Le groupe de black metal allemand Imperium Dekadenz nous présente Into Sorrow Evermore, son septième album en carrière. Je dois avouer que je ne connaissais la formation que de nom et l’écoute de cet album a été un plongeon dans l’inconnu pour moi. Est-ce que j’allais avoir quelque chose de grim? ambiant? mélancolique? Sans plus tarder, voici le récit de mon aventure vers les profondeurs d‘Into Sorrow Evermore.

De dire qu’Imperium Dekadenz ne fait que du simple black metal serait extrêmement réducteur tellement leur son est riche. On a ici un black aux sonorités atmosphériques, mélodiques et mélancoliques qui flirte énormément avec le post-black metal, un genre que j’affectionne particulièrement. La production, sans être trop léchée, est absolument parfaite pour le genre et tous les instruments sont parfaitement audibles. Si l’ajout de trop de reverb dans le vocal de certains groupes similaires a tôt fait de me taper sur les nerfs, on a ici un équilibre parfait entre tous les éléments et je dirais même que ça amplifie le côté mélancolique des compositions. Ce qui me plaît beaucoup est sans contredit l’ajout de claviers et de guitares clean/acoustiques très bien placés qui certes clashent un peu avec l’agressivité des pièces mais qui ajoutent également un côté ambiant et une certaine douceur parmi le chaos, je pense surtout aux chansons Aurora, Awakened Beyond Dreams et Memories … a Raging River.

J’ai beau essayer de trouver quelque chose à renoter sur cet album mais je dois avouer que c’est un peu difficile. Si j’étais vraiment picky, je dirais que certains passages avec des paroles parlées reviennent un peu trop souvent, mais à la longue on s’habitue un peu et ça finit par avoir son charme. Pour le reste, j’ai trouvé que les compositions étaient vraiment bien ficelées sauf pour quelques-unes qui étaient peut-être un peu trop longues, mais rien pour gâcher mon appréciation. Into Sorrow Evermore d’Imperium Dekadenz est un très bon album que je vais très certainement réécouter et je compte même explorer le reste de leur discographie.

8,5/10

Auteur : Maxime Pagé