REVIEW BARBARE – Cannibal Corpse – Torture (14 mars 2012, Metal Blade Records)

Cannibal Corpse nous offre avec Torture, qui sera disponible le 14 mars 2012 sur Metal Blade Records, leur 12e album studio en 22 ans. Vétérans du death metal, leur son a su garder son aspect « classique » en se différenciant du tech death moderne qui cherche à en mettre plein la gueule avec des rythmiques impossibles et aucune limite de vitesse. Avec ce dernier opus, le groupe nous démontre encore une fois qu’il est là pour rester et qu’il mérite sa position de tête de peloton de la scène death metal.

À quoi peut-on s’attendre en écoutant un album de Cannibal Corpse ? à se faire défoncer la gueule, tout simplement, et avec Torture, on ne risque pas d’être déçu.

L’album démarre sur Demented Aggression, l’équivalent d’un coup de poing en pleine face à six heures le matin et qui donnera le ton pour la suite. Malgré qu’elle se répète beaucoup, elle fait ce qu’elle a à faire. Si l’album sonne comme du Cannibal Corpse auquel on est habitué, il atteint sa vitesse de croisière à partir de la cinquième chanson, As Deep As The Knife Will Go. Cette dernière, avec ses variations de vitesse surprenantes et le travail vocal de Corpsegrinder, est une des pièces les plus satisfaisantes que Torture a à nous offrir. Ça ne veut pas dire que le reste de l’album part en dégringolade, au contraire. C’est dans la seconde moitié du disque que le groupe sort les gros canons avec Followed Home Then Killed, certainement la plus belle pièce de Torture et Strangulation Chair, un rouleau compresseur avec un solo de bass en plein milieu. L’oeuvre se conclut, après Caged…Contorted et Crucifier Avenged, sur Rabid, dont le titre traduit bien le riffing enragé puis Torn Through, un aboutissement ultra-violent à l’album avec une légère touche de modernisme.

Torture, pour un douzième album d’un groupe aussi vieux que Cannibal Corpse, construit sur l’expérience amassée pendant 22 ans des musiciens. On déplore toutefois le manque d’originalité du batteur Paul Mazurkiewicz malgré sa présence depuis les touts débuts : On se serait attendus à ce qu’il apprenne plus que 2 patterns différents… Somme toute ? Torture est un album qui fait partie des bonnes sorties de 2012 qui n’aura pas réinventé la roue, mais qui est plus que digne de faire partie de la discographie de Cannibal Corpse.

Cote : 8/10

Auteurs : Alex Luca, Phil Mandeville

Ce que vos chroniqueurs barbares ont dit…

Attention, cette chronique contient des didascalies et a été alimentée à grandes lampées de whisky.

[Intestinal Crank commence] Alex: Crisse, Phil, ton chien a pété!

Alex : Sarcophagic Frenzy, avec un titre demême, ça commence à jouer dans les platebandes de Nile ça.
Phil : J’pense que c’est intentionnel. Ça sonne pareil. Un vieux son de momie !

Alex : J’écoute ça pis, man, Patrick O’Brien vient tu juste de découvrir que les arpèges, ça existe ?

Phil : C’est quoi, ça, une Strangulation Chair? [Cherche sur wikipedia ] Ah, c’est comme un garrot accroché sur un siège. Logique.

Alex: Check le premier lien, c’est quoi ça un Thugee tabarnak ?

(Pour l’information de notre très cher lectorat, les Thugees sont une secte d’assassins indiens et non pas des gangsters en snuggie)

Phil : Scourge of Iron, c’est pas de la rouille, ça ?

Alex : J’sais pas, on comprend pas ce qu’il dit anyways…

Phil : Sauf brrr brrr brr… Scourge of Iron ! brr brr brr

Alex: Bon point.