Le Colorado, synonyme de légalisation du cannabis pour certains. Tandis que pour d’autres c’est le paradis de la glisse sur des montagnes débordant de poudreuse. Puis, pour une partie du lectorat amateur de Métal c’est la provenance des légendes du Deathgrind; Cephalic Carnage et du Goldberg studio de Steve Goldberg. C’est avec ce dernier qu’Of Feather And Bone a décidé de continuer de travailler pour l’élaboration et l’enregistrement de leur deuxième album Bestial Hymns Of Perversion. En plus, c’est la réputée étiquette Profound Lore Records qui se chargera de faire paraître cet album. Avec cette combinaison tous les astres étaient alignés pour que cet album en soit un incontournable de 2018. Voyons s’ils livrent la marchandise maintenant.

Ouvrant avec des sons de mouches semblant renifler quelque chose de putride on s’embarque pour plus de trente-deux minutes de Death metal à saveur Grind passant par des sonorités un tant soit peu Black par moments tout en gardant l’essence même de la bestialité de leur signature. Tant dans leur énonciation de leurs influences par une réinterprétation soit de la claustrophobie d’Autopsy que du dégoût viscéral d’Incantation et de Bolt Thrower, Of Feather And Bone se veut une incarnation actuelle du Death Metal. Rappelant les bons moments d’Acephalix, Gatecreeper et Vastum ils s’imposent au front de cette relance du Old School Death Metal ou Retro Death Metal.

Malgré cette lancée tombons dans ce que j’ai moins aimé; parce qu’il y a toujours un peu de négatif dans chacun des opus que nous recevons. Dans le cas de BHOP, c’est à quel point la production est assourdie et comment la basse guitare et la guitare semblent distantes, la batterie de PW n’a pas la portée attendue et les voix de AS (basses) et DG (guitares) sont un perdues. Dommage, car les basses sont pesantes et apportent une dimension rappelant les meilleurs moments de Bolt Thrower, c’est-à-dire tous, et même la profondeur de Batushka. Cela leur vaudra un demi-point de soustrait au total de la note allouée dans cette critique.

Passant outre cet élément navrant de la production, Bestial Hymns Of Perversion est le meilleur album de Death metal que j’ai eu la chance d’écouter en 2018. Pour tout vous dire, l’année 2018 s’annonce l’une des plus florissantes côté sorties Death metal. Ainsi, mon enthousiasme ne s’essouffle pas de cet album qui, dépassant à peine les 32 minutes, tourne à répétition depuis ma première écoute de cette promo. Gardant tous les éléments dignes du meilleur du genre, OFAB démontre de manière plus que convaincante qu’ils ont leur place dans la crème de la crème.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Profound Lore Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 23 Mars 2018

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Auteur : Michaël Parent