Articles Tagged with: Michael Parent

Harakiri For The Sky @ L'Anti (Québec)

La formation autrichienne Harakiri For The Sky était de passage pour la première fois dans la Capitale du Métal, et ce, pour conclure leur toute première tournée nord-américaine, la Springtime Asylum Tour 2023. Ils étaient accompagnés de Ghost Bath et The Unreqvited.

En ouverture de la soirée, c’est devant une salle comble que s’est produit le groupe originaire d’Ottawa The Unreqvited. Étant peu loquaces dans leurs interactions avec la foule, ils livré la marchandise en ce qui a trait à meubler le temps leur étant attribué. N’ayant pas beaucoup étudié leur musique, à part seulement quelques écoutes de leur dernier opus, j’ai apprécié leur performance cependant de manière éparse. Premièrement, à cause de mon manque de connaissance de leur répertoire et ensuite par le fait de leurs compositions plus planantes et très homogènes. Ils ont la qualité d’être une formation sans compromis et qui semble être un trip de musiciens. Mais cette qualité en devient également un défaut quant à la pertinence de certains passages. Bref, ils ont un potentiel très intéressant mais ils devraient s’allier d’un producteur d’expérience qui pourrait leur apporter de la maturité dans l’écriture et les aider à couper dans le gras de certaines pièces. Une performance honnête et intime ouvrait la soirée.

Suivant immédiatement, Ghost Bath des États-Unis, n’ont pas gaspillé un moment sur scène, enchaînant les pièces les unes après les autres. Mariant Black Metal, Post-Black Metal, Shoegaze, Doom et même des breakdowns dignent du Hardcore, Ghost Bath ont donné un véritable uppercut dans l’Anti. J’ai rarement vu autant de têtes headbanger aussi fort autant dans la salle que sur la scène. Ce fut un set solide et très varié qui a rallié tous les métalleux de la place. Il commençait à faire pas mal chaud à la fin de leur présence qui fut digne d’une tête d’affiche. N’étant pas particulièrement fan de Ghost Bath non plus, je peux vous avancer que je ne manquerai pas leurs prochains passages dans la vieille capitale. Leur approche du Post-Black Metal, ou comme ils s’autoqualifient de Depressive Suicidal Black Metal (DSBM), a fait l’unanimité tant par leur présence scénique que le choix des pièces jouées. 

Finalement, pour la pièce de résistance, Harakiri For The Sky (HFTS), qui concluaient leur tournée avec un spectacle sold out, étaient en forme. Ce fut une déferlante de pièces toutes aussi électrisantes d’une rare violence. Les pièces de leur plus récente galette, Maere, sonnaient de manière accentuée et démontraient comment cette formation s’est forgée un éventail de titres qui, lors de perfomances live, sont hors de ce monde!
J’ai souhaité qu’ils jouent leur version de Mad World, l’une de mes pièces préférées de Tears For Fears qui a été utilisée comme trame de sortie dans la salle de spectacle après la perfomance de HFTS. Nonobstant ce choix délibéré de livrer plus de pièces originales, le setlist fut parsemé de pièces issues de tous leurs albums. Point fort de leur performance; I, Pallbearer qui était tout simplement sublime. 
Seul aspect de critique que j’aurais à formuler; le volume du micro du chanteur JJ qui n’était pas à la hauteur du reste des autres instruments. Toutefois, il n’y a aucun autre bémol à discuter après cette soirée bien remplie par ces trois formations.

Setlist: Heroin WaltzFuneral Dreams, Lungs Filled With Water, Fire, Walk With Me, I, Pallbearer, Sing for the Damage We’ve Done, Calling the Rain, Song to Say Goodbye.

La salle de l’Anti, qui je le rappelle une dernière fois, était à guichets fermés depuis plusieurs jours avant la date du sopectacle, est un format parfait pour ce genre de spectacle plus intime et où les groupes ont une proximité avec tout le public. La sono est parfaite et l’organisation toujours impeccable quand on sait que c’est à District 7 productions que l’on doit cette soirée. Pour en rajouter, le prix du billet était plus que raisonnable considérant la réputation de Harakiri For The Sky et Ghost Bath. Surtout en ce contexte où les prix des billets de spectacles sont devenus dérisoires. Merci à l’Anti, la boutique Exo shop et District 7 productions.

Photographe et journaliste: Michael Parent

Batushka + Hate @La Source de la Martinière (Québec)

C’est dans le cadre d’un sombre et froid mardi soir d’Octobre que cette soirée Métal s’est déroulée dans l’antre de La Source de la Martinière à Québec. La prémice; le North American Pilmigrage de la tournée des polonais Batushka acoompagnés de leurs compatriotes Hate.

Hate
D’emblée la présence du groupe Black/Death, Hate qui se sont présentés sur scène avec le traditionnel corpsepaint typique au Black Metal s’est faite de manière honnête et très bien rodée. Avec des interactions bien placées avec le public et la maîtrise habituelle d’un groupe où les musiciens dont le batteur se démarquent par leur performances très intenses. Toutefois, étant peu exposé à ce groupe avant j’ai été interpellé par leur livraison solide et honnête. Côté setlist et chansons, on sent l’influence marquée de Behemoth et Marduk si je peux me permettre une comparaison de pommes avec des pommes.
Dans l’ensemble, ce fut un set d’ouverture plus que convaincant et qui mettait la table à une soirée Métal mémorable. L’attitude de la foule qui clairement attendait Hate et connaissait son répertoire a permis de rendre l’expérience de cette première partie pratiquement comme un acte principal de la soirée.

Batushka
Comment écrire une chronique de spectacle à propos de Batushka sans parler de l’aspect religieux orthodoxe ainsi que de la bataille légale entourant la possession du groupe Batushka? Bref, je me permettrai de ne pas tenter de résumer les articles Wikipedia concernant l’aspect de la bataille juridique entre les créateurs de Batushka.
Par contre, je vous parlerai de cet apparat de cierges, d’encensoirs, d’icônes et d’autres objets relevant de cultes religieux dont l’essence même du Black Metal a tentée de blasphémer depuis près d’une quarantaine d’années. L’arrivée sur scène des huit, oui 8, membres de Batushka se fait de manière procédurale avec l’ouverture des dizaines de petites chandelles par les trois choristes. Il est à savoir que tous les membres de Batushka arrivent pieds nus vêtus d’habits couvrant tout leur corps de même que leur visage.
Ceci étant écrit, parlons prestation musicale. L’effet de mettre sur la petite scène de La Source de la Martinière trois choristes, deux guitaristes huit cordes, un bassiste, un batteur et un chanteur en plus de tous les objets ostentatoires cela met pas mal le ton. C’était impressionnant d’entendre le rendu des pièces de leurs trois albums sur scène surtout pour l’aspect très processionnal et chorégraphié. Certains diront que le show était trop stagé, mais pour Batushka et le Black Metal j’ai une tolérance supplémentaire. Voir que Genesis n’était pas stagé?
De l’introduction presque interminable avec les chants religieux que les gestes avec les différentes icônes et accessoires, ce fut un moment que les spectateurs ne sont pas près d’oublier.
Seul bémol pour ma part, était la rareté des pièces, deux seulement, de Litourgyia, leur premier album, qui est depuis sa sortie l’un des albums dont j’ai fait le plus d’écoutes, et ce, pour tout style confondu.

Pour conclure, ce fut une excellente soirée Métal à La Source de la Martinière. merci à District 7 Productions d’apporter des offres variées à la Vieille Capitale.

Journaliste et photographe: Michaël Parent

Fulci – Exhumed Information Critique d'album

Deux ans après la sortie de Tropical Sun, les Italiens de Fulci, nommé en honneur du maître du cinéma gore, les death metalleux refont surface avec Exhumed Information. En 2019, Tropical Sun a été l’album que j’ai écouté le plus souvent, retournant à celui-ci pour son formalisme du death metal old-shool et la maîtrise des codes du genre déjà bien établis par les meilleurs actes pendant le début des années 1990. C’est bien trippant le tempeh mais parfois un bon steak ça reste un bon steak.

Avec Exhumed Information, on est dans la continuité de son prédécesseur tout en accélérant le tempo des pièces présentées. Cet album particulièrement me rappelle les classiques de Suffocation notamment Human Waste et Effigy of the Forgotten. Des riffs gras, des breakdowns inspirés du Hardcore des années 1980 ainsi que des vocaux très gutturaux. En gros, la recette connue et éprouvé du Slam, sous-genre du death metal né de la région de New York aux États-Unis qui croisa les éléments du death metal connaissant son âge d’or à l’aube de la décade 1990 et des éléments du New York hardcore punk mouvement. Le slam se définit par des mid-tempos, des breakdowns, du palm-mute riffing, des vocals inspirés du hip-hop et un plus grand éventail de beats de batterie. Le tout enrobé de l’atmosphère des giallo de Lucio Fulci, l’un des pionniers du Gore Italien. L’inclusion d’une intro tirée d’une scène d’autopsie du film de 1991 Voices From Beyond ouvre les hostilités et on embarque pour une succession de morceaux à nous faire secouer la tête à s’en déboiter la colonne vertébrale. Étrangement, les quatre dernières chansons sont de tout autre ordre et sont des hommages aux trames sonores créées par des artistes culte tels que Goblin et Fabio Frizzi.

Ainsi, cette continuation dans l’œuvre de Fulci, le groupe de death metal, est du pur bonbon pour mes oreilles de fan fini de death metal et de cinéphile averti. Autant, Voices, Nightmare et Tomb sont jouissives en gras que les Glass, Child et Fantasma sont éléments d’ambiance qui resteront avec moi pour longtemps. Maîtriser ces deux volets dans un même disque relève du génie et bien que j’aurais pris un disque de dix pièces de death metal et un autre disque de dix autres morceaux de type trame sonore, la brièveté de Exhumed Information possède un aspect umami et on y revient pour une autre écoute.

Après la sortie de Tropical Sun en 2019 j’étais déjà un fier ambassadeur de Fulci qui connut un certain succès dans les cercles du death metal. Se plaçant solidement dans mon top des meilleurs albums de 2019, ils m’avaient laissé une impression très prometteuse. Pour moi, Exhumed Information est la confirmation de la crédibilité de Fulci et il n’est pas une surprise que la réédition en format vinyle très limitée de Openning the Hell Gates se soit écoulée en pré-commande : leurs œuvres ont tout pour devenir culte.


Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Time To Kill Records
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Date de parution: 23 juillet 2021
Promo : Anubi Press

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Noctiferia – Reforma (Tribute to Laibach) Critique d'album

Si je vous demande quel est le premier groupe Slovène à avoir performé au légendaire Wacken Open Air? Eh bien, moi non plus je ne détenais pas la réponse à cette question quizz. Ce sont les avant-gardistes de Noctiferia qui, depuis près de trente ans, font des disques de grande qualité tout en explorant plusieurs genres de métal extrême.
N’étant pas non plus un connaisseur de Laibach, encore un nom légendaire dans le décor de la Slovénie, j’ai été surtout attiré par cette sortie pour la collaboration avec David Vincent (ex-Morbid Angel), Jorgen Munkeby (Shining) et Attila Csihar (Mayhem). Cependant, dès les premières notes on sent que Reforma est une tonne de briques en mouvement.

 

Bien que très axé sur les pièces Industrielles de Laibach, les pièces s’enchaînent l’une après l’autre de manière très naturelle et on sent que Noctiferia sont de grands admirateurs de leurs compatriotes. Ils se sont approprié les classiques tels que Tanz Mit Laibach chantée par nul autre que Attila Csihar, Now You Will Pay chantée par David Vincent et aussi Das Spiel Ist Aus. Évidemment, les pièces avec des collaborations ont donné vie à des moments intenses et bien sentis.

Comme évoqué précédemment, n’étant pas un habitué de Laibach, je possède le recul nécessaire pour constater que l’album pourrait sembler un album entier de compositions de Noctiferia. On n’a pas l’impression que c’est un lot pêle-mêle de titres plus ou moins populaires d’un artiste ni d’un album hommage décousu et inégal. Le choix des pièces est très intéressant et va de pair avec la production très bien balancée mais très hermétique avec un niveau de son très élevé. Ce qui donne un résultat pesant mais qui laisse peu de place à la subtilité. La contribution de Csihar sur Tanz mit Laibach est pesante, violente et on en voudrait encore et encore.

 

C’est un bon point d’entrée pour les deux groupes que sont Noctiferia et Laibach. Il y a un beau potentiel pour les inconditionnels de Rammstein, Gojira et même Meshuggah. Reforma va m’amener à découvrir les autres opus de Noctiferia surtout par la polyvalence de leur approche musicale que pour la qualité de leur performance.

 

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Blood Blast Distribution / Nika Records
Sites Web:
 Facebook
Date de parution: 28 mai 2021
Promo : Tarja Virmakari Split Screen PR

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Vallendusk – Heralds of Strife Critique d'album

Il y a ces moments où on se voit en train de flotter et nos actions et notre corps nous apparaissent loin de nous et la personne que l’on observe nous paraît être un étranger. Bref, l’autre midi j’ai dépassé la limite de Vitesse permise et on m’a sanctionné avec un beau billet qui m’en coûtera plusieurs autres. Cela ne m’était pas du tout familier et j’avais l’impression que le conducteur n’était pas moi étant si prudent et conservateur dans ma conduite. Tout droit sortis de l’indonésie, Vallendusk reviennent avec un quatrième album intitulé Heralds of Strife de Black Metal mélodique avec des accents épiques. Ces écoutes m’ont fait un peu le même effet de flottement car je revivais certains moments d’extase des découvertes de groupes des années 1990 et aussi les découvertes de certains Moonsorrow.

C’est comme tout bon titre de black metal épic une galette d’une assez longue durée (plus de soixante minutes) et on pourrait sembler croire que les pièces s’éternisent inutilement ou bien qu’ils s’essouffleraient. Rien n’est moins vrai! On reste rivés à nos écouteurs et bien qu’assez homogène, facette du black metal qui me plait beaucoup lorsque maîtrisé, les sept morceaux se terminent qu’on réamorce l’écoute. La pièce qui à mon avis couronne Heralds of Strife est The Sovereign qui en est la conclusion et aussi l’élément le plus émouvant dans la mélodie de ses guitares et sa montée de plus de onze minutes mais ô tant gratifiante.

Depuis quelques années on assistait à des sorties d’albums de Death metal de qualité exceptionnelle et je sens que 2021 en est une de renaissance pour le black metal. Vallendusk fait partie des groupes à suivre car leurs albums sont tous de grande qualité et ce nouvel opus en est un tout autant. Avec le contexte mondial actuel de l’infâme pandémie, des divisions des populations et des morts qui s’empilent les sujets pour la noirceur et la division sont parfaits pour inspirer les musiciens de black metal.
Bien que j’apprécie l’excellent black metal j’espère un dénouement heureux pour le contexte mondial actuel. Merci de bien comprendre que j’écris à titre de fan d’un genre musical et je ne prétends pas être une source d’information autre qu’une opinion sur une œuvre artistique.


Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Northern Silence Productions
Sites Web:
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Date de parution: 14 mai 2021
Promo : Against PR

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Green Carnation – Leaves of Yesteryear Critique d'album

Une autre grosse pointure est de retour dans les bacs cette année, Green Carnation, quatorze ans après leur dernier album, The Acoustic Verses, la bande de Norvégiens nous reviens avec Leaves of Yesteryear. Rappelons-nous que Tchort, ancien membre de Emperor et In The Woods…, avait des aspirations beaucoup plus axées sur le Progressif et le Rock et qu’il provoqua la dissolution de In The Woods… avec la formation de Green Carnation. Ayant emprunté à plusieurs genres, Green Carnation est le résultat d’explorations musicales variées. Passant par le Death Metal, le Doom et les influences Black Metal mélodiques de ses débuts avec Emperor, qui faut le dire, ont été assez avant-gardistes avec les limites hermétiques du Black Metal. Avancée rapide en 2020, le 8 mai dernier sortait Leaves of Yesteryear, une brique de cinq morceaux s’étalant sur 45 minutes.

L’album débute avec la pièce titre qui nous rappelle sans détour que Green Carnation est encore vivant et en excellente forme. En fait, on se demande pourquoi quatorze ans d’attente et à la fois, cela en valait la peine d’attendre tout ce temps. On a droit à un son aussi actuel que Soen ou Opeth avec autant de poids et de qualité de production. Appréciation tout à fait personnelle, mais les vocaux et l’écriture des pièces est plus accrocheuse que les deux pans du Rock progressif issu du Métal. Ensuite, la pièce Sentinel, prends son envol avec sa mélodie entraînante et ses riffs solides. C’est bien lorsque l’on accède à My Dark Reflection of Life and Death que l’on touche à l’essence même de cet album, ce morceau de plus de 15 minutes constitue le noyau central et c’est ici qu’ils ont injecté l’émotion, l’ambiance et la véritable histoire de cet opus. Lorsque les guitares acoustiques font place au moment du verset de I fade Away et que peu après la batterie avec la double basse drum on sent le poids et le drame. À toutes les écoutes je ressens le même engourdissement des sens que lorsque j’écoute Blackwater Park de Opeth, probablement l’un des disques que j’ai le plus abusé dans ma vie de metalhead.
Hounds suit avec un aspect plus progressif, des claviers présents, et je dirais une forte influence de Soen pour cette pièce de dix minutes. C’est un très bon moment mais il est le moins solide des cinq sur Leaves of Yesteryear surtout compte tenu qu’il n’y a que quatre pièces originales sur l’album. La dernière chanson est une reprise de la subtile mais tellement efficace Solitude de Black Sabbath. L’interprétation de Green Carnation donne un nouveau souffle à ce morceau qui à mon avis est drôlement assortis dans l’album original. Solitude est ce genre de titre que l’on apprend à aimer et qui grandit avec nous à toutes les écoutes. Elle nous laisse sur un au revoir doux et quelque peu amer comme le goût des larmes.

Bref, bien que j’aie reçu cet album à l’avance en avril dernier de la part de Season of Mist, le manque de temps et pour mettre en mot mes impressions retardera de plusieurs mois ma critique de Leaves of Yesteryear. Toutefois, mon appréciation ne s’est qu’accentuée et j’espère que ce court torchon saura lui faire honneur.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Season of Mist
Sites Web:
 Bandcamp
Date de parution: 8 mai 2020
Promo : Season of Mist PR

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Necrot – Mortal Critique d'album

Trois ans après la sortie du très bon Blood Offerings (cliquer ici pour ma critique de cet opus), les gars de Necrot de la région de Oakland en Californie, reviennent avec une nouvelle galette liant le Death Metal au Punk, si l’on se fie à la promo reçue de la part de Liz de chez Earsplit. Alors, si l’on voulait s’amuser à faire un peu de name droppring, on irait à nommer l’un de mes groupes fétiches; Bolt Thrower ainsi que Obituary, Morbid Angel et Carcass. Bref, du Old-School Death Metal (OSDM), les oreilles du chroniqueur de cet album sont toujours disposées pour ces sonorités grasses, entraînantes et techniques.

À sa sortie en 2017, j’avais été assez sévère avec eux donnant une note très basse de 5 sur 10. Toutefois, ils se sont trouvés sur ma liste des meilleurs espoirs de 2017. Dans ce cas, mon instinct ne m’a pas trompé. Ralliant la rapidité du D-beat, les guitares sales comme Bolt Thrower et les ambiances de Morbid Angel, Necrot s’incrustent dans l’univers Death Metal en suivant les racines du genre tout en apportant des distinctions propres à leurs compositions. Il évitent le piège d’imiter leurs prédécesseurs et malgré l’approche Old-School ils sonnent très actuels.

Leur formule, quoique assez similaire d’un album à l’autre, s’est sincèrement peaufinée, jeu de mots avec la pochette de l’album=check. Les pièces sont plus complètes et ils réussissent à exploiter l’idée de départ un peu comme Atheist. Quand une chanson marche elle marche mais ça prend un début un milieu et une fin. Ce n’est pas toujours dans cet ordre mais ce sont des essentiels. Blood Offerings possédait déjà ça mais avec Mortal il y a des développements, sans élaboration progressive, ainsi qu’une recherche dans la diversité des morceaux.

En tout cas, les dernières années ont été très riches en Death Metal et on est encore bien servis avec Mortal. Ce que font Necrot est dans les cordes de Gatecreeper pour mes goûts. Au lieu de s’avérer un faible substitut comme un édulcorant, on préfère la formule originale. Necrot font dans l’original et laissent les autres être des édulcorants.


Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Tankcrimes Records
Sites Web:
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Date de parution: 28 août 2020
Promo (remerciements) : Earsplit PR

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Les meilleurs albums métal de 2019 Selon notre chroniqueur Michaël Parent

Encore une année passée et encore pleins de titres incontournables et dignes de votre attention. Bien que loin d’être complètement exhaustive, cette liste se veut une piste vers d’autres découvertes. Bien que arbitraire, cette expérience de mettre dans un ordre de qualité une série d’albums se veut parfois déchirante et la plupart du temps inquiétante. Bref, il est certain que j’ai oublié des titres et c’est d’autant plus certain que votre album préféré ne s’y retrouve pas ou n’est pas à la position que vous l’ayez placé. Prenons cela avec un grain de sel, tel les opinions émises sur les réseaux sociaux et voguons vers 2020 en paix.

  1. Fulci Tropical Sun 

Que dire de plus que du bon vieux Death Metal dégoulinant et efficace? Fulci, en honneurs à Lucio Fulci, cinéaste gore italien, donnent dans le Death qui satisfait chaque fibre de notre être sans prétendre à la perfection ou à se prendre trop au sérieux.

 

  1. The Flaying Angry, Undead

The Flaying se classe sans gêne auprès des grands avec Angry, Undead. Cerise sur le dessert glacé, ce sont des gars de mon patelin!

 

  1. Mayhem Daemon

Plus besoin de présentation pour ces infâmes légendes du Métal. Ils reviennent ici à une exploration qui saura diviser leurs fans et en ravir d’autres.

 

  1. Vous AutresChamp Du Sang

Pour ceux qui sont prêts à souffrir voici une offrande de la France qui vous fera hurler. C’est glauque et inconfortable et on aime pour son effet cru et pas tendre du tout.

 

  1. Maeskyyrn – Interlude

Les québécois de Maeskyyrn font mentir ma préconception du Black Métal québécois qui, à part quelques exceptions, est plutôt homogène, bancal et nostalgique d’un passé romancé. Interlude est juste magistral et se démarque par sa qualité d’enregistrement et la diversité de ses compositions.

 

  1. Abigail Williams – Walk Beyond The Dark

Dernier album avec une œuvre de Lewandowski, Walk Beyond The Dark est l’album le plus accompli et le plus mature de Abigail Williams.

 

  1. Tomb MoldPlanetary Clairvoyance

Encore un autre titre de Death Metal traditionnel? Bien oui! Les Ontariens de Tomb Mold n’ont rien à envier aux grands noms et j’espère que la vague de OSDM se poursuivra pour encore longtemps car grâce à ces titres on peut se régaler de chants gutturaux et d’attaques de double bass drum!

 

  1. MizmorCairn

Encore un album, pas le dernier de cette liste, avec une illustration du grand Mariusz Lewandowski vous direz. Il a peut-être l’esthétique de 2019 en poche, mais Mizmor nous a offert un disque qui s’achète en format physique, et ce, pas que pour la jolie pochette. Vous aimez le Black Metal américain qui passe par le Doom et le Drone? Alors, vous serez servis!

 

  1. Dead To A Dying WorldElegy

Nous voici complètement ailleurs avec Dead To A Dying World, c’est glauque et on transcende les genres. Toutefois, avec une ouverture d’esprit Elegy est une superbe œuvre qui s’expérimente avec plaisir.

 

  1. GatecreeperDeserted

Il est très difficile pour moi de cacher mon intérêt marqué pour le Old School Death Metal et Bolt Thrower. Dans les dernières années, Gatecreeper sont l’un des groupes revivalistes de ce genre qui m’accrochent le plus avec un son plus Hardcore avec Deserted je trouve que Gatecreeper ont leur créneau bien à eux et j’en suis un fier supporteur.

 

  1. BaronessGold And Grey

Que l’on aime ou pas Baroness, ils gardent le cap avec leur Métal quasi radiophonique et accrocheur. Sur Gold And Grey on a droit à des titres abrasifs et entrainants.

 

  1. Fuming MouthThe Grand Descent

En 2018, j’ai couronné un album de Metalcore comme meilleur album de l’année et The Grand Descent de Fuming Mouth en est un qui vaut le détour. Il ne faut pas avoir peur des mots, on aime son énergie et son agressivité qui n’a rien de passive.

 

  1. Sunn O)))Life Metal

On n’est peut-être pas Pitchfork ici chez Thorium, on est quand même amateurs d’expériences auditives. Sunn O))) nous en offre une en deux parties cette année et votre humble serviteur a été impressionné par Life Metal qui restera parmi la crème de la crème métal.

 

  1. Fvneral FvkkCarnal Confessions

Malgré un nom de groupe plus qu’ordinaire, l’album Carnal Confessions est le meilleur titre de Doom Metal traditionnel cette année.

 

  1. WilderunVeil Of Imagination

Pour tous ceux qui n’en reviennent toujours pas du passage de Opeth vers le Métal progressif et l’ego trip de Mikael Akerfeldt, retournez-vous vers les maîtres du Métal progressif de Wilderun. En toute honnêteté, ils ont déjà surpassé leurs prédécesseurs Suédois. Ce titre se retrouvera sur plusieurs listes de fin d’année.

 

  1. Blood IncantationHidden History of the Human Race

Le Death Metal et la Science-fiction ont déjà été transposés ensembles plus d’une fois. Par contre, fait par Blood Incantation et leur approche psychédélique, nous avons eu droit à un bijou jouissif de Death Metal.

 

  1. Rainer LandfermannMein Wort in Deiner Dunkelheit

Une légende du Black Métal, Rainer Landferman nous a offert un chef d’œuvre qui malheureusement est passé en dessous du radar. Passant par l’horreur, le dégoût et la plénitude cet album est un triptyque époustouflant.

 

  1. DarkthroneOld Star

Les bons vieux routiers, qui ne font pas de tournées ni même de spectacles, de Darkthrone nous ont offert une nouvelle galette digne des années 1980. Bien que moins accessible que certains titres sur cette liste, Old Star représente l’esprit du Métal.

 

  1. EquipoiseDemiurgus

Après une année 2018 incomparable au niveau du Tech Death, jamais je n’aurais cru qu’une sortie surpasse tout ce qui a été fait l’année précédente. Peut-être pas mais j’ai peu souvent aussi apprécié un disque de Tech Death. Tant par les prouesses techniques que par la qualité des compositions Demiurgus est un quasi- chef d’œuvre.

 

  1. Spirit AdriftDivided By Darkness

Avec Divided By Darkness, les gars de Spirit Adrift ont su chatouiller mon intérêt plutôt mitigé pour le Métal plus traditionnel ou Heavy. Leur tendance à créer des riffs accrocheurs sans être calqués sur les classiques en plus de jouer sur la limite du Doom et du prog font le meilleur album de 2019. Sans contredit, c’est l’album qui a été le plus souvent dans mes oreilles cette année.

 

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Atlas Entity – Beneath The Cosmic Silence Critique d'album

Est-ce que tout comme moi vous aimez la phase actuelle de Opeth concentrée sur des explorations du Rock Progressif mais que vous vous ennuyez de son incarnation du Death Metal Progressif comme sur l’album phare qu’est Blackwater Park? Sans en être une copie carbone, Atlas Entity arrive avec Beneath The Cosmic Silence comme a pu l’être Blackwater Park. C’est l’essence du Death Metal avec l’approche du Progressif qu’Opeth opérait à l’époque. Il est toujours risqué de comparer un nouvel album avec un album classique et déterminant pour la carrière d’un nom aussi important de la scène. Donc, il est primordial ici de modérer nos attentes envers Beneath The Cosmic Silence car là s’arrête toute comparaison entre les deux galettes.

Ponctué de pièces relevant du Death Metal avec les chants grognés habituels en passant par des éléments proches du Tech Death (Murmurs of Dissent) sans s’étendre dans la virtuosité sans vitalité, Atlas Entity ferment leur premier opus avec une pièce digne d’une balade progressive, Celestial Noise, qui évolue avec la présence autant de guitare acoustique, électrique, chants chuchotés, batterie pesante et des chants criés. Les pièces centrales que sont In The Shadow of the Mountain pt.1 et 2 sont les deux meilleurs arguments de Beneath The Cosmic Silence. Utilisant des mélodies accrocheuses et des prouesses subtiles mais perceptibles tant soit dans l’écriture que dans l’exécution; on aime la variété qui nous est présentée. Peu de moments faibles sont présents avec ces morceaux. C’est après avoir visité ces étincelles de génie que l’album s’essouffle et semble avoir eu à compenser pour l’effort qui a été concentré dans ces trois incontournables.

Ce premier effort, très louable soit-il, est inégal avec des pièces excellentes et d’autres plutôt génériques. Bref, c’est un groupe très prometteur et s’ils continuent sur cette route dans un ou deux albums on risque d’avoir une agréable surprise.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Auto-produit
Sites Web:
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Date de parution: 14 juin 2019
Promo : Mind Eraser PR

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Gygax – High Fantasy Critique d'album

Habituellement je reste à l’écart des jeux de rôles et des quêtes liées à tout l’univers de Dungeons and Dragons, les cartes Magic, etc. Comprenez-moi bien, c’est parce que ces manifestations me laissent complètement de glace et bien que j’aie lu les œuvres essentielles de Tolkien, je n’ai pas d’intérêt à m’y insérer moi-même. Pour ce qui est de Gygax et de leurs thèmes Fantasy / D&D, leur musique et leur talent surpassent mon indifférence. De plus, depuis un bon moment le Rock me lasse totalement et je suis assez pessimiste vis-à-vis de sa présence radiophonique ainsi que de la qualité de ce qui est offert à l’auditeur occasionnel. Toutefois en 2018, lorsque j’ai découvert 2nd Edition par Gygax, mon espoir renaît.

De retour un peu plus d’an après leur second opus avec High Fantasy (oui ils ont poussé la note jusque-là), Gygax reprennent leur Rock entraînant inspiré de Thin Lizzy, Deep Purple et un peu de Rainbow. Bref, on est dans tout sauf la subtilité avec des guitares bien présentes, une batterie pesante et bien ponctuée et de belles lignes de basse. En toute honnêteté, je me surprends moi-même à quel point j’aime leur musique et à quel point je la revisite fréquemment. Autant, ces compositions et cette approche musicale pourrait être lassante et évidemment brûlée autant Gygax sont rafraîchissants, entraînants et presque radiophonique un peu comme Danko Jones sans la touche Blues.
L’an dernier, j’ai placé 2nd Edition dans mon Top 10 des meilleurs albums de 2018 et j’étais méfiant face à High Fantasy vu le court laps de temps entre les albums et la hauteur de mes attentes. Toutefois, ce dernier est tout autant accrocheur et il est peuplé de pièces complémentaires les unes aux autres.


Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Creator-Destructor Records
Sites Web:
 Bandcamp | Facebook
Date de parution: 21 juin 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

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