Category: Québec

ÎleSoniq @ Parc Jean Drapeau (Montreal)

Après Heavy MTL et Osheaga, c’était maintenant au tour d’ Îlesoniq de prendre d’assaut le Parc Jean-Drapeau les 9 et 10 Août derniers. Malgré la température plutôt incertaine, j’étais plus que prête à festoyer, danser et bien entendue capturer de beaux moments dans cet univers électronique riche en couleurs. Et quoi de mieux qu’un nouveau parc moderne pour célébrer la 6eme édition du festival!

JOUR 1: Nora En Pure + Gryffin + Sullivan King + Oliver Helden + Kaskade

Dès l’arrivée sur le site du Parc Jean-Drapeau, j’ai tout de suite remarqué que tout semblait accessible beaucoup plus rapidement. Gros point positif! Il était également facile de s’y retrouver. Mais il ne faut tout de même pas oublier qu’avec un festival de cette envergure, il faut toujours s’armer de patience… et rester zen! Parce que oui, vous risquez de faire la file plus d’une fois dans la journée. J’aurais pensé qu’on y retrouverait une plus grande variété/quantité de food truck. La poutine va faire la job comme on dit!

Prête à me dégourdir un peu, je me suis dirigée vers la scène Oasis afin de ne pas manquer une seconde de Nora En Pure, que je n’avais encore jamais vue performer à ce jour. Le tout s’est malheureusement écourté à la suite d’une annonce de temps orageux. Elle aura eu droit à un maigre 20 minutes pour jouer.

Au retour de la musique, toujours à la scène Oasis, on pouvait entendre jouer Gryffin. Un mélange de bass, house et de dubstep commercial parfaitement approprié pour les nouveaux explorateurs du mainstage en après-midi, un peu moins pour les fervents adeptes de musique électronique un peu plus underground. J’aurais préféré qu’il ne coupe pas en plein milieu la pièce Pjanoo de Eric Prydz par Losing it de Fisher, qu’on va probablement entendre toute la fin de semaine anyway

Je me suis par la suite déplacée à la scène Neon pour voir performer Sullivan King le temps de quelques chansons. Je ne suis pas fan de ce genre de musique normalement, mais si vous ne connaissez pas cet artiste, il vaut selon moi le déplacement. Bon à savoir, il joue de la guitare électrique live sur ses DJ set. Son style serait plutôt une fusion des genres dubstep et métal. Pour l’avoir déjà vue auparavant, il ne m’a pas déçu à Îlesoniq! 

Enfin, le moment que j’attendais le plus ce vendredi. Oliver Helden était bien en place sur la scène principale. Il s’est tout de suite approprié le stage avec une sonorité propre à lui qu’on reconnaît toujours immédiatement. Ce jeune DJ de 24 ans mix à la perfection la house, avec son style très funky et dansant. J’ai adoré réentendre Renegade Mastah (de son Alias Hi-Lo). J’ai aussi bien accroché sur le remix de Chic – Le freak de Helden que je n’avais jamais entendu.  On a même eu droit à un peu de techno question de satisfaire mes oreilles difficiles!  

Un set qui a clairement fait le Highlight de ma journée!

En soirée, je suis restée au main stage, un peu plus loin de la scène sur la plaine, question de me reposer un peu et j’ai été assez déçu par les prestations des artistes qui ont suivis. 

Heureusement, les visuels aux écrans étaient variés et intéressants.

C’est sur la musique de Kaskade que ma journée s’est terminée, puisqu’on a eu droit à une 3eme interruption de la programmation à cause des orages. Il était maintenant 21:00. Un peu découragé et refroidi par la température ainsi que par les derniers set de musique, j’ai décidé de quitter le site en me disant que samedi serait une meilleure journée. 

JOUR 2: Super8&Tab + Joyride + Lane8 + Seven Lions + Nicole Moudaber + Above & Beyond

La pluis, encore de la pluis… Mais heureusement pas pour longtemps! J’arrivais juste à temps pour la prestation du duo finlandais Super8&Tab. J’avais manqué la formation lors de leur dernière visite à Montréal. Ils ont mis la barre très haute en début de journée. C’était ultra énergique, et malgré la petite foule présente en début de journée, on pouvait sentir les gens hyper réceptifs! Le soleil de retour, on a pu continuer à danser sous une température beaucoup plus clémente.

Ils ont joué des supers morceaux tel que Push-Strange World (Andrew Bayer Remix) et Stardust ainsi que Mega. Excellent set pour débuter la journée!

Je me suis promenée un peu pour revenir par la suite au mainstage, question d’écouter Joyride, DJ de Bass House suggéré par un ami. J’y suis restée un peu, mais Yotto jouait en même temps sur la scène Neon et j’ai heureusement réussi à l’attraper avant la fin de son set. Il a de quoi rendre fière le label d’Anjunadeep

À la suite du dernier, c’était au tour de Lane8 de prendre place à la table DJ de cette scène plus intime. J’entends encore Atlas dans ma tête pour ne nommer que cette chanson. Le vibe était parfait et le monde beau à voir. Le deep house était vraiment en grande présence mais aussi en puissance ce weekend.

J’attendais aussi avec impatience Seven Lions, qui délivre toujours d’incroyables moments musicaux. Il sait jongler entre différents styles musicaux comme la bass, le melodic dubstep, et la trance/psy trance. On a eu le droit à un moment plus tranquille avec Goodnight, et je ne me lasserai jamais d’entendre Higher Love, même en format revisité. Et il fallait bien que quelqu’un drop Sandstorm de Darude au moins une fois durant la fin de semaine. Bonne façon d’agiter la foule!

Après ces 2 jours d’aventures sonores, on ne pouvait pas demander mieux que de clôturer le festival avec Above & Beyond, tête d’affiche déjà bien connu du festival Îlesoniq. (Il avait aussi clôturé la journée de samedi sur l’édition de 2015) On a pu entendre les pièces récentes Always (club mix) avec la voix relaxante de Zoë Johnston, puis Is it Love (1001), tirés de l’album Common Ground. Above ont même fait un beau clin d’oeil à Seven Lions avec un peu de melodic dubstep.

Je n’ai quand même pas pu m’empêcher d’aller terminer ma soirée avec Nicole Moudaber, reine de la techno. L’ambiance y était dark comme on aime, et très intime. J’aurais aimé pouvoir me diviser en deux en fin de soirée…

En marchant vers la station Jean-Drapeau, je pouvais déjà voir que je n’étais pas la seule bien satisfaite de ma 2eme journée de festivités. Je ne peux pas dire que c’est une édition inoubliable, mais j’en garderai de bons souvenirs. 

Îlesoniq, on se revoit l’année prochaine?

Qui sait, j’irai peut-être explorer les fins fonds de la scène Mirage cette fois-ci…

Auteure & Photographe: Sabe D Foto

Osheaga 2019, au travers des yeux de Emmanuel Gagné ! @ Parc Jean Drapeau (Montreal)

Notre photographe et collaborateur régulier Emmanuel Gagné (aka Pedro Riot) était à Osheaga. Voici ses meilleures photos de la fin de semaine !

Vendredi 2 aout : Interpol, Kurt Vile & Mitski.

Samedi 3 aout : Black Tiger Sex Machine, Janelle Monae, Laye, Lenon Stella, ReignWolf & Vladimir Cauchemar.

Dimanche 4 aout : Bae Miller, Metric & Tame Impala.

Photographe: Emmanuel Gagné (Pedro Riot)

Iron Maiden, au cœur de la Bête ! @ Centre Bell (Montréal)

On a eu droit à un spectacle d’exception lundi soir alors que les légendes Iron Maiden étaient de passage au Centre Bell dans le cadre de leur tournée Legacy Of The Beast. Déjà les gens formaient de longues files devant l’entrée de la salle et ça promettait d’être grandiose! Dans le cadre de cette tournée, le groupe britannique The Raven Age assurait la première partie.

The Raven Age : Un peu trop générique

The Raven Age avait la lourde tâche de réchauffer la salle et, on va se le dire, les fans d’Iron Maiden ne sont pas les plus faciles à impressionner. Mais le fait qu’un des guitaristes ne soit nul autre que le fils de Steve Harris a sûrement fait monter le groupe dans l’estime de plusieurs. C’est avec un son correct et un éclairage assez standard que le groupe s’est exécuté mais je dois dire que ne n’ai vraiment pas été impressionné outre mesure. Leur musique m’a surtout fait penser à un mélange de Killswitch Engage et du matériel plus récent d’In Flames (ce qui n’est pas tellement un compliment). Ce manque d’identité propre est ce qui a fait mal au groupe lors de leur prestation. Si la foule était plutôt réceptive au début, on pouvait constater que plus les chansons s’enchaînaient et plus les réactions se faisaient rares. Il y a bien eu un bon moment avec la pièce Grave Of The Fireflies où plusieurs ont sorti leur cellulaire pour éclairer la salle, mais ce n’est guère allé plus loin que ça. En gros, The Raven Age n’est clairement pas un groupe que je vais retenir à l’avenir à moins d’un changement de son flagrant qui rendra le tout plus intéressant.

Setlist : Bloom Of The Poison Seed, Betrayal Of The Mind, Promised Land, Surrogate, The Day The World Stood Still, The Face That Launched A Thousand Ships, Fleur De Lis, Grave Of The Fireflies, Seventh Heaven, Angel In Disgrace

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Iron Maiden : Époustouflant!

La dernière fois que j’ai vu Iron Maiden en spectacle c’était il y a onze ans en tête d’affiche de la première édition du Heavy Montreal (oui je sais, ça fait longtemps!) et j’avais été vraiment impressionné par ce que j’avais vu. C’est donc plusieurs années plus tard que je me retrouve devant ce groupe mythique, et ce, avec des attentes assez élevées. Je dois vous dire que le spectacle que j’ai vu en ce lundi soir est un des plus époustouflants qu’il m’a été donné de voir dans ma vie! Dès le début de Aces High, on savait déjà à quoi on avait affaire alors qu’un énorme avion de chasse gonflable survolait la scène. Tous les musiciens avaient l’air vraiment en forme et Bruce Dickinson était en voix! Je ne connais pas beaucoup de chanteur qui peuvent pousser la note comme ça, surtout après avoir été victime d’un cancer. La tournée Legacy Of The Beast se veut une tournée best-of et c’est exactement ce qu’on a eu! On s’est donc fait envoyé 2 Minutes To Midnight, Revelations, The Wicker Man et Flight Of Icarus. Mais, on va se le dire, les moments forts ont été sans contredit The TrooperEddie est sorti pour combattre Bruce Dickinson à l’épée ou encore Fear Of The Dark où tout le monde chantait en choeur (un classique). J’ai été surtout impressionné par les dispositifs gonflables qui étaient tout simplement démentiels. En plus de l’avion pendant Aces High, on a eu un Icare géant (et beaucoup de pyrotechnie) pendant Flight Of Icarus ainsi que la tête du Eddie de la tournée en méga grand format pendant Iron Maiden. Il était aussi intéressant d’entendre la pièce The Clansman, je ne connaissais même pas et que j’ai franchement aimé!

Mais avec tous ces éloges, il y a tout de même eu certains petits détails qui m’ont chicoté un brin. Pour une tournée best-of, j’ai trouvé étrange l’ajout de la pièce For The Greater Good Of God tirée de A Matter Of Life And Death. C’était une pièce beaucoup plus récente et j’ai trouvé qu’elle ne cadrait pas vraiment avec les autres, et ce, même si le décor remplis de vitraux allait avec la thématique. Même si les pièces du rappel m’ont vraiment satisfait (surtout pour ce qui est de ma pièce préférée Hallowed Be Thy Name), tous les effets et décors spéciaux présents lors des chansons précédentes avaient presque disparues et la scène paraîssait franchement vide, ce que j’ai trouvé dommage. Mais si on fait abstraction de ces détails, le spectacle d’Iron Maiden demeure dans les meilleurs spectacles que j’ai pu voir jusqu’à maintenant. Ils ont démontré que, malgré leur âge, ils sont encore en pleine possession de leurs moyens. Tout simplement wow!

Setlist : Aces High, Where Eagles Dare, 2 Minutes To Midnight, The Clansman, The Trooper, Revelations, For The Greater Good Of God, The Wicker Man, Sign Of The Cross, Flight Of Icarus, Fear Of The Dark, The Number Of The Beast, Iron Maiden, The Evil That Men Do, Hallowed Be Thy Name, Run To The Hills

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Paul Blondé

X-Ambassadors + Patrice Michaud + Laurence Castera + Rick Pagano 01 Aout 2019 @ Festivent (Lévis, Québec)

Tout en douceur, c’est avec Laurence Castera, très présent sur la scène québécoise, que débute cette deuxième journée du Festivent. Depuis sa participation à la célèbre émission La voix en 2014, l’artiste en a fait du chemin depuis et peut se réjouircar la foule répond à ses nouvelles mélodies pop-rock issu de son nouvel album  Entre deux chansons il s’amuse et demande au public qui attendait une fille sur scène rapport à son prénom, mais qu’il n’en déplaise à l’artiste, le gars originaire de la Beauce était attendu.

Du côté de la scène Loto Québec, on retrouve Rick Pagano, qui a fait un passage remarqué lui aussi à la précédente édition de La voix. Passant par ses nouvelles chansons tirées  de son prochain album et  un répertoire plutôt large de reprises, le chanteur est très à l’aise sur scène et anime la foule.

En attendant larrivée de X-Ambassadors,  Patrice Michaud et sa malice remplissent le parc de la scène Hydro-Québec. Le chanteur est en pleine forme après quelques vacances forcées. Les festivaliers le retrouvent avec beaucoup de plaisir, avec ses fameux pas de danse et ses tubes de lété quils chanteront en choeur avec lui. Dans la foule, les habitués sont en place au premier rang, et Patrice Michaud ne manque pas de les saluer pour leur plus grand bonheur. 

Quand vient le temps pour X-Ambassador de clôturer la soirée, dynamite, le mot qui caractérise l’arrivée sur scène de de la formation New-Yorkaise. Habillé d’une simple salopette, Sam Harris bondit sur la scène et ne s’arrêta plus de partager toute cette énergie explosive jusqu’à la fin du show.

Avec sa tessiture impressionnante, le chanteur nous livrera alors les meilleurs hit qui les ont propulsés sur le devant de la scène comme Hey Child, Jungle et l’explosif Boom pour lequel le chanteur redouble ses bonds sur scène.

Son énergie contagieuse fait danser la foule, qui répond aussitôt dès les premières notes de Unsteady et Renegades. La cadence ne se relâche pas en fin de soirée au moment des rappels avec I don’t know to pray et Joyful.

 Une superbe soirée haute en couleur même si ce soir également, les montgolfières n’étaient pas non plus de la partie.

Auteure & Photographe : Sandra Esteves

Smash Mooth + We are Monroe 31 Juillet 2019 @ Festivent (Lévis, Québec)

Coup d’envoi pour le Festivent de Lévis édition 2019 avec Smash Mooth, le groupe de rock américain, originaire de San José. La foule est au rendez-vous même si sur le site cela reste clair semée. Connus avec des succès planétaires durant leurs 25 ans de carrière, c’est avec  Can’t Get Enough of you baby et Pacific coast party que le groupe débute les festivités avec des festivaliers qui les acclament.

Lorsque le groupe entame Why can’t we be friends, Steve Harwell, chanteur et leader du groupe, invite quelques jeunes femmes a monter sur scène pour danser avec lui.

L’humeur est très bon enfant pour le premier passage du groupe au Festivent, le groupe s’amuse sur scène et anime la foule. Les titres les plus connus sont réservés pour la fin du show et c’est avec I’m a believer et All star que les festivaliers se régalent en cette fin de soirée.

 On notera une petite déception tout de même au moment des rappels, avec un seul titre : You really got me qui sera étonnamment écourté par le groupe qui quittera la scène rapidement.

 En première partie, c’était We are Monroe qui inaugurait la scène Loto-Québec pour cette première soirée. Avec un répertoire rock alternatif, le groupe montréalais n’a pas eu de mal à embarquer les festivaliers pour chauffer la place.

 Le Festivent connu pour son envolée de Montgolfières, ne pourra, suite aux conditions météos, proposer ce spectacle avec des montgolfières gonflées au sol.  Mais que les festivaliers se rassurent entre les spectacles ils peuvent profiter de la soirée à la fête foraine qui jouxte la scène Loto-Québec.

Auteure & Photographe : Sandra Esteves

Heavy Montreal renoue avec le succès ! dimanche 28 juillet @ Heavy Montréal

La seconde journée d’un festival ressemble souvent à un lendemain de veille alors que les amateurs arrivent peu à peu sur le site au fur et à mesure que la journée avance. Mais cette année, on retrouve déjà plusieurs amateurs qui attendent avec impatience la venue de la formation montréalaise Mountain Dust sur la Scène de l’apocalypse. Leur style de musique stoner fait pense à celui des Doors et les amateurs n’hésitent pas à se manifester dès le début de leur prestation. Les musiciens ont même été surpris de voir une foule aussi importante qu’ils ont remercié celle-ci de s’être déplacée en si grand nombre pour les voir en ce début de journée.

Parlant de surprise, la formation finlandaise Beast In Black allait rapidement faire connaissance avec un public montréalais survolté et ces derniers ont chanté à tue-tête les paroles du titre Cry Out For A Hero avec le chanteur Yannis Papadopoulos. Ce dernier à même de la difficulté à s’adresser au public entre les chansons tellement les amateurs sont démonstratifs. Les musiciens sont très dynamiques sur scène et les guitaristes Anton Kabanen et Kasperi Heikkinen s’échangent les solos de guitare tout au long de leur prestation. N’ayant que deux albums à leur actif, le groupe choisit judicieusement d’interpréter quatre titres de chaque album et ce sont les pièces Die By The Blade, End Of The World ainsi que la très commerciale Sweet True Lies qui ont été les plus appréciés par les amateurs. À voir la réaction de la foule et la stupéfaction des musiciens, il faut s’attendre à revoir Beast In Black prochainement.

Despised Icon est un autre groupe local qui connait énormément de succès et il n’est pas surprenant de voir une mare d’amateurs de musique deathcore devant la ScèneHeavy pour se pousser vigoureusement au rythme de leur musique. Ce groupe ne déçoit jamais et cette prestation n’est pas différente des autres. L’intensité et l’agressivité de leur musique ont servi de combustible aux amateurs et leur prestation était solide, même si c’était leur premier concert de l’année

Comme la Scène de la forêt est un peu à l’écart, il faut bien planifier son horaire si l’on veut aller voir des groupes sur celle-ci. L’occasion était idéale d’aller faire le plein de musique stoner et sludge avec l’enchainement des groupes Fu Manchu et Corrosion Of Conformity lors de ce chaud après-midi. Que ce soit pendant Hell On Wheels, Evil Eyes ou leur adaptation du titre Godzilla de Blue Öyster Cult, les amateurs savourent pleinement leur musique de Fu Manchu. Mais, cela n’est qu’un prélude à la célébration du vingt-cinquième anniversaire de l’album Dliverance que nous propose Corrosion Of Conformity. Le groupe joue quatre titres tirés de cet album en plus de leur succès. On remarque immédiatement que Reed Mullin n’est pas à la batterie et est encore remplacé par John Green. Le public se réchauffe tranquillement à la musique de cette formation et c’est seulement lors de l’enchainement des titres Vote With A Bullet, Albatross et Clean My Wounds en fin de prestation que les amateurs démontrent leur appréciation pour leur musique.

Les amateurs qui voulaient continuer leur périple de musique stoner se déplacent rapidement à la Scène de l’apocalypse pour savourer la musique de la formation Clutch. À voir la réaction des musiciens, ces derniers ne s’attendaient pas à jouer devant une si grande foule. Que ce soit pendant les nombreux titres provenant de leur dernier album ou les classiques comme The Mob Goes Wild, Nobel Savage ou X-Ray Visions, la foule ne perd pas de temps pour démontrer son affection pour le groupe qui en est à sa première présence en neuf ans dans la métropole. Il faudra maintenant espérer que cela incitera le groupe à revenir plus souvent dans la belle province.

Pour les amateurs qui avaient une préférence pour la musique plus mélodique, ces derniers pouvaient se tourner vers la Scène de l’apocalypse pour voir la formation Gamma Ray, qui en était à son premier passage depuis huit ans. Décidément, cette édition du festival en est une de célébration pour plusieurs groupes, car les Allemands fêtent eux aussi le vingtième anniversaire de l’album Power Plant en jouant les titres Gardens Of The Sinner, Heavy Metal Universe et Send Me A Sign. Kai est en excellente forme et sa voix est puissante et juste, malgré cela, on retrouve aussi Frank Beck à la voix pendant les refrains et sur quelques chansons. La synergie vocale entre les deux chanteurs est bien huilée et il n’y a aucune hésitation à savoir qui chante quel parti des titres. Le groupe garde cependant l’artillerie lourde pour la fin de leur prestation et les amateurs se poussent violemment durant la brutalité de la pièce Dethrone Tyrany avant de chanter en cœur pendant Send Me A Sign. À voir le sourire des musiciens après cette courte prestation, il y a fort à parier que le groupe n’est pas près d’oublier leur passage au Heavy Montreal.

L’un des rares groupes qui incorporent la musique alternative dans leur répertoire cette fin de semaine est In This Moment. C’est probablement pour cela que l’on retrouve une immense foule devant la Scène Heavy. Comme lors de leur passage dans la métropole l’année dernière, la scène est très chargée et l’on retrouve plusieurs danseuses pour exécuter les différentes chorégraphies avec Maria Brink. Encore une fois, les musiciens sont plutôt statiques et effacés et Maria est bien entendu le point central de leur prestation. Comme par le passé, cette dernière change constamment de costume afin d’avoir le bon véhicule pour chaque chanson. Maria demande aux amateurs quelle pièce devrait être jouée pour clore leur prestation et la réponse est unanime : Whore. C’est donc du haut de sa tribune que Maria s’exécute pour cette dernière pièce.

Pendant que plusieurs se massent devant la Scène de l’apocalypse pour avoir une bonne place pour la prestation d’Anthrax, d’autres apprécient la prestation de SlashFeat. Myles Kennedy And The Conspirators, mais les fanatiques de thrash se dirigent vers la Scène du jardin pourvoir Demolition Hammer détruire tout sur son passage avec les titres provenant des albums Epidemic Of Violence et Tortured Existence.

Anthrax est pratiquement un automatisme lorsque l’on pense au Heavy Montreal et ils offrent toujours une prestation endiablée qui survolte les amateurs. N’ayant qu’une petite heure pour se faire justice, le groupe utilise la formule greatest hits centrée sur les albums Among The Living, Spreading The Disease et State Of Euphoria. Ils enchainent rapidement les pièces Caught In A Mosh, Got The Time et I Am The Law, ce qui génère de très gros moshpits et une quantité infernale de crowd surfers. Les musiciens sont en très grande forme et la voix de Joey est tellement puissante et juste qu’il est difficile de croire qu’il a pratiquement soixante ans. Comme à son habitude, il n’hésite pas à emprunter la caméra vidéo qui est utilisée pour faire les projections sur les écrans géants afin de filmer lui-même la foule en délire pendant quelques instants. Malgré la succession des succès qui ont été entendus à maintes reprises, le groupe insère deux raretés qui ont fait le bonheur des amateurs de longue date, soit A.I.R.etNow It’s Dark avant de terminer le tout avec les incontournables Antisocial et Indians. Cette prestation est non seulement old school, mais elle est aussi l’une des plus intenses du groupe depuis de nombreuses années.

C’est maintenant le temps de se retrouver devant la Scène Heavy pour voir LE groupe qui est en tournée d’adieu soit le dernier spectacle de Slayer dans la province. Comme on pouvait s’y attendre, le groupe touche pratiquement à tous les albums de son répertoire, mais c’est bien entendu les albums Seasons In The Abyss et Reign In Blood qui sont les plus représentés. Le soleil est couché et nous pouvons facilement voir les nombreuses flammes qui sont projetées tout au long de leur prestation, particulièrement celles qui font une croix inversée derrière le batteur Paul Bostaph. Autant Gary que Kerry se démènent constamment, mais c’est bien entendu le bon vieux Tom qui retient l’attention des amateurs. Comme à son habitude, peu d’interaction avec la foule et beaucoup d’intensité, plus que d’habitude même. Le tout débute avec la pièce Repentless, mais ce sont les titres Evil Has No Boundaries et Gimini qui surprennent les amateurs, car ils n’ont pas été entendus dans la province au cours des vingt dernières années. Les moshpits sont intenses et prennent de l’ampleur plus le spectacle avance. C’est avec l’enchainement des titres War Ensemble, Disciples, Mandatory Suicide et Chemical Warfare que les amateurs s’animent et se poussent le plus violemment au rythme de la musique. Un autre moment fort intense fut lors des titres Born Of Fire, Seasons In The Abyss, Hell Awaits et South Of Heavens et ces derniers ont littéralement sonné la charge pour les crowd surfers. Même un surfer en fauteuil roulant à traverser la marée humaine pour se rendre dans la zone de sécurité. C’est à partir de ce moment que les amateurs ont le sentiment que cette épopée tire à sa fin. Les flammes sont toujours omniprésentes et l’éclairage rouge et jaune fait très old school et s’agence parfaitement aux titres Raining Blood, Black Magic et Dead Skin Mask. Celles-ci étaient tout simplement sublimes et particulièrement brutales pour certains. Comme le veut la tradition, la prestation de Slayer se termine avec Angel Of Death et même Tom y est allé d’un dernier effort pour faire le cri strident qui entame le titre. Les amateurs scandent le nom de Slayer en espérant que le groupe joue quelques titres supplémentaires, mais c’est la fin… Gary et Kerry lancent des picks alors que Paul lance ses baguettes. Tom savoure son dernier passage sur scène dans la province et remercie les amateurs d’être venus les voir une dernière fois. Il reste de longues minutes pendant que les amateurs crient son nom et l’on pourra le voir verser quelques larmes avant de mentionner un simple Thank you, Goodbye.

C’est sous ces frissons et ces larmes que les amateurs réalisent qu’ils viennent d’assister à un autre grand moment dans l’histoire de la musique métal et qu’un autre grand chapitre vient de se terminer. Plusieurs amateurs scandent le nom de Slayer en retournant vers la station de métro, sachant que c’est la dernière fois qu’ils ont vu ces légendes sur scène. Encore une fois, l’atmosphère festive était au rendez-vous, tout comme le beau temps. Les dispositions du nouveau site étaient plus qu’adéquates, mais des écrans géants supplémentaires installés au haut des tours auraient été bienvenus pour ceux qui regardent les spectacles sur la colline. De plus, on ne peut dire que la nouvelle restriction sonore ait diminué en quoi que ce soit l’expérience des festivaliers

Merci à toute l’équipe d’Evenko et à l’année prochaine pour une autre excellente édition du Heavy Montreal!

Nos photos des festivaliers

Nos photos des groupes

Auteur: Albert Lamoureux

Photographes: Alexandre Guay et Geoffrey Bernad

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