Category: Québec

Despised Icon @ Club Soda (Montréal)

En ce vendredi, les amateurs avaient l’embarras du choix au niveau des concerts métal. Il est un peu surprenant de voir plusieurs amateurs au Club Soda pour voir les formations Despised Icon, Suffocation, Kublai Khan, Ingested et Shadow Of Intent.

Il y a déjà beaucoup d’amateurs dans la salle lorsque le groupe Shadow Of Intent arrive sur scène pour leur premier concert dans la métropole. Comme ils ont très peu de temps, les musiciens enchainent les titres et leur musique brutale trouve rapidement preneurs chez les amateurs au parterre. Ces derniers se bousculent énergiquement au rythme de la musique et font aussi quelques circle pits. Pour une première expérience, le groupe ne pouvait demander mieux comme réaction et ils ont quitté la scène avec un grand sourire.

La formation anglaise Ingested est très bien accueillie par la foule et les amateurs n’hésitent pas à hocher leur tête au rythme de leur musique. Le chanteur Jay Evans interagit régulièrement avec la foule et est très dynamique. Leur musique est très intense et cela a un impact immédiat sur les amateurs qui élèvent eux aussi leur niveau d’agressivité dans les moshpits. On retrouve même quelques crowd surfers et certains d’entre eux vont même tenter des stage dive même si la foule n’est pas très dense.

Il y a maintenant beaucoup d’amateurs lorsque la formation Kublai Khan monte sur scène et l’ambiance est tout simplement électrisante. Les amateurs se poussent violemment et hochent leur tête tout au long de leur prestation. Le chanteur Matt Honeycutt est extrêmement dynamique sur scène et cela garde la foule active tout au long de leur prestation. Le groupe dédie la pièce The Hammer à la formation Despised Icon à la fin de leur prestation.

La journée n’a pas été facile pour le groupe Suffocation, celui-ci est arrivé très tard dû à une complication aux douanes. Cela dit, le groupe a tout de même monté sur scène, mais sans leur bassiste Derek Boyer, qui est resté du côté américain. Cela n’empêche pas le groupe d’offrir une excellente performance remplie d’énergie et d’intensité. Leur prestation s’est terminée devant une foule endiablée avec les titres Catatonia et Infecting The Crypts. Compte tenu des circonstances, le groupe a très bien fait et il faudra maintenant voir à quel point la situation avec leur bassiste aura un impact sur leurs prochains concerts au Canada.

C’est maintenant au tour de la formation locale Despised Icon de monter sur la scène du Club Soda et la foule les attend de pied ferme. Le groupe enchaine rapidement les titres A Fractured Hand, Bad Vibes et The Aftermath afin de donner le ton à leu prestation. Les amateurs au parterre attendaient ce moment avec impatience, car ils n’hésitent pas à se pousser et faire du crowd surfing sans arrêt. Le groupe centre leur prestation sur leurs deux derniers albums, soit Beast et Day Of Mourning. Alex Erian et Steve Marois se complètent parfaitement autant au niveau vocal que sur la scène et ces derniers interagissent constamment avec les amateurs. Le groupe profite de leur prestation pour jouer deux titres de leur prochain album (Purgatory et Snake In The Grass). Il n’est donc pas surprenant de voir les amateurs chanter ceux-ci à pleins poumons. Alex demande aux amateurs de faire un wall of death pour la pièce Retina et ces derniers se sont exécutés avec autant de passion que les musiciens. Malgré le style brutal du groupe, on retrouve tout de même quatre jeunes enfants accompagnés de leurs parents en avant de la scène. Cet endroit avait des airs d’une petite garderie et les enfants hochaient leur tête au grand plaisir des musiciens qui interagissaient avec eux tout au long de leur prestation. La foule demande la pièce MVP en fin de prestation et le groupe ne se gêne pas pour jouer cette dernière avec beaucoup de passion avant de terminer la soirée avec les titres All For Nothing et In The Arms Of Perdition. Comme d’habitude, le groupe offre une fois une excellente prestation et les amateurs montréalais ont démontré à quel point ils apprécient leur musique.

Certains amateurs auraient certainement aimé entendre leur groupe préféré jouer plus longtemps, mais avec autant de formation, il est très difficile de plaire à tout le monde. Malgré cela, ceux-ci ont pleinement apprécié leur soirée et ont quitté le Club Soda avec un grand sourire.

Auteur : Albert Lamoureux

Photographe: Thomas Mazerolles

 

Obituary / Abbath @ Théâtre Corona (Montréal)

Le légendaire groupe de death metal Obituary et le majestueux Abbath étaient de passage au Théâtre Corona dans le cadre de leur tournée nord-américaine et ça promettait d’être un spectacle à tout casser! En guise d’accompagnement, les groupes Midnight et Devil Master assuraient la première partie.

Devil Master : Misère…

Le groupe américain Devil Master, récemment signé sur Relapse Records, a été le premier groupe à fouler les planches du Corona et je dois dire tout de suite que je n’ai vraiment pas été impressionné par leur prestation. Si leur musique en album est, à mon avis, passable, en live c’était vraiment une autre paire de manches. La qualité de son était horrible au point où toutes les pièces se ressemblaient et à voir la réaction du public, je n’étais clairement pas le seul à ne pas apprécier. Mais je crois que ce que j’ai le moins apprécié était la mise en scène quasi halloween-esque et on aurait clairement dit un petit groupe de métalleux d’école secondaire qui fait un show de fin d’année et qui fait capoter les profs. J’ai trouvé ça juvénile et beaucoup trop caricatural, surtout avec les capes de vampires et les corpse paint cheap avec de grosses toiles d’araignées noires accrochées au micro. Devil Master n’aura clairement pas gagné la faveur du public et la mienne non plus d’ailleurs. Suivant!

Setlist : Black Flame Candle, Skeleton Hand, Christ’s Last Hiss, Nightmares In The Human Collapse

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Midnight : Une énergie contagieuse!

La dernière fois que j’ai vu le groupe Midnight, c’était aussi avec Obituary en 2017 au Club Soda et j’avais bien apprécié leur prestation. Si j’avais à vous décrire le son du groupe, c’est comme un mélange de Motörhead et de black metal avec une attitude très punk. Le trio s’est pointé sur scène encapuchonné pour nous présenter son matériel agressif et punché. Une chose que l’on ne pourrait reprocher aux gars de Midnight serait de manquer d’énergie! Ils ont passé leur temps à se démener comme des diables dans l’eau bénite et même à prendre de brefs bains de foule. En parlant de la foule, c’est lors du set de Midnight qu’a commencé à se former les premiers moshpits de la soirée et les gens présents ont eu l’air d’apprécier leur musique. C’est après un maigre mais intense trente minutes que le groupe a tiré sa révérence sans, comme la dernière fois, tout briser leur instruments avant de partir. Midnight est vraiment un groupe à voir en live et si vous avez la chance de les voir en spectacle, vous ne serez pas déçus!

Setlist : Penetratal Ecstasy, Poison Trash, Black Rock’n’Roll, Satanic Royalty, Evil Like A Knife, Lust Filth And Sleaze, You Can’t Stop Steel, Unholy And Rotten

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Abbath : Divertissant!

Abbath, ancien leader du groupe Immortal, est tout simplement plus grand que nature! Malgré le corpse paint menaçant et l’armure, le chanteur/guitariste est un vrai boutentrain sur scène et se plait à faire rire la foule. Il était de passage en ville pour faire la promotion de son plus récent album Outstrider sorti cet été. Si la plupart des groupes ont des backdrops avec leur logo ou la pochette de leur plus récent album, Abbath lui avait un immense logo en 3D placé devant le drum, ce qui est assez inusité! Malheureusement pour eux, la bassiste Mia Wallace n’a pas pu faire partie de cette tournée et c’est Rusty Cornell, qui a déjà joué avec le groupe dans le passé, qui la remplace. Tout a commencé avec la pièce Count The Dead tirée de son premier album et, dans l’ensemble, ça sonnait assez bien! La présence des musiciens sur scène était impeccable et les mimiques d’Abbath étaient tout simplement hilarantes. Je dois bien vous l’avouer, je suis beaucoup plus un fan d’Immortal que d’Abbath et j’ai été bien content d’entendre deux pièces d’Immortal, In My Kingdom Cold et Tyrants, tirées de mon album préféré du groupe, Sons Of Northern Darkness. Ils ont aussi joué la chanson Warriors du projet d’Abbath simplement intitulé I. Mais je crois que la pièce qui a le plus rentré au poste a été Winterbane par sa vitesse et sa pesanteur! C’est finalement avec la pièce At War! que le fabuleux Abbath et ses acolytes nous ont laissés. Abbath en spectacle c’est brutal mais aussi divertissant et ça vaut définitivement le détour!

Setlist : Count The Dead, Bridge Of Spasms, The Artifex, Harvest Pyre, In My Kingdom Cold (Immortal Cover), Tyrants (Immortal Cover), Warriors (I Cover), Hecate, Winterbane, To War!

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Obituary : Un coup de poing en plein visage

C’était maintenant au tour du groupe Obituary de venir péter la gueule de leur fans montréalais! J’ai déjà vu le groupe à plusieurs reprises et à chaque fois j’étais subjugué par la puissance et la pesanteur de leur son. Et ce qu’on a eu vendredi soir a été encore mieux que tout ce que j’avais pu entendre jusqu’à maintenant! Dès les premières notes de Redneck Stomp, on savait déjà à quoi on aurait affaire : une véritable tuerie! Je suis toujours grandement impressionné par le vocal de John Tardy qui, du haut de ses 51 ans, est encore capable de gueuler avec aplomb et a une drive vraiment incroyable. Se sont enchaînés des classiques comme Threatening Skies, Chopped In Half et Find The Arise et la foule a carrément perdu les pédales dans un moshpit incessant. Cette tournée soulignait aussi les trente ans de leur premier album Slowly We Rot et on a eu droit à beaucoup de chansons de cet album comme Internal Bleeding, Godly Beings, Suffocation ou encore Intoxicated. Ils ont aussi joué leur plus récent single A Dying World qui sonne un peu plus thrashy que ce à quoi nous sommes habitués. C’est finalement avec la pièce Slowly We Rot que le groupe a terminé son set. C’était la troisième fois que je voyais le groupe en spectacle et je crois que c’était la meilleure prestation que j’ai pu voir à ce jour. C’est rare que je dis ça, mais Obituary est un des groupes qui sont une valeur sûre en spectacle et, même après être sorti de la salle, j’en aurais pris encore et encore!

Setlist : Redneck Stomp, Threatening Skies, By The Light, Chopped In Half, Turned Inside Out, Dying, Straight To Hell, Find The Arise, I’m In Pain, Internal Bleeding, Godly Beings, Suffocation, Words Of Evil, Intoxicated, A Dying World, Slowly We Rot

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Pedro Riot

Beyond Creation @ Cabaret La Tulipe (Montréal)

Une énorme soirée de tech death attendait les fans au Cabaret La Tulipe jeudi soir! Le groupe Beyond Creation, un de nos fleurons nationaux s’arrêtait à Montréal dans le cadre de sa tournée nord-américaine et ça promettait d’être quelque chose! Pour agrémenter cette soirée déjà riche en brutalité et en riffs réglés au quart de tour, les groupes Fallujah, Arkaik et Equipoise aussuraient la première partie de ce spectacle.

Equipoise : Bonne performance, son moyen

Le groupe Equipoise, composé de musiciens d’ici et de musiciens américains, était le premier à monter sur la scène de La Tulipe devant une foule d’une densité respectable. Ils oeuvrent dans un tech death assez solide et faisaient la promotion de leur tout premier album Demiurgus. Malheureusement pour eux, leur chanteur live Michael Alvarez a été pris aux douanes et nous avons donc eu un spectacle complètement intrumental. Mais ce qui a vraiment miné leur prestation était que la qualité du son était loin d’être excellente. À certains moments, une des guitares devenait tout à coup presque inaudible comparée à l’autre et quand l’ensemble jouait dans le tapis, on perdait complètement la basse ou presque. Je suis peut-être un peu picky au niveau du son, mais je n’ai vraiment pas apprécié le son du snare qui claquait beaucoup trop pour la ligue. Les gars ont tout de même fait preuve d’une bonne énergie mais le son a quelque peu gâché leur prestation. J’espère revoir le groupe Equipoise dans de meilleures conditions sonores parce qu’un groupe de tech death avec un mauvais son, c’est jamais génial.

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Arkaik : Très solide!

J’avais souvent entendu parler du groupe Arkaik dans le passé mais je n’avais jamais encore eu l’occasion de les voir en live. Le groupe américain y va aussi avec un tech death très carré et ils le font très bien. Heureusement, la qualité du son a vraiment monté d’un cran et tout sonnait à la perfection. Le chanteur Jared Christianson a un growl vraiment gras et efficace et semblait très content des réactions de la foule qui a finalement commencé à s’activer sérieusement lors de leur set. Le jeu de lumière a aussi commencé à être plus intéressant et, sans être à tout casser, c’était assez efficace! Je ne connaissais pas vraiment les pièces qu’ils ont jouées sauf leur plus récent single Supernal Flame (avec lequel ils ont terminé leur set) mais on peut dire que c’était difficile de ne pas headbanger. Les gars d’Arkaik ont offert une solide prestation et je risque de me pencher sur leur discographie dans les prochains jours!

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Fallujah : En dents de scie

J’avais bien hâte de voir la performance de Fallujah même si pour certains le changement de chanteur a été une grosse déception. Leur plus récent album Undying Light a été un gros changement au niveau de leur son, passant d’un tech death bien exécuté à quelque chose de plus ambiant et moins punché. Et je crois que ce fut un des problèmes lors de leur prestation. Les nouvelles pièces et le reste de leur discographie ne se mélangeaient pas tellement bien et ça paraissait même au niveau des mouvements de la foule. Sur une note plus positive et au soulagement de plusieurs, le nouveau chanteur Antonio Palermo est bel et bien capable de growler comme sur les anciens albums contrairement à son scream assez monocorde que l’on peut entendre sur Undying Light. Mais je dois avouer qu’en live, je l’ai trouvé efficace…sans plus. Je n’ai pas vraiment aimé l’énergie qu’il dégageait et si les autres musiciens avaient l’air d’avoir une bonne chimie entre eux, il avait l’air quelque peu seul dans son coin. Il y a eu de bons moments lors de leur prestation et j’ai surtout aimé la toute dernière pièce jouée qui était vraiment excellente. Ce fut une performance en dents de scie que le groupe Fallujah nous a offert et même si plusieurs ont eu l’air d’y avoir trouvé leur compte, j’ai été quelque peu déçu.

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Beyond Creation : Phénoménal!

Depuis que j’ai assisté à leur lancement d’album au National l’an passé, Beyond Creation s’est définitivement frayé un chemin dans mon top des meilleurs groupes metal québécois. C’est donc avec des attentes assez hautes que j’appréhendais leur prestation qui, selon le groupe, allait être un peu spécial contrairement au reste de la tournée où l’intégralité de leur album Algorythm était jouée. Ils sont donc allés en ordre chronologique en commençant avec No Request For The Corrupted et Coexistence tirée de The Aura et ça sonnait comme une tonne de briques! Une chose que je remarque depuis que je connais le groupe c’est à quel point le vocal de Simon Girard ne cesse de s’améliorer. Je savais déjà que ses growls et screams étaient efficaces mais son inhale était tout simplement hallucinant. La foule était devenue assez compacte lors de leur spectacle et le moshpit était assez constant. Se sont enchaînées les pièces Earthborn Evolution et Fundamental Process qui furent très appréciées par leur public. Leur album Algorythm est probablement mon préféré du groupe par sa diversité de sonorités et d’ambiances et j’étais très content d’entendre des pièces comme Algorythm et The Inversion. C’est avec Omnipresent Perception que le groupe a terminé son set et malgré le fait que ce fut un très bon spectacle, j’en aurais pris plus! Beyond Creation a néanmoins offert une superbe prestation et c’est toujours un plaisir de les voir en spectacle et de voir un groupe de chez nous avoir autant de succès à l’international. Bravo!

Setlist : No Request For The Corrupted, Coexistence, Chromatic Horizon, Earthborn Evolution, Neurotical Transmission, Fundamental Process, Algorythm, À travers le temps et l’oubli, In Adversity, The Inversion, The Afterlife, The Aura, Omnipresent Perception

Auteur : Maxime Pagé

Amon Amarth @ MTelus (Montreal)

La métropole était sous l’emprise suédoise jeudi dernier alors que les groupes Amon Amarth, Arch Enemy, At The Gates et Grand Magus étaient de passage au MTelus.

Cette tournée est particulière pour Grand Magus, car c’est leur première en Amérique. Même si le trio a peu de temps et très peu de place sur scène, leur prestation est intense et entrainante. Le chanteur et guitariste JB Christoffersson s’exprime particulièrement bien en français et charme rapidement les amateurs qui sont déjà très nombreux. Avec leur style musical bien ancré dans les années 80s, le groupe ne soulève pas la foule, mais comble les amateurs qui attendaient leur prestation depuis de nombreuses années. Même s’ils ont un nouvel album intitulé Wolf God, le groupe joue uniquement la pièce Dawn Of Fire et se concentre sur les excellente Like The Oar Strikes The Water et Iron Will avant de terminer leur prestation avec le classique Hammer Of The North. Difficile de demander mieux en lever de rideau.

Les membres de la formation At The Gates ont l’habitude de jouer devant une foule montréalaise survoltée et cette prestation n’est pas différente des autres. Le groupe enchaine rapidement les titres et la foule n’hésite pas à se pousser vigoureusement tout au long de leur prestation. Il est tout de même surprenant que le groupe joue uniquement les titres To Drink From The Night Itself et The Colours Of The Beast de leur dernier album afin de se concentrer sur les albums At War With Reality et l’excellent Slaughter Of The Soul. Les musiciens sont très dynamiques et la foule ne se gêne pas pour scander leur nom à plusieurs reprises. Leur prestation se termine en force avec l’enchainement des pièces Death And The Labyrinth, Blinded By Fear et The Night Eternal.

Il s’est déjà écoulé deux ans depuis le dernier passage de la formation Arch Enemy et la foule attend avec impatience l’introduction qui permet aux musiciens d’arriver sur scène. C’est donc sans surprises que la salle remplie au maximum de sa capacité explose dès les premières notes du titre The World Is Yours. Alissa White-Gluz est en excellente forme et a un grand sourire tout au long de leur prestation. Ayant moins de temps que lors de leur dernier passage, le groupe offre une version condensée de leur dernier spectacle et joue la pièce First Day In Hell comme unique nouveauté. Le duo Michael Amott et Jeff Loomis est toujours excellent aux guitares et ces derniers s’en donnent à cœur joie tout au long de la soirée, particulièrement lors des titres Ravenous et Nemesis. La foule est encore une fois très animée, mais cette dernière semble cependant conserver son énergie pour la tête d’affiche. Cela dit, on retrouve tout de même plusieurs crowd surfers qui apprécient pleinement la musique du groupe.

Armé de leur nouvel album Berzerker, le groupe Amon Amarth arrive sur scène après un long délai et électrise la foule instantanément. Cette fois, ce n’est pas un drakkar que l’on retrouve sur scène comme plateforme pour la batterie, mais un casque de viking. L’enchainement des pièces Raven’s Flight et Runes To My Memory donne le ton à leur prestation. Le groupe répartit bien les quatre titres tirés de leur dernier album et offre une prestation très dynamique. Johan Hegg est toujours aussi énergique sur scène et interagit constamment avec la foule. Le titre Deceiver Of The Gods donne la chance à un dieu de se manifester sur scène alors que deux guerriers vikings se livrent un duel pendant la pièce The Way Of Vikings. On voit cependant quelque chose d’inusité alors que de nombreux amateurs au parterre s’assoient pendant le titre Raise Your Horns en fin de prestation. Cette dernière prend fin avec les excellents titres The Pursuit Of Vikings et Twilight Of The Thunder God. Il est bien évident que la majorité des amateurs étaient venu voir ce groupe et cela est bien évident lorsque l’on voit les nombreux crowd surfers s’exécuter tout au long de leur prestation.

Difficile de ne pas être comblé par une telle brochette de groupes même si certains amateurs voulaient une prestation plus longue de leur groupe préféré. Cela dit, de nombreux amateurs avaient déjà hâte de retourner au MTelus vendredi pour vive cette expérience à nouveau.

Auteur: Albert Lamoureux

Photographe: Alexandre Guay

Reanimator @ Petit Campus (Montréal)

Un tango de death metal et de thrash metal a eu lieu samedi soir alors que le groupe Reanimator débarquait au Petit Campus pour nous donner une bonne leçon d’agressivité, de vitesse et de gasoline. Dans le cadre de ce spectacle, le groupe costaricain Chemicide et les groupes locaux Cruel Fate et Flesh Shrine assuraient la première partie.

Flesh Shrine : Un death metal très punché!

Ça faisait déjà un bon moment que j’entendais parler du groupe Flesh Shrine mais je n’avais pas encore eu la chance de les voir en spectacle. Ils oeuvrent dans un death metal très punché avec des riffs pesants et disons que c’était difficile de ne pas headbanger. Malheureusement pour eux, c’est devant une salle très peu remplie que le groupe s’est exécuté mais cela n’a pas eu l’air de les déranger. Ils ont enchaîné les pièces de façon très professionnelle avec une excellente énergie. J’aime le death metal avec de bons riffs et sans abus de blast beats et c’est exactement ce que j’ai eu avec Flesh Shrine! Ils ont aussi joué une toute nouvelle pièce, Process Of Dying, qui a été pratiquée pour la première fois que depuis peu. Le groupe n’a pas encore d’album mais je suis certain que ce sera très solide! Si vous cherchez un bon groupe de death local, Flesh Shrine ne vous décevera pas!

Setlist : Threnody, Spineless, Embrace The Rot, The Adversary, Process Of Dying, 13 Years

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Cruel Fate : Une solide performance

Le groupe de Gatineau est débarqué sur scène avec aplomb pour nous présenter son matériel très old-school death metal. Le chanteur Yolin Lafrenière y allait avec des mimiques assez drôles mais efficaces et ressemble quelque peu à Zakk Wylde s’il faisait du death metal. Leur musique est peut-être un peu moins rapide au niveau des riffs que celle de Flesh Shrine mais est toute aussi pesante! Les gens présents qui voulaient du old-school ont vraiment été gâtés avec Cruel Fate et le t-shirt de Bolt Thrower qu’arborait leur bassiste donnait une bonne idée d’où leurs influences provenaient. Justement, leur sonorité s’approchait beaucoup plus du death metal européen comme Grave ou encore Asphyx que du death américain. Somme toute, les gars de Cruel Fate ont donné une prestation assez énergique et je suis pas mal convaincu que les gens dans la salle ont bien apprécié leur matériel. Si vous êtes intéressés par le groupe, leur premier album A Quaternary Of Decrepit Nightmares sortira en décembre via PRC.

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Chemicide : La rage dans une cage

Le groupe costaricain Chemicide en était à leur deuxième spectacle à Montréal et disons que je ne m’attendais pas à voir un groupe provenant de ce pays d’Amérique Centrale un jour! Comme pour beaucoup de pays où les inégalités sociales sont un véritable fléau, les groupes de thrash metal contestataires sont souvent très solides et très hargneux et c’est exactement ce qu’on a eu avec Chemicide. Si le groupe était un peu timide au début de leur set, le tout s’est grandement amélioré plus le temps avançait. Malheureusement, le guitariste Sebastian Quiros a eu quelques pépins techniques qui ont privé deux chansons complètes de leur lead guitar. J’ai aussi eu l’impression par moment que le son de la basse était beaucoup trop fort et dans le mix ça sonnait un peu bizarre. Qu’à cela ne tienne, le chanteur/guitariste Fernando Camacho communiquait avec la foule le plus possible et les gars avaient visiblement l’air contents de jouer au Québec. Ils ont joué plusieurs pièces de leur plus récent album Inequality sorti en septembre et même si leur musique ne réinvente pas nécessairement la roue, ils l’ont très bien exécuté. Dans l’ensemble, j’ai apprécié la performance de Chemicide et il est plaisant de voir un groupe venant de cette partie du monde faire ce long voyage pour présenter son matériel.

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Reanimator : Du gros fun noir!

Cela fait plus de dix ans que je connais le groupe Reanimator et, si tu viens du coin de l’Assomption mais que tu ne connais pas le groupe, t’es peut-être dû pour sortir de chez vous plus souvent! Pour moi, Reanimator c’est du thrash de party et je n’ai jamais été déçu par une de leurs prestations. C’est donc avec la confiance du vainqueur que le groupe est monté sur la scène du Petit Campus devant une foule qui avait visiblement envie de thrasher. C’est avec la pièce Electric Circle Pit que tout a commencé et ça punchait en s’il-vous-plaît! Je vais être honnête, Patrick Martin est un de mes frontmen québécois préférés tant au niveau de son aise sur scène que pour ses commentaires complètement débiles. C’est pas mêlant, après seulement quelques mots, il avait le public sans sa poche (mais pas celle que vous pensez). Ce que j’aime avec Reanimator c’est à quel point le groupe dégage une énergie ultra contagieuse et même si t’aimes pas thrasher, t’as le goût de le faire pareil!

On a eu donc droit à une setlist passant par toute leur discographie et même une pièce provenant de leur EP Great Balls, Peaceful Eradication. On s’est aussi fait teasé avec l’annonce d’un nouvel album qui devrait paraître bientôt et ça ne leur fera pas de tort compte tenu du fait que leur dernier album Horns Up date de 2015. C’est avec deux chansons à tout casser, The Abominotaur et The Mosh Master que le groupe a terminé son set et pendant la dernière pièce, les chanteurs de Chemicide et Cruel Fate sont venus rejoindre le groupe sur scène. Reanimator en spectacle, c’est de la bombe et ça expliquerait le fait qu’ils boivent leur bière à même une canisse d’essence! Un gros merci à DMBH Prod pour ce magnifique spectacle!

Setlist : Electric Circle Pit, Rush For The Mosh, Peaceful Eradication, Maximum Overdrive, Tempted By Deviance, Thieves Of Society, Still Sick, When The World Burns Down, The Desolator, The Abominotaur, The Mosh Master

Auteur : Maxime Pagé

Eluveitie / Korpiklaani @ Théâtre Corona (Montréal)

Les fans de folk metal ont été gâtés mercredi soir alors que les groupes Eluveitie Et Korpiklaani s’arrêtaient au Théâtre Corona et ça promettait d’être festif! Dans le cadre de cette tournée, un groupe bien de chez nous, Gone In April, faisait office de première partie.

Gone In April : Une solide prestation!

J’avais souvent entendu parler de Gone In April mais je n’avais jamais eu la chance de les voir en spectacle. C’est donc devant une salle très bien remplie que le groupe est monté sur scène pour nous présenter son tout nouvel album Shards Of Light. Tous les musiciens avaient l’air en forme et, dans l’ensemble, ça sonnait assez bien mais le son aurait pu être un peu plus fort, surtout celui du violon. Leur chanteuse/violoniste Julie Bélanger Roy était en voix bien que j’apprécie beaucoup plus sa voix opéra plutôt que celle qu’on pourrait décrire comme étant plus “pop”. Sébastien Croteau y allait avec son growl puissant et efficace et, de toute façon, le contraire m’aurait beaucoup étonné! Beaucoup de musiciens étaient des tour members comme le guitariste Vincent Bruneau qui joue habituellement dans Fractal Cypher et, malgré tout, la chimie semblait bien opérer comme s’ils avaient toujours joué ensemble. Dans l’ensemble, j’ai bien apprécié la performance de Gone In April qui ont offert une musique de qualité et une bonne énergie.

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Korpiklaani : Enfin!

Je dois l’avouer, la dernière fois que j’ai vu Korpiklaani c’était au Club Soda l’an passé et j’avais trouvé leur prestation horriblement ennuyante et tous les musiciens avaient l’air sur le pilote automatique. C’est donc avec des attentes assez basses que j’anticipais leur spectacle et j’ai été vraiment surpris. Je dirais même que c’est la meilleure performance du groupe que j’ai pu voir depuis au moins dix ans! Premièrement, les gars de Korpiklaani étaient vraiment énergiques et avaient visiblement envie d’être là contrairement à l’an passé. Deuxièmement, le choix de chansons était vraiment excellent, pigeant beaucoup dans de vieux classiques comme Hunting Song, Wooden Pints et Fields In Flames et des chansons plus récentes qui swingent beaucoup plus. Il y a peut-être eu certaines longueurs au milieu de leur set avec des chansons du dernier album qui sont plus lentes et un peu moins mémorables. Ma grosse surprise a été l’interprétation de la pièce Old Tale de l’album Voice Of Wilderness que je n’avais jamais entendu live avant. Mais il reste que le meilleur moment de leur set a été sans contredit la finale avec Beer Beer et Vodka qui ont fait explosé le parterre. J’ai vraiment eu l’impression de retrouver le Korpiklaani que j’aimais il y a des années et j’en suis ravi! Enfin!

Setlist : Hunting Song, Sahti, Lands Of A Thousand Drinks, A Man With A Plan, Let’s Drink, Happy Little Boozer, Kallon Malja, Pellervoinen, Harmaja, Old Tale, Fields In Flames, Aallon Alla, Kotikonnut, Henkselipoika, Lempo, Pilli On Pajusta Tehty, You Looked Into My Eyes, Wooden Pints, Beer Beer, Vodka

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Eluveitie : Tout simplement hallucinant!

Comme plusieurs, j’ai eu l’impression que le groupe Eluveitie s’était un peu perdu au cours des dernières années avec des changements de line-up fréquents et leur albums Origins m’avait déçu par son manque d’originalité. Mais avec Ategnatos qui est tout simplement excellent et un personnel qui semble beaucoup plus stable, j’avais vraiment hâte de voir comment le tout allait sonner en live. Dès les premières notes de la pièce Ategnatos, on savait déjà que ça allait être une soirée hors du commun. Tous les instruments étaient audibles, ce qui est difficile avec autant de musiciens sur une même scène et l’énergie que le groupe dégageait était phénoménale. Ce que je vais dire va peut-être déplaire à plusieurs, mais après avoir entendu chanter Fabienne Erni en spectacle, je ne m’ennuie plus du tout du chant d’Anna Murphy. Elle est nettement supérieure en technique et l’émotion qu’elle dégage quand elle chante m’a carrément donné le frisson, surtout pendant Artio!

On a eu droit à des pièces provenant de presque tous leurs albums et j’étais bien content d’entendre des chansons comme Quoth The Raven, Havoc et King. C’était aussi intéressant d’entendre The Call Of The Mountains en français et on a pu constater que Fabienne Erni maîtrise mieux le français que son ancienne interprète. On a aussi eu droit à un petit featuring pendant la pièce EponaJulie Bélanger Roy de Gone In April est venu remplacer Nicole Ansperger au violon le temps d’une chanson. Les solos de drums ne sont plus tellement populaires ces temps-ci mais on pu voir le savoir-faire d’Alain Ackermann et des deux guitaristes Jonas Wolf et Rafael Salzmann, ce qui fut très agréable. C’est avec une finale à tout casser composée des chansons Helvetios, Rebirth et Inis Mona que le groupe a mis fin à ce spectacle. Ce concert s’est clairement taillé une place parmi mon top des meilleurs spectacles de 2019 et je plains ceux qui n’ont pas pu y assister! C’était tout simplement hallucinant!

Setlist : Ategnatos, King, The Call Of The Mountains (version française), Deathwalker, Quoth The Raven, The Slumber, Worship, Artio, Epona, A Rose For Epona, Thousandfold, Ambiramus, Havoc, Breathe, Helvetios, Rebirth, Inis Mona

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Thomas Courtois

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