Le groupe de death metal montréalais Flesh Shrine nous présente enfin son tout premier album intitulé The Grand Apostasy et on peut dire qu’il était temps! Avec une pochette vraiment badass signé Vladimir Chebakov (aka Smerdulak), j’avais bien hâte de m’y plonger, surtout que ce que j’avais entendu en live m’avait vraiment plu. Avec un changement de chanteur, j’étais curieux de voir comment ça allait affecter leur musique et si mon niveau d’appréciation allait changer.

Juste avec l’intro Burial Kiln, qui propose un beau build-up jusqu’à la première chanson, ça laissait présager que la qualité de son allait être incroyable. Dès les premières notes de 13 Years, ça a confirmé ce que je pensais et tout sonne comme une tonne de briques. Il y a du riffs au pied carré et ça punche vraiment fort tout au long de l’album. Leur nouveau chanteur Spencer Blass a un range assez impressionnant, passant des growls les plus immondes aux pig squeals stridents, et le tout fitte parfaitement avec le genre musical. J’ai bien sûr mes préférées comme Graves, Embrace The Rot ou la majestueuse The Grand Apostasy avec ses orchestrations bien réussies. Parlant de la direction musicale de cet album, on sent un gros virage vers le deathcore avec énormément de breakdowns, mais pas assez pour que ce soit too much. 

En fait, c’est peut-être là que Flesh Shrine m’a un peu perdu avec The Grand Apostasy. Est-ce que j’avais des attentes? Un peu je dirais, et j’aurais nettement préféré une continuité avec un death metal bien gras mais plus traditionnel que vers le deathcore qui est un style avec lequel j’ai un peu de difficulté. J’ai mentionné la production presque impeccable mais il y a quelque chose qui m’a franchement agacé et c’est celle du drum. Dans l’ensemble, ça sonne relativement bien, sauf durant les blast beats où on perd absolument tout le reste et j’oserais même dire que c’est pendant ces moments-là que ça sonne presque comme un drum machine. Le dernier point et non le moindre, je me serais attendu à ce que le featuring de CJ McMahon de Thy Art Is Murder sur 13 Years se démarque un peu plus, mais il perd dans le mix et n’apporte rien de particulier à la chanson.

Je dois dire que même si The Grand Apostasy n’est pas un mauvais album, je suis un peu déçu de ne pas m’y retrouver. Je suis sûr que le tout doit être vraiment percutant en live et j’ai bien hâte revoir Flesh Shrine en spectacle très bientôt.

7,5/10

Auteur : Maxime Pagé