Articles Tagged with: Michael Parent

Nocturnus AD – Paradox Critique d'album

La nostalgie est un élément très important dans les vies de tous et chacun plus particulièrement au niveau de la musique. Cette dernière vient ancrer en nous des souvenirs qui bien souvent nous suivront jusqu’à notre dernier souffle. Plus encore que certains moments charnières de nos vies. Même le Death Metal, mouvement le plus brutal qui soit, joue depuis un moment déjà sur la note de la nostalgie avec le Retro Death Metal et le retour de certains des plus importants noms qui ont marqué ses différentes époques. Juste à penser comment de fans sont encore dévouée au groupe Death, et ce, malgré le départ trop hâtif de Chuck Schuldiner. Ainsi, lorsque Mike Browning chanteur et batteur de la première incarnation de Nocturnus, avant le AD (Entombed et Entombed AD ça vous dit quelque chose?), revient avec Nocturnus AD pour retrouver l’inspiration de son chef d’œuvre The Key tous ses fans espèrent que la magie sera de retour.

Paradox, orné d’une pochette rappelant à s’y méprendre à celle de The Key, est une continuation de ce dernier. On reste encore surpris presque trente années plus tard de la présence de claviers sur un album de Death Metal. Ce qui déstabilise davantage c’est à quel point ces claviers sont en harmonie avec les compositions. Dans la veine du Death Metal floridien, Nocturnus AD est old school à souhait et ne se soucie guère de vos sentiments. La pièce maître de cet opus est Number 9 qui conclut l’album de manière épique sur un solo de guitares versus claviers digne d’un film de science-fiction des années 1980. Le tout est bien balancé et peut rappeler Iron Maiden qui ont su tout le long d’une carrière de plusieurs décennies conserver leur son et leur recette originale tout en étant prolifiques.

L’essence même de Nocturnus est là et c’est bien senti. Est-ce assez pour détrôner The Key? Évidemment, l’effet nostalgie est fort et l’originalité ne se duplique pas non plus. Donc, Paradox est un très bon album qui sera toujours dans l’ombre de son grand frère surdoué.


Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Profound Lore Records
Sites Web:
 Bandcamp | Facebook
Date de parution: 24 mai 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Issfenn – Mordwand Critique d'album

Parfois les bureaux de Thorium Canada™ sont tellement encombrés de photographies de Paul et Thomas que l’on peine à retrouver le chemin vers la voûte où se trouve les albums promotionnels que l’on reçoit. M’étant pour une fois enfin retrouvé seul dans ces coquerons labyrinthiques et obscurs dignes de l’ancienne ferme de Pawtuxet j’ai pu mettre la main sur un grimoire que je convoitais depuis un moment. Plus d’un mois après la sortie initiale de l’album Mordwand, du duo montréalais Issfenn, nous nous attardons à ces inquiétantes incantations.

Sans tarder, le ton est donné et on comprend dès les premières notes qu’Issfenn ne se complaît pas à faire dans la dentelle. Bien au contraire, leurs compositions primitives et sans compromis pourraient rappeler les américains de Uada. Autrement dit, un Black Metal mélodique cru dans la lignée de Dissection. C’est direct avec un son typique d’un Black Metal contemporain qui évoque Nordjevel.
Toutefois, c’est un album assez homogène qui a peu de variations tant dans le registre des vocaux que dans les compositions. Issfenn ne réinventent pas le genre mais le maîtrisent parfaitement et jouent avec ses paramètres de manière à y rester fidèle sans tomber dans le cliché. C’est une bonne dose de Black Metal bien gras et sans prétention. Parfois, la cohésion d’un album est marquée par une redondance positive et une approche de complexité dans la simplicité. Ce qui est le cas dans le sujet de cette chronique.

Ce type d’offrande m’embête car bien que Mordwand soit plus que digne de mention, il pourrait étrangement passer sous le radar dans la mouvance actuelle de 2019 où le Tech Death est dans un Âge d’or et où les nouveaux noms qui retiennent l’attention y vont de mélange de genres plus ou moins réussis. Il est sans surprise que cette galette sera très prisée auprès des puristes du genre mais elle ne sera pas un phénomène passager tel que Zeal And Ardor ou même Deafheaven.


Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Sites Web: Bandcamp | Issfenn.com
Date de parution: 26 avril 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Rainer Landfermann – Mein Wort in Deiner Dunkelheit Critique d'album

Le nom de Rainer Landfermann devrait se passer de présentation mais pour le bénéfice de tous nous vous présentons le vocaliste de l’album Dictius Te Necare de Bethlehem et du groupe Pavor. Par la présente, je me dois de remettre les pendules à l’heure en mettant carte sur table avec le groupe Bethlehem, probablement l’un des noms hors Norvège des plus importants dans le Black Metal. Rien de moins. Ils étaient avant-gardistes avant l’arrivée de l’Avant-garde Métal. Bref, l’album précédemment cité, Dictius Te Necare, est un essentiel et tout fan de Black Metal se devrait de connaître du moins cette pièce qui peut facilement siéger auprès de De Mysteriis Dom Sathanas. Voilà, c’est fait et ce qui est dit est dit.
Rainer Landfermann, est l’une des voix les plus distinctives du Métal tel Attila Csihar il a son approche bien à lui. Ses explorations vocales sont uniques passant du chant au cri dément en peu de temps tel une Diamandas Gallas sans l’effet Opéra de cette dernière.

Bien que par le passé Landfermann a fait dans le Black Metal, avec Mein Wort in Deiner Dunkelheit il expose son âme à vif avec l’album le plus personnel et abouti qu’il n’a jamais enregistré. Passant du free jazz, au classique, au Black Metal et aussi bien par l’Avant-garde Métal on est dans un tourbillon surpassant nettement les barrières des genres et de l’expérimentation. Autant certaines pièces comme Genius Drang ont une structure digne du Métal progressif, autant la pièce Ursprüngliches rappelle une pièce de jazz feutrée et bercée par les cris perçants de Landfermann et le piano de Pablo Held, rappelant le jeu de Vince Guaraldi, rythmé avec retenu par la batterie de Jonas Burgwinkel.

Transcendant le simple concept que peut représenter un album de Métal, Landfermann offre à tous les aventureux une œuvre d’art. Ce dernier est, après plusieurs écoutes attentives, l’un des grands artistes oubliés du Métal. La phrase suivante ne sera pas écrite très souvent par ma plume mais sans gêne je déclare que Mein Wort in Deiner Dunkelheit est un chef d’œuvre.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 19 juin 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

2019 – Déjà un quart d’année dans le Métal – Partie 3 Les meilleurs albums de Métal début 2019 selon notre critique maison Michaël Parent

 

Déjà un Quart d’année de 2019 et voici un quatuor de courtes critiques d’albums à découvrir.

Męka – Ending My Life To Destroy Yours

Commençons par un groupe de l’Ohio, qui fait dans le mélange du Black Metal, du Crust et du Noise. Leur musique est faite pour être répulsive et à la fois étouffante. Les trois pièces se trouvant sur cet opus sont d’une lourdeur tel Neurosis, d’une laideur tel King Apathy et Young And In The Way et d’une atmosphère digne de Noise Trail Immersion ou Converge. J’adore ce genre de mélange de saveurs aigres et amères qui à la fois est presque imbuvable mais que l’on est incapable de s’arrêter d’en consommer.
Malgré toute cette laideur, le pacing des pièces est bien balancé, aucune longueur et pas de place à la répétition. Force est d’admettre, que même pour des amateurs de Metal il ne plaira pas à toutes les oreilles mais l’idée n’est pas de faire consensus mais plutôt de plaire à un cercle d’initiés enclins à être conquis par cette violence. Bref, je serai très curieux de voir la progression de ce band de Cleveland.

Note:
8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Redefining Darkness Records
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 15 février 2019

Destroyers Of All – The Vile Manifesto

On se dirige maintenant vers le Portugal avec Destroyers Of All, dont j’avais fait la critique de leur album précédent, Bleak Fragments, avec beaucoup d’éloges. Ils font dans le Technical Death Metal (Tech Death) avec des insertions de musiques latines. Autant l’opus Bleak Fragments m’avait beaucoup impressionné pour ses éléments progressifs, autant The Vile Manifesto est plus dépouillé et concis que son prédécesseur. En plus de cela, il est plus violent et plus agressif sans tomber dans le Brutal Death Metal. Les éléments mélodiques sont exploités plus en profondeur et on semble voir que le band explore autre chose que ce qu’il a déjà fait. Leur parcours me force à dire que s’ils mettent à profit les éléments progressifs et techniques de Bleak Fragments avec les éléments mélodiques et agressifs de The Vile Manifesto ensembles on risque d’avoir un album balancé et possiblement sans faute. Ils possèdent tous les ingrédients pour le succès, il s’agit qu’ils créent leur recette avec ceux-ci.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Auto-produit
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 2 février 2019

Andeis – Servants Of The Cold Night

Tout droit sorti du Portugal également, Andeis est un acte Black Metal dans son état le plus primitif. On peut difficilement faire mieux dans l’adaptation de la seconde vague de Black Metal quand on pense à Dark Throne de sa période de la Unholy Trinity (A Blaze In The Northern Sky, Under A Funeral Moon et Transylvanian Hunger). C’est dans cet état d’esprit que Andeis recrée sur Servants Of the Cold Night avec des riffs mélodiques, une batterie distante et des voix caverneuses. La pochette de l’album accroche notre œil, elle est ornée d’une œuvre de Adam Burke qui selon l’auteur de ces lignes est l’une des plus jolies pochettes de 2019 jusqu’à présent. Mystérieuse telle la musique de Andeis, sombre comme la nuit laissant présager un culte maudit dans un lieu dont on n’ose à peine évoquer le nom, Servants Of The Cold Night veut rallier les points de l’esthétique et de l’essence du Black Metal. C’est brut, c’est bon mais n’allez pas voir plus que ça car la formule reprise à maintes fois est utilisée tel quel..

Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette:
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 22 mars 2019

Totaled – Lament

L’étiquette de disque Profound Lore Records est perçue comme assez en amont des scènes Métal par certains ou trop hipster pour d’autres. Je me situe plus près des premiers, plusieurs des titres reçus en promo par cette étiquette se retrouvent dans les plus écoutés de ma part. Totaled, qui semble vouloir embrasser un courant actuel du Black Metal qui vogue près du Hardcore, Crust Punk, arrivent avec Lament comme un coup de poing dans le milieu de la face. Des Blast beats et du D-Beat à se garocher dans les murs et un son sale vous attendent. Bref, on est quand même assez loin du Black Métal norvégien. Le plus près de ce que Totaled sonne serait selon moi l’excellent band Woe dont j’ai déjà critiqué en 2017 l’album Hope Attrition. Toutefois, Totaled pourrait être qualifié de band Grindcore si ce n’était pas des guitares mélodiques dignes de Uada. Si certains de ces noms de groupes vous titillent je vous recommande fortement Lament de Totaled.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Profound Lore Records
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 29 mars 2019

**Tous les albums inclus dans les chroniques de cet auteur ont été envoyés gracieusement par des agents de promotion représentant ces artistes. **

Auteur : Michaël Parent | Facebook

2019 – Déjà un quart d’année dans le Métal – Partie 2 Les meilleurs albums de Métal début 2019 selon notre critique maison Michaël Parent

Caustic Vomit Festering Odes to Deformity

Nul besoin de vous dire que Caustic Vomit ne fait pas dans la dentelle avec son Death Metal lent, pesant et assourdi. Venant de Cleveland, Ohio leur son est tellement gras que l’on croirait écouter un album de Crust Punk mélangé à du Black Metal atmosphérique. Faites-vous une grosse pizza bien graisseuse, avec des Pabst « tablette » et faites tourner ce disque qui vous décrottera les oreilles.
Il est à noter la présence de moments où la lenteur de Immure In Devoring Rot donne le ton à tout ce carnage où les voix sont si basses tel un murmure on sent que l’on assistera à une prestation sans demi-teinte.
Il y a quelque chose de pur dans cette musique, qui bien que répugnante pour la plupart des non-initiés, reste comme un son digne de l’essence même du Death Metal.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Redefining Darkness Records
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 15 février 2019

The Flaying – Angry, Undead

Des petits gars bien de chez nous, The Flaying, de la Ville de Québec poussent la note du Death Metal dans ce qui se fait de bien brutal. Autant ils excellent dans la brutalité et la variété de leur groove autant leur technique est irréprochable. Angry, Undead est satisfaisant car des breakdowns ont été insérés et les compositions sont loin d’être monotones. Honnêtement, toutes les fois que l’album se conclue je le réécoute car je n’arrive pas à m’en lasser. À la quantité de promos et d’albums que l’on écoute c’est un exercice qui est très peu commun. Bref, le Québec n’est peut-être pas le plus grand fleuron du Death metal, mais lorsque l’on en produit il est de qualité.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Hidden Marly Productions
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 22 mars 2019

Unendlich – Thanatophobia

Ce bijou, s’il en est un, est un mélange de Black Metal et d’Avant-garde me rappelant par instants Thy Catafalque et à d’autres moments le USBM (Black metal états-unien). Le tout est orchestré par Michael Connors qui tapisse Thanatophobia avec des moments surprenants chantés de type crooners et des instants de défoulement intenses. C’est une galette qui est tout sauf redondante pour notre plus grand bonheur. Quoique le Black Metal plus orthodoxe soit encore bien établi, vous le verrez dans les prochaines parties de cette série, il est rafraîchissant d’entendre une approche un tant soit peu différente.
Évidemment, les puristes vont crier à l’hérésie tandis que rien de mieux qu’une évolution. Surtout dans le cas de Unendlich, on sent que leur son a pris forme et qu’il est bien exploité dans cette dernière offrande.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Horror Pain Gore Death Productions
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 1 février 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

2019 – Déjà un quart d’année dans le Métal – Partie 1 Les meilleurs albums de Métal début 2019 selon notre critique maison Michaël Parent

Déjà un Quart d’année de 2019 et voici un trio de courtes critiques d’albums à découvrir.

Equipoise – Demiurgus

Après un lent début d’année 2019, le Métal nous offre enfin quelques bons titres à se mettre sous la dent. On débute avec Demiurgus du groupe Equipoise composé de membres de plusieurs groupes très encensés et talentueux notamment de Chthe’litist, Beyond Creation et autres. Comme vous l’aurez deviné avec la provenance de ses membres, Equipoise œuvre dans le Tech Death moderne ultra maîtrisé.

L’ouverture au piano semble être seulement une intro qui se transforme en duo avec la basse fretless de Hugo Doyon-Karout (Beyond Creation) joint peu après par les guitares de Nick Padovani, Sanjay Kumar (Wormhole) et Phil Tougas (Chthe’litist) et la batterie de Chason Westmoreland (ex-Hate Eternal, ex-The Faceless) qui suivent ces tempos dignes du free-jazz. Bref, je pourrais aisément faire mes huit phrases minimum avec l’énumération des membres et des collaborateurs ainsi que les groupes à qui ils appartiennent. Toutefois, la musique surpasse cette manne de groupes Tech Death. C’est pratiquement un We Are The World par le monde du Tech Death tout en étant rafraîchissant, raffiné et décoiffant à souhait. Un grand album qui marque le premier quart de l’année 2019 et qui reprend la lancée du Tech Death de 2018.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: The Artisan Era
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 8 Mars 2019

Telümehtår – The Well

Sombrons désormais du côté sombre du Métal avec une offrande tout droit issue de la Normandie. Fruit d’un seul homme Lord Telümehtår, original n’est-il pas, Telümehtår est un nouveau nom pour moi. C’est une belle découverte que ce deuxième album qui promet sur le futur de cet artiste. Dans la veine des Uada et Mgla, voici Telümehtår avec un Black Metal mélodique, saturé et sans compromis. The Well est un album avec une belle homogénéité et un élan qui ne s’essouffle que très peu avec son attitude pédale dans le prélart. Évidemment, on ne réinvente pas le genre ici et même si l’on pourrait les qualifier de copie des actes mentionnés plus haut, Telümehtår réinterprète de manière inspirée ce genre. Avec tous les sous-genres du Black Metal qui fait vomir certains puristes, on sent un retour aux sources avec une attitude proche du mystère et de la simplicité dans les compositions et l’exécution. On peut extrapoler et même avancer que ce projet solo se concentre littéralement sur ce qu’il maîtrise et ici c’est la pureté même d’un son cru et convaincant.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Hidden Marly Productions
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 16 février 2019

Wretched Fate – Fleshletting

Tel qu’évoqué précédemment, 2018 a été une année faste pour le Death Metal. Les Suédois de Wretched Fate nous rappellent qu’il y a encore de l’excellent Death Metal provenant de cette contrée et nous font oublier les égarements de In Flames. J’aurais aimé pouvoir définir Fleshletting par un genre ou un sous-genre du Death Metal mais j’aime encore mieux le fait qu’ils se définissent difficilement que par une étiquette. Leur son navigue entre le Death Metal dit de la vieille école, le son Swedeath défini par Entombed. Ajoutez à cela des touches plus techniques dignes des envolées de Atheist et Death qui donnent un ton contemporain aux autres éléments cités plus haut qui auraient facilement donné un aspect rétro à cet album. On doit se détromper, on est loin des bands qui œuvrent dans le Death Rétro avec Wretched Fate. Il est pertinent de mentionner au passage que c’est le premier album reçu en promo en 2019 qui a été d’intérêt à l’avis de l’auteur de ces lignes. La production est bien grasse en plus de sonner telle une tonne de brique sans en être assourdie.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Redefining Darkness Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 22 février 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Les 10 Meilleurs Albums de 2018 Selon notre chroniqueur Michaël Parent

Cette année, plusieurs bilans sont à faire côté sorties d’albums, soit le retour de certains grands noms; Hate Eternal, Immortal, Judas Priest et Amorphis. On peut aussi observer la scène Tech Death et Dissonant Metal comme celles s’étant le plus illustrées côté qualité et quantité. Certains genres nous ont sursaturés de sorties, lire ici le Doom Metal et d’autres ont été un peu plus chiches quant à la qualité des sorties; le Black Metal.

Qu’en est-il des dix meilleurs opus de 2018? C’est une question très arbitraire et il est intéressant de voir le top des meilleurs albums de tous et chacun. Je regarde les listes de mon collègue, Maxime Pagé (ici et ici) et aucun titre se retrouve simultanément sur nos listes respectives. Honnêtement, ce n’est pas une surprise car il est fort peu probable que deux individus peuvent partager les mêmes goûts, et ce, même dans un genre musical donné. Bref, on a droit à de la qualité et surtout à de la variété; c’est ça la force du Métal.

Initialement, je pensais me diriger vers un Top 30 des meilleurs albums de 2018. Toutefois, les listes trop longues ou trop répétitives deviennent des espèces de listes voulant être complètes et relater les « meilleurs » albums de l’année. Ce qui est impossible vu le nombre d’albums produits annuellement. De plus, je n’y vois pas vraiment d’intérêt de tenter de démontrer combien d’albums méritent une place ou non sur une liste et de dire ceci est bien et ceci est mauvais.

Le décompte qui contient dix titres a été le fruit de milliers d’écoutes et de réflexion sur les genres qui y sont proposés. Je crois sincèrement faire un tour d’horizon sur les genres qui se sont illustrés cette année et d’apporter un aspect de quel album mérite sa place ici. Il m’aurait été assez aisé de faire une liste de 25 titres Tech Death uniquement avec les excellentes sorties de Gorod, d’Augury, d’Obscura et j’en passe. Donc, chaque titre choisit ici est passé au travers d’un filtre de qualité de la composition et aussi de sa pertinence dans un genre et dans l’univers Métal de 2018 et finalement comment ce titre reflète mon appréciation de celui-ci et son potentiel de réécoute.

Dans cette liste j’aime incorporer des trucs qui ne sont pas nécessairement « Métal » dans le sens que l’on aime l’entendre, il y a des années où j’ai inclus des albums de Swans et de David Bowie. Ainsi, il y a un titre qui a retenu mon attention et qui s’approche beaucoup plus du Rock que du Métal. Bien que je sois très cynique et peu convaincu du futur du Rock, très peu d’espace radiophonique est dédié à ce genre et peu d’originalité en ressort depuis au moins dix ans, le titre que j’ai choisi me redonne espoir d’un retour en force de ce genre.

Subséquemment, cette liste succincte et hétéroclite se veut être une des nombreuses interprétations des dix meilleurs albums de 2018.

 

10. Imperial TriumphantVile Luxury

Cet album est peut-être l’un des plus audacieux et à la fois l’un des moins accessibles présents sur cette liste. Ma règle initiale année après année lorsque j’élabore mes listes est d’éviter de tomber dans la musique prétentieuse et qui ne plait qu’aux critiques et aux chroniqueurs. Ma seconde règle, est de représenter les albums qui reviennent dans mes habitudes d’écoutes semaines après semaines même une fois que j’ai pondu une chronique. Bref, Imperial Triumphant s’impose avec son Métal dissonant et inhumain. À un certain point, on croise le free Jazz, l’industriel et j’en passe.

 

9. Infernal CoilWithin A World Forgotten (Critique)

« … cette offrande Death Metal se hisse parmi les opus qui rendent justice au genre tout en insérant des éléments hors des dogmes établis. Encore une fois, Profound Lore nous proposent une offrande digne de ce nom et gâtent nos oreilles. »

 

8. Noise Trail ImmersionSymbology Of Shelter (Critique)

« Lorsque l’on parle d’une apothéose ou d’un pinacle musical on peut sans exagérer conclure que Symbology Of Shelter représente ce moment dans la carrière d’un groupe où celui-ci se trouve dans ses années clés. Le plus étonnant dans tout cela, selon l’auteur de ces lignes, est que Noise Trail Immersion est probablement le secret le mieux gardé du Metal. »

 

7. Void RitualDeath Is Peace

Le Black Metal États-Unien (USBM) connait depuis plus d’une décennie une croissance phénoménale. Pendant que certains venaient dans leurs nouveaux bermudas sur le dernier Deafheaven et que d’autres assouvissaient leur plaisir coupable de mauvaise musique Folk avec le nouveau Panopticon, je vous propose l’album Death Is Peace de Void Ritual qui est moins « trendy » que d’autres titres mais de bien meilleure qualité en tant que proposition. C’est mélodique, violent et hyper bien ficelé. De plus, tous les profits générés par la vente de cet opus vont directement à la Coalition To Stop Violence Against Native Women.

 

6. Body VoidI Live Inside A Burning House (Critique)

« Le titre I Live Inside A Burning House (ILIABH) est composé de cinq pièces de longueurs presque exagérées. C’est-à-dire, mis à part l’intro de moins de deux minutes, les pièces varient entre neuf minutes et vingt-deux minutes. Ajoutant à cela la lenteur soutenue des pièces en fait une espèce de marche éléphantesque qui dévasterait tout sur son passage un peu comme si Cthulu émergeait de son sommeil profond pour venir achever son travail de grand destructeur. »

Note : l’album le plus pesant de 2018.

 

5. Thy CatafalqueGeometria

Tamás Kátai et moi entretenons une correspondance ensembles depuis la sortie de son album solo Slower Structures. Cette relation privilégiée avec un artiste peu arriver à biaiser l’appréciation de sa musique. Toutefois, les entrevues qu’il m’a accordées m’ont permis d’entrer dans le processus de la création de sa musique complexe et d’en découvrir sa vision. Bien que moins encensé que ces prédécesseurs, Geometria est sublime, et ce, sans les côtés plus agressifs de Thy Catafalque.

 

4. HorrendousIdol

Atheist, Death et Necrophagist ont ouvert la voie du Tech Death Metal et Horrendous est l’un des actes Métal les plus près de la maîtrise et de l’exploration de ces maîtres. Avec un titre un peu plus sobre que les précédents opus, la touche prog de The Idol fait de ce titre un des incontournables de cette année. Pour moi, c’est l’ultime album Tech Death de 2018.

 

3. Sorcier Des GlacesSorcier des Glaces (Critique)

« … Sorcier Des Glaces est un morceau qui a une sonorité intemporelle car on ne pourrait placer, juste à l’écoute, le moment où cet album est apparu. Il pourrait très bien être un proche parent de Nemesis Divina de Satyricon datant de 1996 ou un contemporain de Likferd par Windir. »

 

2. GygaxSecond Edition

Titre surprenant s’il en est un, Second Edition de Gygax, avait tous les éléments pour repousser l’auteur de ces lignes : des dragons sur sa pochette, des thématiques de Donjons et Dragons et du Rock bien sale. Pour le plaisir, j’ai écouté la promo avec peu d’attentes et ce fut l’un des titres avec le numéro un de cette liste que j’ai le plus écouté cette année. Les riffs de guitare sont solides, les refrains entraînants et dans une époque où le Rock semble s’être pratiquement essoufflé ils apportent un vent de fraîcheur.

 

1. AllfatherAnd All Will Be Desolation (Critique)

« And All Will Be Desolation est un excellent album de Metal, et ce, dans un genre qui, je croyais, s’était essoufflé depuis plus d’une décennie. On le voit avec le plus récent disque de Converge ainsi qu’avec cette offrande de Allfather que ce genre n’est plus aussi populaire qu’il l’a toutefois déjà été. Cependant, il reste des musiciens talentueux dans ce créneau; Allfather, croyez-moi, en fait partie. C’est donc avec plaisir que j’avoue m’être trompé sur un préjugé que je m’étais fait sur un genre musical. »

Venez commenter et discuter de ces choix et de vos albums préférés de 2018 sur Facebook!

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Ulthar – Cosmovore Critique d'album

Cette critique se doit de débuter par une confession, j’ai une fixation sur la couleur orange. Bien qu’en tant qu’analyste musical je devrais suivre la ligne dure de ne jamais juger un album par sa pochette, je dois avouer que si un album arbore cette couleur que l’on lie habituellement à l’Halloween, à la sécurité et aux travaux routiers j’ai toutefois un préjugé favorable même avant la première écoute. Ainsi, la pochette de Cosmovore qui se veut une illustration digne d’une nouvelle de H.P. Lovecraft, auteur fétiche des trve Métalleux. Le trio d’Oakland qu’est Ulthar fait partie d’une mouvance issue des légendaires Américains de Absu et d’une culture de plusieurs décennies de Death métal.

Comment décrire cet album sinon avec des genres qui sont littéralement fondus ensembles; le Black métal, le Death métal et le Thrash métal. Et ce, à la sauce totalement chaotique tellement qu’on en vient à chercher les structures des pièces. À cela, additionnez une production assourdissante comme un mur de brique. Là vous vous dites cet album sera probablement démolit et on passe au suivant. Rien n’est moins vrai. C’est-à-dire, derrière ce déluge auditif, certes assez homogène, mais qui s’allie étrangement bien avec les thèmes de Lovecraft à propos des civilisations pré-humaines, de l’étrange et de l’innommable.

C’est avec beaucoup de critique et de réserve que j’apprécie cet album et que j’aime le critiquer car il est loin d’être excellent. Néanmoins, la proposition est intéressante et la pièce ultime Dunwich Whore est magistrale. On imagine Yog-Sothoth faisant sa sale besogne avec cette trame d’une inhumanité inouïe et qui annonce la quasi extinction de notre race. Bref, Ulthar ne fait pas de quartiers ni dans la dentelle mais on a droit à un défoulement en règle.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: 20 Buck Spin
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 9 novembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Omgeving – Wijde Wijdte Critique d'album

Ce premier album de l’artiste Néerlandais Franck Johanson, alias Omgeving, explore les zones hors des sentiers battus et ose comme Phil Elverum avec son projet Mount Eerie sur son album Wind’s Poem qui transcendait le Indie Rock et le Black Metal à la fois. Ce dernier est un album qui repose beaucoup sur l’intimisme et l’isolation qui caractérise Mount Eerie et le Black metal de Ulver (époque Nattens Madrigal) et Xashthur. Omgeving avec Wijde Wijdte croise les chemins du Black Metal, le space Rock et le Post-Rock. Le tout de manière instrumentale malgré quelques murmures parsemés ici et là avec l’omniprésence d’un mur de son qui sature les textures musicales de l’album.

C’est aussi avec une certaine saveur du moment, le Shoegaze que l’on peut sentir la direction mélancolique et monotone de cet album. Il faut lire ici monotone dans le bon sens du terme en fait d’impression sensorielle que l’album, avec sa claustrophobie et sa musicalité, laisse comme empreinte. L’un des éléments les plus critiques est la longueur de l’offrande qu’est Wijde Wijdte. D’ailleurs, l’étiquette Hypnotic Dirge Records fait son possible pour réaliser des albums de qualité tout en respectant la vision des créateurs mais devrait produire avec un peu plus de concision ses galettes.

Ceci étant dit, il y a trop peu d’albums instrumentaux dans le créneau du Black Metal et peu d’explorations de ses sonorités pourtant fortes en gueule. Wijde Wijdte se veut rafraîchissant et à la fois familier. Ainsi, on s’accroche pour toute sa durée et on se permet de digresser des structures convenues.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Hypnotic Dirge Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 6 Décembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

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