J’ai longtemps été un fan du groupe américain Kamelot et je les considère comme un grand nom du power metal. Je me rappelle quand je les ai vu la première en spectacle en 2006 avec Epica pour la promotion de leur album The Black Halo et j’en garde un souvenir mémorable. Suite au départ de Roy Khan, l’annonce que Tommy Karevik allait devenir le nouveau chanteur de la formation m’avait soulagé sachant qu’il était amplement capable de couvrir le range vocal de son prédécesseur. Je dois par contre avouer que même si l’album Silverthorn m’avait bien plu, Haven et The Shadow Theory m’avaient laissé très indifférent car on sentait que ça tournait en rond. Cette année, le groupe nous présente un tout nouvel opus intitulé The Awakening avec une pochette efficace et des singles très convaincants. Est-ce que Kamelot va réussir à me faire accrocher à leur musique à nouveau? Ou est-ce que nous allons tomber dans les mêmes patterns musicaux des plus récents albums?

Après l’intro simplement appelé Overture, le groupe y va très fort avec The Great Divide et Eventide qui m’ont beaucoup rappelé des pièces tirées de leurs albums Karma ou Epica avec leur côté épique et upbeat. Même chose avec One More Flag in the Ground dont la vibe moyen-orientale du début m’a fait pensé à leur période The Black Halo et Ghost Opera. Quand le groupe a commencé à sortir les singles de l’album, c’est avec Opus of the Night (Ghost Requiem) que j’ai vraiment accroché. Le temps d’une chanson, j’ai retrouvé le Kamelot qui m’a tant fait trippé au cours des années, autant au niveau de la composition que de la performance vocale, en plus de la participation de la violoncelliste Tina Guo (qui joue également sur la ballade Midsummer’s Eve) qui ajoute une belle couleur aux chansons. On retrouve aussi en featuring Melissa Bonny du groupe Ad Infinitum sur les pièce New Babylon et My Pantheon et sa voix clean et son scream fittent parfaitement avec les chansons. C’est aussi le tout premier album avec le batteur Alex Landenburg et on peut dire qu’il faut un travail impeccable.

Sérieusement, je n’ai pas grand chose de négatif à dire à propos de The Awakening mais il y a bien un bémol que je voudrais mentionner et c’est à prendre avec des pincettes. J’ai eu l’impression au cours de mon écoute d’avoir entendu de l’auto-tune dans la voix de Tommy Karevik. Mais je ne saurais dire si c’est un effet volontaire sur sa voix ou pas et je ne voudrais certainement pas en tenir rigueur vu qu’au final je n’en ai aucune idée et ne le saurai probablement jamais. Ça ne m’a pas agacé outre, mais c’était assez frappant pour que je le remarque et que je me pose la question. Tommy Karevik est un très bon chanteur et je ne le vois pas avoir recours à ça sur un album. Pour conclure, je crois que, dans l’ensemble, l’outro Ephemera n’apporte pas grand chose et est surtout trop long pour rien. 

The Awakening est probablement le meilleur album que Kamelot ait sorti depuis dix ans! C’est bien ficelé, épique, rempli d’émotions et je crois que n’importe quel fan du groupe va s’y retrouver, autant les plus vieux que les récents.

8,5/10

Auteur : Maxime Pagé