La formation autrichienne Harakiri For The Sky était de passage pour la première fois dans la Capitale du Métal, et ce, pour conclure leur toute première tournée nord-américaine, la Springtime Asylum Tour 2023. Ils étaient accompagnés de Ghost Bath et The Unreqvited.

En ouverture de la soirée, c’est devant une salle comble que s’est produit le groupe originaire d’Ottawa The Unreqvited. Étant peu loquaces dans leurs interactions avec la foule, ils livré la marchandise en ce qui a trait à meubler le temps leur étant attribué. N’ayant pas beaucoup étudié leur musique, à part seulement quelques écoutes de leur dernier opus, j’ai apprécié leur performance cependant de manière éparse. Premièrement, à cause de mon manque de connaissance de leur répertoire et ensuite par le fait de leurs compositions plus planantes et très homogènes. Ils ont la qualité d’être une formation sans compromis et qui semble être un trip de musiciens. Mais cette qualité en devient également un défaut quant à la pertinence de certains passages. Bref, ils ont un potentiel très intéressant mais ils devraient s’allier d’un producteur d’expérience qui pourrait leur apporter de la maturité dans l’écriture et les aider à couper dans le gras de certaines pièces. Une performance honnête et intime ouvrait la soirée.

Suivant immédiatement, Ghost Bath des États-Unis, n’ont pas gaspillé un moment sur scène, enchaînant les pièces les unes après les autres. Mariant Black Metal, Post-Black Metal, Shoegaze, Doom et même des breakdowns dignent du Hardcore, Ghost Bath ont donné un véritable uppercut dans l’Anti. J’ai rarement vu autant de têtes headbanger aussi fort autant dans la salle que sur la scène. Ce fut un set solide et très varié qui a rallié tous les métalleux de la place. Il commençait à faire pas mal chaud à la fin de leur présence qui fut digne d’une tête d’affiche. N’étant pas particulièrement fan de Ghost Bath non plus, je peux vous avancer que je ne manquerai pas leurs prochains passages dans la vieille capitale. Leur approche du Post-Black Metal, ou comme ils s’autoqualifient de Depressive Suicidal Black Metal (DSBM), a fait l’unanimité tant par leur présence scénique que le choix des pièces jouées. 

Finalement, pour la pièce de résistance, Harakiri For The Sky (HFTS), qui concluaient leur tournée avec un spectacle sold out, étaient en forme. Ce fut une déferlante de pièces toutes aussi électrisantes d’une rare violence. Les pièces de leur plus récente galette, Maere, sonnaient de manière accentuée et démontraient comment cette formation s’est forgée un éventail de titres qui, lors de perfomances live, sont hors de ce monde!
J’ai souhaité qu’ils jouent leur version de Mad World, l’une de mes pièces préférées de Tears For Fears qui a été utilisée comme trame de sortie dans la salle de spectacle après la perfomance de HFTS. Nonobstant ce choix délibéré de livrer plus de pièces originales, le setlist fut parsemé de pièces issues de tous leurs albums. Point fort de leur performance; I, Pallbearer qui était tout simplement sublime. 
Seul aspect de critique que j’aurais à formuler; le volume du micro du chanteur JJ qui n’était pas à la hauteur du reste des autres instruments. Toutefois, il n’y a aucun autre bémol à discuter après cette soirée bien remplie par ces trois formations.

Setlist: Heroin WaltzFuneral Dreams, Lungs Filled With Water, Fire, Walk With Me, I, Pallbearer, Sing for the Damage We’ve Done, Calling the Rain, Song to Say Goodbye.

La salle de l’Anti, qui je le rappelle une dernière fois, était à guichets fermés depuis plusieurs jours avant la date du sopectacle, est un format parfait pour ce genre de spectacle plus intime et où les groupes ont une proximité avec tout le public. La sono est parfaite et l’organisation toujours impeccable quand on sait que c’est à District 7 productions que l’on doit cette soirée. Pour en rajouter, le prix du billet était plus que raisonnable considérant la réputation de Harakiri For The Sky et Ghost Bath. Surtout en ce contexte où les prix des billets de spectacles sont devenus dérisoires. Merci à l’Anti, la boutique Exo shop et District 7 productions.

Photographe et journaliste: Michael Parent