Category: Album

Album Review : Ögenix – Ögenix

La scène locale surprend toujours de par la variété des groupes qu’on y retrouve. Ögenix fait partie de ma déjà longue liste de découvertes pour 2013 avec leur premier album qui porte le nom du groupe. Avec un son qui mélange l’industriel, l’électro et le bon vieux heavy metal, ils vont chercher un vaste spectre de sons avec une intensité qui varie d’une chanson à l’autre, mais qui reste toujours surprenante. Le côté électro, fait par le chanteur Gabriel Duceppe, se mélange surprenamment bien avec le riffing rendu crasse à souhait par la distortion. On s’en rend compte dès la première minute de Ignition:Fire, qui ouvre l’album. La musique se détache et se démarque toutefois vers la fin de l’album, surtout avec Inquisition:Cult, chanson à thème anti-religieux évident et dans laquelle la balance des enregistrements électro et des instruments plus traditionnels du metal font vraiment leur marque. Ögenix  se termine avec The End, qui comporte beaucoup de bons crochets et qui est séparée en deux parties. La première se termine sur un petit instrumental d’une vingtaine de secondes, avant de réduire à un silence qui m’apparaît maladroit. La deuxième reprend avec un fade-in électro qui introduit une partie de vocals clean avant que l’album ne se conclue sur la répétition d’un breakdown pour plus d’une minute. La conclusion est un peu décevante pour un album qui sait embarquer son public, mais il reste un bon choix pour tous ceux qui aiment l’industriel.

httpv://youtu.be/SyIZT60hpwo

 

Cote: 7/10 (Très bon)

Auteur : Phil Mandeville

Pour en savoir plus: https://www.facebook.com/ogenix

Pour vous procurer l’album en format digital: http://ogenix.bandcamp.com/ – L’album est aussi disponible en copie CD auprès du groupe.

Album Review : Stratovarius – Nemesis

Suivant le départ du batteur Jörg Michael en 2012, la formation finlandaise a nommé Rolf Pilve comme successeur. Après quelques concerts, le groupe a enregistré son quatorzième album intitulé ‘Nemesis’. Reste à voir si ce changement est en mesure de remettre le groupe sur le droit chemin après de nombreux albums ordinaires.

L’écoute s’entame avec l’excellente mélodie du titre ‘Abandon’. Nous y retrouvons un équilibre parfait entre l’agressivité des guitares et la puissance de la voix de Timo. Nous pouvons aussi remarquer qu’en plus d’être un excellent successeur à Jörg, Rolf est aussi capable de nous offrir une plus grande variété au niveau du rythme. Dès les premières notes de clavier de la mélodie du titre ‘Unbreakable’, nous remarquons tout de suite que ce dernier a tout ce qu’il faut pour être le premier extrait de l’album. Ses arrangements font penser aux titres ‘Hunting High And Low’ ou ‘S.O.S.’ et son refrain est très accrocheur. Il est évident que ce titre aura un énorme succès lors des concerts. C’est avec une mélodie centrée sur les guitares et la batterie que le groupe s’aventure dans le style industriel avec le titre ‘Stand My Ground’. La voix de Timo est plus grave que d’habitude et contient quelques effets pour s’agencer avec la sonorité des guitares. Le solo de clavier et de guitare ainsi que le refrain à plusieurs voix ajoutent une belle profondeur à cette pièce même qui se trouve à l’extérieur de la zone de confort du groupe. Le titre ‘Halycon Days’ est une autre pièce qui n’est pas typique pour le groupe, elle contient encore quelques éléments industriels, mais on y retrouve principalement un côté populaire qui rend la musique plus entrainante et joyeuse. Sachant que la pièce ‘Fantasy’ a été écrite par Lauri Porra, il n’est pas surprenant de le retrouver au premier plan de cette musique aux accents populaires (principalement lors du refrain). Le groupe revient cependant rapidement aux sources avec le titre ‘Out Of The Fog‘. Ce dernier est axé sur une mélodie métal centrée sur le travail de Mathias. Cela est en complète opposition avec ce qu’il nous offre sur le titre ‘Castles In The Sky’. Le style simple des guitares, voire minimaliste, laisse toute la place aux claviers et à la voix de Timo. ‘Dragons’ est une autre pièce entrainante et lourde qui contient un excellent équilibre entre les guitares et les claviers. Sa mélodie est comparable à la musique que l’on retrouvait sur l’album ‘Visions’. Comme vous le savez si bien, tout album de power metal doit avoir sa ballade. C’est donc avec une superbe mélodie de guitare acoustique que s’entame l’écoute du titre ‘If The Story Is Over’. La prestation vocale de Timo est remplie d’émotions et vous donnera même la chair de poule par moments. La pièce titre met quant à elle l’accent sur l’excellent talent du nouveau batteur ainsi que celui de Matias Kupiainen aux guitares. Mais c’est le titre ‘Nemesis’ qui retiendra l’attention de plusieurs avec sa lourdeur et sa complexité.

Il faudra qu’une seule écoute aux amateurs pour se rendre compte que ‘Nemesis’ est le meilleur album du groupe depuis ‘Infinite’ paru en 2000! Peu importe si cela est le résultat du changement de batteur ou le sentiment d’urgence qui a ressuscité le groupe, le résultat parle de lui-même. Certains diront que l’on retrouve plusieurs pièces génériques sur cet album, mais elles sont tout de même meilleures que la majorité des compositions du groupe depuis les dix dernières années.

httpv://youtu.be/1yotdnvXr08

Note : 8.3/10

Auteur : Albert Lamoureux

Album Review: Graveyard – Lights Out

Le groupe suédois Graveyard avait fort à faire pour enregistrer un meilleur album que Hisingen Blues, paru en 2011. Ils ont réussi un tour de force de hard rock avec Lights Out, paru le 6 novembre dernier sous Nuclear Blast. Le groupe s’inscrit dans un mouvement suédois qui ramène le hard rock aux saveurs de Deep Purple, Black Sabbath et autres Led Zeppelin, allant même parfois jusqu’aux Jethro Tull de ce monde. Ils rajoutent à leurs racines très fortes des années ’70 une valeur de production nette, bien balancée, et une écriture sans ambition et très réussie. Ce troisième opus est encore une fois enregistré d’un bout à l’autre avec de l’équipement analogue.

La première chose qui frappe de l’album est sa couverture, ornée uniquement du nom du groupe, du titre, et d’un carré noir. Simple et efficace, le concept va chercher tout son sens quand on regarde les paroles des chansons, au ton plutôt sombre. L’album s’ouvre avec An Industry of Murder, riche en riffs hantants et portée par la voix juste assez rocailleuse de Joakim Nilsson. Lights Out se promène d’un rythme à l’autre, explorant un côté tantôt blues avec Slow Motion Countdown puis définitivement rock avec Seven Seven. C’est toutefois avec The Suits, the Law & the Uniform qu’on voit ressortir le talent des musiciens, le côté vocal complète à la perfection les riffs riches en fuzz et en distortion, portés par la batterie de Axel Sjöberg qui rappelle celle de Bill Ward (Black Sabbath) et par le le ton de basse de Rikard Edlund qui n’est pas sans faire penser à Roger Glover de Deep Purple. La chanson se finit sur un excellent solo psychédélique à la King Crimson, et est définitivement une des pièces marquantes de l’album. Endless Night reprend un rythme rapide et entraînant avant de nous faire ralentir avec Hard Time Lovin’, dans laquelle le chanteur prend toute la place. La chanson n’a rien d’une ballade typique avec son rythme un tantinet déprimant, mais reste agréable à écouter malgré tout. Goliath et Fool In The End utilisent des recettes classiques du rock, rapides et avec des riffs qui restent en tête. Elles sont bien exécutées mais ne sont probablement pas celles qui vont accrocher le plus l’auditeur. L’album se conclut avec 20/20 Tunnel Vision. Elle prend un rythme très lent et laisse la place à un blues rock aux accents de désespoir et qui n’est pas à recommander aux alcooliques avec des paroles comme :Shaking, aching, faking, trying to be on this , Admit it to myself, I’ve got nobody left to call a friend. I wanna drink again. La mélodie est porteuse d’émotion et continue à hanter même après sa conclusion, ce qui clôt l’album d’une belle façon.

Graveyard ont démontré avec Lights Out qu’ils sont capables de produire plusieurs albums de très bonne qualité en très peu de temps. Leur dernier effort est constant d’un bout à l’autre et mérite définitivement une écoute attentive pour tous les amateurs de hard rock, autant ceux qui n’écoutent que du nouveau matériel que ceux qui sont restés pris avec les goûts à la mode il y a trente ans. Leur spectacle a souvent été qualifié de flamboyant ou d’électrisant, et devrait être de passage au Canada «bientôt», selon le groupe.

httpv://youtu.be/6HmMy2ubC7E

Note: 8.9/10

Auteur: Phil Mandeville

Album review : Helloween – Straight Out of Hell

Après leurs deux derniers excellents albums, la formation power metal Helloween nous revient trois ans plus tard avec un nouvel album intitulé ‘Straight Out of Hell’, leur quatrième album avec les mêmes musiciens. La question est de voir si ces derniers seront capables de nous offrir un autre album de qualité.

La première pièce de l’album (Nabataea) est le premier extrait vidéo du groupe sorti à la fin de 2012. Cette dernière contient une lourde mélodie de guitare aux influences orientale et contenant plusieurs changements de rythmes. Les arrangements musicaux sont complexes et complètent bien l’histoire de ce légendaire Royaume d’Arabie. Le style lourd et rapide préconisé sur l’album ‘The Dark Ride’ est très présent sur la pièce ‘World of War’. Ce sont encore une fois les guitares qui sont au premier plan, mais elles laissent suffisamment d’espace à la voix d’Andi Deris pour qu’il puisse s’exprimer librement. Nous y retrouvons aussi un rare solo de basse incorporé à celui des guitares. La mélodie commerciale centrée sur les claviers et les puissants refrains accrocheurs des titres ‘Live Now!’ et ‘Waiting for the Thunder‘ sont facilement identifiable au style d’écriture d’Andi Deris. Mais, comme c’est souvent le cas avec ses compositions, il leur manque un petit quelques choses pour se démarquer des autres. Sa voix est cependant méconnaissable sur l’excellent titre ‘Burning Sun’. Plusieurs auront même tendance à penser que Rob Halford ou Ralph Scheepers est l’auteur de cette superbe prestation vocale. C’est aussi sur cette dernière que nous pouvons remarquer l’excellente complicité entre Michael et Sascha, principalement lors du solo. Bien entendu, tout album de power metal qui se respecte doit avoir sa ballade. C’est donc à la pièce ‘Hold Me in Your Arms’ que revient cet honneur. Les connaisseurs diront que le groupe nous a offert de meilleures ballades dans le passé. La formation nous offre aussi un hommage à Queen avec le court titre ‘Wanna Be God’ qui est principalement centré sur la voix d’Andi et le rythme tribal de Danni Löble à la batterie. L’album connait un autre moment de faiblesse avec la très générique pièce titre et l’horrible morceau répétitif intitulé ‘Asshole’. Même si le côté humoristique des paroles de cette dernière va plaire à certains, je la compare davantage à ‘Anything My Mama Don’t Like’, une autre composition qui manque grandement d’imagination. Heureusement pour nous l’album prend fin sur une note positive. Nous avons premièrement le titre énergique ‘Make Fire Catch the Fly’ qui met l’emphase sur une mélodie de guitare complexe et un tempo très rapide. ‘Church Breaks Down’ incorpore quant à elle complexité et de puissants refrains à un rythme rapide. Nous y retrouvons aussi un excellent passage de clavier atmosphérique en guise d’introduction à l’un des meilleurs solos de guitare de l’album.

Helloween nous offre encore une fois un album de qualité qui s’agence parfaitement avec le style moderne et puissant préconisé par le groupe sur leurs derniers albums. Il est cependant dommage de voir que ce dernier contient plusieurs compositions qui manquent d’originalité et d’émotions. Il est à noter que ceux qui désirent se procurer ‘Straight Out Of Hell’ devraient acheter l’édition limitée qui contient 2 pièces supplémentaires, dont une version alternative de la pièce ‘Burning Sun’ avec plus de claviers en hommage au regretté Jon Lord.

httpv://youtu.be/4PKNaVHi4Os

Note: 8.1

Auteur : Albert Lamoureux

Album review : God Is An Astronaut – All Is Violent …

Aujourd’hui on parle d’expériences transcendantales incontournables. Retour en arrière donc avec un classique post-rock : ‘All Is Violent, All Is Bright’ par God Is An Astronaut.

Au cours des derniers siècle, l’Irlande a produit une flopée de révolutions et d’artistes novateurs. GIAA est, sans détour, l’un d’entre eux. Fondé en 2002 par les frères Kinsella, le trio aux sonorités mélancoliques et explosives ne tarde pas à s’établir une solide réputation sur leur ile tout en restant parfaitement inconnus du grand public. À la frontière entre l’atmosphérique et le psychédélique, un album de God Is An Astronaut offre à la fois une solide claque dans la face et une invitation au voyage. Publié en 2005 sous leur propre label (Revive Records), ‘All Is Violent, All Is Bright’ est sans aucun doute un des piliers fondateur du genre. Un classique aussi obscure que fondamentalement brillant. Empruntant un style largement popularisé par les écossais (tiens donc!) de Mogwai 9 années plus tôt, GIAA s’aventure dans les méandres des ambiances sereines mélangées à la lourdeur de riffs de guitares aussi lourds qu’impitoyables. Mais au-delà du trademark, la grande force d’un album de GIAA reste la puissance de leur profonde tranquillité lié à l’utilisation minimalistes de punchs.

‘Fragile’ marque le point d’impact de cet album avec une entrée en matière quasi étherale. Une progression sans paroles mais quelques murmures qui laisse rapidement la place au titre éponyme. La plus grosse surprise viendra sans aucun doutes de la mémorable ‘Forever Lost‘, pièce maitresse de l’œuvre de God Is An Astronaut, qui après un début langoureux s’offre comme un torrens de notes entrelacées. Difficile de passer à côté également de ‘A Deafening Distance‘ et ‘Suicide by Star’. Quoique moins poignant, le reste de l’album offre un paysage mélodique dans une veine similaire qui se laisse écouter avec la même plénitude sans jamais nous donner envie d’appuyer sur skip.

httpv://youtu.be/fZltd_nz2ag

 

httpv://youtu.be/34C41eEpM48

 

httpv://youtu.be/oMEGJ-Jk58Q

 

Note : 9.5/10

Artistes similaires à découvrir : Explosions in the Sky, Mogwai, Mono, Sigur Ros

Auteur : Paul Blondé

Album review : Vicky Cryer – The Synthetic Love …

Annonce d’un succès programmé ? Une petite bombe vient tout juste d’être dévoilée et débarquera sur les tablettes le 16 avril prochain sous le nom de The Synthetic Love of Emotional Engineering par Vicky Cryer. Entièrement produit par le leader de Louis IV, Jason Hill, sous la forme d’un super-groupe. Le chef d’orchestre s’est notamment assuré la participation de Dominic Howard (batterie, Muse), Mark Stoermer (basse, The Killers), Nick Fyffe (basse, Jamiroquai), Dave Elitch (batterie, Mars Volta), Jeff Kite (clavier, Beat Club, Julian Casablancas), Alex Carapetis et le légendaire David Johanssen (New York Dolls). Après une première écoute, on peut voir dire que cet opus fait définitivement suite à leur EP de 2011 (Expensive Love) en continuant à expérimenter dans la même direction de dance/rock atmosphérique et jazzy à souhait. Bref, c’est du hypster friendly et encore un album auquel vous ne devriez certainement pas échapper !

Tracklist :

1. Smut
2. Girls
3. Krokodil Tears
4. Touch You
5. The Synthetic Love of Emotional Engineering
6. Expensive Love
7. Lady and the Tramp
8. Young Love
9. I’ll Take the Pain
10. A Single Cut (Is Worth A Thousand Words)

Note : 8.2/10

Auteur : Paul Blondé

Album Review: Voivod – Target Earth

En plus de célébrer leur 30e anniversaire, la formation québécoise Voivod entame un nouveau chapitre avec leur nouvel album intitulé ‘Target Earth’ (Century Media Records). Ce dernier est leur premier album en quatre ans et c’est aussi la première fois que Daniel ‘Chewy’ Mongrain participe à l’écriture d’un album du groupe.  Il est donc tout à fait normal de voir autant d’engouement de la part des amateurs et des médias autour de ce nouveau récit de science-fiction.

C’est avec le style unique du bassiste Jean-Yves ‘Blacky’ Thériault que s’entame l’écoute de la pièce titre de l’album. La musique est complexe et nous retrouvons beaucoup de mordant dans la mélodie dissonante des guitares. C’est sur un rythme rapide que le groupe nous offre le titre ‘Kluskap O Kom’. Cette pièce renferme un mélange des styles thrash, progressif et punk. La prestation vocale de Denis ‘Snake’ Bélanger est très énergique et extrêmement bien nuancée afin de mettre en évidence certains passages musicaux. Le titre ‘Empathy For the Enemy’ met en évidence l’excellent travail de Michel ‘Away’ Langevin à la batterie ainsi qu’une autre superbe performance vocale de Denis.  C’est donc autour d’un rythme saccadé et imprédictible que l’influence du groupe Pink Floyd vient ajouter des ingrédients progressifs au style agressif et sinistre du groupe. La mélodie tribale axée sur le rythme du premier extrait de l’album (Mechanical Minds) rappelle ce que l’on retrouve sur les albums ‘Dimension Hatröss’ et ‘Nothingface’.  Le titre ‘Resistance’ est un autre moment fort de l’album qui met en vedette l’excellent travail de Daniel à la guitare, principalement lors du solo. Même si le groupe nous a offert quelques pièces au titre francophone par le passé, ‘Corps Étranger’ est la première fois qu’ils enregistrent une composition en français. Centré sur la guitare et les changements de rythme, ce titre saura pleinement satisfaire les amateurs lors des concerts, surtout les francophones! Le titre progressif ‘Artefact’ met quant à lui en évidence l’excellent travail de Blacky sur sa ‘blower bass’ ainsi que celui de Daniel à la guitare.

En plus d’être leur nouvel album, ‘Target Earth’ est aussi un nouveau départ pour Voivod. Plusieurs appréhendaient un album sans la créativité de Piggy, mais le groupe nous démontre qu’en plus de jouer les compositions de son prédécesseur avec brio, Daniel Mongrain est aussi capable d’écrire d’excellentes pièces qui deviendront rapidement des classiques pour le groupe. ‘Target Earth’ est un album qui va plaire à tous les amateurs de Voivod, mais il prendra plusieurs écoutes aux non-initiés avant de pouvoir pleinement aimer cet excellent album.

Note : 9.1

httpv://youtu.be/jSuyJokh9Lg

Auteur : Albert Lamoureux

Album Review: Newst3d – Metal

Même si la dernière contribution musicale de Jason Newsted remonte déjà à plusieurs années, ce dernier n’a pas besoin d’introduction. Après plusieurs années à l’écart du monde musical pour nous offrir des tableaux de peinture, il nous présente un nouveau groupe qui a pour nom ‘Newsted’. On le retrouve donc à la basse et à la voix en compagnie de ses amis Jesus Mendez Jr. à la batterie et Jessie Farnsworth à la guitare.  Cet album de quatre pièces a pour titre ‘Metal’ et est offert exclusivement sur iTunes.

C’est avec ‘Soldierhead’, le premier extrait, que s’entame l’écoute de cette offrande. Le style musical fait immédiatement penser à un mélange de la musique de ‘Motörhead’ et de l’énergie dégagée par le groupe ‘Flotsam And Jetsam’ à l’époque ou Jason faisait partie du groupe. La tonalité de la guitare et de la basse est lourde et donne beaucoup de mordant à la musique. Sans être le meilleur chanteur au monde, la prestation vocale de Jason est puissante et s’agence bien avec la mélodie. Son style vocal grave et rauque rappelle davantage celui de Snake (Voivod) que ses prestations vocales dans ‘Metallica’. Le passage de basse en milieu de pièce est très bien placé et fera hocher la tête des amateurs lors des concerts. La pièce ‘Godsnake’ emprunte le style lourd, lent et saccadé popularisé par ‘Black Sabbath’. Malgré la lenteur du rythme qui met en évidence le travail de Jason à la basse, on y retrouve énormément d’intensité et une puissante prestation vocale. Quant au titre ‘King of the Underdogs’, il est le plus long et aussi le plus complexe de l’album. En plus de contenir plusieurs changements de rythmes, le solo de guitare est à couper le souffle. Jessie garde son solo simple, mais son style futuriste le fait ressortir de la musique et génère une sensation très inquiétante qui est tout simplement géniale. Le style plus direct et entrainant de morceau ‘Skyscraper’ le distingue des autres pièces que l’on retrouve sur l’album et démontre que le groupe est complet. C’est aussi sur cette pièce que l’on remarque pour la première fois que le groupe est en fait un trio et non d’un quintette.

‘Metal’ est un EP qui va surprendre beaucoup d’amateurs et ne soyez pas étonné s’il devient très médiatisé. Il marque aussi le retour en force de Jason dans le monde de la musique. Malheureusement pour les amateurs, il faudra attendre avant la sortie du premier album complet du groupe. En attendant, ils pourront toujours faire comme moi et écouter ces 4 excellentes pièces en boucle!

Note : 9.1

httpv://youtu.be/vPyRRqjnvs4

Auteur : Albert Lamoureux

Album Review: Yngwie J. Malmsteen – Spellbound

Les amateurs de guitares savent à quoi s’attendre lorsqu’ils écoutent un album d’Yngwie J. Malmsteen (le ‘J’ est bien entendu pour ne pas le confondre avec l’autre Yngwie Malmsteen). La première chose que l’on remarque est l’absence du chanteur Tim Owens. C’est Yngwie lui-même qui lui succède à la voix sur ce nouvel album intitulé ‘Spellbound’. Le second élément de surprise est l’absence de l’excellent batteur Patrick Johansson. Pour une raison inexplicable, Yngwie lui a préféré une batterie programmable…

Pour ceux qui pensaient que ce changement de personnel allait influencer le style musical d’Yngwie, soyez rassurés. Sa musique est toujours aussi centrée sur ses mélodies de guitare néoclassique.  Fort heureusement pour l’écouteur et pour les cordes vocales d’Yngwie, ce dernier nous offre seulement trois pièces chantées. En plus d’être le premier titre de l’album, la pièce titre est aussi l’une des meilleures du disque. Ses mélodies de guitares sont rapides et très fluides comme seul Yngwie est capable de le faire. Fidèle à son habitude, en plus d’incorporer des influences classiques à sa musique, Yngwie utilise aussi des inspirations blues. Il n’est donc pas surprenant de retrouver une mélodie blues sur le titre ‘Let’s Sleeping Dog Lie’. C’est aussi sur cette pièce qu’il nous offre sa première prestation vocale de l’album.  Comme il nous l’a démontré dans le passé, le talent d’Yngwie est dans ses mains et non dans ses cordes vocales. Nous pouvons cependant vite faire un parallèle entre ce titre et l’introduction du morceau ‘Crystal Ball’. Nous retrouvons un son de guitare plus lourd que d’habitude et un style axé davantage sur le rythme que sur la mélodie sur les titres ‘Repent’ et ‘Poisoned Mind’. Ce style musical rappelle la musique que l’on retrouve sur les albums ‘Rising Force’ et ‘Marching Out’ sans la voix des chanteurs de cette époque bien entendu. Le retour vers le passé continu avec le titre ‘Majestic 12 Suite’.  Ce dernier incorpore plusieurs éléments de la pièce ‘Trilogy Suite’ et Yngwie nous en met plein la vue avec son excellente technique à la guitare. Le titre ‘God Of War’ est une autre pièce qui met en évidence le style néoclassique du guitariste suédois. Yngwie entame cette dernière avec une mélodie de guitare acoustique avant de nous offrir un déferlement de notes avec sa guitare électrique. Cette pièce est excellente et démontre encore une fois l’excellent talent d’Yngwie à la guitare, mais malheureusement pour nous, ce dernier semble incapable de nous offrir une musique qui se démarque de ce qu’il nous a déjà offert à maintes reprises dans le passé.

Comme tout le monde s’en doute, je n’ai pas besoin de mentionner que ‘Spellboud’ est un album pour les guitaristes. Malheureusement pour eux, la musique qui anime cet album est trop souvent unidimensionnelle et les moments forts ne font que nous rappeler les excellentes compositions d’Yngwie que nous retrouvons sur ses vieux albums. En plus de souffrir d’une programmation ennuyeuse au niveau de la batterie, Yngwie démontre encore une fois qu’il devrait s’ouvrir à l’idée de collaborer avec d’autres musiciens au lieu de s’entêter à faire tout lui-même.

Note : 7.0

httpv://youtu.be/mhAjAfvdwaA

Auteur : Albert Lamoureux

Album review : Wintersun – Time I

On a tous un ami qui aime s’exiler dans un bois pour boire plein de vin cheap, écouter du power metal et se déguiser en viking pour frapper avec une hache en mousse sur un autre mec déguisé en chevalier. Cette critique, c’est pour cet ami là.

Il y a 8 ans, Jari Mäenpää (qui commençait à manquer de voyelles pour mettre des trémas), jusqu’alors chanteur et guitariste d’Ensiferum, se sépare de la célèbre formation de folk métal et sort le premier album de son nouveau projet, Wintersun. La formule semble séduire : un hybride de death mélodique et de shred saveur néoclassique, sursaturé de layers épique à la sauce power métal et plein de mélodies folk comme seuls les finlandais savent le faire.

Bref, inutile de dire qu’avec les vagues que le premier album de Wintersun a fait, 8 ans entre deux sorties d’album, c’est long pour les fans. Donc, de prime abord, chapeau bas à Jari Mäenpää d’avoir décidé de mettre le temps nécessaire à la finition de l’album, quitte à affronter les caprices geignards de fans carabinés au sentiment d’ayant droit.

Pour faire une histoire courte, l’album déchire. Sauvagement, même. L’approche « folk-métal-avec-tendances-mélodeath-boosté-aux-mélodies-épiques » est de retour, avec quelques petites variations (faut bien qu’un band évolue, non?). Primo, 2 pistes sur 5 de l’album sont uniquement composées d’orchestrations et servent d’accompagnements aux 3 autres gros plats de résistance. On tombe donc beaucoup plus dans l’approche musique de film, une direction stylistique qui porte fruits : les orchestrations et couches musicales sont tellement nombreuses et riches qu’on découvre à chaque écoute de nouvelles subtilités. Si l’album en lui-même est excellent, il faut toutefois adresser une mention spéciale à la chanson  Sons of Winter and Stars qui mérite probablement le titre de meilleure chanson de l’année. C’est un 13:31 d’aventure mélomane à vive allure, bourré au maximum possible de riffs épiquement virils.

Time I prend donc, en quelque sorte, les éléments les plus emblématiques de différents genres de métal et les combine savamment : les moments épiques du power metal, la drive motivante du folk metal, l’énergie et le riffing du melodeath. Le tout, avec un côté un peu « cheesy » magnifiquement contrôlé, compte tenu qu’il y a du clavier sur l’album au complet. Écrire une plus longue review serait juste mettre plus de mots entre vous, lecteurs, et ce magnifique album. Alors go.

httpv://youtu.be/HSiaJjqaFZE

Note : 9/10

Auteur : Alex Luca

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