Avant d’accueillir les stars américaines du heavy metal, Kim Dracula a la lourde tâche de préchauffer le réputé Centre Bell, qui est déjà bien rempli. Cet artiste originaire de Tasmanie, Australie a un style à lui bien particulier, à la frontière entre plusieurs genres : hardcore, trap, glam metal, voire même un peu de rap étant donné que plusieurs des paroles de ses chansons sont parlées au lieu de chantées.

Kim apparait sur scène en costume militaire, et les autres membres du groupe sont masquées avec des cornes. N’ayant qu’un seul album à son actif, il réussit quand même à avoir de la variété : Seventy thorns enregistrée avec le chanteur de Korn Jonathan Davis, Make me Famous, Drown, et ainsi que la chanson qui l’a fait connaitre sur TikTok, une reprise de Paparazzi de Lady Gaga. Il termine par Land of the Sun, où un des musiciens resté en retrait tout le concert va sur le devant de la scène avec une trompette, mais ne fait que semblant de jouer (avec un masque, c’est compliqué).

Après 30 minutes de pause, Alexisonfire arrive en force avec George Pettit, reconnaissable avec son chant rauque, et Dallas Green en opposition avec un chant clair, presque aérien. On commence assez calmement (pour autant que cela soit possible avec Alexisonfire) avec, et on enchaine avec leur tube Boiled frogs, un peu plus énervé.

Sur scène le contraste est saisissant entre l’agressivité de George, qui met beaucoup d’ambiance est se déplace partout sur scène, et Dallas très calme et posé. Les autres musiciens ne sont pas en reste, Chris Steele semblant même en trance tout en jouant de la basse.

Young Cardinal, Fully completely continuent, et le public est complétement déchainé. Il y a même plusieurs moshpits qui se forment en même temps sous les encouragements de George, et les membres de la sécurité ne savent plus où donner de la tête avec tous les crowdsurfers qu’il y avait.

La partie principale commence, avec M. Shadows cagoulé et assis sur une chaise au centre de la scène pendant que les autres membres du groupe s’installent. Avenged Sevenfold débute avec Game over issu de leur nouvel album Life is but a Dream. Et les grands filets qu’on voyait sur les côtés de la scène révèlent enfin leur utilité en servant d’écrans géants transparents, donnant une impression de grandeur. La chanson suivante Mattel, de leur nouvel album aussi, montre que A7X sait se réinventer, en ajoutant un touche d’électro, voir même de techno tout en restant fidèle à leur style principal le heavy metal. D’ailleurs, la chanson d’après est connue de tous les fans historiques du groupe, j’ai nommé Hail to the King.

Dans le paysage des grands groupes de metal depuis 20 ans, l’expérience de A7X n’est plus à démontrer et se traduit par une soirée déchainée où le public chante en cheur avec M. Shadows, couvrant même parfois sa voix. On a aussi eu droit à plusieurs moments d’émotions, notamment pendant so far away, qui va vu le centre Bell au complet illuminé par les flashs des téléphones. Après cela, et un poignant hommage à The Rev l’ancien batteur du groupe, la soirée reprend de plus belle où les grands succès du groupe comme Bat Country ou A little Piece of Heaven (ma chanson préférée du groupe) alternent avec les titres de leur dernier opus.

Lors de ce concert, A7X a réussi à satisfaire ses fans de la première heure, tout en ajoutant un vent de nouveauté dans leur dernier album

Auteur: Damien Reveillon

Photographe: Alex Guay