Category: Québec

Flaming Lips + Charlotte Cardin + Rüfüs Du Sol + … Vendredi 4 aout 2023 @ Osheaga (Montréal)

Soccer Mommy

Dans un festival comme Osheaga, c’est toujours assez ingrat d’être le band casé en milieu d’après-midi sur l’immense scène clairement pensée pour accueillir les installations d’headliners comme Kendrick ou Billie Eilish. Donc toutes proportions gardées, Soccer Mommy s’en est pas mal tirée.

L’air un peu gêné, les yeux baisés sur sa mustang, l’artiste indie a malgré tout su séduire par ses compositions intimistes une foule encore assez modeste, parmi laquelle on décernait heureusement quelques fans dévoués (shoutout à la fille qui a traîné son papa dans le pit avec la mention my dad loves you).

« Your Dog » et « Circle the Drain » n’ont d’ailleurs pas manqué de faire chanter le parterre (et même de faire réagir quelques curieux) juste avant que la chanteuse ne se sauve en vitesse pour faire place à Backseat Lovers.

Wallows

Premier gros highlight de la journée.

Si les six jeunes tout droit débarqués de Los Angeles pouvaient quant à eux compter sur une crowd résolument plus engagée (les hurlements de leurs légions de fans de 17-18 ans n’ont pas faiblit en 50 minutes de show), il faut reconnaître que la formation californienne – frontée par un Dylan Minnette aussi charmeur que charismatique sur scène – a tout pour plaire.

Marchant le long des barricades, passant le micro aux festivaliers, alternant leurs rôles et leurs instruments entre les chansons, les gars de Wallows ont livré typiquement le genre de set qu’on aime voir en festival: fun, énergique, coloré et rassembleur.

Difficile donc de ne pas tomber sous le charme des loverboys derrière leurs strats pastel, surtout quand on ajoute à tout cela l’amusante désinvolture de leurs diverses interactions avec leurs fans:

« We’re not even on tour, this is kinda random. We just felt like coming back to this amazing city… hey by the way, does anyone actually know how to pronounce Osheaga? »

Flaming Lips

Le soleil commençait à peine à descendre sous l’horizon au moment où des robots gonflables de douze pieds ont envahi la scène de la Rivière. Pluie de confettis à n’en plus finir, bumper ball gonflée autour du frontman, ballons multicolores lâchés sur le parterre. Pas de doute, on allait assister à tout un spectacle des Flaming Lips.

Même si ceux qui venait pour l’occasion interpréter l’ensemble de Yoshimi Battles the Pink Robots ont habitué leur public à ce genre de carnal visuel au fil des ans, il faut reconnaître que Wayne Coyne et sa bande n’ont pas hésité à redoubler d’efforts pour offrir ce soir-là un show digne de ce qu’on aurait pu s’attendre à voir au Centre Bell.

Dommage que la plupart du monde dans le pit à partir de ce moment-là cherchaient plus à barricade Rüfüs qu’à écouter leur set… mais ça fait partie de la game. Peu importe, il y a pas grand chose de plus cathartique que de chanter Do You Realize avec des milliers d’inconnus dans la lueur du soleil couchant.

Charlotte Cardin + Rüfüs Du Sol

Celle qui venait à la base pour remplacer in extremis Aya Nakamura avait peut-être pas eu le mémo qu’elle précéderait en réalité le band australien. En tout cas, l’énergie déployée lors de sa performance de fin de soirée aurait pu laisser croire sans problème que c’était elle, la vraie tête d’affiche de la première journée.

À ce stade, les parterres adjacents de la scène de la Montagne et celle de la Rivière ne formaient plus qu’un et les gym bros en tank tops et bandanas qui étaient venus attendre Rüfus Du Sol bounçait déjà sur Meaningless comme ils s’apprêtaient à le faire plus tard sur Treat You Better ou You Were Right.

Enfin, l’arrivée sur scène du célèbre trio n’a bien évidemment pas manqué de faire son effet. Stroboscopes, rétroprojections, smoke shows de la mort. Le dispositif habituel de leurs superproductions scénographiques venait épouser de façon très soignée leur house aussi riche que coloré; le tout magnifié de manière presqu’irréelle par les lumières distantes du centre-ville.

Auteur: Jérémie Picard

Photographes: Alexandre Guay et Thomas Courtois

Volbeat @ Place Bell (Montréal)

Après une absence de plusieurs années, la formation Volbeat était finalement de retour pour promouvoir leur dernier album qui a pour titre Servant Of The Mind. Les amateurs de musique rock avaient donc rendez-vous à la Place Bell pour voir ceux-ci ainsi que le groupe Halestorm

Il y a peu d’amateurs lorsque la formation Halestorm arrive sur scène pour partager leur musique rock avec les amateurs. Le groupe débute leur prestation en force avec les pièces I Miss The Misery et Love Bites (So Do I). Nous savons tous que Lzzy est une excellente chanteuse, mais cette dernière offre une performance vocale tout simplement hallucinante pendant le titre I Get Off alors qu’elle chante une partie de celle-ci sans accompagnement. Lorsque les yeux des amateurs ne sont pas rivés sur Lzzy, ils regardent son frère Arejay Hale qui a des allures d’Elton John avec son habit et ses cheveux verts pour épouser la couleur de sa batterie.  

Comme à son habitude, Lzzy interagit constamment avec la foule, mais on remarque qu’elle doit travailler très fort, car les amateurs sont principalement venus pour voir la formation en tête d’affiche. C’est avec les premières notes de Freak Like Me que les amateurs deviennent plus actifs. Les cellulaires s’allument rapidement les uns après les autres lors de la pièce Familiar Taste Of Poison, dans laquelle on peut voir toute la puissance et l’émotion de la voix de Lzzy. On voit cependant qu’elle a tellement l’habitude de chanter en jouant de la guitare, que même lorsqu’elle chante sans cette dernière, elle reste au centre de la scène. L’ajout de deux autres micros lui faciliterait tellement la tâche et elle pourrait se déplacer à sa guise tout en continuant de jouer de la guitare. 

Arjay est toujours imprévisible lorsqu’il fait son solo de batterie et pour cette tournée il revient avec ses énormes baguettes pendant un parti de son solo. Il est toujours impressionnant de voir qu’il a autant de contrôle avec ces baguettes démesurées. 

La formation enchaine leur prestation avec les pièces Back From The Dead et The Steeple pour clore leur courte prestation. N’ayant que cinquante minutes, la formation a traité chaque chanson comme si elles étaient la dernière de la soirée et leur prestation était tout simplement survoltée. 

Il y a maintenant beaucoup plus d’amateurs lorsque Volbeat commence leur prestation avec l’entrainante pièce The Devil’s Bleeding Crown. Il n’en fallait pas plus pour voir les amateurs se mettre de la partie en chantant avec Michael Poulsen. Ayant un nouvel album à promouvoir, le groupe enchaine avec Temple Of Ekur et cela semble laisser les amateurs indifférents. Cela passe rapidement, car le groupe enchaine avec Seal The Deal. Les amateurs ont la chance de voir pour la première fois le guitariste Flemming C. Lund qui agit comme musicien de tournée en remplacement de Rob Caggiano qui a quitté le groupe plus tôt cette année. Flemming se débrouille très bien sur scène considérant qu’il n’a eu que quelques semaines pour apprendre le répertoire de chansons. Les fonds de scènes changent régulièrement pour suivre les chansons et les musiciens sont très dynamiques sur scènes. C’est cependant avec la pièce Die To Live que le groupe élève leur prestation d’un cran tout en entrainant la foule en même temps. Michael fait chanter la foule en jouant une partie de Ring Of Fire de Johnny Cash en introduction à l’excellente Sad Man’s Tongue. La nouvelle chanson Becoming est dédiée à la mémoire du chanteur LG. Petrov (Entombed) et Michael demande à la foule de faire un circle pit pour ce dernier. 

Le groupe se retire par la suite en coulisse et la foule scande rapidement leur nom afin de les faire revenir sur scène pour le rappel. Il ne faudra pas attendre très longtemps pour voir les musiciens jouer la pièce Fallen en mémoire du père de Michael. Ils ont par la suite enchainé avec Wait A Minute My Girl avant de dédier une autre chanson (For Evigt) à sa famille avant de terminer la soirée avec Still Counting

Les amateurs présents ont grandement apprécié leur soirée à saveur rock ‘n roll, mais malheureusement, la salle était loin d’afficher complet pour l’occasion. 

Photographe: Alex Guay

Journaliste: Albert Lamoureux

50 Cent @ Centre Bell (Montréal)

1er août, aux abords du Centre Bell, tout le monde porte le même tee-shirt ; dessus, on y reconnait un visage. C’est celui du rappeur new-yorkais 50 Cent qui, à l’occasion de sa dernière tournée mondiale, The Final Lap Tour, vient rapper quelques verses dans le downtown de Montréal.

50 Cent, papa incontesté du rap East Cost, est attendu par ses nombreux fans qui ont du mal à contenir leur excitation dans la très longue file d’attente.

Pour entretenir l’énergie vibrante qui règne déjà dans la salle c’est Jeremih qui monte sur scène en premier. Le chanteur R&B venu de Chicago n’a pas laissé le temps à la crowd de s’assoir : lorsqu’il a joué ses tubes Birthday Sex et Oui, le public se déhanchait déjà.

Le stade est quasiment plein et où que l’on regarde, on aperçoit des mains en l’air. On ressent dès lors l’ambiance d’un très bon concert de rap.

S’en vient maintenant le mythique Busta Rhymes, haut en couleur et prêt à faire le show. Entre jeux avec le public, motivational speech et démonstration de kickage, l’artiste n’a pas laissé la salle indemne. Comme il l’a si bien dit sur scène « We don’t use special effects, we are the special effects » et cela résume bien cette première partie.

21h, le grand 50 Cent fait son entrée sur scène avec son tube Intro. Il apparaît dans un nuage de fumée et la scénographie nous transporte à New-York. Nous sommes avec lui dans les ruelles du Queens, à ses débuts. Le métro passe et l’artiste rappe ses textes le sourire aux lèvres. La scénographie est introspective et personnelle : ce show retrace l’histoire de sa vie. Cela n’enlève en rien l’aura qui plane dans le stade, les fans de gangsta rap bougent la tête pendant toute cette première partie.

Il enchaîne P.I.M.P et Candy Shop en front stage, proche de son public, il ressent son énergie et leur transmet la sienne. A ce moment-là, le public scande ses chansons comme des hymnes, on a presque du mal à entendre le rappeur : l’ambiance est à son pic. A partir de ce moment, les costumes et la scénographie changent, tout est doré, on se croirait dans un New-York art déco. 50 Cent n’oublie pas qu’il vient du Queens, mais il a gravit les échelons. Des danseuses sont présentes sur scène avec l’artiste, ce qui renforce la mise en scène. Les chorégraphies et les costumes sont plaisants mais ne détournent pas notre regard pour autant, Fifty a une telle présence scénique qu’il est difficile de regarder ailleurs. C’est un grand storyteller qui fait bouger les têtes avec des gimmicks simples mais qui fonctionnent. Il s’amuse sur scène et ça se voit.

Il commence la troisième partie en portant New York en étendard sur un air de Frank Sinatra et Tony Bennett, les écrans montrent les affiches de ses films, il n’a plus rien à prouver à quiconque. Il entame Big Rich Town vêtu de blanc, il est le prince de la ville et se balade sur scène comme un PIMP. Sur The Woo, l’artiste passe en beast mode et prouve qu’il a sa place au panthéon du gangsta rap. Le public lui rend bien l’énergie en bougeant et en applaudissant à chaque silence, qui sont très peu nombreux.

L’artiste a ramené un groupe et laisse de la place à chaque musicien, ce qui est très apprécié. Un solo de batterie est accompagné de feux et de lumières, on est sur un vrai spectacle à l’américaine.

Avec Many Men et I’m The Man, on entre dans une partie plus émotionnelle du spectacle, le rappeur est entouré d’un halo de lumière, dénué de tout apparat.

Il rappe ses textes comme s’il parlait à un ami de longue date, comme s’il regardait chacune des personnes du public dans les yeux. Après ce moment de partage, il drop le son que tout le monde semblait attendre, In Da Club, cependant, après tant d’émotions, ce banger ne semble pas être le choix judicieux. Le public est réceptif mais l’énergie du début n’est plus si immaculée.

Pour le rappel, Fifty revient à ses origines avec Hate Being Sober, Wanksta ou encore Crack A Bottle. De retour dans le Queens, il nous partage une dernière fois un pan de sa vie dans une ambiance très gangster. Le public ne se lasse pas et les gens sont debout jusqu’à la fin. Le final sur Whip Ya Head est à la hauteur du show : tout feu tout flamme.

Finalement, cela va sans dire que le spectacle est à la hauteur de toutes les attentes, le seul bémol pour moi étant l’organisation de la set-list pour 2 tubes. 50 Cent est un très bon performer, mais si le show est si réussi c’est car l’artiste sait s’entourer. Des guests triés sur le volet, des danseuses costumées, des ingénieurs son habiles et des scénographes intrépides, voilà la recette d’un concert de rap efficace.

Grâce à eux, Fifty a fait venir le 917 dans le 514 et nous a amené dans son Candy Shop new-yorkais.

Journaliste: Léna Dalgier

Photographe: Alex Guay

Underoath @ Olympia (Montréal)

En ce lundi chaud et humide du mois de juillet, des centaines de fanatiques de musique hardcore et emo se retrouvaient au théâtre l’Olympia en pleins milieu du quartier inclusif de Montréal.

La soirée a commencé tôt (6h30, oui oui) avec le band emo/rock de Buffalo, Better Lovers. La salle commençait à se remplir tranquillement, mais nous pouvions déjà sentir l’excitation des fans présents dans la salle. Le band a su offrir une performance dynamique et très appréciée des gens présents. Est venu ensuite le groupe originaire de Michigan, We Came As Romans. À leur arrivée sur scène, la salle était déjà pleine à craquer et la frénésie se faisait sentir de plus en plus. Le groupe a offert une performance endiablée et très énergique. Ils ont su prendre le “contrôle” de la foule en leur demandant de faire des sing alongs, des mosh pit et j’en passe. Tout cela pour dire que les deux groupes qui ont ouverts, la soirée ont su préparer les fans à l’arrivée des membres des groupes qui étaient attendus à Montréal depuis plusieurs années.

Il est maintenant 8h15, l’excitation et l’impatience des fans se fait ressentir. Une dizaine de minutes plus tard, c’est sous un tonnerre d’applaudissements et de cris que les membres du groupe hardcore The Ghost Inside ont été accueillis sur la scène de l’Olympia. C’est avec un décor simpliste muni d’un écran géant qui projette différents vidéos et quelques bouts de paroles de chansons que le groupe originaire de Los Angeles a commencé la soirée avec la chanson bien connue Avalanche. Nous pouvions très bien entendre les fans chanter à tue-tête les différentes paroles de chansons bien connues et meaningful. Rappelons-nous que le groupe n’était pas revenu à Montréal depuis le tragique accident d’autobus de 2015 où des gens sont décédés et où le drummer Andrew Tkaczyk a perdu une de ses jambes. Cela faisait donc plus de 8 ans que le groupe très aimé de la scène hardcore n’avait pas été de passage dans notre belle ville et cela s’est fait ressentir. Le chanteur Jonathan Vigil a su offrir une performance digne de The Ghost Inside en étant extrêmement heureux et reconnaissant des personnes qui supporte son band depuis tant d’années. Plusieurs titres à succès ont été entendus lors de leur trop courte performance dont : Engine 45, Unspoken, Dark Horse et Dear Youth que Jonathan Vigil a dédié aux fans du groupe en les remerciant d’être toujours présents après toutes ces années d’absence. Un moment fort émotionnel a été lorsqu’il a dédié la chanson White Light à son petit frère qui est décédé soudainement sans qu’il puisse lui dire au revoir. Il a encouragé les personnes présentes à allumer leur lumière de cellulaire en l’hommage de ce dernier. Le groupe a terminé leur set avec la chanson bien connue des fans Aftermath, accompagné par les milliers de fanatiques présents.  

Est finalement apparût sur scène le band emo/hardcore de Floride Underoath. Après près de 6 ans depuis leur dernier passage à Montréal, le groupe a su offrir une performance simple et toute en énergie. Les membres du groupe tous vêtus de noir ont su époustoufler les personnes présentes avec leur niveau d’énergie et leur présence sur scène. En toute honnêteté, je me demandais comment ils faisaient pour avoir autant d’énergie pendant une si « longue » période, c’était très impressionnant! Le groupe a su faire plaisir à tous ses fans en offrant un beau mélange entre les nouvelles chansons de leur album Voyeurist sorti en 2022 et des titres de leurs plus vieux albums tel que The Changing of Times sorti en 2002, ainsi que They’re only Chasing Safety sorti en 2004. C’était tout un retour dans le temps lorsque le groupe a joué leurs chansons It’s Dangerous Business Walking Out Your Front Door ou bien Reinventing Your Exist que je chantais à tue-tête dans ma chambre du haut de mes 13 ans. L’ambiance était présente, mais la salle commençait tranquillement à se vider et celle-ci était moins impressionnante que lorsque leurs confrères avaient performé quelques minutes auparavant.

En gros, nous avons eu droit à des performances endiablées, remplies d’énergies et d’émotions de la part de tous ces bands qui n’avaient pas performés à Montréal depuis plusieurs années, ainsi que de la part des personnes présentes dans la foule. Nous avons même pu voir une relation amicale se former entre les membres du groupe The Ghost Inside et Underoath, ce qui était vraiment cute à mon avis. L’ambiance était belle à voir en ce lundi soir humide d’un mois de juillet à Montréal et je peux dire avec confiance que leur retour est déjà très attendu.

Auteure: Elizabeth Gauthier

Photographe: Alex Guay

Avenged Sevenfold + Alexisonfire @ Centre Bell (Montréal)

Avant d’accueillir les stars américaines du heavy metal, Kim Dracula a la lourde tâche de préchauffer le réputé Centre Bell, qui est déjà bien rempli. Cet artiste originaire de Tasmanie, Australie a un style à lui bien particulier, à la frontière entre plusieurs genres : hardcore, trap, glam metal, voire même un peu de rap étant donné que plusieurs des paroles de ses chansons sont parlées au lieu de chantées.

Kim apparait sur scène en costume militaire, et les autres membres du groupe sont masquées avec des cornes. N’ayant qu’un seul album à son actif, il réussit quand même à avoir de la variété : Seventy thorns enregistrée avec le chanteur de Korn Jonathan Davis, Make me Famous, Drown, et ainsi que la chanson qui l’a fait connaitre sur TikTok, une reprise de Paparazzi de Lady Gaga. Il termine par Land of the Sun, où un des musiciens resté en retrait tout le concert va sur le devant de la scène avec une trompette, mais ne fait que semblant de jouer (avec un masque, c’est compliqué).

Après 30 minutes de pause, Alexisonfire arrive en force avec George Pettit, reconnaissable avec son chant rauque, et Dallas Green en opposition avec un chant clair, presque aérien. On commence assez calmement (pour autant que cela soit possible avec Alexisonfire) avec, et on enchaine avec leur tube Boiled frogs, un peu plus énervé.

Sur scène le contraste est saisissant entre l’agressivité de George, qui met beaucoup d’ambiance est se déplace partout sur scène, et Dallas très calme et posé. Les autres musiciens ne sont pas en reste, Chris Steele semblant même en trance tout en jouant de la basse.

Young Cardinal, Fully completely continuent, et le public est complétement déchainé. Il y a même plusieurs moshpits qui se forment en même temps sous les encouragements de George, et les membres de la sécurité ne savent plus où donner de la tête avec tous les crowdsurfers qu’il y avait.

La partie principale commence, avec M. Shadows cagoulé et assis sur une chaise au centre de la scène pendant que les autres membres du groupe s’installent. Avenged Sevenfold débute avec Game over issu de leur nouvel album Life is but a Dream. Et les grands filets qu’on voyait sur les côtés de la scène révèlent enfin leur utilité en servant d’écrans géants transparents, donnant une impression de grandeur. La chanson suivante Mattel, de leur nouvel album aussi, montre que A7X sait se réinventer, en ajoutant un touche d’électro, voir même de techno tout en restant fidèle à leur style principal le heavy metal. D’ailleurs, la chanson d’après est connue de tous les fans historiques du groupe, j’ai nommé Hail to the King.

Dans le paysage des grands groupes de metal depuis 20 ans, l’expérience de A7X n’est plus à démontrer et se traduit par une soirée déchainée où le public chante en cheur avec M. Shadows, couvrant même parfois sa voix. On a aussi eu droit à plusieurs moments d’émotions, notamment pendant so far away, qui va vu le centre Bell au complet illuminé par les flashs des téléphones. Après cela, et un poignant hommage à The Rev l’ancien batteur du groupe, la soirée reprend de plus belle où les grands succès du groupe comme Bat Country ou A little Piece of Heaven (ma chanson préférée du groupe) alternent avec les titres de leur dernier opus.

Lors de ce concert, A7X a réussi à satisfaire ses fans de la première heure, tout en ajoutant un vent de nouveauté dans leur dernier album

Auteur: Damien Reveillon

Photographe: Alex Guay

Green Day + Bad Religion + Peanut Butter Sunday 16 Juillet 2023 @ Festival d'Été de Québec

Pluie ou pas, le Rock est roi au Festival d’été de Québec.

Ce ne sont ni la pluie ni la foule qui ont réussi à décourager les amateurs de musique rock de se rendre au Festival d’été de Québec pour cette soirée exceptionnelle. Les festivaliers ont dû faire preuve de patience et arriver tôt pour accéder au site, certains n’hésitant pas à improviser un barbecue et à planter leur tente sur le stationnement aux abords des plaines.

Le groupe Peanut Butter Sunday, qui a remplacé au pied levé Meet me the Altar, a eu l’opportunité exceptionnelle de jouer sur les plaines pour cette dernière soirée dédiée au Rock. Malgré leur relative inconnu, le quatuor a réussi à se hisser jusqu’en finale des Francouvertes et met l’accent sur la culture acadienne. Leur album intéressant permet de découvrir des titres tels que 12345RRSPHoward qui parle du papa du bassiste, ma têtemal de tête ou encore Poisson et Soleil. Originaires de la Baie Sainte-Marie en Nouvelle-Écosse, les membres du groupe ont affiché un sourire constant tout au long de leur prestation. On parie qu’il ne faudra pas longtemps pour que leur nombre d’écoutes sur Spotify ne décolle en flèche.

Le groupe emblématique Bad Religion, pionnier du punk rock, a offert une sélection de titres de leurs 17 albums en carrière. Dès les premières notes de American Jesus, le public les a acclamés avec ferveur. Ils ont ensuite enchaîné avec L.A is Burning, littéralement enflammant le site. Les festivaliers ont réservé le même accueil à Do what you want et No Control. Le groupe a également interprété des titres tels que Fuck youRecipe for Hate, Suffer et Punk Rock Song sans manquer une seule fois d’énergie. Greg Griffin, à 58 ans, a enchaîné sans fausse note et a offert un spectacle à la hauteur de Bad Religion. Entre les chansons il lance des Merci beaucoup en français. Ils ont clôturé leur performance avec Conquer the World et Digital Boy. Avec cette superbe mise en bouche, le public était chauffé à blanc pour accueillir Green Day.

Bohemian Rhapsody résonne sur les plaines, 7 minutes d’attente pour faire monter la pression, le public chante en choeur les paroles du groupe mythique Queen. C’est alors que le lapin fétiche de Green Day est apparu sur scène sur Blitzkrieg Bop, des Ramones, pour annoncer le début du concert. Sautillant en long et large de la scène, il invite les festivaliers à à en faire de même.

La performance a débuté avec des images d’archives défilant sur l’écran géant, captivant l’attention de tous. Puis, le légendaire American Idiot a retenti sur la scène Bell, et Billie Joe Armstrong a emporté la foule avec sa guitare. Après avoir joué Hitchin a ride, le chanteur a encouragé la hola du public pendant deux bonnes minutes. Les olé olé ont pris le contrôle du spectacle. Armstrong a semblé étonné devant cette manifestation d’amour. Il a ensuite adressé un message d’amour au public : «You make me so fucking happy», suivi de «Je t’aime merci beaucoup», et a envoyé un bisou lancé dans les airs.

Puis, avec l’intro de Rock and roll all night, Billie Joe a demandé à la foule si elle était prête pour le show : «Are you ready ?» avant d’ordonner : «Show me». Le public a répondu en hurlant, et Billie Joe a répliqué : «Ok, it’s all I need !». Infatigable, Billie Joe sait comment divertir son public, parcourant la scène de long en large avant de reprendre Rock and Roll all night, suivi de Brainstew.

Avec une interprétation enflammée sur St Jimmy, Amstrong invite les fans à jumper avec lui et les fans lui rendent toute son énergie.

On ne peut qu’être admiratif alors qu’Amstrong jouait de sa guitare derrière son dos sur le titre When I come Arround. Il a ensuite enchaîné avec les chansons Waiting – AudibleStuart and the Ave.

Sur le titre 21 guns, des milliers de lumières scintillent dans les plaines, tandis qu’une pluie d’artifice a illuminé la scène derrière le groupe pendant Minority. À plusieurs reprises, Amstrong montre encore une fois sa dextérité à jouer de la guitare.

Le public toujours en liesse, jump sur King for a day. Amstrong prend le temps de présenter son groupe, le multi instrumentaliste bassiste, pianiste et haromnica : Mike Dirnt, le batteur Tré Cool qui a offert un solo incroyable, tandis que le chanteur Billie Joe Armstrong a créé un moment mémorable pour une fan chanceuse.

Au cours du solo de batterie, Armstrong a demandé à la foule si quelqu’un savait jouer de la guitare, et a repéré une jeune femme qui tenait un drapeau indiquant « My dream since I was 8 » à qui il a offert l’opportunité de monter sur scène pour jouer de la guitare avec lui. Après avoir partagé un câlin et quelques mots, Armstrong lui a offert la guitare en guise de souvenir.

Le groupe a également offert un solo de saxophone, jouant une chanson langoureuse de George Michael pour montrer leur amour pour Québec durant laquelle Billie Joe s’est couché au sol et une reprise de Shout, des Isley Brothers, ont officiellement marqué le moment où le temps alloué a été dépassé.

Lorsque les premiers accords retentissent, les festivaliers poussent des cris de satisfaction, témoignant du pouvoir de la nostalgie qui s’empare d’eux, notamment quand le groupe pioche dans ses vieux succès tels que The Grouch (1997), Longview (1992) et Welcome to Paradise (1991). Les Californiens gardent un rythme effréné durant toute l’heure et demie qui leur est allouée, les guitares menant la danse, la batterie de Tré Cool gardant la cadence et s’imposant même parfois au premier plan. Le groupe offre également un solo de saxophone, jouant une chanson langoureuse de George Michael pour montrer son amour pour Québec, durant laquelle Billie Joe se couche au sol. Une reprise de Shout, des Isley Brothers, officiellement marque le moment où le temps alloué est dépassé.

La soirée se termine en repoussant le couvre-feu après 23 h 30 sur la balade Wake Me Up When September Ends, puis Jesus of SuburbiaGood Riddance et, enfin, Time of Your Life.

Le Festival d’été de Québec prouve une fois de plus que le rock est bien le roi des festivals de musique.

Auteure et Photographe: Sandra Esteves

Robert Charlebois + Sarah Dufour 17 Juillet 2023 @ Festival d'Été de Québec

La pétillante Sarah Dufour ainsi que la légende de la musique québécoise, Robert Charlebois ouvre la douzième soirée du Festival d’été de Québec pour les Cowboys Fringants.

La douzième soirée du Festival d’Été de Québec s’est déroulée dans une ambiance exceptionnelle après une annulation le 13 juillet dernier qui avait déçu les festivaliers.

La pétillante Sarah Dufour a lancé le coup d’envoi avec son titre énergique « Té Mille » et « Baseball », donnant le ton d’une soirée mémorable pour la chanteuse qui s’est produite pour la première fois devant un parterre de 90 000 festivaliers.

Fière de partager la mythique scène Bell avec Robert Charlebois et Les Cowboys Fringants, l’artiste a vécu un rêve éveillé et a déclaré : « C’est mon plus gros spectacle à vie, ma plus grosse foule à vie, pis je suis vraiment fière de le partager avec vous, avec les Cowboys Fringants pis Robert Charlebois ».

Au cours de la soirée, Sarah Dufour a pris plaisir à partager son parcours en tant que chanteuse, ainsi que le rêve qu’elle vit depuis maintenant 11 ans. Nostalgique, et résolument rock, elle a présenté son titre « Semi-route, semi-trail » et « Chic-chocs » et a parlé avec amour de sa ville natale, le Lac Saint-Jean. Avec beaucoup d’humour, la chanteuse, qui se déplace un peu partout au cours de sa carrière, a partagé le fait qu’elle a des affaires semées dans les quatre coins du Québec et a lancé son nouveau titre « J’t’écoeurée ».

Elle nous offre également une performance enflammée de la chanson « J’tu due pour caller l’cube », portée par l’énergie époustouflante des musiciens, notamment du guitariste Paul Théoret et du violoniste et claviériste Dave Chenel. La fougue de Sarah Dufour et de son groupe a emporté la scène Bell, captivant les milliers de festivaliers présents.

Elle prend le temps de nous raconter qu’il y a 20 ans, elle se perdait dans une marée humaine de milliers de spectateurs sur les plaines d’Abraham pour assister au spectacle des jeunes Cowboys Fringants. Deux décennies plus tard, elle a eu le privilège de réchauffer la foule pour eux.

« Je n’aurais jamais imaginé, il y a 20 ans, que je monterais sur scène avec eux. C’est incroyable », a-t-elle confié.

Son set s’est conclu en apothéose avec une émotion palpable lorsque Sarah a dit au revoir aux plaines avec « Ciao Bye ». Elle a su faire honneur à la mission qui lui a été confiée de réchauffer la foule pour Les Cowboys Fringants, un pari réussi pour la chanteuse, qui a surchauffé les plaines avec toute son énergie contagieuse.

La légende de la musique québécoise, Robert Charlebois, a pris d’assaut la scène Bell vêtu de blanc et avec une attitude rock and roll. Il a débuté son set avec une version modifiée de « Le manque de confiance en soi » en déclarant : « On a manqué notre coup jeudi, on le manquera pas à soir ».

Il a chanté es plus grand succès tels que « Les ailes d’un ange », « Mon pays », « California » ou encore « Musique de chambre ». À plusieurs reprises, il s’amusera avec le public, notamment sur le sujet épineux du troisième lien.

La soirée s’est terminée en beauté avec une performance inoubliable de Robert Charlebois, accompagné par Louise Forestier pour interpréter les chansons “J’t’aime comme un fou” et “La fin du monde“. L’énergie rock and roll de Charlebois a électrisé la foule, confirmant sa légende dans la musique québécoise.

Auteure : Sandra Esteves

Photographe : Cathy Lessard

 

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