Category: Album

Flesh Shrine – The Grand Apostasy (Critique d'album)

Le groupe de death metal montréalais Flesh Shrine nous présente enfin son tout premier album intitulé The Grand Apostasy et on peut dire qu’il était temps! Avec une pochette vraiment badass signé Vladimir Chebakov (aka Smerdulak), j’avais bien hâte de m’y plonger, surtout que ce que j’avais entendu en live m’avait vraiment plu. Avec un changement de chanteur, j’étais curieux de voir comment ça allait affecter leur musique et si mon niveau d’appréciation allait changer.

Juste avec l’intro Burial Kiln, qui propose un beau build-up jusqu’à la première chanson, ça laissait présager que la qualité de son allait être incroyable. Dès les premières notes de 13 Years, ça a confirmé ce que je pensais et tout sonne comme une tonne de briques. Il y a du riffs au pied carré et ça punche vraiment fort tout au long de l’album. Leur nouveau chanteur Spencer Blass a un range assez impressionnant, passant des growls les plus immondes aux pig squeals stridents, et le tout fitte parfaitement avec le genre musical. J’ai bien sûr mes préférées comme Graves, Embrace The Rot ou la majestueuse The Grand Apostasy avec ses orchestrations bien réussies. Parlant de la direction musicale de cet album, on sent un gros virage vers le deathcore avec énormément de breakdowns, mais pas assez pour que ce soit too much. 

En fait, c’est peut-être là que Flesh Shrine m’a un peu perdu avec The Grand Apostasy. Est-ce que j’avais des attentes? Un peu je dirais, et j’aurais nettement préféré une continuité avec un death metal bien gras mais plus traditionnel que vers le deathcore qui est un style avec lequel j’ai un peu de difficulté. J’ai mentionné la production presque impeccable mais il y a quelque chose qui m’a franchement agacé et c’est celle du drum. Dans l’ensemble, ça sonne relativement bien, sauf durant les blast beats où on perd absolument tout le reste et j’oserais même dire que c’est pendant ces moments-là que ça sonne presque comme un drum machine. Le dernier point et non le moindre, je me serais attendu à ce que le featuring de CJ McMahon de Thy Art Is Murder sur 13 Years se démarque un peu plus, mais il perd dans le mix et n’apporte rien de particulier à la chanson.

Je dois dire que même si The Grand Apostasy n’est pas un mauvais album, je suis un peu déçu de ne pas m’y retrouver. Je suis sûr que le tout doit être vraiment percutant en live et j’ai bien hâte revoir Flesh Shrine en spectacle très bientôt.

7,5/10

Auteur : Maxime Pagé

Reanimator – Commotion (Critique d'album)

Quand je pense à du thrash metal local, le premier groupe qui me vient en tête est Reanimator! Le groupe de L’Assomption roule sa bosse depuis maintenant 17 ans et nous revient en force cette année avec Commotion, leur troisième album en carrière. En plus d’avoir une pochette à tout casser, les singles The Ditch et Anti-Sobriety laissent présager un album d’exception. Je plonge donc dans leur univers où la bière coule à flots et où ça sent la gasoline à plein nez.

Une chose que l’on remarque dès les premiers instants, c’est à quel point la production de cet album est excellente. Tout rentre comme une tonne de briques et, on va se le dire, du thrash qui rentre pas du poste, ça fonctionne pas. D’ailleurs, je pense que Commotion est l’album le plus complet et aussi le plus complexe que Reanimator a produit à ce jour. Il y a bien sûr des chansons aux sonorités plus classiques comme Terry Fire ou encore Necronomicunt, mais on a aussi des petits bijoux comme Wretched Affliction aux riffs très carrés et Heads Or Tails qui a une vibe très Iron Maiden avec son lead de bass et ses solos très mélodiques. J’ai aussi un gros coup de coeur pour Anti-Sobriety au côté accrocheur et au clip hilarant et, avec The Ditch, c’est impossible de ne pas headbanger. On y retrouve également la toute première composition en français du groupe qu’ils ont intitulée L’appel du vide et, en plus de bien sonner, les paroles sont bien audibles et catchy. Le tour de force avec cette chanson-là, c’est qu’elle fitte parfaitement avec le reste, il n’y a aucun clash entre les autres compos en anglais et celle-là et ça n’impacte aucunement la cohésion de l’album.

Commotion est un album qui s’écoute bien du début à la fin et se démarque autant par son côté rapide et agressif que par son côté catchy. Tous les musiciens ont leurs moments pour briller, tant par le vocal raspy, le groove de la bass, les riffs et les solos d’exception que pour les beats de drums effrénés. Les gars de Reanimator n’ont absolument rien à envier des grands noms du thrash metal car ils ont prouvé qu’ils étaient capables de sortir un album de haut calibre. C’est clair que ça va finir bien haut dans mon top des meilleurs albums métal québécois de 2022!

Commotion sortira le 16 septembre prochain sous le label Bam&Co!

9/10

Auteur : Maxime Pagé

Brymir – Voices In The Sky (Critique d'album)

Brymir est un groupe que je connais depuis déjà quelques années et j’avais même acheté leur tout premier album Breathe Fire To The Sun au hasard et ça avait vraiment été une belle surprise/découverte. Ils ont également sorti en 2019 une véritable bombe du nom de Wings Of Fire qui m’a littéralement fait capoter. C’est donc trois ans plus tard que la formation finlandaise nous offre Voices In The Sky et, disons que de mon côté, la barre était assez haute. Aurons-nous droit à de la pure epicness comme à leur habitude? Y verrons-nous un peu d’expérimentation? Mais la vraie question à se poser : Comment ça sonne?

Dès les premières notes de la chanson titre, ils y vont avec de belles mélodies à la guitare acoustique qui me renvoient quelque peu au vieux matériel d’Ensiferum…pour finalement exploser dans des riffs et de lead guitars mélodiques et turbo efficaces. On délaisse un peu les éléments électro très présents sur l’album précédent au profit d’un son beaucoup plus melodeath classique mais avec beaucoup de feeling. Petite nouveauté sur cet album, les clean vocals/choirs sont beaucoup plus présents, rappelant encore une fois la belle époque d’Ensiferum ou Wintersun, sans pour autant sonner comme un émule de ceux-ci. On a de bons exemples avec les pièces Fly With Me ou encore Herald Of Aegir qui, en plus d’être excellentes, sont super catchy. Quand je parlais de feeling précédemment, la première chanson qui me vient en tête est Rift Between Us qui est probablement la chanson la plus mélancolique. Il y a bien une chanson qui m’a vraiment laissé perplexe et c’est Far From Home avec son intro qui laisse présager une ballade pop/electro radiophonique…mais qui heureusement fini par revenir vers le son que l’on connait. On termine le tout avec All As One qui est la chanson la plus épique avec son build-up incroyable et ses chorales grandioses.

Honnêtement, je n’ai pas grand chose à dire de négatif à propos de Voices In The Sky sauf peut-être que le cover de Diabolis Interium, originalement jouée par Dark Funeral, n’apporte pas grand chose. Elle est un peu trop calquée sur l’originale et je pense qu’ils auraient pu y donner une twist un peu plus personnelle pour rendre ça plus mémorable. C’est loin d’être mauvais, mais je ne pense pas que ce soit la chanson que vous allez vouloir réécouter par la suite.

J’avais pas mal d’attentes envers Voices In The Sky et elles ont toutes été comblées. Les gars de Brymir ont encore une fois livré la marchandise et il est clair que cet album finira dans mon top des meilleurs albums métal de 2022!

9/10

Auteur : Maxime Pagé

Aeternam – Heir Of The Rising Sun (Critique d'album)

Quand quelqu’un me demande de faire un top de mes groupes de métal québécois préférés, Aeternam arrive toujours bien haut. Avec leur mélange de death metal et de sonorités folkloriques avec une grosse dose d’epicness, il est très difficile de ne pas aimer! La formation de Québec nous revient donc cette année avec un tout nouvel album intitulé Heir Of The Rising Sun qui a pour thème la chute de Constantinople, conquise par l’empire Ottoman. Est-ce que ce sera épique et prenant comme à leur habitude? Ou est-ce que ça s’écroule comme l’empire byzantin? Mais, surtout, comment ça sonne?

À moins que je me trompe, je crois que c’est la première fois qu’Aeternam délaisse les récits mythologiques au profit de l’histoire avec un grand H. Ils avaient bien traité de sujets historiques dans le passé, surtout avec l’album Ruins Of Empires dont chaque chanson était comme un tableau montrant les vestiges d’une civilisation disparue. Par contre, avec Heir Of The Rising Sun, la même thématique est suivie du début à la fin. L’intro Osman’s Dream nous plonge directement dans un récit épique et, bien honnêtement, c’est tellement bien fait que j’ai eu l’impression de commencer une campagne dans Age Of Empires II! L’album commence fort avec Beneath The Nightfall qui est probablement la pièce la plus catchy. Côté production, je n’ai rien à redire! Le son est impeccable, tous les instruments et la voix sont parfaitement audibles et les orchestrations sont intenses et bien ficelées. Je remarque aussi que la voix clean d’Achraf Loudiy sonne de mieux en mieux et a même gagné en maturité sur cet album.

Par contre, je dois avouer que, dans l’ensemble, je suis un peu déçu de mon expérience. La première partie de l’album est supérieure à la deuxième et j’aurai aimé que The Fall Of Constantinople, la grande finale, vienne me chercher plus que ça. Même si musicalement ça sonne extrêmement bien, je trouve que cet album manque de moments mémorables et surtout de hooks. À part Beneath The Nightfall, Irene et Nova Roma, je n’ai pas vraiment de souvenirs marquants pour les autres. Il est vrai que j’apprécie beaucoup plus leurs textes traitant de sujets plus mythologiques et que le thème abordé sur cet album est tout de même intéressant, mais je me demande si Aeternam a bien fait de sortir un peu de son créneau. Je ne dirai pas que ça manque de démons sumériens, mais je trouve que ça manque un peu du mysticisme qui m’a tant accroché dans le passé.  J’ai aussi eu l’impression que leur son a évolué du death symphonique aux sonorités ethniques à ce qu’on pourrait considérer comme du death/symphonic power metal.  Ce n’est pas mauvais pour autant, mais sans être trop dur avec eux, j’ai trouvé que ça manquait un peu de personnalité et je n’y ai pas vraiment trouver mon compte sur cet album.

C’est toujours assez ambitieux d’y aller avec des albums concepts. Si la contrainte peut pousser les musiciens vers quelque chose de grandiose et transcendant, elle peut aussi donner un résultat parfois moindre. Est-ce que Heir Of The Rising Sun est un mauvais album? Je ne dirais pas ça, mais pour un album d’Aeternam, je m’attendais à un peu mieux. Qui sait, peut-être que mes attentes étaient trop élevées.

7/10

Auteur : Maxime Pagé

Månegarm – Ynglingaättens öde Critique d'album

Le groupe suédois Månegarm, qui oeuvre dans la scène folk/black metal depuis 27 ans, sortira dans quelques jours Ynglingaättens öde, son dixième album en carrière. De mon côté, je dois avouer que la dernière fois que j’ai trippé sur un de leurs albums, c’était Nattväsen sorti en 2009, et leurs dernières offrandes m’ont un peu laissé sur ma faim. Ils avaient délaissé leur côté plus folk et même leur son black metal avait un peu pris le bord avec leur album éponyme (Odin Owns Ye All décrit assez bien ce que je dis). Ils ont fait une belle remontée avec Fornaldarsagor sorti en 2019, mais ce n’était pas encore assez pour que je trouve ça exceptionnel. Est-ce que leur nouvel opus saura raviver la flamme en moi? Est-ce que je pourrai finalement écrire le titre de l’album de mémoire et sans regarder sur Internet? Mais, le plus important, comment ça sonne?

Le tout commence avec la pièce Freyrs blod, un monstre de plus de dix minutes et, on va se le dire, de commencer un album avec leur plus longue pièce en carrière, c’est vraiment audacieux! Cette chanson-là permet aussi de montrer ce dont ils sont capables, autant au niveau de l’agressivité que pour les moments plus doux avec du chant clair et des instruments plus folk. Seulement avec l’écoute de cette pièce, je me suis dit qu’enfin le groupe était de retour avec un son que je reconnais et que j’apprécie grandement. En fait, Ynglingaättens Öde propose beaucoup plus que ça avec une grande variété au niveau des sonorités et des ambiances, comme un melting pot de tout ce que le groupe a fait de mieux au cours des années.

On a bien sûr des chansons qui y vont dans un pagan/black metal mélodique bien assumé comme Adils fall, Auns söner et Vitta vettr où on y trouve même une petite pointe de mélancolie qui ajoute une belle couleur à l’aspect déjà grandiose des thématiques nordiques. Mais où le groupe a tapé dans le mille, c’est d’être retourné à leur côté plus folk avec Ulvhjärtat et, surtout, Stridsgalten qui est probablement leur chanson la plus enracinée dans le genre depuis Vredens Tid sorti en 2005 et où on peut entendre une belle collaboration avec les chanteurs de Korpiklaani, Equilibrium et de Raubtier. J’ai mentionné leur côté audacieux avec Freyrs blod, mais d’avoir sorti une chanson comme En snara av guld comme single, c’est d’un autre niveau! Cette composition plus lente empreinte d’émotion et de drame où la voix de la fille du chanteur Erik Grawsiö, Lea Grawsiö, ajoute une douceur qui est vraiment venue me chercher (en plus de proposer un clip vraiment magnifique). Avec ce retour à un son aussi authentique, j’ai toutefois de la difficulté à comprendre l’utilité d’avoir ajouté une version anglaise de Ulvhjärtat, intitulée The Wolfheart, à la fin de l’album. À mon avis, ce n’était tout simplement pas nécessaire et la version suédoise est nettement supérieure.

Après autant d’années et plusieurs déceptions, je peux vous dire que Ynglingaättens öde a comblé toutes mes attentes, même celles que je croyais être des causes perdues. On a un album qui nous fait passer par toutes les émotions et qui joue avec toutes les sonorités, le tout avec une production magistrale! C’est définitivement avec cet album que je renoue avec mon amour pour la musique de Månegarm!

9/10

Auteur : Maxime Pagé

Dagoba – By Night Critique d'album

Le très populaire groupe de metal français Dagoba nous revient avec un nouvel album intitulé By Night, et ce, presque cinq ans après la sortie de l’album précédent. Je vais vous le dire d’emblée : je ne suis vraiment pas le plus grand connaisseur du groupe et je n’ai entendu à ce jour que quelques chansons ici et là. Je me lance donc dans l’inconnu avec ce nouvel opus d’un groupe qui est surtout connu pour son côté groovy et sa petite touche industrielle. Est-ce que la musique de Dagoba est aussi pesante que dans mon souvenir? Ou est-ce que ça s’est adouci avec le temps? Mais la vraie question à se poser : Comment ça sonne?

Dès les premiers instants de l’intro Neons, j’ai été un peu perplexe par rapport aux sonorités electro utilisées qui, à mon avis, font très “pop” (pas que ce soit quelque chose de négatif en soi), mais quand la guitare arrive dans le mix, j’ai trouvé ça nettement plus intéressant. On se retrouve alors avec un métal certes groovy mais qui flirte énormément avec les codes de la musique rock commerciale sans toutefois tomber dans le trop mielleux. Le single The Hunt est d’ailleurs assez bien balancé de ce côté-là, même chose pour les deux chansons suivantes, soit Sunfall et Bellflower Drive qui sont, à mon avis, les meilleures de l’album avec The Last Crossing.

Mais c’est là que mon appréciation de By Night s’arrête. Dès que l’on tombe dans les chansons à partir de On The Run, ils m’ont perdu complètement. Je n’ai évidemment rien contre les groupes qui veulent évoluer et essayer autre chose, mais quand on tombe dans du gros pop rock peu travaillé et prévisible, là je décroche solidement. Pour en revenir à On The Run, j’étais tombé sur le clip par hasard et je m’étais vraiment demandé si une erreur ne s’était pas glissé sur Youtube quant au nom du groupe tellement c’est horriblement poppy et aurait pu se trouver sur un album d’un émule d’Evanescence aux début des années 2000. Ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu des riffs aussi peu inspirés et répétitifs et je ne peux pas croire qu’un drummer comme Theo Gendron qui joue dans des groupes comme Exocrine ne puisse pas s’emmerder ferme en jouant ça! Une chance que The Last Crossing vient rehausser un peu le tout vers la fin, mais ce n’est clairement pas suffisant, surtout avec l’outro Stellar qui ne sert strictement à rien.

Honnêtement, je pense que c’est ma critique la plus négative à ce jour tant mon aversion envers By Night est immense. Mais à quoi ont-ils pensé sérieusement? On passe d’un groupe aux riffs pesants à du pop rock qui pourrait faire de la tournée avec Three Days Grace. Si vous aimez le genre, tant mieux pour vous, mais je crois que quand tu passes de groupe phare de la scène metal française à ça, je ne comprends tout simplement pas!

3/10

Auteur : Maxime Pagé

Darkwoods My Betrothed – Angel Of Carnage Unleashed Critique d'album

Si le nom Darkwoods My Betrothed évoque un lointain souvenir pour certains, c’est qu’il avait été assez populaire dans les années 90. Entre 1994 et 1999, le groupe de black metal finlandais a sorti une démo, trois albums et deux splits…pour disparaître de la carte en 1998, pour revenir brièvement en 2005-2005 et disparaître à nouveau. Une des raisons pour lesquelles ils sont connus, hors leur musique, était la participation un peu inusitée de Tuomas Holopainen de Nightwish en tant que guest aux claviers sur tous leurs albums. C’est donc après plus de vingt ans qu’ils reviennent avec un tout nouvel album intitulé Angel Of Carnage Unleashed qui sortira sous Napalm Records. Comment le groupe va avoir évolué au cours des deux dernières décennies? Est-ce que ce sera aussi grim qu’avant? Et, surtout, comment ça sonne?

Je dois vous avouer que malgré le fait que j’ai souvent entendu parler du groupe au cours des années, je n’avais jamais pris le temps d’écouter leur matériel et je me suis donc lancé dans l’inconnu pour l’écoute de cet album. Inconnu c’est peut-être un grand mot vu que je savais que j’aurais du black metal au menu mais je ne savais pas à quel point ça allait être grim! Je n’aime pas vraiment faire de comparatif entre les groupes, mais dès la première chanson, j’ai eu un peu l’impression d’entendre du très vieux Cradle Of Filth, soit un black metal très cru mais avec énormément de claviers. Justement, pour cet album, les claviers ont encore une fois été composés entièrement par Tuomas Holopainen et, pour ajouter encore une couche de Nightwish, c’est Kai Hahto qui est derrière le drum. Je dois dire que la première partie de l’album est problement la plus solide avec des pièces assez convainquantes comme In Evil, Sickness and In Grief ou encore You Bitter Source Of Sorrow et Where We Dwell. En plus d’avoir une petite vibe Cradle Of Filth, j’irais même à les comparer à du vieux Dimmu Borgir du temps de Enthrone Darkness Triumphant, ce qui est loin d’être une mauvaise chose.

Par contre, je dirais que ce qui m’a déplu lors de mon écoute est sans aucun doute le vocal que j’ai trouvé un peu trop typique. En fait, le problème avec la voix d’Emperor Nattasett c’est qu’elle manque franchement de puissance et n’égale clairement pas celle de la musique. Même que dans les dernières chansons, Massacre et Black Fog And Poison Wind, j’ai juste trouvé ça désagréable. Mais je pense que la plus grande surprise, c’était pour In Thrall To Ironskull’s Heart…et c’est pas nécessairement positif. Est-ce que la chanson est mauvaise? Absolument pas! C’est simplement qu’elle ne cadre pas du tout avec le reste! On aurait dit que Tuomas Holopainen avait pris le contrôle et on se retrouve donc avec une chanson assez calme, avec du clean vocal, du piano et de la guitare acoustique. Disons que ça détonne énormément avec les autres chansons de l’album et je ne crois pas qu’elle ait sa place. Finalement, on a un outro à la fin qui aurait clairement dû être un intro. On sent une montée en puissante tout au long de la pièce…et puis rien! Dommage!

Somme toute, j’ai trouvé que Angel Of Carnage Unleashed  de Darkwoods My Betrothed est une belle offrande pour les fans du genre mais, après plus de vingt ans, certains pourraient dire qu’ils s’attendaient à plus. Ce n’est pas le truc à tout casser, mais ça s’écoute plutôt bien.

7/10

Auteur : Maxime Pagé

Bornholm – Apotheosis Critique d'album

Ça fait déjà quelques années que j’entends parler du groupe de black metal hongrois Bornholm, et ce, toujours en bien. Je dois avouer que malgré tous ces commentaires élogieux, je n’ai jamais pris le temps d’écouter leur matériel! C’est donc sans attente mais avec curiosité que je me suis penché sur leur tout nouvel album intitulé Apotheosis à la pochette complètement folle qui sortira le 5 novembre prochain sur Napalm Records. Est-ce que leur musique est à l’image de la pochette? Vais-je avoir droit à du grim ou à de l’épique? Mais, la vraie question qui s’impose c’est : Comment ça sonne?

On va se le dire tout de suite, si vous vous attendez à du black metal classique bien crasseux, vous allez être déçus! Bornholm oeuvre dans une musique qui est certes agressive mais qui est aussi teintée de mélodies et de symphonies. Je vais vous faire une petite confidence : À ma première écoute, ça ne m’a pas accroché plus qu’il faut! Mais à ma deuxième tentative, j’ai décelé beaucoup plus de détails intéressants et j’oserais même dire que Apotheosis c’est un peu comme un bon vin qui s’améliore avec les écoutes!

La production de cette album est tout simplement titanesque et vous rentre dedans comme un poing en pleine gueule! Autant les compositions plus violentes sonnent extrêmement bien, les parties plus ambiantes nous transportent ailleurs tant elles sont réussies. Si les pièces comme My Evangelium et Sky Serpents frappent très fort dès le début, le groupe nous démontre également tout son savoir-faire avec Thy Darkened Grove et To The Fallen qui sont probablement mes préférées sur cet album. Même si les interludes et les outros ne sont jamais nécessairement à tout casser en général, The Key To The Shaft Of The Abyss et Enthronement ajoutent vraiment un petit quelque chose de spécial avec leurs ambiances prenantes. C’est justement une des forces du groupe d’être capable de mélanger les styles avec brio avec toutes les différentes sonorités utilisées, que ce soit des guitares acoustiques bien senties ou encore des chants de groupe qui pourraient aisément se retrouver sur un album d’un groupe de pagan/folk metal.

C’est rare que ça arrive, mais je n’ai pas grand chose à dire de négatif à propos d’Apotheosis! Il y certainement des pièces qui sont meilleures ou plus marquantes que d’autres, mais honnêtement, le tout s’écoute très bien. Ce n’est pas un album parfait et certains pourraient le trouver un peu répétitif mais, pour ma part, j’y ai vraiment trouvé mon compte, et ce, à ma grande surprise! Si comme moi vous n’accrochez pas nécessairement à la première tentative, je vous conseille de réessayer, ça vaut le coup!

Les gars de Bornholm ont définitivement marqué un grand coup avec Apotheosis et c’est sûr et certain que les fans de black metal mélodique vont l’adorer! Est-ce qu’il va finir dans mon top des meilleurs albums de 2021? C’est fort possible!

9/10

Auteur : Maxime Pagé

1914 – Where Fear And Weapons Meet Critique d'album

Le groupe ukrainien 1914 a le vent dans les voiles (ou de l’essence dans le tank?) depuis la sortie de leur album The Blind Leading The Blind en 2018. Avec un habile mélange de black et de death metal avec une petite touche mélancolique ainsi qu’une thématique plus grande que nature, on a ici un résultat carrément explosif. Le 22 octobre prochain, ils sortiront leur troisième album intitulé Where Fear And Weapons Meet (quel exellent titre quand même) sur Napalm Records. Sauront-ils faire mieux que l’album précédent? De quelles grandes batailles seront nous témoins? Et, la question qui s’impose ici, comment ça sonne?

Avant toute chose, j’aimerais mentionner à quel point la pochette de cet album est tout simplement magnifique! C’est rare que j’en vois une qui exprime aussi bien la violence et l’intensité des compositions mais aussi l’horreur et l’incroyable tragédie humaine qu’était la Grande Guerre. Musicalement parlant, on s’éloigne un peu de ce qu’on retrouvait sur The Blind Leading The Blind. Contrairement à celui-ci, ils ont délaissé le côté plus black metal pour y aller avec un death/black symphonique qui, à mon humble avis, se prête assez bien à leur thématique. Certains puristes vous diront que la guerre c’est sale et que d’enlever le côté plus grim de leur musique est un mauvais move, mais je pense que ça ajoute un côté grandiose aux compositions et c’est pas comme si le groupe était entrain de se changer en Sabaton non plus! J’ai par contre été surpris par la chanson Coward, une pièce entièrement acoustique qui sonne comme du folk irlandais ou une chanson assez mélancolique de Flogging Molly mais qui étrangement a sa place parmi les monstres d’agressivité qui l’entourent.

Sur cet album, chaque chanson est un tableau et a son ambiance propre et les nombreuses archives audio utilisées offrent à l’auditeur une place de premier plan sur les différents champs de bataille d’Europe. Un des meilleurs exemples est la chanson Pillars of Fire (The Battle of Messines) qui raconte le moment où les Britanniques ont fait sauter une quantité massive d’explosifs sous les lignes allemandes. Ils simulent la dite explosion dans la chanson comme si on y avait réellement assisté avec un bruit d’acouphène déchirant et une musique ultra pesante. Même si je considère cette dernière comme la plus réussie, il y en a d’autres qui ne laissent pas leur place comme FN .380 ACP#19074 ou encore Vimy Ridge (In Memory of Filip Konowal). C’est d’ailleurs dans les pièces plus intenses que le côté symphonique se présente comme une bande de sonore de films et ça marche à merveille!

Malgré tout le bien que je peux dire de cet album, j’ai trouvé que la deuxième moitié était un peu moins réussie que la première. Je ne dis pas que les pièce sont mauvaises, mais j’y ai trouvé plusieurs longueurs et moments répétitifs qui auraient clairement pu être abrégés. Je m’étais attendu à ce que The Green Fields of France, qui est la chanson la plus longue avec presque 11 minutes au compteur, vienne plus me chercher. Ils auraient pu y aller avec un côté plus épique et prenant, mais je dois bien avouer que j’ai trouvé ça trop long.

Where Fear And Weapons Meet se démarque de ses prédécesseurs avec un metal plus grandiose, moins crasseux mais beaucoup plus prenant. Est-ce que les fans de la première heure vont s’y retrouver? Je n’en sais rien, mais de mon côté j’ai trouvé le résultat très convainquant!

8/10

Auteur : Maxime Pagé

Burning The Oppressor – Damnation Critique d'album

Cela faisait un bon moment que les fans attendaient le nouvel opus du groupe montréalais Burning The Oppressor. Même moi, après avoir entendu les nouvelles compos lors de leur prestation en première partie de Jinjer à l’automne 2019, j’étais tout de même curieux d’entendre la suite. Damnation sortira officiellement le 29 octobre prochain sur le label Candlelight Records et j’ai eu la chance de l’entendre en primeur! Est-ce que ça va être aussi brutal que leur album précédent Bloodshed? Est-ce que je risque d’avoir le cerveau décapé après cette écoute? Mais, la vraie question à se poser : Comment ça sonne?

Une des premières choses que l’on remarque avec cet album, c’est à quel point la production sonne comme une tonne de briques! Tous les instruments sont bien audibles, la voix est puissante et bien maîtrisée et tout a été orchestré pour te sacrer une volée monumentale. On va se le dire, Burning The Oppressor oeuvre dans un death metal que j’aime bien, et ce, pour une raison bien particulière : leurs compositions sont axées sur les riffs! Toutes leurs chansons punchent dangereusement et c’est presque impossible de ne pas headbanger, surtout avec Black Eye et Infamous Human Beast qui, à quelques moments, me font penser au vieux matériel du groupe polonais Hate du temps des albums Anaclasis : A Haunting Gospel Of Malice And Hatred et Morphosis. J’ai également bien aimé le côté plus hardcore des chansons Damnation et Insanity qui apportait une belle variété à l’album. Mais je pense que leur chanson la mieux exécutée et la plus sentie est sans aucun doute Seven Generations Raped avec la thématique très sombre qu’est l’assimilation des Premières Nations. En fait, tout l’album tourne autour de cette thématique!

Même si j’ai apprécié Damnation, il y a cependant quelques petits détails qui accrochent un peu de mon côté. Premièrement, malgré les riffs lourds et les compos qui s’enchaînaient bien, j’ai trouvé le tout un peu trop long. C’est plutôt rare aujourd’hui pour un album de death metal d’afficher pas loin d’une heure au compteur. Par conséquent, j’ai trouvé que plusieurs chansons agissaient un peu comme des fillers. Cela nous apporte à mon deuxième point qu’est le côté un peu inégal de cet album. Si les compos béton se trouvent surtout au milieu, j’ai trouvé les chansons du début et de la fin un peu décevantes, et surtout, moins mémorables. C’est surtout le cas pour The Oppressor, Martyrize et Warrior. Sachant ce dont le groupe est capable, je les ai trouvées un peu plus simplistes que le reste.

Dans l’ensemble, Damnation de Burning The Oppressor est très solide et plaira certainement aux fans de death pesant mais aussi mélodique. Disons que l’attente en aura valu la peine!

7.5/10

Le groupe sera de passage au Nord-Ouest Café de Trois-Rivières le 12 novembre prochain avec Nova Spei et Thrash La Reine, cliquez ici pour toutes les infos!

Auteur : Maxime Pagé

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