, sont passées par cette formation, on peut considérer qu’il s’agit d’une sorte de « Supergroup » du prog. On est loin des Dream Theater, Symphony X et autres maniaques des prouesses techniques. Ici, on fait dans la subtilité : chansons bien ficelés, tonalités riches et structures d’album jouant avec plusieurs tensions.

Donc, avec ça en tête, Fire Make Thunder, ça sonne comment? Ça dépend de l’angle sous lequel on le regarde. C’est un relativement bon successeur à Blood, précédent album du groupe ayant reçu d’excellentes critiques, en ce sens qu’OSI emploie une formule similaire. Le son n’a pas drastiquement changé, perdant peut-être un peu de lourdeur. Donc, comme règle générale dans ce cas-ci, si on a aimé Blood, on aimera Fire Make Thunder. Et l’inverse est aussi vrai.

Les membres d’OSI ont la réputation de beaucoup jouer avec différents niveaux de tension musicale, et ne décevront pas avec cette récente sortie. De fait, l’ensemble se lie bien, et devrait être écouté d’un trait. Quand on le prend pièces par pièces, par contre, c’est là que les problèmes apparaissent. Des morceaux comme Indian Curse ou For Nothing, par eux-mêmes, sont relativement vides comparativement au reste de l’album. À l’inverse, des morceaux comme Cold Call, Guard, Big Chief II ou Enemy Prayer sont très bien construits et apportent cette petite touche de richesse mélodique qui ferait sinon cruellement défaut à l’œuvre.

Aussi, quand on compare avec son prédécesseur, Fire Make Thunder manque de couilles. L’essentiel de la testostérone est concentré dans la piste Big Chief II. Bon, rendons à César ce qui est à César, quand j’écoute cette piste j’ai le goût d’aller chasser l’ours uniquement d’un tomahawk et de mon chest poilu. Elle se termine cependant trop tôt pour aboutir sur les harmonies country de For Nothing, et ça, c’est du grand art de cockblocking pour mes oreilles. Pour un amateur de métal, c’est l’équivalent de se faire inviter à manger un steak de bison hors de prix par une blondasse 34DD pour finalement se retrouver au Burger King avec sa grand-mère.

Est-ce que Fire Make Thunder est un bon album? Oui, si on le regarde comme un album de rock progressif. Il y a un beau souci artistique dans la recherche tonale et rythmique, sans que ça devienne du n’importe quoi. Sinon, on sera cruellement déçu si on s’attend à du lourd de chez lourd.

Note : 7/10 (Très bon)

OSI “Fire Make Thunder” album sampler by Metal Blade Records

Auteur : Alex Luca

Album Review : Valfreya – Path to Eternity

Le groupe montréalais Valfreya a lancé son premier album intitulé Path To Eternity le 11 février dernier. Il raconte l’histoire de la déesse Freyja qui tente d’altérer le destin du monde et, pour y parvenir, rappelle à elle l’âme de guerriers n’ayant su mourir avec honneur pour leur donner une seconde chance d’atteindre Walhalla. Cette histoire est écrite en introduction du livret inclus avec le disque, qui mérite définitivement un coup d’oeil pour la qualité de sa production. Les textes sont dignes de l’Edda poétique qui date de 800 ans et qui est une importante source de savoir sur la mythologie scandinave. Assez de cours d’histoire, passons à l’action !

Path To Eternity commence avec une introduction qui raconte l’histoire citée plus haut, et qui donne une bonne idée de ce qui va suivre avec ses mélodies folkloriques, et fait rapidement place à la seconde chanson, Deity’s Grace. On tombe  dans le vif du sujet avec des riffs entraînants accompagnés d’un clavier très bien utilisé, portés par la voix de Crook qui passe d’un chant classique à un growl agressif tout au long de l’album. C’est avec Inferno, le morceau suivant, qu’on voit ressortir l’aspect plus metal de l’opus, avec ses blast beats et ses solos teintés de l’épique essentiel au folk. Le voyage continue avec Beyond Illusions et ralentit un peu plus loin avec Ocean’s Assault, une chanson qui va progressivement nous emmener au cœur de la tempête, puis retrouver un rythme plus soutenu qui se poursuivra jusqu’à la conclusion de l’album. On retrouve avec la chanson Alefest la traditionnelle chanson à boire de tout album folk metal qui se respecte, avec ses rythmes galopants, ses gang shouts et son clavier bien utilisé. L’opus se conclut sur My Everlasting Star, une pièce qui raconte le passage obligé des guerriers par la mort, et la finale instrumentale Glorious Death.

Valfreya nous offrent avec Path To Eternity un album avec un concept bien exploité, et qui permet à l’auditeur de savourer l’histoire à chaque soubresaut de la musique. Le concept folk metal est devenu saturé ces dernières années avec la multiplication de groupes, mais Valfreya réussit tout de même à se tailler une place sur la scène avec leur premier opus qui promet beaucoup pour l’avenir. C’est définitivement un album à écouter non seulement pour les amateurs du genre, mais aussi pour ceux qui veulent une bonne dose d’hydromel avec leur brutalité quotidienne.

La Cote du Diable: 7/10 (Très bon)

Auteur : Phil Mandeville

Album Review : Cannibal Corpse – Torture

REVIEW BARBARE – Cannibal Corpse – Torture (14 mars 2012, Metal Blade Records)

Cannibal Corpse nous offre avec Torture, qui sera disponible le 14 mars 2012 sur Metal Blade Records, leur 12e album studio en 22 ans. Vétérans du death metal, leur son a su garder son aspect « classique » en se différenciant du tech death moderne qui cherche à en mettre plein la gueule avec des rythmiques impossibles et aucune limite de vitesse. Avec ce dernier opus, le groupe nous démontre encore une fois qu’il est là pour rester et qu’il mérite sa position de tête de peloton de la scène death metal.

À quoi peut-on s’attendre en écoutant un album de Cannibal Corpse ? à se faire défoncer la gueule, tout simplement, et avec Torture, on ne risque pas d’être déçu.

L’album démarre sur Demented Aggression, l’équivalent d’un coup de poing en pleine face à six heures le matin et qui donnera le ton pour la suite. Malgré qu’elle se répète beaucoup, elle fait ce qu’elle a à faire. Si l’album sonne comme du Cannibal Corpse auquel on est habitué, il atteint sa vitesse de croisière à partir de la cinquième chanson, As Deep As The Knife Will Go. Cette dernière, avec ses variations de vitesse surprenantes et le travail vocal de Corpsegrinder, est une des pièces les plus satisfaisantes que Torture a à nous offrir. Ça ne veut pas dire que le reste de l’album part en dégringolade, au contraire. C’est dans la seconde moitié du disque que le groupe sort les gros canons avec Followed Home Then Killed, certainement la plus belle pièce de Torture et Strangulation Chair, un rouleau compresseur avec un solo de bass en plein milieu. L’oeuvre se conclut, après Caged…Contorted et Crucifier Avenged, sur Rabid, dont le titre traduit bien le riffing enragé puis Torn Through, un aboutissement ultra-violent à l’album avec une légère touche de modernisme.

Torture, pour un douzième album d’un groupe aussi vieux que Cannibal Corpse, construit sur l’expérience amassée pendant 22 ans des musiciens. On déplore toutefois le manque d’originalité du batteur Paul Mazurkiewicz malgré sa présence depuis les touts débuts : On se serait attendus à ce qu’il apprenne plus que 2 patterns différents… Somme toute ? Torture est un album qui fait partie des bonnes sorties de 2012 qui n’aura pas réinventé la roue, mais qui est plus que digne de faire partie de la discographie de Cannibal Corpse.

Cote : 8/10

Auteurs : Alex Luca, Phil Mandeville

Ce que vos chroniqueurs barbares ont dit…

Attention, cette chronique contient des didascalies et a été alimentée à grandes lampées de whisky.

[Intestinal Crank commence] Alex: Crisse, Phil, ton chien a pété!

Alex : Sarcophagic Frenzy, avec un titre demême, ça commence à jouer dans les platebandes de Nile ça.
Phil : J’pense que c’est intentionnel. Ça sonne pareil. Un vieux son de momie !

Alex : J’écoute ça pis, man, Patrick O’Brien vient tu juste de découvrir que les arpèges, ça existe ?

Phil : C’est quoi, ça, une Strangulation Chair? [Cherche sur wikipedia ] Ah, c’est comme un garrot accroché sur un siège. Logique.

Alex: Check le premier lien, c’est quoi ça un Thugee tabarnak ?

(Pour l’information de notre très cher lectorat, les Thugees sont une secte d’assassins indiens et non pas des gangsters en snuggie)

Phil : Scourge of Iron, c’est pas de la rouille, ça ?

Alex : J’sais pas, on comprend pas ce qu’il dit anyways…

Phil : Sauf brrr brrr brr… Scourge of Iron ! brr brr brr

Alex: Bon point.

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