On a tous un ami qui aime s’exiler dans un bois pour boire plein de vin cheap, écouter du power metal et se déguiser en viking pour frapper avec une hache en mousse sur un autre mec déguisé en chevalier. Cette critique, c’est pour cet ami là.

Il y a 8 ans, Jari Mäenpää (qui commençait à manquer de voyelles pour mettre des trémas), jusqu’alors chanteur et guitariste d’Ensiferum, se sépare de la célèbre formation de folk métal et sort le premier album de son nouveau projet, Wintersun. La formule semble séduire : un hybride de death mélodique et de shred saveur néoclassique, sursaturé de layers épique à la sauce power métal et plein de mélodies folk comme seuls les finlandais savent le faire.

Bref, inutile de dire qu’avec les vagues que le premier album de Wintersun a fait, 8 ans entre deux sorties d’album, c’est long pour les fans. Donc, de prime abord, chapeau bas à Jari Mäenpää d’avoir décidé de mettre le temps nécessaire à la finition de l’album, quitte à affronter les caprices geignards de fans carabinés au sentiment d’ayant droit.

Pour faire une histoire courte, l’album déchire. Sauvagement, même. L’approche « folk-métal-avec-tendances-mélodeath-boosté-aux-mélodies-épiques » est de retour, avec quelques petites variations (faut bien qu’un band évolue, non?). Primo, 2 pistes sur 5 de l’album sont uniquement composées d’orchestrations et servent d’accompagnements aux 3 autres gros plats de résistance. On tombe donc beaucoup plus dans l’approche musique de film, une direction stylistique qui porte fruits : les orchestrations et couches musicales sont tellement nombreuses et riches qu’on découvre à chaque écoute de nouvelles subtilités. Si l’album en lui-même est excellent, il faut toutefois adresser une mention spéciale à la chanson  Sons of Winter and Stars qui mérite probablement le titre de meilleure chanson de l’année. C’est un 13:31 d’aventure mélomane à vive allure, bourré au maximum possible de riffs épiquement virils.

Time I prend donc, en quelque sorte, les éléments les plus emblématiques de différents genres de métal et les combine savamment : les moments épiques du power metal, la drive motivante du folk metal, l’énergie et le riffing du melodeath. Le tout, avec un côté un peu « cheesy » magnifiquement contrôlé, compte tenu qu’il y a du clavier sur l’album au complet. Écrire une plus longue review serait juste mettre plus de mots entre vous, lecteurs, et ce magnifique album. Alors go.

httpv://youtu.be/HSiaJjqaFZE

Note : 9/10

Auteur : Alex Luca