Pluie ou pas, le Rock est roi au Festival d’été de Québec.

Ce ne sont ni la pluie ni la foule qui ont réussi à décourager les amateurs de musique rock de se rendre au Festival d’été de Québec pour cette soirée exceptionnelle. Les festivaliers ont dû faire preuve de patience et arriver tôt pour accéder au site, certains n’hésitant pas à improviser un barbecue et à planter leur tente sur le stationnement aux abords des plaines.

Le groupe Peanut Butter Sunday, qui a remplacé au pied levé Meet me the Altar, a eu l’opportunité exceptionnelle de jouer sur les plaines pour cette dernière soirée dédiée au Rock. Malgré leur relative inconnu, le quatuor a réussi à se hisser jusqu’en finale des Francouvertes et met l’accent sur la culture acadienne. Leur album intéressant permet de découvrir des titres tels que 12345RRSPHoward qui parle du papa du bassiste, ma têtemal de tête ou encore Poisson et Soleil. Originaires de la Baie Sainte-Marie en Nouvelle-Écosse, les membres du groupe ont affiché un sourire constant tout au long de leur prestation. On parie qu’il ne faudra pas longtemps pour que leur nombre d’écoutes sur Spotify ne décolle en flèche.

Le groupe emblématique Bad Religion, pionnier du punk rock, a offert une sélection de titres de leurs 17 albums en carrière. Dès les premières notes de American Jesus, le public les a acclamés avec ferveur. Ils ont ensuite enchaîné avec L.A is Burning, littéralement enflammant le site. Les festivaliers ont réservé le même accueil à Do what you want et No Control. Le groupe a également interprété des titres tels que Fuck youRecipe for Hate, Suffer et Punk Rock Song sans manquer une seule fois d’énergie. Greg Griffin, à 58 ans, a enchaîné sans fausse note et a offert un spectacle à la hauteur de Bad Religion. Entre les chansons il lance des Merci beaucoup en français. Ils ont clôturé leur performance avec Conquer the World et Digital Boy. Avec cette superbe mise en bouche, le public était chauffé à blanc pour accueillir Green Day.

Bohemian Rhapsody résonne sur les plaines, 7 minutes d’attente pour faire monter la pression, le public chante en choeur les paroles du groupe mythique Queen. C’est alors que le lapin fétiche de Green Day est apparu sur scène sur Blitzkrieg Bop, des Ramones, pour annoncer le début du concert. Sautillant en long et large de la scène, il invite les festivaliers à à en faire de même.

La performance a débuté avec des images d’archives défilant sur l’écran géant, captivant l’attention de tous. Puis, le légendaire American Idiot a retenti sur la scène Bell, et Billie Joe Armstrong a emporté la foule avec sa guitare. Après avoir joué Hitchin a ride, le chanteur a encouragé la hola du public pendant deux bonnes minutes. Les olé olé ont pris le contrôle du spectacle. Armstrong a semblé étonné devant cette manifestation d’amour. Il a ensuite adressé un message d’amour au public : «You make me so fucking happy», suivi de «Je t’aime merci beaucoup», et a envoyé un bisou lancé dans les airs.

Puis, avec l’intro de Rock and roll all night, Billie Joe a demandé à la foule si elle était prête pour le show : «Are you ready ?» avant d’ordonner : «Show me». Le public a répondu en hurlant, et Billie Joe a répliqué : «Ok, it’s all I need !». Infatigable, Billie Joe sait comment divertir son public, parcourant la scène de long en large avant de reprendre Rock and Roll all night, suivi de Brainstew.

Avec une interprétation enflammée sur St Jimmy, Amstrong invite les fans à jumper avec lui et les fans lui rendent toute son énergie.

On ne peut qu’être admiratif alors qu’Amstrong jouait de sa guitare derrière son dos sur le titre When I come Arround. Il a ensuite enchaîné avec les chansons Waiting – AudibleStuart and the Ave.

Sur le titre 21 guns, des milliers de lumières scintillent dans les plaines, tandis qu’une pluie d’artifice a illuminé la scène derrière le groupe pendant Minority. À plusieurs reprises, Amstrong montre encore une fois sa dextérité à jouer de la guitare.

Le public toujours en liesse, jump sur King for a day. Amstrong prend le temps de présenter son groupe, le multi instrumentaliste bassiste, pianiste et haromnica : Mike Dirnt, le batteur Tré Cool qui a offert un solo incroyable, tandis que le chanteur Billie Joe Armstrong a créé un moment mémorable pour une fan chanceuse.

Au cours du solo de batterie, Armstrong a demandé à la foule si quelqu’un savait jouer de la guitare, et a repéré une jeune femme qui tenait un drapeau indiquant « My dream since I was 8 » à qui il a offert l’opportunité de monter sur scène pour jouer de la guitare avec lui. Après avoir partagé un câlin et quelques mots, Armstrong lui a offert la guitare en guise de souvenir.

Le groupe a également offert un solo de saxophone, jouant une chanson langoureuse de George Michael pour montrer leur amour pour Québec durant laquelle Billie Joe s’est couché au sol et une reprise de Shout, des Isley Brothers, ont officiellement marqué le moment où le temps alloué a été dépassé.

Lorsque les premiers accords retentissent, les festivaliers poussent des cris de satisfaction, témoignant du pouvoir de la nostalgie qui s’empare d’eux, notamment quand le groupe pioche dans ses vieux succès tels que The Grouch (1997), Longview (1992) et Welcome to Paradise (1991). Les Californiens gardent un rythme effréné durant toute l’heure et demie qui leur est allouée, les guitares menant la danse, la batterie de Tré Cool gardant la cadence et s’imposant même parfois au premier plan. Le groupe offre également un solo de saxophone, jouant une chanson langoureuse de George Michael pour montrer son amour pour Québec, durant laquelle Billie Joe se couche au sol. Une reprise de Shout, des Isley Brothers, officiellement marque le moment où le temps alloué est dépassé.

La soirée se termine en repoussant le couvre-feu après 23 h 30 sur la balade Wake Me Up When September Ends, puis Jesus of SuburbiaGood Riddance et, enfin, Time of Your Life.

Le Festival d’été de Québec prouve une fois de plus que le rock est bien le roi des festivals de musique.

Auteure et Photographe: Sandra Esteves