Category: Québec

Sanglantes cérémonies, Vikings et Gaulois en force MESSE DES MORTS IX - GENESE @ Piranha Bar (Montréal)

Première soirée de cette neuvième édition de la Messe des Morts dans un Piranha Bar plein à craquer, où il est difficile de voir, circuler, entendre ou se plonger dans une ambiance occulte, bref, pas les conditions idéales. Mais le public et les groupes ont su en tirer le meilleur, dans une soirée dominée par les européens.

Quoi de mieux pour démarrer la Messe des Morts que de se faire cracher du sang à a gueule par une nonne démoniaque ? Laquelle prétend que ce serait son propre sang…menstruel. Blood Sacrifice pratique ce qu’il prêche et lance les hostilités avec un rituel qui tâche. Musicalement le groupe évolue dans un black métal bestial aux touches death old school, brutal à souhait et bien exécuté. Dommage que le reste des musiciens ne se donne pas autant scéniquement que leur prêtresse vêtue de blanc tâchée de son sang et d’une coiffe de nonne en latex, ça en aurait fait une des prestations les plus diaboliques.

C’est les New-Yorkais de Ordeals qui prennent la suite avec leur black aux teintes doom et death. Les Américains s’en sortent avec des bonnes compostions, notamment les passages lents et les harmonies de guitares, mais il leur manque peut-être un peu de présence pour donner plus de puissance et de profondeur à leur prestation. Seul le bassiste arbore un look plus travaillé, se démarquant du reste du groupe assez statique. Une prestation honorable mais pas transcendante.

Ça prenait des Vikings du Danemark pour relever l’intensité et rappeler ce qu’est le black metal traditionnel en corpse-paint. Myrd assiège la scène en véritable Motörhead de la soirée, avec un grand bassiste-chanteur, vraie bête de scène, au gros son saturé à la Lemmy, qui remonte son volume dès le premier morceau. A raison car on ne l’entendait pas assez, sauf qu’on va ainsi en prendre plein la gueule niveau volume. Mais les gars jouent très bien. Le trio se donne à fond et nous met une claque avec son black metal « true » à l’ancienne, aux accents Darkthroniens, et quelques passages plus mid-tempos presque black’n’roll. Excellente énergie et prestation des Danois.

Les grands chandeliers sont de sortie, et c’est l’heure du cérémonial des très attendus Csjethe. Les princes noirs de la soirée nous envoûtent dans leurs longues pièces majestueuses où résonnent la sombre aura de la Comtesse Bathory. Dommage pour le son parfois confus, et on dirait qu’il manque un peu de puissance dans l’exécution instrumentale, surtout après les brutes scandinaves de Myrd qui arrachaient leurs cordes. Mais Csjethe possède assez de morceaux de qualité, de mélodies épiques et de dynamiques intéressantes avec changements d’ambiances pour envouter le public nombreux, et les poings sont nombreux dans les airs pour acclamer le groupe de Québec.

La tête d’affiche était confiée aux Parisiens de Merrimack qui ont su dominer la soirée en montant d’un cran l’intensité et la musicalité. Menés par le guitariste Perversifier depuis 1994, les Français livrent une solide prestation avec notamment un des meilleurs batteurs présents sur le festival, impressionnant de puissance, précision et rapidité. La lourdeur des riffs dissonants accentue le côté malsain des pièces. On note aussi la bonne présence du chanteur Vestal qui semble possédé, très intense dans son interprétation et son aura maslaine. Merrimack s’impose en maître de cette genèse, même si l’heure tardive vide un peu la salle sur la fin de leur concert.

Notre couverture de la Messe Des Morts IX se poursuit avec PSAUME 1 ici.

Auteur: Bruno Maniaci

Photographe: Thomas Mazerolles

Chon / Between The Buried And Me @ Théâtre Corona (Montréal)

Une grosse soirée riche en musique technique attendait les gens présents au Théâtre Corona mardi soir alors que les groupes Chon et Between The Buried And Me s’arrêtaient en ville dans le cadre de leur tournée nord-américaine. En guise d’entrée en matière, le groupe canadien Intervals assurait la première partie.

Intervals : Impressionnant!

J’avais déjà eu la chance de voir Intervals live au Heavy Montreal 2018 et j’avais vraiment apprécié leur musique instrumentale, technique mais aussi très catchy. C’est devant une salle assez bien remplie que le groupe s’est exécuté et le son était vraiment excellent. C’est avec leur pièce Touch And Go que tout a commencé et on pouvait déjà voir qu’une partie de la foule s’était déplacée pour eux. Toutes les pièces ont été jouées au quart de tour, l’énergie que le groupe dégageait était contagieuse et la justesse d’exécution était tout simplement impressionnante. Ce qui a également attiré mon attention était la qualité du jeu de lumières qui fittait parfaitement avec leur musique et c’est assez rare de voir un éclairage de cette qualité pour un groupe de première partie. Je dirais que la chanson qui m’a carrément subjugué a été sans aucun doute By Far And Away, beaucoup plus prog que les autres avec une légère ambiance jazz fusion aux changements de rythmiques incessantes. C’est rare que cela arrive pour une première partie, mais Intervals ont vraiment mis la barre haute dès le début de la soirée avec une excellente prestation!

Setlist : Touch And Go, Impulsively Responsible, Sure Shot, By Far And Away, Leave No Stone, Alchemy, Mata Hari

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Between The Buried And Me : Groovy!

La dernière fois que j’ai vu Between The Buried And Me en spectacle, c’était il y a dix ans en première partie d’In Flames et disons qu’à l’époque je n’avais pas tellement apprécié. Mais, comme vous savez, les goûts changent au fil du temps et les sonorités des groupes aussi. Après avoir écouté leurs deux derniers albums Automata I et II, j’avais plutôt hâte de voir comment ça allait sonner en live. Je dois avouer que la première pièce Alaska, qui est aussi une pièce plus vieille, m’a laissé un peu froid mais tout le reste a vraiment été à la hauteur de mes attentes. Je dirais même que du début jusqu’à la fin, c’était toute un crescendo vers l’excellence! Si certains musiciens étaient un peu statiques sur scène, le chanteur Tommy Giles Rogers compensait avec une très bonne énergie. J’ai eu une énorme préférence pour la deuxième partie de leur set composée de chansons plus récentes dont Blot qui est une de mes préférées. Le tout s’est terminé avec Voice Of Trespass qui a carrément tout démoli avec son groove contagieux et je crois même que c’était la meilleure pièce de leur set. On peut dire que j’ai vraiment renoué avec Between The Buried And Me après dix ans et j’ai vraiment aimé leur prestation cette fois-ci!

Setlist : Alaska, Ants Of The Sky, Prequel To The Sequel, Extremophile Elite, Blot, Glide, Voice Of Trespass

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Chon : Bof…

Avant cette tournée, je n’avais jamais entendu parlé du groupe Chon et après m’être fié au following de chaque groupe de la soirée, je trouvais étrange que Chon soit mis en tête d’affiche. Je me suis même dis qu’après Between The Buried And Me, la salle allait se vider…et c’est un peu arrivé. C’est avec un set-up de stage assez sobre agrémenté seulement par quelques lumières circulaires aux couleurs changeantes que le groupe a commencé son set et je dois dire que, dans l’ensemble, j’ai été assez déçu. Si les groupes précédents y allaient avec une belle énergie, la musique de Chon ne dégageait, selon moi, pas grand chose. Est-ce que les pièces étaient bien exécutées? Absolument! Je n’ai absolument rien à reprocher au groupe sur ce point. Mais plus la soirée avançait, plus je trouvais que toutes les pièces se ressemblaient entre elles et manquaient de punch. Certains me diront que c’est justement un style musicale très technique et que c’est normal que les musiciens ne courent pas partout. Je suis d’accord, mais pour avoir vu des groupes comme Polyphia qui oeuvrent dans un genre similaire, les gars de Chon étaient beaucoup trop statiques et c’en était presque ennuyant. J’ai vu plusieurs personnes quitter lors de leur prestation et je ne peux malheureusement pas leur en vouloir. Malgré leur musique assez technique, Chon n’ont pas réussi à m’impressionner et je crois fermement que Between The Buried And Me aurait du être la tête d’affiche.

Setlist : Story, Bubble Dream, Puddle, Book, Petal, Ghost, Cloudy, Elliptical Illuminations, Newborn Sun, Mountains Of Creation, Peace, Rosewood, Visit, Pitch Dark, Sleepy Tea, Waterslide, Can’t Wait, Perfect Pillow

Auteur : Maxime Pagé

Photographe: Pedro Riot

High On Fire @ Club Soda (Montréal)

Si t’es fan de musique grasse et lourde, tu te devais d’être au spectacle de High On Fire de dimanche dernier au Club Soda! Mais comme si ce n’était pas assez, les groupes Power Trip, Devil Master et Creeping Death étaient aussi de la partie et ça promettait d’être solide!

Creeping Death : Un coup de poing dans les dents

La dernière fois que j’ai vu Creeping Death en spectacle, c’était dans le sous-sol bétonné du Lopez MTL devant environ 60 personnes et, malgré ce set-up très douteux, ils avaient offert un très bon spectacle! C’est donc dans une salle beaucoup plus standard que je les ai retrouvé et, avec leur excellent nouvel album Wretched Illusions sorti récemment, j’avais hâte d’en prendre plein les oreilles! La seule façon que je pourrais décrire ce groupe qui oeuvre dans un death metal old-school teinté de hardcore, c’est que…c’est un coup de poing directement dans les dents! Le son était excellent et la pesanteur de leurs compositions était très efficace. Si la plupart des gens ne connaissaient pas Creeping Death, la grande majorité headbangaient tous à l’unison. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde lors de leur prestation et je crois fortement qu’ils ont gagné plusieurs fans lors de ce spectacle! Si vous êtes en manque de nouveaux groupes de death metal à découvrir, Creeping Death est une excellente suggestion!

Setlist : Revenge, Specter Of War, Bloodlust Contamination, Sinner’s Torch, Corroded From Within, Ripping Through Flesh, Captivity

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Devil Master : Misère…Pt.2

Ceux qui ont lu ma critique du spectacle d’Obituary du 18 octobre dernier, et où Devil Master figurait en tant que première partie, savent que je ne porte pas le jeune groupe dans mon coeur. Je trouve leur set-up de scène trop cliché et Halloween-esque et, musicalement, leur mélange de punk et de black metal me laisse assez indifférent. C’est donc avec des attentes très basses que j’appréhendais leur prestation et…le même scénario s’est reproduit ou presque. De grandes toiles d’araignées ornaient le micro et chaque membre avait un corpse paint très semblable à ceux de Cradle Of Filth (même le guitariste avait des air de Dani Filth avec sa cape). On a eu droit à un copier-coller de leur prestation du mois passé avec un son quelque peu meilleur. Est-ce que c’était mauvais en entier? Je dois dire que certains riffs étaient plutôt cool et agréables mais je crois que le point faible de la formation est le chanteur qui beugle sans arrêt. Et que dire du claviériste qu’on n’a quasiment pas entendu et qui ne jouait pratiquement jamais, je doute rendu là de son utilité dans le groupe. Bref, ce fut un long trente minutes où je me suis ennuyé solidement et je n’étais clairement pas le seul.

Setlist : Nightmares In The Human Collapse, Black Flame Candle, Devil Is Your Master, Inhabit The Corpse, Christ’s Last Hiss

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Power Trip : Chaos total!

Aussitôt que Devil Master ont terminé leur set, on sentait une certaine tension dans l’air, comme une hâte au carnage qui s’en venait! Le groupe Power Trip a gagné en notoriété au cours des dernières années et ce n’est pas pour rien! Leur thrash metal/crossover est tout simplement excellent et, après les avoir vu au Heavy Montreal l’an dernier, j’avais vraiment hâte de voir comme ça allait sonner en salle. Dès les premières notes de Manifest Decimation, ce fut le chaos total! Un énorme moshpit s’est formé, les stage divers se sont multipliés et la scène est devenue leur terrain de jeu. Les gars de Power Trip étaient ultra énergiques, surtout leur chanteur Riley Gale qui courait partout et gesticulait comme un diable dans l’eau bénite. Ce n’est pas mêlant, si t’es resté de glace pendant leur spectacle, c’est sûrement parce que t’es mort! Ils ont joué des pièces de leur deux albums ainsi qu’une nouvelle chanson intitulée Hornet’s Nest. Les chansons qui ont eu plus la cote de mon côté ont été Firing Squad et Executioner’s Tax (Swing Of The Axe) qui rentraient au poste en s’il-vous-plaît! Je dois l’avouer, la prestation de Power Trip était tellement excellente que je risque fort d’en écouter pendant les prochains jours! Ce groupe-là est définitivement un must pour les fans de thrash/crossover et, en spectacle, c’est excellent!

Setlist : Manifest Decimation, Firing Squad, Hornet’s Nest, Nightmare Logic, Soul Sacrifice, Executioner’s Tax (Swing Of The Axe), Crucifixation, Conditioned To Death, If Not Us Then Who, The Hammer Of Doubt

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High On Fire : Bonne énergie mais…

Pour des raisons personnelles, j’ai dû quitter pendant la prestation de High On Fire mais je vais tout de même vous donner mes impressions. Après la prestation de feu de Power Trip, j’ai eu peur que l’ambiance tombe à plat vu le changement radical de style musical…et c’est un peu ça qui est arrivé, surtout avec l’attente de 45 minutes entre les deux groupes. J’ai même remarqué que la salle s’était quelque peu vidée, mais peut-être que le fait que le spectacle soit tombé un dimanche soir y a été pour quelque chose. Malgré l’arrivée de Matt Pike et sa bande qui avaient l’air gonflés à bloc, je n’ai pas senti le même engouement que pour le groupe précédent. Est-ce dû au changement de crowd, passant de thrasheux à des fans de stoner/doom? Peut-être! Dans l’ensemble ça sonnait assez bien et les pièces plus rapides ont définitivement eu plus la cote que les pièces plus doom et lentes. Je dois bien vous l’avouer, je ne suis pas le plus grand fan de High On Fire et, malgré le fait que le groupe a bien performé, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé. Après quelques chansons, j’ai quitté le Club Soda, ayant plus trouvé mon compte avec Power Trip que High On Fire. Les fans présents ont eu l’air d’y trouver leur compte, mais ce n’était pas pour moi!

Setlist : Blood From Zion, Spewn From The Earth, Steps Of The Ziggurat/House Of Enlil, Rumors Of War, DII, Speedwolf, Fertile Green, Devilution, Carcosa, Baghdad, Freebooter, Fury Whip, Snakes For The Divine, Electric Messiah

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Thomas Mazerolles

Cannibal Corpse @ MTelus (Montreal)

Les amateurs de musique extrême se sont déplacés en grand nombre au MTelus samedi dernier afin de voir les groupes Cannibal Corpse, Thy Art Is Murder et Perdition Temple.

C’est devant bon nombre d’amateurs que la formation américaine Perdition Temple arrive sur scène avec leur musique au style death metal. Le trio offre une performance intense qui plait rapidement aux amateurs de moshpit et ces derniers ne se gênent pas pour se pousser violemment même s’ils sont peu à s’exécuter en ce début de soirée. En plus d’un son déficient pendant la quasi-totalité de leur prestation et d’un éclairage pratiquement inexistant, les musiciens sont pratiquement immobiles sur scène. Le groupe termine leur prestation avec un solo de batterie, une manière inusitée et du même coup très originale de clore leur passage dans la métropole.

La formation Thy Art Is Murder arrive rapidement sur scène devant une foule gonflée à bloc et les amateurs ne perdent aucun temps pour générer un gros moshpit dès le début de leur prestation. On remarque rapidement que le groupe australien est beaucoup plus expérimenté et l’énergie des musiciens est tout simplement contagieuse. Le chanteur CJ McMahon est très charismatique même s’il semble être congestionné. Ce dernier dédie même la pièce Slaves Beyond Death à la formation montréalaise Despised Icon. C’est à ce moment que plusieurs amateurs remarquent la présence du guitariste Éric Jarrin en coulisse. Le groupe centre bien entendu leur prestation sur leurs deux derniers albums, ce qui semble plaire à la foule qui scande le nom de la formation à plusieurs reprises pendant leur excellente prestation.

Lorsque l’on y pense, le denier passage dans la métropole du groupe Cannibal Corpse en tant que tête d’affiche remonte à plus de quatre ans. Il n’est donc pas surprenant de voir autant d’amateurs attendre avec impatience la venue sur scène de ce groupe légendaire. Ces derniers allaient aussi voir pour la première fois le guitariste Erik Rutan (Hate Eternal) en remplacement de Pat O’Brien. Le travail d’Érik à la guitare est exemplaire et il ajoute sa petite touche personnelle dans les solos sans toutefois les dénaturalisés. Cannibal Corpse n’a jamais été le groupe le plus dynamique sur scène, mais ce manque est grandement compensé par l’intensité et l’agressivité de leur musique. Bien entendu, Corpsegrinder offre une prestation intense et ne se gêne pas pour headbagner comme lui seul en est capable. Les moshpits rivalisent évidemment avec la musique au niveau de l’agressivité et de la brutalité, mais cette fois il n’y a pas eu de wall of death. Les amateurs ont eu droit à l’ensemble des classiques tels Scourge Of Iron, The Wretched Spawn, A Skull Full Of Maggots, Evisceration Plague, Make Them Suffer, I Cum Blood, Stripped, Raped And Strangled et bien évidemment Hammer Smashed Face en fin de prestation.

Comme c’est souvent le cas avec Cannibal Corpse, il n’y a pas de surprises dans leur prestation, mais l’intensité est au rendez-vous. Les amateurs ont pleinement apprécié leur soirée death metal, mais ils auraient bien aimé quelques titres de plus avant de retourner chez eux.

Auteur: Albert Lamoureux

Photographe: Alexandre Guay

Equipoise @ La Source de la Martinière (Québec)

Après un passage le 18 octobre dernier dans la Vieille Capitale lors de la prestation de Beyond Creation, Equipoise revient sur les planches, cette fois-ci à la salle La Source de la Martinière en tant que tête d’affiche. Supportant leur premier opus flamboyant Demiurgus, un coup de cœur 2019 de l’auteur de ces lignes soit dit en passant, les attentes étaient élevées puisque cette fois-ci ils seront accompagnés de Stevie Boiser (chant) qui fut absent en octobre dernier. Partageant l’affiche, le groupe local Hatalom ouvrait la soirée suivie rondement par Wormhole et Exist.

Hatalom

Pour débuter cette soirée sous le thème Tech Death, les membres de Hatalom se sont donnés à cœur joie sur la scène avec un setlist issu de leur parution Of Sorrow And Human Dust. Délivrant chaque pièce avec précision et énergie. Bien que relativement jeunes ils ont été solides et rodés au quart de tour. Dans le cas de votre dévoué serviteur ce fut une découverte plus qu’intéressante.

 

Wormhole

Sans délai viennent ensuite Wormhole formé de différents membres et ex-membres de Cognitive. Leur son se rapproche plus du Deathcore avec des accents Tech Death également. Ils ont littéralement démoli la place. Le Deathcore étant plutôt ennuyant sur album en général à mes oreilles mais très divertissant sur scène je dois avouer mon étonnement vis-à-vis de leur passage. Soit dit en passant, leur opus Genesis est très solide, bien que moins dans mon champ d’intérêt, j’avoue en être très imbibé. Bref, leur présence s’est fait brutale, efficace et mettait la table pour le restant de la soirée. En particulier, avec leur vocaliste Anshuman Goswami; c’est une véritable bête de scène. Leur lien avec Equipoise : le guitariste Sanjay Kumar qui agit également comme guitariste pour la tête d’affiche de cette soirée. Bref, si vous voulez que votre soirée lève ou qu’elle prenne un tournant délirant invitez Wormhole à performer.

 

 

Exist

Place maintenant au Metal progressif de Exist, qui était l’éléphant dans la pièce, bien qu’ils partagent leur drummer prodige Brody Smith avec Equipoise. Avec des compositions s’apparentant à la période progressive de Enslaved, Exist ont été à la hauteur de leur opus So True, So Bound avec une approche qui bien sûr détonnait du reste de la soirée et qui malheureusement engagea beaucoup moins la foule présente. Toutefois, pour ma part ils furent mon coup de cœur tant par leur maîtrise que par l’originalité de leur musique.

 

Equipoise

Plat de résistance de cette soirée bien remplie, le supergroupe Equipoise formé de notamment Hugo Doyon-Karout (Beyond Creation) à la basse fretless, Nick Padovani à la guitare, Stevie Boiser (Inferi) au chant, Sanjay Kumar (Wormhole) à la guitare et Brody Smith (Exist) derrière les peaux.
Fort de leur sortie de Demiurgus, ils ont enchaîné les pièces techniques jumelé à une performance digne de virtuoses. Doyon-Karout s’est donné dans une leçon de basse digne d’un académicien. Ce fut remarquable de voir et surtout d’entendre son œuvre avec Smith qui venait tout juste de terminer de performer avec Exist quelques minutes plus tôt. Pendant ce temps, Boiser s’époumonait en livrant sa partie de la partition avec émotion.

Malgré une présence courte, le tout était condensé et livré de manière grandiose en débutant avec la pièce Illborn Augury pour enchainer avec Sovereign Sacrifices, A Suit Of My Flesh, Eve Of the Promised Day, Waking Divinity et Squall Of Souls. Ces six morceaux à eux seuls pourraient servir de base pour tout musicien aspirant à la quintessence du Tech Death. Bref, ils ont clos la soirée de manière magistrale.

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Mortiferum @ Piranha Bar (Montréal)

Une soirée toute en pesanteur attendait les gens présents au Piranha Bar mardi soir alors que le groupe américain Mortiferum s’arrêtait en ville pour nous présenter son doom/death très caverneux. Pour ajouter une couche d’agressivité supplémentaire, les groupes locaux Ignominy et Necrosphere faisaient office de première partie.

Ignominy : Intéressant

Le jeune groupe Ignominy était le premier à fouler les planches du Piranha Bar pour nous présenter son death metal teinté de doom. On ne peut pas le nier, leur musique est TRÈS lourde et angoissante et le vocal d’Alexandre Desroches est gras et très efficace. Ils ont joué plusieurs pièces de leur EP Fear The Living ainsi que plusieurs autres qui figureront sur leur tout premier album qui sortira éventuellement. Le seul hic que je pourrais noter est que la présence scénique de leur chanteur reste encore à travailler. Si à certains moments il semblait être en pleine possession de ses moyens, à d’autres on aurait dit qu’il ne savait pas trop quoi faire sur scène et se dandiner sur leur musique aux thématiques très sombres, c’est un peu étrange et malhabile. Dans l’ensemble, j’ai trouvé la prestation d’Ignominy assez intéressante et cadrait très bien avec le line-up de ce spectacle.

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Necrosphere : Un death metal très solide!

La dernière fois que j’ai vu Necrosphere en spectacle c’était en septembre dernier à l’Hémisphère Gauche et les conditions sonores étaient tellement dégueulasses qu’il m’a été impossible d’apprécier leurs compositions à leur juste valeur. Disons que, cette fois-ci, j’espérais vraiment que le tout allait mieux sonner…et heureusemement, c’est exactement ce qui s’est passé! Pour ceux qui ne les connaissent pas, Necrosphere oeuvre dans un death metal un peu old-school mais très percutant avec un solide vocal gracieuseté d’Alex Leblanc (Neuraxis, ex-Mass Murder Messiah). Ils ont interprété des chansons tirées de leur EP Blasphemous Dominions ainsi qu’une toute nouvelle chanson qui paraîtra sur leur nouvel album. Du début jusqu’à la fin, c’était un véritable carnage et, si j’avais été déçu par le vocal d’Alex Leblanc lorsqu’il avait joué avec Dark Century l’an passé, cette fois-ci c’était tout simplement excellent! Si vous cherchez un nouveau groupe de death metal local à découvrir, Necrosphere est une excellente option!

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Mortiferum : Du metal d’outre-tombe

C’est dans une ambiance glauque et presque dénuée de toute lumière que les gars de Mortiferum se sont présentés devant leur public montréalais. Ils étaient en tournée pour la promotion de leur tout nouvel album Disgorged From Psychotic Depths et ça promettait d’être vraiment pesant. Malheureusement, dès la première chanson, le bassiste a fait sauter une de ses cordes et a dû courir vers la backstage pour aller en chercher une de rechange, ce qui a privé le groupe de basse pendant de longues minutes. Mais malgré ce petit incident fâcheux, tout le reste sonnait à merveille! Le vocal de Max Bowman était gras à souhait et l’ambiance créée par leur musique était carrément angoissante! La dernière fois que j’ai ressenti ce genre de feeling, c’était lors du spectacle d’Abyssal aux Katacombes en mai dernier et, quelle coïncidence, les deux groupes sont signés sur le même label, Profound Lore. Si vous êtes fans de death/doom avec une légère touche de funeral, Mortiferum vaut le détour! Un grand merci à Tehom Productions pour ce spectacle!

 

Auteur : Maxime Pagé

 

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