Articles Tagged with: Michael Parent

Eaten – Eaten Critique d'album

Parfois, la qualité d’une œuvre n’est pas ce qui nous accroche à y revenir et à s’y attarder. Il y a de ces films comme Predator ou Commando qui ne nous demandent peu intellectuellement mais qui possèdent une efficacité autre que de nous faire réfléchir. Leurs qualités sont celles du défoulement, de l’évasion et du pur divertissement. Même si nous arrivons à savourer une grande œuvre comme 2001 : A Space Odyssey autrement dit, l’aboutissement du chef d’œuvre total du septième art, on peut tout de même vouloir regarder Arnold dans ces classiques qui ont bercé notre préadolescence.

Trêve de plaisanteries, le Grindcore est à mon avis un genre qui s’apparente aux films cultes que l’on regarde en fin de soirée avec des grignotines. Pas besoin de se fendre le cerveau ni d’intellectualiser le passage d’un fémur à un satellite. Tous droits sortis de Worcester au Massachusetts, Eaten donnent dans le Grindcore teinté de Death et de Doom Metal. À première écoute j’ai l’impression de revisiter LockUp, Rotten Sound et Brutal Truth, soit trois actes assez importants de ce mouvement.

Les quelques vingt minutes de l’album éponyme de Eaten sont du défoulement, de l’évasion et du pur divertissement. Évidemment, on n’y réinvente pas la roue et on ne fera pas de palmarès de fin d’année avec cet album mais tout porte à croire qu’Eaten s’insère bien dans le Grindcore moderne. Les passages d’une grande intensité peuvent nous rappeler Nasum et on se rassasie des moments plus lents dignes du plus pesant du Doom Metal qui peut faire honneur à Agoraphobic Nosebleed et leur controversé EP Arc.

Bref, cette brève écoute pourra satisfaire les amateurs du genre ainsi que les enthousiastes du Grindcore. Cependant, si l’on recherche plus de profondeur et d’ingéniosité il faudra regarder ailleurs pour un autre registre. C’est un album sans prétention qui livre ce qu’il prétend être.

Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Give Praise Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 6 Avril 2018

[bandcamp width=350 height=470 album=3982921286 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

NONE – Life Has Gone On Long Enough Critique d'album

Un an jour pour jour après la sortie de leur album éponyme sur l’étiquette Hypnotic Dirge Records, NONE de Portland en Oregon, nous reviennent avec un titre tout aussi nihiliste qu’atmosphérique; Life Has Gone On Long Enough (LHGOLE). Épousant le genre du Cascadian Black Metal, NONE se veut un groupe qui s’éloigne toutefois du Black Metal quasi primitif de Wolves In The Throne Room et qui se tourne quasiment sur le Post-Rock avec des guitares aux tremolos et des batteries pratiquement dénuées de toute agressivité. On verse dans un côté très Atmosphère du genre.
Peu d’information est disponible à propos de NONE et mis à part une page Bandcamp ils sont pratiquement invisibles sur le net. Cela se veut être dans la veine des actes Black Metal se targuant encore de faire dans le mystérieux et le dangereux. Juste à voir la popularité de Mgła et Batushka qui maintiennent un certain voile de mystère sur leur identité et veulent que la musique soit le seul élément que l’on retienne d’eux. Est-ce que la musique de NONE est assez intéressante pour qu’on s’y attarde?

D’un certain point de vue, la musique de Burzum, prise à part de son contexte de crimes allant de la pyromanie profanatrice à l’assassinat, en est une magnifique juste à écouter l’album Hvis Lysett Tar Oss par exemple, on entre dans un antre de beauté dans la création d’une musique extraordinaire qui est tout autant agressive que peu accessible pour la plupart des mortels. LHGOLE est dans le même ordre d’idées bien que certains éléments diviseront les fans de Black Metal de par l’inclusion de claviers et d’éléments se rapprochant du Shoegaze, c’est ici un album assez éblouissant par sa clarté que ses thèmes nihilistes.

Il y a beaucoup de subtilités et d’éléments qui se contredisent dans cet opus. Ces dernières rendent LHGOLE d’autant plus intéressant car selon les puristes (ou pvrists) le Black Metal devrait être une expression de l’inconfort de l’humain et répugner tous les non-initiés. Toutefois, étant depuis plus de vingt ans un assidu fan du genre, je suis cependant positivement impressionné par l’effet que NONE produit sur cette galette. Passant par des éléments de contemplation et de mélancolie, les états d’âme que LHGOLE réussit à faire transcender par sa musique et sont peu communs. J’affectionne tout particulièrement la pièce Bed The Cold Earth avec la distorsion de la guitare et la lenteur qui laisse le temps au temps de passer avec les synthétiseurs en arrière-plan et les chants presque chuchotés rappelant le dernier album de Mount Eerie; A Crow Looked At Me (de son vrai nom Phil Elverum) entièrement composé en l’honneur du récent décès de son épouse et âme sœur.

Par moments, LHGOLE fait mal à l’âme et malgré tout l’effort déployé pour embellir la musique on est transporté dans cet univers de songes et de brumes. L’esthétique musicale de NONE s’éloigne du Black Metal orthodoxe mais dans ses thèmes et son traitement de ceux-ci on ne pourrait être ailleurs.

Finalement, lorsque l’on se frappe à une œuvre de cette ampleur il est facile d’en discourir des éléments divergents des tendances habituelles et de vouloir faire des liens et des similitudes avec les canons du genre. Dans le cas de Life Has Gone On Long Enough, il n’y a pas d’équivalents de mesure et il est quasi indécent de noter une œuvre pareille.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Hypnotic Dirge Records
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 11 Avril 2018

[bandcamp width=350 height=470 album=3804372504 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Cave Bastard – The Bleak Shall Devour the Earth Album

San Diego en Californie, endroit quasi-parfait où beau temps, bonne bouffe, paradis du surf et du skateboard font bon ménage et où il est bon de vivre. Ajoutez à cela Cave Bastard avec son Death Metal qui rallie les sonorités de scie circulaire à la Entombed, quelques guitares mélodiques à la Cattle Decapitation (leur ancien bassiste est membre de Cave Bastard), des changements de tempos du Technical Death Metal et des passages plus lents dignes du Sludge. Bref, avec tous ces ingrédients réservez-moi un vol aller-simple et je m’y installe sans tarder.

Blague à part, Cave Bastard forts d’un EP et d’un split, débutent avec un solide premier opus intitulé The Bleak Shall Devour the Earth. La pièce Neo-Genesis nous assaille de guitares et basses bourdonnantes et de batterie bombardant d’un Death Metal qui se veut à la fois Old School et très actuel. On enchaîne dans le même morceau des tempos près du Doom Metal bien ralentis pour une finale toute en vitesse avec un solo de guitare sans prétention.

Il n’y a pas de moments où la monotonie s’installe sur cette galette et les pièces sont variées et bien montées. Peu ou pas de longueurs et on a coupé dans le gras à un juste dosage. La production est signée Billy Andersson et ça paraît; on embrasse les moments rapides et la lourdeur des moments pesants est très bien sentie.

Finalement, Cave Bastard se permet quelques inclusions de genres autres que le Death Metal à leur musique sans toutefois en dénaturer la formule classique. Les moments plus Sludge sont quelques fois un peu forcés mais leur exécution en pardonne leur présence. C’est encourageant de voir que ce genre est en pleine résurgence. Avec du sang neuf comme Gatecreeper, Acephalix, Necrot et Cave Bastard le Death Metal est entre de bonnes mains. Pour l’auteur de ces lignes The Bleak Shall Devour the Earth est une très bonne pierre d’accise pour ces nouveaux venus dont vous réentendrez certainement parler bientôt.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Ancient Prone Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 23 Mars 2018

[bandcamp width=350 height=470 album=3732481302 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Hell to Pay – Bliss Album

Ce quatuor de Philadelphie nous offre ici un album de mélange de genres qui saura plaire aux fans d’Agoraphobic Nosebleed autant qu’aux fans de Neurosis. Ancré dans les sonorités Grindcore, Hell to Pay s’amuse avec les sous-genres plus politisés du Métal avec de fortes connotations révolutionnaires en y insérant plusieurs extraits dont Noam Chomsky et Mumia Abu-Jamal.

Si on tient à faire un peu de name dropping je ferais des parallèles entre la musique de Hell to Pay avec Nails, Brutal Truth, et Merzbow. Avec autant de pièces courtes et très dynamiques on compense avec des titres comme Runaway qui sonnent proto-Doom lent et lourd à souhait; la batterie me rappelle When The Levee Breaks de Led Zep et la guitare la pièce Sabbath du groupe du même nom.
En fait, lorsque citant plus haut Neurosis, c’est la connexion naturelle du Grindcore avec le Noise qu’Hell to Pay accomplit de main de maître et la pièce finale, Bliss est une parfaite démonstration de ce fait. Alliant à tout cela un fort penchant pour le Hardcore de breakdowns à la Hatebreed mais sonnant comme sortant de chez Kurt Ballou (producteur et membre de Converge). 

Bien qu’étant deux genres assez hermétiques à l’oreille du non-initié, le Noise et le Grindcore sont corrosifs et peuvent aller de pair. Tel que certains l’ont déjà mentionné, dont mon collègue Andy O’Connor de chez Pitchfork, il aurait été intéressant de sentir plus de liens entre les références des grands penseurs et la musique de Hell to Pay. Cela n’altère que de manière minime mon appréciation de Bliss que je trouve plus qu’agréable. Les tubes s’enchaînent bien et le tout décape jusqu’à l’os.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: GTR
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 16 Mars 2018

[bandcamp width=350 height=470 album=744856406 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Black Royal – Lightbringer Album

Il existe deux types de personnes; ceux qui aiment les cocktails et ceux qui ne les aiment pas. Cette analogie me permet d’aborder le mélange des genres dans le Métal. Les Finlandais de Black Royal n’hésitent pas à insérer des éléments de divers genres du Métal comme le Sludge, le Doom Metal, le Death Metal en passant par le Punk, le Hardcore jusqu’à y incorporer des solos de guitares dignes des grandes envolées du progressif de années 1970’s.

Black Royal étend son audace encore plus loin que Mastodon et leur mégalomanie a pu les pousser. Pour les amateurs de Métal, Mastodon n’est plus aussi attrayant quand on pense à leur côté abrasif. Toutefois, des groupes comme Inter Arma ont su reprendre le flambeau où les Georgiens ont laissé. Black Royal fait bonne figure avec ses riffs de guitares osant sortir de l’orthodoxie des genres susmentionnés et offre un album alliant lourdeur et finesse.

La marche de Pentagram Doctrine est entrainante et je défie n’importe qui de ne pas remuer la tête à s’en assommer sur sa table de travail. Il y a un certain entrainement de Black Royal qui me rappelle Hatebreed par leur faciliter à écrire des pièces qui nous font headbanger. Cependant, comme la pièce intégrée à cette critique, Cryo-Volcanic nous emporte et regorge d’éléments fins dont une mélodie langoureuse et des riffs pesants à souhait. Cet amuse-gueule devrait soit vous mettre l’eau à la bouche pour le reste de l’album et vous donner un bon échantillon de l’efficacité de Lightbringer.

Du côté de la production tous les instruments sont bien sentis et il n’y pas un membre qui fait ombre sur un autre. Par contre, c’est un album loud et qui possède un mixe trop égal. Les hautes sont pas mal étouffées et on en perd lors des passages plus posés des guitares.

Honnêtement, Lightbringer est pour moi une belle surprise car à la description je n’ai pas été conquis de prime abord mais encore une fois il ne faut pas juger un livre par sa couverture. Si l’album Lightbringer de Black Royal était un cocktail il en serait un avec un léger zeste d’agrume et beaucoup de Whisky pour son côté un moment rafraichissant et de l’autre vraiment abrasif.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Suicide Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 9 mars 2018

[bandcamp width=350 height=470 album=1561849790 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Replicant – Negative Life Album

Depuis des lunes, le Métal était un genre qui se voulait réfractaire à toute courbette devant l’émergence de nouveaux courants musicaux autre que ceux de l’undergound. C’est en partie ce pourquoi plusieurs genres sont exécutés pratiquement de la même manière que lors de leur création dans la fameuse décennie des années 1980 qui façonna en grande partie le Métal actuel. Toutefois, la démocratisation du Web et l’accessibilité à une panoplie infinie de groupes de toutes les origines a permis de faire percer des groupes et des sous-genres de manière que le tape trading n’aurait jamais été en mesure de proliférer.

Dans un même ordre d’idées, si vous avez suivi la parade de l’évolution de l’accessibilité des bières de microbrasserie, vous vous rendez compte que désormais les maitres brasseurs, jadis obscurs et seulement disponibles dans certaines accommodations spécialisées, ornent des sections dans la plupart des supermarchés. Voyez ce que j’entends avec une démocratisation de tout?

Bref, le sujet de cette chronique est l’album Negative Life du groupe Death metal New-Jerseyen Replicant, ce mot est effectivement une référence à Blade Runner et Blade Runner 2049. On entend ici par Death metal du Technical Death Metal pas si loin de Death avec en moins l’élément mélodique de ces légendes.

Les changements de tons et de rythmes sont constants et élément que j’admire beaucoup chez un groupe de Death Metal est l’audace à approcher des passages plus lents mais tout aussi pesants. En fait, les moments plus lents peuvent sonner comme du Hardcore fin 1990 début 2000. Plus particulièrement à Coalesce qui laissa sa marque en tant que pionniers du Mathcore avec une maitrise de leur genre qui alliait autant la lourdeur à l’exécution précise. De plus, les voix de Michael Gonçalves rappellent ceux de Sean Ingram.

Les guitares de Peter Lloyd sont précises et imposent les changements de tempos en passant du Technical Death metal, au Mathcore jusqu’au Death Metal. Tout comme la section rythmique de Matthew Thompson qui ne se contente pas de nous servir que des sempiternels blast beats. En fait, ce trio a produit un album ficelé très serré et ils particulièrement en symbiose lors des passages les plus techniques. On croirait entendre la maitrise de Gorguts avec le souffle de jeunesse d’une formation toute fraîche. Juste à faire l’écoute de la pièce ultime Vessel Of Iniquity de plus de huit minutes ou de la pièce instrumentale Selfish Universe qui démontre toute la profondeur musicale de ce groupe.

Bien que le mélange des courants et de leur imprégnation dans la mouvance du raz de marée du Death Metal technique, le grand bémol de Negative Life est bel est bien le péché de la longueur de l’album qui est ma foi, un tant soit peu trop long. Un travail de montage de certaines pièces aurait été bénéfique et aurait pu élever la note de cet album d’un bon cran. C’est au niveau du milieu de l’album que l’on sent que l’on nous a refilé des compositions moins solides pour rallier le début et la fin de l’album qui sont de véritables canons.

Néanmoins, la production est claire, lourde et digne du meilleur du genre. Des sonorités un peu plus organiques voir un Colin Marston, qui est le producteur en vogue du moment et qui maitrise et sublime tous les projets sur lesquels il travaille, aurait pu donner un vernis adéquat à cette très bonne galette.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: PRC Music
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 23 Mars 2018

[bandcamp width=350 height=470 album=3508430050 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Of Feather And Bone – Bestial Hymns Of Perversion Album

Le Colorado, synonyme de légalisation du cannabis pour certains. Tandis que pour d’autres c’est le paradis de la glisse sur des montagnes débordant de poudreuse. Puis, pour une partie du lectorat amateur de Métal c’est la provenance des légendes du Deathgrind; Cephalic Carnage et du Goldberg studio de Steve Goldberg. C’est avec ce dernier qu’Of Feather And Bone a décidé de continuer de travailler pour l’élaboration et l’enregistrement de leur deuxième album Bestial Hymns Of Perversion. En plus, c’est la réputée étiquette Profound Lore Records qui se chargera de faire paraître cet album. Avec cette combinaison tous les astres étaient alignés pour que cet album en soit un incontournable de 2018. Voyons s’ils livrent la marchandise maintenant.

Ouvrant avec des sons de mouches semblant renifler quelque chose de putride on s’embarque pour plus de trente-deux minutes de Death metal à saveur Grind passant par des sonorités un tant soit peu Black par moments tout en gardant l’essence même de la bestialité de leur signature. Tant dans leur énonciation de leurs influences par une réinterprétation soit de la claustrophobie d’Autopsy que du dégoût viscéral d’Incantation et de Bolt Thrower, Of Feather And Bone se veut une incarnation actuelle du Death Metal. Rappelant les bons moments d’Acephalix, Gatecreeper et Vastum ils s’imposent au front de cette relance du Old School Death Metal ou Retro Death Metal.

Malgré cette lancée tombons dans ce que j’ai moins aimé; parce qu’il y a toujours un peu de négatif dans chacun des opus que nous recevons. Dans le cas de BHOP, c’est à quel point la production est assourdie et comment la basse guitare et la guitare semblent distantes, la batterie de PW n’a pas la portée attendue et les voix de AS (basses) et DG (guitares) sont un perdues. Dommage, car les basses sont pesantes et apportent une dimension rappelant les meilleurs moments de Bolt Thrower, c’est-à-dire tous, et même la profondeur de Batushka. Cela leur vaudra un demi-point de soustrait au total de la note allouée dans cette critique.

Passant outre cet élément navrant de la production, Bestial Hymns Of Perversion est le meilleur album de Death metal que j’ai eu la chance d’écouter en 2018. Pour tout vous dire, l’année 2018 s’annonce l’une des plus florissantes côté sorties Death metal. Ainsi, mon enthousiasme ne s’essouffle pas de cet album qui, dépassant à peine les 32 minutes, tourne à répétition depuis ma première écoute de cette promo. Gardant tous les éléments dignes du meilleur du genre, OFAB démontre de manière plus que convaincante qu’ils ont leur place dans la crème de la crème.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Profound Lore Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 23 Mars 2018

[bandcamp width=350 height=470 album=801713348 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Apathy Noir – Black Soil Album

Avec le retour en force du Doom Metal depuis déjà quelques années, plusieurs de ses sous genres se sont vus gagner en popularité et refaire surface. Le courant qu’est le Doom Death Metal en est un qui compte parmi son panthéon les Katatonia, My Dying Bride, Anathema, Swallow the Sun et Insomnium. Naviguant dans les eaux du métal mélodique avec des déploiements léchés de tempos plus lents, pas autant que le Funeral Doom, tout en conservant les voix gutturales du Death Metal.

Apathy Noir est le projet solo du Suédois Viktor Jonas qui s’acharne sur tous les instruments excepté la tâche de la voix qu’il a confiée au Britannique Andy Walmsley (Beyond Grace).

Rapidement, on tombe dans l’état d’esprit convenu du Doom Death, soit une musique mélancolique et lancinante. Ils me rappellent beaucoup le groupe Américain Daylight Dies dans leur sonorité et la composition des pièces. Cependant, à l’opposé de ces derniers, Apathy Noir se complait dans les clichés et les lieux communs du Doom Death. C’est une constatation décevante considérant la qualité de la production et le raffinement de l’enveloppe qu’est Black Soil. Toutefois, le manque d’originalité prend le dessus du reste de l’album.

Bien que la convaincante The Glass Delusion ouvre de manière grandiose Black Soil, on en perd vite l’intérêt. Bien que j’aurais voulu aimer cet opus je me disais que j’aurais préféré revisiter pour la énième fois No Reply de Daylight Dies ou bien Winter’s Gate d’Insomnium. Loin d’être une défaillance dans son exécution, c’est l’inspiration qui semble absente et à trop admirer nos idoles on finit par les imiter. Apathy Noir semble trop obnubilé par les incontournables du genre qu’ils pratiquent pour être en mesure d’apprendre la leçon et de la rendre de manière personnelle.

Néanmoins, les mordus du Doom Death retrouveront les sonorités et les éléments qui les tiennent allumés dans le contenu de Black Soil. Pour ce qui est de l’auteur de ces lignes, n’étant pas un adepte avide de ce genre il préfère s’abstenir et passer au suivant. On n’est pas en présence d’un faux pas mais on peut tout de même affirmer que cet album ne passera pas à l’Histoire.

Note: 5 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Non signés
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 31 Janvier 2018

[bandcamp width=350 height=470 album=2787580475 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Coffin Torture – Dismal Planet Album

Dans les dernières années le marché de l’offre et de la demande s’est de beaucoup diversifié. En fait, autant dans la bière artisanale que dans le Metal de genre, dès qu’un courant prend de la popularité on voit des clones et des imitateurs pousser comme du champignon venant de partout dans le monde. Pour ce qui est du Sludge, c’est comme une IPA, si ce n’est pas bien maîtrisé on peut saturer son palais et perdre toute sensibilité au profit de trop d’amertume. Ainsi, le Sludge est un sous-genre du Metal qui est maitrisé et exécuté de manière authentique que par certains groupes qui en ont saisi autant l’amertume que les sensibilités.

Le duo de la Caroline du Sud, Coffin Torture formé de Thorfinn (voix, guitares, basse) et de Blind Samson (batterie, claviers, samples) nous offre, avec Dismal Planet, leur premier album. Au long de ces sept pièces on a droit à du Sludge à la High On Fire et à du Doom Metal à la Electric Wizard. Cette offrande en est une de musique plus lente et très pesante.

La pièce Gustave est en ligne directe avec High On Fire et on pourrait aussi mentionner au passage comment Dismal Planet transpire de l’influence de Sleep, groupe mythique du Sludge s’il en est un, aussi de Matt Pike (High On Fire, Asbestosdeath). Juste à l’écoute de D.H.F. on sent le Doom lourd et lent comme on l’aime bien. La combinaison avec un dosage adéquat de pédale double rend cette pièce de manière Metal et on imagine être dans un nuage de boucane très opaque avec toute cette réverbération.

Coffin Torture me rapellent Ufomammut qui ont sorti 8 l’an dernier, un excellent album de Sludge/Doom qui est passé presque sous silence, et qui, à mon humble avis, aurait dû recevoir pas mal plus d’éloges. Les gars de CT incarnent les éléments les plus intéressants de ces genres et ont su se garder du matériel sans saturer leur album. Avec seulement sept chansons on ne tombe pas dans la surdose de fuzz et de basses. En fait, il m’est arrivé à plusieurs reprises de finaliser l’écoute complète de l’album et de le réécouter aussitôt.

Bref, ce joyau possédant une pochette d’album rappelant celui de Mastodon; Once More Around The Sun, devrait figurer dans votre liste d’écoute très prochainement car j’ose espérer que Coffin Torture sera dans le paysage Doom Metal pour un bon moment. Puis, pour en finir avec la métaphore sur le houblon, nous sommes en présence de maîtres brasseurs dans leur sous-genre.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Sludgelord Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 16 février 2018

[bandcamp width=350 height=470 album=1077128368 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Kabexnuv – Dzyan Album

Désormais une branche bien établie du Black Metal, le style « Cascadian¹ » se caractérise par un endroit géographique bien précis qu’est la Cascadie (Nord-Ouest des États-Unis et une partie de la Colombie-Britannique) et une interprétation assez crue du Black Metal tout en y insérant selon le groupe des éléments Folk (écoutez Panopticon pour son mélange du Country et du Black Metal). Les Canadiens de Kabexnuv, arrivent avec une galette inspirée du Livre de Dzyan traduit de l’ancien Tibétain par H. P. Blavatsky et qui est la base de la Théosophie. Ainsi, l’album Dzyan de Kabexnuv est une sorte de trame sonore pour les sept stances avec sept pièces.

L’album a une sonorité très caverneuse et même le texte qui accompagnait la promo présentait l’album comme du Black Metal hermétique. Tel Wolves In The Throne Room qui est sans aucun doute l’un des groupes qui émulent de Burzum, Kabexnuv se veut faire un Black Metal très sobre et très cru. La pièce Ceaseless Eternal Breath est l’un des moments forts de l’album avec ses guitares entraînantes et ses moments d’une grande intensité. L’une des plus grandes, si ce n’est la plus grande déception est l’enregistrement de la batterie qui est tellement assourdie que batteur semble battre une vieille boite de carton dans le sous-sol du studio. En fait, la qualité de la production se voudrait kvlt mais sonne plutôt amateur. C’est dommage car il est toujours possible de produire des albums de Black Metal sans les faire dégouliner d’édulcorant.

Le passage de The Formless Square débute sur une note quasi progressive des années 1970 et évolue en un titre avec un tempo plus lent et qui démontre l’évolution et le changement des structures musicales qui sont faites. L’album se conclue sur une note dissonante avec Like A Thread Through Many Jewels qui est intéressante tant par son approche qui rappelle les thèmes de l’inspiration issue de la Théosophie mais qui semble forcée au travers du restant de la galette.

Malgré cette finale, Dzyan connait quelques moments qui en valent le détour mais qui ne réussit pas totalement à s’imposer et à interpeller de façon concluante.

¹ Wolves In The Throne Room est le groupe porte étendard de ce courant mais c’est Threnos qui serait à l’origine de celui-ci.

Note: 5.5 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Bud Metal Records / Kult of Medusa Prod.
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 6 Octobre 2017

[bandcamp width=350 height=470 album=3362717304 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Privacy Settings
We use cookies to enhance your experience while using our website. If you are using our Services via a browser you can restrict, block or remove cookies through your web browser settings. We also use content and scripts from third parties that may use tracking technologies. You can selectively provide your consent below to allow such third party embeds. For complete information about the cookies we use, data we collect and how we process them, please check our Privacy Policy
Youtube
Consent to display content from - Youtube
Vimeo
Consent to display content from - Vimeo
Google Maps
Consent to display content from - Google