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Les meilleurs albums métal de 2019 Selon notre chroniqueur Michaël Parent

Encore une année passée et encore pleins de titres incontournables et dignes de votre attention. Bien que loin d’être complètement exhaustive, cette liste se veut une piste vers d’autres découvertes. Bien que arbitraire, cette expérience de mettre dans un ordre de qualité une série d’albums se veut parfois déchirante et la plupart du temps inquiétante. Bref, il est certain que j’ai oublié des titres et c’est d’autant plus certain que votre album préféré ne s’y retrouve pas ou n’est pas à la position que vous l’ayez placé. Prenons cela avec un grain de sel, tel les opinions émises sur les réseaux sociaux et voguons vers 2020 en paix.

  1. Fulci – Tropical Sun 

Que dire de plus que du bon vieux Death Metal dégoulinant et efficace? Fulci, en honneurs à Lucio Fulci, cinéaste gore italien, donnent dans le Death qui satisfait chaque fibre de notre être sans prétendre à la perfection ou à se prendre trop au sérieux.

 

  1. The Flaying – Angry, Undead

The Flaying se classe sans gêne auprès des grands avec Angry, Undead. Cerise sur le dessert glacé, ce sont des gars de mon patelin!

 

  1. Mayhem – Daemon

Plus besoin de présentation pour ces infâmes légendes du Métal. Ils reviennent ici à une exploration qui saura diviser leurs fans et en ravir d’autres.

 

  1. Vous Autres – Champ Du Sang

Pour ceux qui sont prêts à souffrir voici une offrande de la France qui vous fera hurler. C’est glauque et inconfortable et on aime pour son effet cru et pas tendre du tout.

 

  1. Maeskyyrn – Interlude

Les québécois de Maeskyyrn font mentir ma préconception du Black Métal québécois qui, à part quelques exceptions, est plutôt homogène, bancal et nostalgique d’un passé romancé. Interlude est juste magistral et se démarque par sa qualité d’enregistrement et la diversité de ses compositions.

 

  1. Abigail Williams – Walk Beyond The Dark

Dernier album avec une œuvre de Lewandowski, Walk Beyond The Dark est l’album le plus accompli et le plus mature de Abigail Williams.

 

  1. Tomb Mold – Planetary Clairvoyance

Encore un autre titre de Death Metal traditionnel? Bien oui! Les Ontariens de Tomb Mold n’ont rien à envier aux grands noms et j’espère que la vague de OSDM se poursuivra pour encore longtemps car grâce à ces titres on peut se régaler de chants gutturaux et d’attaques de double bass drum!

 

  1. Mizmor – Cairn

Encore un album, pas le dernier de cette liste, avec une illustration du grand Mariusz Lewandowski vous direz. Il a peut-être l’esthétique de 2019 en poche, mais Mizmor nous a offert un disque qui s’achète en format physique, et ce, pas que pour la jolie pochette. Vous aimez le Black Metal américain qui passe par le Doom et le Drone? Alors, vous serez servis!

 

  1. Dead To A Dying World – Elegy

Nous voici complètement ailleurs avec Dead To A Dying World, c’est glauque et on transcende les genres. Toutefois, avec une ouverture d’esprit Elegy est une superbe œuvre qui s’expérimente avec plaisir.

 

  1. Gatecreeper – Deserted

Il est très difficile pour moi de cacher mon intérêt marqué pour le Old School Death Metal et Bolt Thrower. Dans les dernières années, Gatecreeper sont l’un des groupes revivalistes de ce genre qui m’accrochent le plus avec un son plus Hardcore avec Deserted je trouve que Gatecreeper ont leur créneau bien à eux et j’en suis un fier supporteur.

 

  1. Baroness – Gold And Grey

Que l’on aime ou pas Baroness, ils gardent le cap avec leur Métal quasi radiophonique et accrocheur. Sur Gold And Grey on a droit à des titres abrasifs et entrainants.

 

  1. Fuming Mouth – The Grand Descent

En 2018, j’ai couronné un album de Metalcore comme meilleur album de l’année et The Grand Descent de Fuming Mouth en est un qui vaut le détour. Il ne faut pas avoir peur des mots, on aime son énergie et son agressivité qui n’a rien de passive.

 

  1. Sunn O))) – Life Metal

On n’est peut-être pas Pitchfork ici chez Thorium, on est quand même amateurs d’expériences auditives. Sunn O))) nous en offre une en deux parties cette année et votre humble serviteur a été impressionné par Life Metal qui restera parmi la crème de la crème métal.

 

  1. Fvneral Fvkk – Carnal Confessions

Malgré un nom de groupe plus qu’ordinaire, l’album Carnal Confessions est le meilleur titre de Doom Metal traditionnel cette année.

 

  1. Wilderun – Veil Of Imagination

Pour tous ceux qui n’en reviennent toujours pas du passage de Opeth vers le Métal progressif et l’ego trip de Mikael Akerfeldt, retournez-vous vers les maîtres du Métal progressif de Wilderun. En toute honnêteté, ils ont déjà surpassé leurs prédécesseurs Suédois. Ce titre se retrouvera sur plusieurs listes de fin d’année.

 

  1. Blood Incantation – Hidden History of the Human Race

Le Death Metal et la Science-fiction ont déjà été transposés ensembles plus d’une fois. Par contre, fait par Blood Incantation et leur approche psychédélique, nous avons eu droit à un bijou jouissif de Death Metal.

 

  1. Rainer LandfermannMein Wort in Deiner Dunkelheit

Une légende du Black Métal, Rainer Landferman nous a offert un chef d’œuvre qui malheureusement est passé en dessous du radar. Passant par l’horreur, le dégoût et la plénitude cet album est un triptyque époustouflant.

 

  1. Darkthrone – Old Star

Les bons vieux routiers, qui ne font pas de tournées ni même de spectacles, de Darkthrone nous ont offert une nouvelle galette digne des années 1980. Bien que moins accessible que certains titres sur cette liste, Old Star représente l’esprit du Métal.

 

  1. Equipoise – Demiurgus

Après une année 2018 incomparable au niveau du Tech Death, jamais je n’aurais cru qu’une sortie surpasse tout ce qui a été fait l’année précédente. Peut-être pas mais j’ai peu souvent aussi apprécié un disque de Tech Death. Tant par les prouesses techniques que par la qualité des compositions Demiurgus est un quasi- chef d’œuvre.

 

  1. Spirit Adrift – Divided By Darkness

Avec Divided By Darkness, les gars de Spirit Adrift ont su chatouiller mon intérêt plutôt mitigé pour le Métal plus traditionnel ou Heavy. Leur tendance à créer des riffs accrocheurs sans être calqués sur les classiques en plus de jouer sur la limite du Doom et du prog font le meilleur album de 2019. Sans contredit, c’est l’album qui a été le plus souvent dans mes oreilles cette année.

 

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Undergreound Beatbox

Underground Beatbox @ Ô Boudu Pont

Undergreound Beatbox

Aël en pleine perf aux côtés de Mon-K – Underground Beatbox

 

Vous commencez à être habitués : chez Thorium, on ne se limite pas à un lieu ou à un style. Et c’est précisément pour cela qu’on partait hier à la rencontre d’un projet qui commence à faire son bout de chemin dans les rues de Toulouse : Underground Beatbox (UBB). Le principe est simple : amener au premier plan la pratique du beatbox par des live sessions et des exhibitions. C’est donc dans la cave très esthétique du Ô Boudu Pont, entourés des briques roses emblématiques de notre ville qui a vu naître Wawad, Beatness ou Zen’Hit, que nous sommes allés découvrir cela : on vous raconte.

Qu’est ce qu’Underground Beatbox ? Selon leurs propres mots, il s’agit d’une association qui “souhaite rassembler les beatboxeur·euse·s de Toulouse et offrir à ces jeunes artistes un lieu et un temps pour se produire sur scène, pour performer, pour partager leurs créations avec un public, rencontrer d’autres disciplines artistiques et finalement s’améliorer dans leur propre discipline”. Depuis sa création en 2015, elle a vu passer en tant que jury les plus grands noms du beatbox français ET international tels que Wawad (Berywam), Gene ou encore Napom (Beatbox House). C’est donc finalement un mélange parfait entre scène internationale et locale qui nous attend ce soir, représentant l’ensemble de la discipline beatbox. Mais concrètement alors ?

Il faut imaginer un vendredi pluvieux, où les fééries de Noël ont laissé la place à une Garonne déchaînée qui, depuis le Pont Vieux, a visiblement pris la place de la pelouse de la Daurade. Maussade donc, jusqu’à pénétrer dans la cave de l’Ô Boudu Pont et entrer dans un tout autre univers, très amicale et chill. Bien remplie, la cave fait déjà résonner dans le bar l’ambiance du sous-sol tel qu’on pourrait parfaitement l’imaginer dans un battle de rap. Au programme de ce soir : une succession de confrontations entre deux équipes de 4 (puis deux duos et enfin 2 beatboxers solo), le tout avec des règles variables pouvant entraîner des contraintes ludiques comme des effets sonores imposés ou la reproduction d’un morceau en direct. Sans être de fervents connaisseurs de cette discipline, on se laisse pourtant très rapidement happés par l’engouement général du public pour suivre de près cette compétition amicale. S’enchaîneront alors les prestations des 8 beatboxers de ce soir : Osy, Aël, Kist, Jacs, Jaz, Ajani, Zion, Mon-K, le tout animé par un (très bon) Maître de cérémonie du nom de Gus, un DJ du nom de DJ Tayebi et un Maître de jeu du nom de Kenôzen. Ça en fait du monde au départ de cette compétition bon enfant qui, au fur et à mesure de la soirée et des phases finales, se verra dessiner le grand gagnant de la soirée ! Mais il faut au moins ça au vu de l’ambition du projet. Entre Mozart et DJ Snake, on devine pas mal de clins d’œil culturels prouvant de la grande ouverture d’esprit dont a l’air de faire preuve tout à la fois les artistes et le public, tout le monde semblant surtout être là pour s’amuser sans prise de tête… et il faut dire que ça fait du bien. Les joies de la chaleur humaine made in les caves toulousaines !

Bref, les heures passent sans trop se faire sentir, on croise et papote ci et là avec les artistes et les orgas et on se rend compte de la communauté que le beatbox a vu naître (quand bien même ce n’est pas ce qui saute aux yeux quand on ne connait que ce que la télévision en montre). Et on se dit que, loin des gros Zénith et du “mainstream“, ça fait quand même du bien de faire quelques soirées plus intimistes qui rappelle l’humain se cachant derrière tout cela. Alors, on se dit qu’il serait possible qu’assez rapidement on retourne croiser le chemin d’Undergroud Beatbox. Leur prochain arrêt sera d’ailleurs le samedi 04 janvier à l’ÔBohem en présence de beau monde, dont le champion de France en titre River.

 

Photos et rédaction : David Vacher

Didier Super @ Le Bijou

Mercredi 6 novembre – Aller à un concert/spectacle de Didier Super, c’est toujours partir du principe qu’on va bien se marrer, et qu’on va même pas avoir honte (ou juste un peu). C’est aussi se demander “jusqu’où ira-t-il cette fois ?” (encore plus loin qu’on peut l’imaginer), “qui va prendre cher ?” (tout le monde), et surtout, c’est éviter de se mettre au premier rang (dédicace aux vieilles). En gros, c’est comme aller à un dîner de famille version fun et trash : plus ou moins toujours la même rengaine et pourtant on ressort de là à chaque fois surpris de ce qui s’est passé.

La première fois que j’ai vu Didier Super, c’était il y a 14 ans, en 2005, au Garorock. À l’époque, il était déjà accompagné de son cher acolyte Fabrice (président !) et le show consistait, en gros, à les regarder ouvrir des cannettes de bières avec leurs BMX tout en disant de la merde (ils ont d’ailleurs pas mal tourné avec ce principe sous le nom des Têtes de vainqueurs). Son album Vaut mieux en rire que s’en foutre avec les tubes qui l’ont fait connaître venait de sortir et il vendait des t-shirts avec l’inscription “Didier Super me fait rire même quand j’ai mal règles” (meilleur t-shirt que j’ai jamais acheté (et porté !), soit dit en passant). Depuis, Didier Super a beaucoup (beaucoup !) fait parler de lui et a tenté de nouvelles choses, de la comédie musicale au one-man show en passant par la bande-dessinée (La vraie vie de Didier Super) qu’il a co-scénarisé avec le dessinateur Emmanuel Reuzé. Bref, Didier Super, sous ses airs je m’en foutiste, est un artiste prolifique qui n’a de cesse de se ré-inventer. Et il nous l’a encore prouvé ce soir au Bijou où il se produit trois soirs d’affilée dans une salle remplie jusqu’à la gueule (oui du coup si vous n’avez pas votre billet, désolée mais ce sera pour une prochaine fois !).

Je ne veux pas trop en dire sur le spectacle lui-même car une bonne partie de ce dernier, Didier Super est bien plus marrant que tous ces comiques de merde, consiste à se laisser surprendre par les personnages incarnés par le duo, mais on touche une fois de plus aux limites du bon goût, un véritable jeu s’installe entre Didier Super et son public, et on ne voit pas le temps passer. En effet, malgré un début difficile où Didier Super incarne un gros beauf aux blagues ultra lourdes, pas drôles, et relevées par un sample de faux-rire façon sitcom à l’américaine, l’humoriste parvient à changer de direction assez facilement et à se mettre le public dans la poche tout aussi rapidement. Alors certes, on retombe dans les blagues ultra classiques du comique (racisme, pédophilie, religion, politique,…) mais faut bien admettre que ça fonctionne toujours autant. Et puis c’est tellement rafraîchissant de passer quasiment 2h à se marrer éhontément sans se soucier de qui cela pourrait offenser, ce qui n’est pas évident à l’heure d’aujourd’hui où la liberté d’expression n’a jamais été aussi proclamé et où pourtant le moindre propos peut attirer les foudres de n’importe qui. Du coup ce show, malgré son côté complètement débile et à l’arrache, est un exutoire salutaire dans une société où tout le monde à son mot à redire sur tout. Et ça fait du bien bordel !

Alors non, Didier Super ne va malheureusement pas changer le monde, il ne parviendra pas à devenir le nouveau messie qui changera les mentalités pour un avenir meilleur, mais en attendant, c’est rassurant de voir qu’à l’heure d’aujourd’hui, il y a un espace assez grand et mis en avant pour des artistes comme lui. Et pour apprécier cela, c’est assez simple : faut juste pas être trop con.

À bientôt Didier !

Hélène

Didier Super

Photos : David Vacher

Ibrahim Maalouf en concert au Zénith Toulouse Métropole.

Ibrahim Maalouf @ Zénith Toulouse Métropole

Ibrahim Maalouf en concert au Zénith Toulouse Métropole.

Ibrahim Maalouf

Ce soir, c’est l’heure des retrouvailles avec le Zénith Toulouse Métropole après la période estivale. L’heure de débuter la (très) longue série de concerts qui nous attend jusqu’en décembre dans cette salle qu’on aime de plus en plus. L’heure aussi de découvrir un artiste dont, il faut l’admettre, nous sommes passés à côté pendant un long moment avant de le découvrir véritablement avec son dernier album sorti il y a tout juste une quinzaine de jours. Revivez le concert d’Ibrahim Maalouf pour sa tournée S3ns.

On arrive donc à 20h30 pour attaquer un concert sans première partie, qui sera retardé d’un petit quart d’heure à cause de la grande difficulté pour beaucoup de gens d’atteindre en voiture et à l’heure le Zénith ce soir – il faut dire qu’entre la fête foraine, le match du Stade Toulousain, les gilets jaunes, le concert au Zénith et la soirée aux Halles de la Cartoucherie, ca fait beaucoup de monde d’un coup. Néanmoins, cela ne fera qu’accroître l’impatience du public, particulièrement enthousiaste et sympathique ce soir. 20h45 donc, début du show et déjà s’enchaînent les titres les plus emblématiques de la longue carrière d’Ibrahim Maalouf. On navigue entre les anciens morceaux (True Sorry qui sonne fabuleusement en live, Beirut etc.) et des compositions de son dernier album dont le titre éponyme ou Happy Face. La succession des titres est hyper limpide, entrecoupée ça et là de quelques prises de paroles teintées d’humour. La setlist est vraiment bien équilibrée entre danse et émotions … bref, on prend notre pied et le public aussi au vu de l’ambiance générale. Comme à son habitude, il fera venir sur scène deux écoles de musique afin de partager un moment avec les pitchouns passablement impressionnés (et pour cause, faire son premier concert au Zénith devant plusieurs milliers de personnes, c’est quand même unique). En somme, une prestation sans failles pour un concert véritablement intéressant, tant musicalement (mention spéciale au pianiste Rolanda Luna qui fera une apparition remarquable sur deux morceaux, ainsi qu’au saxophoniste Irving Acao, tout aussi bon) qu’en terme d’émotions. On aurait même pu imaginer un format plus long, à l’image de son dernier Bercy qui avait duré plus de 4h, mais tant pis : on attendra sagement son prochain passage dans le coin.

 

 

Photos et réaction : David Vacher

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