Avant même que les Cowboys Fringants montent sur scène, on sentait la fébrilité dans la foule.  Les drapeaux du Québec flottent dans les airs, les spectateurs ont répondu présent pour venir offrir de l’amour et du support au chanteur de la formation Karl Tremblay, qui se bat actuellement contre un cancer.  

Dès la première chanson, les Plaines d’Abraham se chargent d’émotions.   Les paroles d’Ici bas nous touchent encore plus qu’à l’habitude.  Les musiciens du groupe donnent le ton avec une performance fougueuse, invitant rapidement les festivaliers à taper dans les mains, s’assurant que ce soit festif à souhait pour souligner leurs 25 ans de carrière.  

La foule saute et chante pendant La Manifestation et La Reine, qui a été savamment mixé avec Thunderstruck d’AC-DC.  

On se rend compte rapidement que la performance demande beaucoup plus d’énergie à Karl qu’il peut en donner.  C’est pendant la chanson de Ti-Cul qu’on se rends compte qu’il n’a pas sa forme habituelle.  Il a de la difficulté à suivre le rythme rapide de la chanson, et sa voix est moins solide qu’à l’habitude.  Mais déterminé, avec toute la bienveillance et le soutien de la foule, il persiste et continue sa prestation comme un guerrier.   Impossible de rester insensible devant tant de détermination, d’amour pour son public et de résilience.  C’est impressionnant.

Il va ensuite s’asseoir sur une chaise prévue pour lui sur scène.  

Jean-François Pauzé lui offre une pause de 5 minutes qu’il refuse du revers de la main, invitant la foule à chanter avec lui.  

Tous les spectateurs ont été là pour lui, nous offrant le moment le plus touchant du Festival d’été cette année.  Entendre la foule chanter Sur mon épaule en cœur, les yeux dans l’eau, émue par tant de beau et de dur à la fois.    Pendant la chanson, Karl prend le temps de s’exclamer ”Oh shit qu’on est pas seul ce soir”, devant la foule de 90 000 personnes. 

Juste avant d’entonner ”L’Amérique pleure”, Karl dit à la foule ” Le bonhomme commence à être magané un peu… Mais c’est pas grave : on va passer au travers ”.   La réaction du public est unanime.  Il lui montre solidarité et respect devant tant de sincérité.  

C’est appuyé à la voix par Pauzé que le groupe offre tous ses plus grands succès de son répertoire, une vraie richesse de la culture québécoise.  Au fil du spectacle, on voit Karl reprendre de l’aplomb et se lever debout à quelques reprises lors de sa prestation.  

Désireux de nous faire passer un bon moment, le band improvise des moments de jam pour laisser souffler un peu son chanteur toujours présent sur scène. La multi-talentueuse Marie-Annick Lépine nous impressionne toujours autant avec son violon, sa mandoline et son accordéon, tout en s’assurant que son amoureux peut continuer la prestation. 

On rit avec le guitariste Jérôme Dupras qui s’assure de jouer l’animateur de foule afin de garder le niveau d’énergie positive.  Il se lance dans la foule pour faire du ”body surfing”, il sculpte même des animaux en ballon. 

Le groupe ne veut plus quitter la scène, termine ce spectacle épique avec un rappel avec Sara Dufour qui rejoint le groupe pour chanter Marine Marchande en toute légèreté. 

Les étoiles filantes ont suivi, offrant un moment tout autant touchant qu’inoubliable.  La foule est attentive comme rarement on a vu cette année, les yeux dans l’eau et chantant en chœur les paroles qui nous semble prendre maintenant tout son sens.  C’est avec un gros frisson qui nous parcourt le corps que le groupe reste sur scène, et décident de s’offrir une dernière chanson en toute simplicité à 4.  

C’est Un P’tit tour, dans un éclairage minimaliste qui termine une soirée grandiose de solidarité et d’amour. 

Auteure et Photographe : Cathy Lessard

C’est l’interprète américaine Fletcher qui a eu l’honneur d’être la tête d’affiche de cette soirée magnifique sur la scène du Parc de la Francophonie.  Juste avant sa performance, ce sont 3 artistes québécois qui ont ouvert cette soirée qui s’annonçait incertaine côté température. 

Lysandre

Dame nature a offert un répit aux festivaliers, juste avant l’entrée en scène du groupe Lysandre.  La pluie a cessé, un rayon de soleil est même apparu au parc de la Francophonie. 

Impossible de ne pas sourire devant la prestation du groupe coloré qui offre un son planant, nostalgique et dynamique et des paroles en français. 

Dominique Fils-Aimé 

Découverte par le grand public lors de sa participation à l’émission La Voix, Dominique nous invite dès le début de sa performance à se laisser transporter par la musique et rester dans notre bulle.  L’auteur-compositrice et interprète avise même le public dès le début que peu de place sera laissée aux applaudissements pour que les gens puissent vraiment rester dans l’énergie de la musique. 

Entrée avec le sourire aux lèvres et en donnant un câlin collectif, Dominique entre rapidement en transe pour interpréter les pièces de son répertoire soul et jazz.  

On se laisse rapidement emporter par sa voix, qui nous impressionne et nous enracine dans l’instant présent.   C’est un savoureux moment que le public a passé en sa compagnie et celle de ses musiciens.

Jonathan Roy charme Québec

En toute simplicité, Jonathan Roy est monté sur scène pieds nus pour offrir une prestation à la foule réunie principalement pour le voir.  L’auteur-compositeur interprète est connu pour ses mélodies folk-rock qui ont fait son succès sur les radios commerciales et auprès du public! 

Entouré de son band et de deux choristes, on est impressionnés par la solidité vocale de l’artiste en prestation live. 

Il passe facilement de l’intensité à la légèreté dans son interprétation.  Il commence avec fougue en interprétant Ayahuasca et Hate that I love you.  On le sens plus relaxe lors de Back to the Moon.  Et on a même droit à la sensualité lorsqu’il interprète Stay In bed and fuck Ce qui ajoute à sa prestance qui sait charmer le public majoritairement féminin.  

La générosité de l’artiste se fait sentir à plusieurs moments lors de sa prestation.  Malgré la courte durée prévue pour la prestation, il prend le temps de présenter toutes les personnes de son groupe.   Comme cadeau au public présent, il invite sur scène avec Kim Richardson pour interpréter les deux dernières chansons du spectacle Breathe Me et Keeping Me Alive.   Les deux artistes ne sont pas à leur première collaboration, mais c’est toujours aussi agréable de les entendre performer ensemble vocalement.  Après sa performance, la majorité de la foule a quitté le Parc de la Francophonie, ne laissant qu’une poignée de fans prêts à accueillir la talentueuse Fletcher. 

Concert intime de Fletcher au cœur du festival

La soirée devait se terminer avec Patrice Michaud, qui a dû s’absenter pour des raisons de santé.  Alors que l’artiste est une véritable star des réseaux sociaux avec des millions de followers, c’est devant une timide foule de 500 personnes au Parc de la Francophonie que Fletcher a offert une performance énergique et fascinante.

Avec une température incertaine et Green Day comme tête d’affiche sur la scène principale du FEQ, les astres n’étaient pas alignés pour que le public soit au rendez-vous. 

Avec fougue et passion, Fletcher a présenté les titres de son plus récent album à une foule qui connaît absolument toutes les paroles de l’artiste.  Une sonorité pop-rock avec une touche électro nous transporte dans son univers où elle empower les femmes et normalise les relations queer.  

On comprend rapidement comment cette artiste de grand talent a rapidement fait sa place sur le Billboard Américain avec ses titres accrocheurs et sa voix solide.   On est charmé par sa fougue et son charisme.  Elle attaque sa prestation avec Guess we lied, que tous les fans chantent avec elle sans manquer une seule parole. 

Ça a rapidement mis le sourire au visage de Fletcher, qui offre une performance visuellement dynamique et qui sonne merveilleusement bien. 

C’est certainement une soirée dont la foule, majoritairement féminine, se souviendra longtemps! 

Auteure et Photographe : Cathy Lessard

Alors que sur les plaines d’Abraham Pit Bull écrase tout sur son passage, du côté du parc de la Francophonie, la programmation exceptionnelle devrait en éblouir plus d’un.

Intrépidement Fuzz et punk, Motherwood se démarque avec son genre unique. À la fois audacieux et contemporain, on ne distingue pas à quel moment ils franchissent la barrière des genres. Le trio néo-Brunswickois offre tout de même un rock vigoureux.

Zouz a une identité sonore unique avec son style déconstruit. Classé dans le genre math-rock et rock progressif, le groupe a proposé plusieurs titres, dont J’ai demandé à personne, Profiteur et Nager. Une choriste a rejoint la formation pour ajouter un chant lyrique sur certains titres tels que  Auréole et Toi qui sais. Ils ont clôturé leur set avec Hubert et Monotone, des titres combinant des sonorités punk rock. La prestation de Zouz a été un moment fort de la soirée aux tons rock punk psychédélique.

Le relais est pris avec Teke::Teke, lauréat de l’Espoir FEQ en 2022. Psychédelique, punk et à caractère post rock, le septuor est une bête de scène avec ses musiciens venus de divers formations tel que Pawa Up First, Patrick Watson ou bien encore Boogat. La joyeuse bande de musicien propose un son rock japonais avec les titres Setagaya, Garakuta, Gotoku Lemon et entre autre Doppelganger. Connus pour leur album Shirushi, ce sont des titres de leur dernier album Hagata que la formation présente*.* la chanteuse Maya Kurokiqui qui s’est jointe à la formation pour le festival Pop Montréal, mène d’une main de maître la joyeuse bande. Une mise en scène imprégnée de culture japonaise, on en redemande. Un univers coloré et des sonorités rock japonaise, Teke::Teke nous embarque à travers leur culture musicale époustouflante.

Le parc de la Francophonie s’est rempli à une vitesse considérable lorsque le groupe Alvveys se produit sur la scène SiriusXM. Proposant son répertoire pop Rock, Alvveys, avec trois albums à son actif, ressort gagnant du prix Juno en 2018. « Ça fait des années et des années que nous ne sommes pas venus à Québec », a lancé la chanteuse Molly Rankin, en début de performance.

Une prestation appréciée par les festivaliers bien que la formation soit restée statique.

Les connaisseurs ont été ravis de la performance exceptionnelle de The Smile, composé de Thom Yorke et Jonny Greenwood, membres du groupe Radiohead, accompagnés du batteur Tom Skinner (Sons of Kemet), qui se sont reformés sous ce nom. Malgré la concurrence de Pitbull sur les Plaines, une foule importante s’est rassemblée pour assister à leur spectacle au Québec. Le merchandising de la formation s’est vendu à une vitesse fulgurante.

Le groupe a commencé de façon mémorable avec le titre Pana-vision interprété au piano, suivi de leur dernier album comprenant des titres tels que White Flag, sur lequel Thom Yorke a utilisé des boucles, et The Same. Tout au long du spectacle, Thom Yorke a joué du piano, du synthétiseur, de la basse et de la guitare, montrant sa polyvalence en tant que multi-instrumentiste. Le public a été séduit par Under The Pillow et la magnifique The Smoke, qui a transporté les festivaliers vers d’autres sphères.

Une programmation exceptionnelle pour cette soirée aux tons rock punk psychédélique.

La 10ème soirée du festival a débuté à 17 heures sous une affluence massive dans le parc de la Francophonie. La programmation impressionnante inclut trois groupes québécois.

La formation Carotté, qui propose des chansons du terroir à la sauce punk-rock, a réussi à faire danser les festivaliers sur leurs titres les plus déjantés, comme À soir on sort, Tape la biz et Curée patate. Les festivaliers se sont également déchaînés sur Soupe à l’oignon. Le groupe a terminé son set en portant une veste assortie et en jouant Chant de pot.

Le duo punk rock Mobina Galore a mis le feu à la scène Loto-Québec avec une performance énergique et puissante qui a attiré une foule massive sur le site, alors que les gens continuaient d’affluer. Cette année encore, le parc de la Francophonie a proposé la scène SiriusXm et Loto-Québec côte à côte, optimisant le temps entre les spectacles. Toutefois, les festivaliers doivent bien choisir leur place en fonction des artistes qu’ils souhaitent voir, car il est difficile de profiter pleinement de chaque performance. Les amateurs de punk rock n’ont pas été déçus, car le duo a bien mené les mélodies accrocheuses et les riffs rythmés. Les titres Spend, Van ou Just ont été interprétés avec brio, et la voix de Jenna Priestner s’est parfaitement posée sur le rock bien lourd du duo féminin.

Ce n’est certainement pas les The planet Smasher qui va faire redescendre l’euphorie. Le site est sur le point d’être fermé. La foule est survoltée et il faut bien une barrière de sécurité pour contenir la foule. C’est maintenant un gros party à air ouverte sur le parc de la francophonie. Le ska punk a toujours autant de succès et autant aves les titres festifs tels que Missionary, Hippo, Holiday. Le groupe reviste les titres de leur dernier album et vont piocher dans leur plus gros succés.

Le groupe de ska punk américain Mustard Plug a pris la relève sur la scène Loto-Québec, vêtu de costumes et de cravates, pour offrir un rock festif au public du parc de la Francophonie. Depuis 1991, ce groupe originaire de Grand Rapids, qui compte sept albums dont un best-of à son actif, fait sauter ses fans. Mustard Plug est composé de six membres que sont Dave Kirchgessner, Brandon Jenison, Jim Hofer, Nate Cohn, Colin Clive et Rick Johnson.

C’est au tour du très attendu Québec Redneck Bluegrass Project aux vues des nombreux t-Shirts à l’effigie du groupe, de livrer une performance musicale de qualité qui survolte les milliers de personnes présentes. Les festivaliers dansent et s’adonnent au crowd Surfing sans relâche au rythme des chansons à succès comme Tsé quand ça va ben et Me d’mandait ma blonde. Ça pousse solide contre les barrières! Le groupe partage une bouteille de whisky sur scène entre chaque chanson, prenant soin de s’adresser à la foule dans leur plus beau joual. La violoniste Madeleine Bouchard ajoute une touche spéciale en faisant gronder le moteur de la motoneige sur scène, sous les encouragements du public scandant « Donnes-y du choke ! ». Le groupe interprète également le célèbre titre Chu ben plus cool su’a brosse, suscitant l’enthousiasme des festivaliers. La formation originaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean offre une performance explosive qui ravit les fans de punk québécois présents.

La soirée se clôture avec la tête d’affiche Streetlight Manifesto. Sur scène le groupe offre une setlist résolument Punk, malgré leur classement sous le genre Ska Punk. Cependant, le groupe a eu du mal à garder la foule présente, qui s’est effilochée au fil du spectacle. Il est évident que les festivaliers ont préféré les performances énergiques et puissantes des groupes précédents.

Auteure et Photographe : Sandra Esteves

Pour sa première visite à Québec, Isabella Lovestory nous offre une leçon de confiance en soi et d’assurance sur scène.  La diva latina offre une performance sur des mélodies Reggaeton pré-enregistrées, mixés par son frère DJ qui l’accompagne sur scène.   

Avec son personnage de chanteuse pop hypersexualisée, Isabella Rodriguez aborde pourtant les thèmes d’empowerment au féminin et d’expression de soi dans les paroles de ses chansons.  Son répertoire est peu connu par les spectateurs mais c’est le sourire aux lèvres que nous apprenons à le découvrir.  

Il est impossible de rester indifférent à la fougue et l’intensité d’Isabella sur la scène dont elle occupe tous les centimètres carrés.   Elle termine sa prestation avec sa pièce la plus connue Mariposa.

Dans une énergie totalement différente, la Jamaïcaine Koffee arrive sur scène avec toute la coolitude du monde.   Détendue et charismatique, elle attaque son répertoire en nous offrant un son Reggae qui apporte un vent de fraîcheur!  Dès le début de sa prestation, elle met rapidement la table avec le titre Rapture.

Un band complet et deux danseuses accompagnent l’artiste de 23 ans qui en est à son premier passage à Québec.  C’est avec le sourire aux lèvres qu’elle confie au public qu’elle aimerait certainement revenir! 

La foule est dissipée, parle beaucoup pendant la prestation de la jeune artiste qui garde son calme et continue à performer malgré le bruit incessant. 

Elle nous offre généreusement une prestation de ses deux albums en carrière. Rapture a d’ailleurs permis à l’artiste de gagner le Grammy de meilleur album Reggae en 2020.  

Avant même la fin de la prestation de Koffee, l’organisation du Festival d’été de Québec a annoncé la fermeture du site des Plaines d’Abraham.  Une foule particulièrement jeune, colorée et même déguisée Mr. Worldwide était au rendez-vous pour accueillir Pitbull.  

C’est devant une foule totalement déchaînée que le chanteur est monté sur scène.  Le phénomène Pitbull arrive avec tout le glam de son statut de vedette internationale: le spectacle est souligné de visuels qui évoquent l’opulence, le luxe et le style de vie d’une superstar.  

Connu pour ses nombreuses collaborations avec des artistes pop connus et aimés du public dont Jennifer Lopez, Christina Aguilera et Kesha ,  Pitbull fait lever le party sur les Plaines d’Abraham.   L’absence des divas est vite oubliée par des visuels les représentant ainsi que 6 danseuses qui donnent tout sur scène.  

Du début à la fin du spectacle, la foule chante et danse dans une infatigable énergie.  Même l’artiste semble surpris par la vague d’amour offerte par la vague d’amour de Québec. 

La présence des musiciens offre une prestation plus relevée et de qualité qui répond aux attentes de son public extatique.  Même ceux qui ne connaissent pas l’artiste peuvent rapidement reconnaître les titres qui ont joué allègrement à la radio. 

Hotel, International love, On the floor, Gasolina, Timber, Feel this moment, Fireball, Time of our life sont parmi les titres interprétés par Pitbull lors de cette soirée complètement dingue.  Tous ceux présents se souviendront longtemps de l’ambiance de fête présente sur les plaines pour cette soirée très caliente! 

Auteure et Photographe : Cathy Lessard

Les montagnes russes météorologiques au Festival d’été de Québec.

Décidément la météo gâche la fête avec les festivaliers de Québec. Plus tôt cette semaine, c’est la soirée Hip hop qui a dû plier devant les caprices de mère nature.  La soirée a été annulée vu la veille d’orages violents qui planait sur la ville. 

Avec le même scénario qui se dessinait, le Festival d’été de Québec a tout tenté pour que la prestation puisse avoir lieu.  

Ils ont pris la décision d’annuler la prestation de Sara Dufour et de devancer celle de Robert Charlebois et des Cowboys Fringants. 

C’est donc à 18h30 plutôt qu’à 20h que l’auteur-compositeur-interprète iconique de la musique québécoise Robert Charlebois s’installe sur la scène des plaines. 

C’est avec la fougue et la dégaine qu’on lui connaît qu’il enfile ses hits les uns après les autres.  On reconnaît le classique qu’on adore chanter à tue-tête ”Les ailes d’un ange”. 

Le moment le plus touchant de sa prestation vu sans aucun doute l’instant où sa complice et amie Louise Forestier est venue le rejoindre sur scène pour interpréter California & Lindenberg.  Ce fut d’ailleurs la dernière chanson de sa prestation écourtée, en vue de laisser les Cowboys Fringants monter sur scène pour quelques chansons.  

Les Cowboys Fringants se font couper l’herbe sous le pied par dame nature. 

Malheureusement pour le groupe, la situation a dégénéré plus rapidement que le scénario envisagé en début de soirée.  Le FEQ a dû prendre la décision crève-cœur d’annuler le spectacle malgré la foule déjà présente, prête à accueillir le groupe en héros. Les fans ont été dévastés lors de l’annonce de la fermeture du site par les responsables du Festival d’été. 

Pendant que l’équipe technique évacuait les instruments et le matériel de la scène, les Cowboys Fringants sont montés sur scène pour saluer leurs fans et offrir une prestation de 30 secondes.   

Le chanteur Karl Tremblay a choisi d’interpréter Sur ton épaule à la foule qui chante en cœur avec lui, malgré le message d’avertissement d’évacuation qui continuait de résonner en arrière-plan.  Un moment qui a donné des frissons à toutes les personnes présentes à cette soirée.

L’évacuation du site s’est déroulée dans l’ordre.  Dans la foule on entendait les spectateurs déçus et tristes de ne pas voir le groupe tant attendu. 

Il faut savoir que le chanteur du groupe se bat actuellement contre un cancer.  Les gens de Québec étaient prêts à lui offrir une vague d’amour et de support.

À la surprise générale, le lendemain matin le FEQ a annoncé la reprise du concert le lundi 17 juillet prochain!  Du jamais vu pour l’organisation.  Nous saluons ce coup de maître et le travail d’équipe qui a été nécessaire pour y arriver entre le festival, les artistes et l’équipe technique.   On se retrouve donc lundi prochain avec Sara Dufour, Robert Charlebois et Les Cowboys Fringants!  

Auteure et Photographe : Cathy Lessard

La soirée promettait d’être parfaite pour les amateurs de métal avec une programmation de qualité. Fuudge est la mise en bouche parfaite pour les affamés de métal. Le groupe de Stoner-grunge-psychédélique a mis la foule en transe sur le parc de la Francophonie.

Celeste prend le relais avec un son bourru et un chant saturé. Leur réputation est solide dans le milieu métal extrême. Des mélodies accrocheuses mêlées à un chant guttural assuré, les frenchys démontrent qu’ils ont la capacité à envoyer du lourd.

On monte encore d’un cran avec Fit For An Autopsy, c’est brutal, sauvage et ils prennent le relais avec un son agressif et des riffs plus intenses. Les titans du Deathcore américain ont soif de rage et d’offrir le meilleur aux fans.

Protest The Hero fait son entrée sur la scène SiriusXM pour un changement d’ambiance. Le groupe originaire de Whitby propose une fusion entre le métal progressif et le post-hardcore, tout en gardant des touches de metalcore. Les différences stylistiques entre leur premier EP, Search for the Truth, et l’album Pacific Myth (2016) sont très marquées. La voix de Rody Walker offre des lyrismes pertinents et fascinants, avec un chant symphonique plutôt surprenant qui se promène dans les octaves.

La tête d’affiche de la soirée métal, Lamb of God, attire la foule vers la scène Loto-Québec. Depuis plus de vingt ans, le groupe de la Virginie est considéré comme des mastodontes de la scène métal américaine et accentue plus que jamais un groove-métal inventif avec leur dernier album, Omens. Le chanteur Randy Blythe, avec son air de fou furieux, revisite un panel de ses titres les plus célèbres des vingt dernières années, débutant avec Memento Mori.

Les métalleux sont déchaînés et Blythe n’a de cesse de demander des Circle Pits. À peine Resurection entamé, de nombreux festivaliers surfent sur la foule, obligeant les organisateurs à doubler les mesures de sécurité pour garder le contrôle sur le parc de la Francophonie. La formation a fait le bonheur des fans, incluant des classiques comme Omerta, Omens, 512, et Laid To Rest. Blythe a même interprété quelques morceaux en duo avec Joe Badolato de Fit For An Autopsy. Le spectacle s’est achevé sur une note puissante avec le plus grand moshpit jamais vu, et au son de l’excellent Redneck. La soirée fut un véritable défouloir, avec des décibels assourdissants et une ambiance enfiévrée.

Auteure et Photographe : Sandra Esteves

Les Plaines d’Abraham se sont transformées en véritable boîte de nuit à ciel ouvert pour la 7e soirée du Festival d’été de Québec.   

La soirée débute avec Debbie Tebbs, originaire de Montréal.  DJ depuis la fin des années 90, on comprend rapidement que son inspiration vient des années 80 pour nous offrir des rythmes synthétiques/pop.  Même le visuel du spectacle fait un clin d’oeil à cette époque!  

Accompagnée de ses deux danseurs et du rappeur Jacobus, elle offre une prestation dynamique, le sourire accroché aux lèvres.  Le public a apprécié la prestation vocale live du duo, qui a d’ailleurs été la seule prestation vocale en direct de la soirée. 

Les deux sœurs jumelles ont offert une prestation colorée!   Pendant qu’Olivia s’occupe des mix, Miriam anime la foule avec de fougueuses invitations à faire des selfies, les bras dans les airs.  Accompagnées des quelques flammes et d’images absurdes projetées sur les écrans géants, Nervo a fait passer un bon moment aux festivaliers avec des sons house et des drops qui sont fidèles à leur réputation. 

C’est au coucher de soleil que Gryffin est apparu sur scène.  Déjà la foule est électrisée par la présence du prolifique DJ qui sollicite la foule pour chanter de brefs instants Bullet Proof de La Roux. 

Feux d’artifices, confettis, fumées et jeux de lumière à couper le souffle: la mise en scène impressionne et donne le ton à la prestation épique du DJ. 

Passionné et fougueux, il fait du lip sync sur toutes les trames qu’il enchaîne les unes après les autres.  Le son est davantage électro-progressiste ; il nous offre des mix avec des chansons que les fans sauront rapidement reconnaître. 

Parmi les moments forts de sa prestation: quand il fait jouer sa chanson Woke up and love, réalisée en collaboration avec Calum Scott et Kygo.  

Les passionnés de musique ont rapidement reconnu les titres utilisés par le Dj pour faire lever la soirée tel que Mr Brightside de The Killers et Alive.

Le set se termine avec sa collaboration avec Elley Duhé  Tie me Down.  La foule a passé un excellent moment avec Gryffin.

Tête d’affiche de la soirée Électro, Illenium, alias Nick Miller est arrivé seul sur scène.  Dès le début de spectacle les spectateurs en ont eu plein la vue avec une succession de flammes et feux d’artifices.  Le visuel est magnifique, nous offrant des scènes de son court métrage StarFall sur les écrans géants du FEQ.  C’est à couper le souffle.  

Contrairement à son habitude, le Dj est venu sans ses musiciens.  

C’est sans attendre qu’il fait jouer ses plus grandes collaborations dont sa plus récente Eyes Wide Shut avec Avril Lavigne.  On reconnaît la voix de Taylor Swift dans le remix de son titre Anti-Hero.  

Les mix offerts par le Dj frisent à l’occasion la déformation vu le ralentissement du rythme des chansons. 

Le public est résolument là pour fêter avec lui.  Sur tous les rythmes, la foule danse et saute comme si il n’y avait pas de lendemain.  Sans aucun doute une soirée dont tous vont se rappeler longtemps!