Déjà un Quart d’année de 2019 et voici un trio de courtes critiques d’albums à découvrir.

Equipoise – Demiurgus

Après un lent début d’année 2019, le Métal nous offre enfin quelques bons titres à se mettre sous la dent. On débute avec Demiurgus du groupe Equipoise composé de membres de plusieurs groupes très encensés et talentueux notamment de Chthe’litist, Beyond Creation et autres. Comme vous l’aurez deviné avec la provenance de ses membres, Equipoise œuvre dans le Tech Death moderne ultra maîtrisé.

L’ouverture au piano semble être seulement une intro qui se transforme en duo avec la basse fretless de Hugo Doyon-Karout (Beyond Creation) joint peu après par les guitares de Nick Padovani, Sanjay Kumar (Wormhole) et Phil Tougas (Chthe’litist) et la batterie de Chason Westmoreland (ex-Hate Eternal, ex-The Faceless) qui suivent ces tempos dignes du free-jazz. Bref, je pourrais aisément faire mes huit phrases minimum avec l’énumération des membres et des collaborateurs ainsi que les groupes à qui ils appartiennent. Toutefois, la musique surpasse cette manne de groupes Tech Death. C’est pratiquement un We Are The World par le monde du Tech Death tout en étant rafraîchissant, raffiné et décoiffant à souhait. Un grand album qui marque le premier quart de l’année 2019 et qui reprend la lancée du Tech Death de 2018.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: The Artisan Era
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 8 Mars 2019

Telümehtår – The Well

Sombrons désormais du côté sombre du Métal avec une offrande tout droit issue de la Normandie. Fruit d’un seul homme Lord Telümehtår, original n’est-il pas, Telümehtår est un nouveau nom pour moi. C’est une belle découverte que ce deuxième album qui promet sur le futur de cet artiste. Dans la veine des Uada et Mgla, voici Telümehtår avec un Black Metal mélodique, saturé et sans compromis. The Well est un album avec une belle homogénéité et un élan qui ne s’essouffle que très peu avec son attitude pédale dans le prélart. Évidemment, on ne réinvente pas le genre ici et même si l’on pourrait les qualifier de copie des actes mentionnés plus haut, Telümehtår réinterprète de manière inspirée ce genre. Avec tous les sous-genres du Black Metal qui fait vomir certains puristes, on sent un retour aux sources avec une attitude proche du mystère et de la simplicité dans les compositions et l’exécution. On peut extrapoler et même avancer que ce projet solo se concentre littéralement sur ce qu’il maîtrise et ici c’est la pureté même d’un son cru et convaincant.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Hidden Marly Productions
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 16 février 2019

Wretched Fate – Fleshletting

Tel qu’évoqué précédemment, 2018 a été une année faste pour le Death Metal. Les Suédois de Wretched Fate nous rappellent qu’il y a encore de l’excellent Death Metal provenant de cette contrée et nous font oublier les égarements de In Flames. J’aurais aimé pouvoir définir Fleshletting par un genre ou un sous-genre du Death Metal mais j’aime encore mieux le fait qu’ils se définissent difficilement que par une étiquette. Leur son navigue entre le Death Metal dit de la vieille école, le son Swedeath défini par Entombed. Ajoutez à cela des touches plus techniques dignes des envolées de Atheist et Death qui donnent un ton contemporain aux autres éléments cités plus haut qui auraient facilement donné un aspect rétro à cet album. On doit se détromper, on est loin des bands qui œuvrent dans le Death Rétro avec Wretched Fate. Il est pertinent de mentionner au passage que c’est le premier album reçu en promo en 2019 qui a été d’intérêt à l’avis de l’auteur de ces lignes. La production est bien grasse en plus de sonner telle une tonne de brique sans en être assourdie.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Redefining Darkness Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 22 février 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook