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Shaka Ponk à la Fête de L'humanité 2019

Fête de l’Huma 2019 – J2 : Shaka Ponk + Soprano + Les Négresses Vertes + Marc Lavoine + Lord Esperanza + ASM @ La Courneuve

Shaka Ponk à la Fête de L'humanité 2019

Shaka Ponk à la Fête de L’humanité 2019

Après une soirée mouvementée, où les errances nocturnes ont perduré jusqu’à très tard dans les allées du parc Georges Valbon ; on se lève ce matin avec la volonté de profiter des stands, animations et débats largement proposés durant cette fête de l’Humanité. Après un petit déjeuner bien complet en Normandie, on se rempli le ventre à midi au Tarn avant de prendre une petite bière dan le Var : bref un tour de France des saveurs dont beaucoup ont l’air de profiter puisque la majorité des stands seront bien remplis toute la journée. Après un passage à l’Agora, où des conférences ont eu lieu toute la journée, on attaque notre programme musical directement sur la grande scène avec un peu de chanson française.


Marc Lavoine (16:15-17:25 // Grande Scène 

Marc Lavoine à la Fête de l'Humanité 2019

Marc Lavoine à la Fête de l’Humanité 2019

Au programme donc, Marc Lavoine et ses longues années de carrière. Lui qui disait tout récemment distribuer le journal de l’Humanité étant petit, sous l’éducation paternelle, il nous tardait d’entendre ce qu’il avait à dire sur le fait de jouer, des décennies plus tard, sur la grande scène du festival. Il ne se perdra pourtant pas dans de longs monologues, bien qu’étant visiblement très content de participer à cet événement. Musicalement aucune surprise : il reprendra tous ses classiques inévitables sans erreurs ni extravagances. De Elle a les yeux revolver à Toi mon amour, le public beaucoup plus nombreux que la veille à la même heure reprendra en chœur sa discographie. Un concert propre pour entamer ce deuxième jour.


Les Négresses Vertes (17:55-19h05 // Grande Scène 

Après un petit tour de site, nous retournons sur la même scène où Les Négresses Vertes entament leur périple dans les confins de leur imagination. Eux qui ont toujours su créer des univers singuliers, les voilà qui embarquent désormais des dizaines de milliers de personnes avec eux puisque le public est toujours au rendez-vous. Ils commenceront fort avec une musique fort à propos : Voilà l’été vient saluer le soleil de plomb qui arrosera la Courneuve tout le Weekend, avant d’enchaîner avec d’autres de leurs succès tel que Sous le soleil de Bodega qui fera chanter tout le monde. Une bonne dose de fraîcheur aux accents tziganes, festifs et rocks qui vient ponctuer ce début de soirée à grand renfort de cordes. Quant à nous, on s’empresse d’aller à La P’tite scène pour y retrouver la note rap de ce soir.

(Photos en attente de validation)


Lord Esperanza (18:00-19:15 // La P’tite Scène 

Lord Esperanza à la Fête de l'Humanité 2019

Lord Esperanza à la Fête de l’Humanité 2019

Il y a du monde pour accueillir le rappeur parisien malgré la chaleur. Et tandis qu’il arrive accompagné exceptionnellement de son pote Jad (en l’absence de son DJ habituel), il ne leur faudra que quelques secondes pour agiter tout ce petit monde. Pogos, courses, sauts : tout est bon pour ambiancer la Fête de l’Huma et par la même occasion soulever un nuage de poussière incroyable. De Comme tous les autres à Et Alors, le rappeur va démontrer son talent avec un flow aussi propre que sur les versions studios. Une grosse prestation qui vient s’ajouter à la bonne programmation de cette seconde scène, celle-ci même qui, après Lofofora et les Fatals Picards notamment, nous livre de gros lives.  On reste un peu pour profiter du spectacle avant de se diriger une nouvelle fois vers la Grande Scène où nous attend un rap plus populaire : celui de Soprano.


Soprano (19h35-20:55 // Grande Scène 

Il faisait partie des très bonnes découvertes de Pause Guitare 2019 et c’est avec plaisir que nous le retrouvions – bien que sa musique ne soit pourtant pas celle qu’on écoute quotidiennement. Mais en live, il s’était franchement passé quelque chose à Albi, et nous espérions confirmer cette bonne impression ce soir. Inutile de préciser que nous n’étions visiblement pas les seuls à l’attendre vu le monde présent ! D’entrée, nous sommes surpris de ne pas retrouver l’intro habituelle – peut-être une incapacité technique ? Néanmoins, le show n’en sera pas entaché et nous fera aussi bonne impression que la dernière fois. Une énergie débordante, une véritable envie de partage, un côté vraiment humain ; Soprano aspire vraiment à la sympathie et au respect tant il se donne en live. La setlist ne réservera aucune surprise et pour cause : les chansons connues de son répertoire se comptent par dizaines. De Roule à En feu en passant par À la vie à l’Amor, c’est une discographie impressionnante qui se présente à nous. Quand soudain, une petite surprise ! En effet, c’est Kery James qui débarque sur scène et ce pour jouer pour la première fois en live son dernier feat avec le marseillais, Challenger, sorti la veille seulement. Accueilli par une belle ovation, cela restera un des moments clés de ce soir. Sopra M’baba continuera par la suite à faire se succéder tous ses succès pendant une bonne heure. Un gros live qui fera l’unanimité, mais qui va vite être succédé par un deuxième concert incroyable !


Shaka Ponk (22:00-23:30 // Grande Scène 

Shaka Ponk à la Fête de L'humanité 2019

Shaka Ponk à la Fête de L’humanité 2019

 

On va être franc : le groupe qui arrive est l’une des références en terme de prestations live pour nous. Vu en salle, à Pause Guitare où encore à l’Ecaussysteme ; c’est pourtant une claque à chaque fois. On va pourtant essayer d’être objectif, mais nulle mauvaise surprise ce soir n’a eu lieu. Toujours autant de folie, de rythme, d’énergie dans la prestation de Frah, Samaha et la bande. Toujours une efficacité redoutable dans les visuels et choix scéniques, dans les interventions de Frah sur le public, dans le public ou derrière le public ; toujours autant de caractère du côté de Samaha. Petit bémol de cette fois : le public n’était peut-être pas prêt à accueillir autat de fougue… Quasi chute sur un slam, difficulté à s’immiscer au milieu du public, à faire comprendre les risques d’un circle pit à la part familiale du public.. Cela ne favorisera pas la folie habituelle du live mais peu importe : les intentions sont toujours aussi incroyables sur scène. On pourrait croire à une analyse subjective du concert, mais l’avis d’une dizaine de personnes ainsi que des remarques grappillées au cœur du public viennent confirmer l’aspect sidérant qu’un live de Shaka Ponk peut avoir lors d’une première fois, et on entend une nouvelle fois la phrase inévitable : “Le mec est complètement dejanté” (dans le bon sens du terme). On partira à la fin du concert en direction de la P’tite scène histoire de voir un dernier concert, qui pourtant aura du mal à rivaliser avec celui des “petits shaka ponk”.

 


ASM (22:15-23:30 // La P’tite Scène 

Si ASM (pour A State of Mind) ne vous dit rien, vous avez pourtant bien du les entendre un jour. En effet, ils ont à leur actif, en plus de tous leurs projets solos, des interventions auprès de nombreux groupes de la scène électro/swing/hip-hop. De Deluxe à Wax Taylor en passant par Chinese Man (qu’ils suivront sur une tournée entière, dont nous vous parlions lors de l’édition 2017 des Bulles Sonores), on ne compte plus leurs collaborations mais c’est bien seuls qu’ils sont venus ce soir. Dans leur formation initiale, on retrouve la nature de leur projet Hip-hop avec grand plaisir, bien qu’ayant encore à l’esprit le live de Shaka Ponk en tête. Ils bénéficieront de la fin de la Grande Scène pour finir leur set devant un public extrêmement nombreux, et visiblement divisé entre les amateurs devant et les curieux derrière. De notre côté nous partirons avant la fin, faisant l’impasse sur la fin du programme de ce Samedi à la faveur de quelques heures de sommeil pour préparer les 8h de routes qui nous attendent le lendemain.

Finalement, nous sommes mitigés sur ce weekend. Les prestations, globalement, ont vraiment été bonnes ; mais nous restons sceptiques vis-à-vis de la programmation que nous attendions plus … engagée. Mais le goût amer viendra bien d’un sentiment d’hypocrise générale où des milliers de tracts annonçant les débats sur l’écologie se retrouvent au milieu de tas de détritus non-triés voire éparpillés dans tout le parc à renfort de vent. Où les débats prônant l’égalité Hommes/Femmes nous renvoient tristement à l’énorme déséquilibre Masculin/Féminin de la programmation musicale. Où les toilettes chimiques, gobelets en plastiques et autres réseaux d’eau usée nous font doucement rire (jaune) à l’heure où la grande majorité des festivals sont déjà aux toilettes sèches et Ecocups (sans proner un quelconque côté écologique desurcroit). Bref, nous allions à l’Huma à moitié pour la musique et à moitié pour vivre une expérience sociale engagée : nous n’en sortirons qu’en partie convaincus sur ces deux sujets.

Photos et article : David Vacher

Paul Kalbrenner à la Fête de L'Huma 19

Fête de l’Huma 2019 – J1 : Paul Kalkbrenner + Eddy de Pretto + Aya Nakamura + L’Or du Commun + Les Fatals Picards + Lofofora @ La Courneuve

Paul Kalbrenner à la Fête de L'Huma 19

Paul Kalbrenner à la Fête de L’Huma 19

Tandis que les festivals ont été nombreux durant tout l’été, avec pour l’équipe de Thorium des déplacements sur le Hellfest, l’Ecaussystème ou Pause Guitare notammant ; nous étions curieux de vivre un événement un peu plus singulier qu’est celui de la Fête de l’Humanité. Outre la programmation musicale qui s’avérera super écléctique, il nous tardait de voir ce que pouvait donner une manifestation mélangent deux intérêts : la politique sociale et la culture. Retour donc sur l’édition 2019 de la Fête de l’Humanité.


L’Or du Commun (17:00-17:55 // Grande Scène 

D’emblée, avant même de trouver la grande scène où commenceront les festivités, on est surpris du public présent (en masse) sur le site. On a d’emblée une drôle d’impression de double public, avec d’un côté de nombreux jeunes venant profiter des centaines de stands de nourriture/boisson et de la programmation musicale, et de l’autres une population plus agée composée surtout de “camarades” venus par conviction. Et le choc des cultures se voyait déjà, bien qu’il sera beaucoup plus important un peu plus tard dans la soirée. Toujours est-il qu’on arrive pour la déclaration d’ouverture du festival, suivi immédiatement par l’Or du Commun. Les rappeurs belges, tout droit venus de Bruxelles, vont chauffer avec énergie un public assez nombreux. Les trois potes Swing, Loxley et Primero vont reprendre notamment des titres de leur dernier opus, Homosapiens, sorti l’année dernière avec notamment le son éponyme. On reconnait facilement leur patte belge, non dans le langage mais dans ce sens de faire le show en même temps qu’ils posent, comme pourraient le faire Romeo Elvis, Caba & JJ etc. Et même si c’était peut-être un peu tôt pour ce genre de musique, ça fera parfaitement le taf pour faire venir le public sur la grande scène et les chauffer pour la suite de la soirée. Ca commence bien !


Angel Fall (17:45-18:30 // Scène Zeborck 

On continue notre découverte des scènes avec un voyage jusqu’à la plus petite des 3 scènes du site, et la découverte d’Angel Fall. Les concerts se chevauchant, on ne pourra malhureusement pas rester longtemps devan tle live d’un des lauréats du tramplin Grand Zebrock, qui distillera pourtant un rock assez profond. Certes les structures seront assez classiques et assez courantes dans ce genre de rock indé, mais l’harmonie se fait bien et a l’air de plaire au public, peu nombreux néanmoins. À peine le temps de prendre quelques photos qu’il est déjà l’heure de recourir jusqu’à la grande scène : ce sera malheureusement le cas souvent ce weekend au détriment de certains groupes.


Aya Nakamura (18:15-19:15 // Grande Scène 

Aya Nakamura à la Fête de l'Huma 2019

Aya Nakamura à la Fête de l’Huma 2019

On fera l’impasse sur la présentation du prochain artiste de la grande scène, car son nom doit être l’un des plus prononcés sur la scène musicale française en 2019. Tantôt pour subir les assaults de certains, tantôt pour être scandé par une grosse communauté de fans, celle-là même que nous retrouverons aux premiers rangs de l’Humanité. Et lorsque le speaker annonce une femme plein d’élégance, on se prend soudain l’envie de découvrir ce qu’elle peut donner sur scène après l’avoir sur de très nombreux plateaux télé et autres. Le résumé sera assez rapide : elle fera le taf auprès de ces fans sans parvenir à conquérir le public neutre ou dubitatif. Sur scène, elle est effectivement très souriante, mais arborant une tenue très … courte notamment vis à vis du jeune public au premier rang, qui l’idolâtre. Musicalement, elle chantera plein d’engouement sans qu’il ne se passe beaucoup plus : un concert très statique qui suffira au bonheur des fans de devant qui connaissent évidemment l’ensemble des paroles sur le bout des doigts. Une fois les premiers rangs quittés, on pourra témoigner du sceptiscisme ambiant, et du regard un peu incrédule de ce qui avaint ratés la perçée faramineuse d’Aya Nakumura. Bref, elle ne laissera personne de neutre, pas même nous qui restons incrédules sur le succès d’Aya que nous quittons au son de La Dot.


Eddy de Pretto (19:45-20h55 // Grande Scène 

Un petit laps de temps nous permet de faire un tour parmi les centaines de stands et les milliers de personnes qui commencent à rendre les chemins intégralement noirs. On se balade au milieu des stands régionaux proposant tour à tour galettes bretonnes, mojitos insulaires ou, en ce qui concerne Toulouse un menu fait de canard évidemment. Les premiers abus d’alcool se remarquent déjà (il est 19h) mais l’ambiance générale reste bon enfant entre ceux qui déambulent, ceux qui profitent des nombreux débats et rencontres proposés et ceux qui préférent se poser avec une bière pour assister à l’un des très nombreux “petits” concerts organisés çà et là dans les stands. En sillonnant les rues on passe donc du rock engagé à La Lambada en quelques secones : il y en a pour tous les goûts ! De notre côté, on retourne à la grande scène où Aya Nakamura a laissé sa place à Eddy de Pretto, qu’on recroise donc une nouvelle fois après ses dates toulousaines et son passage à Pause Guitare. Sauf que ce coup, comme il l’annoncera dès le départ, c’est la dernière date estivale et le cristolien (comme on appelle les habitants de Créteil d’où il est originaire) semble plus décontracté que d’habitde. Plus énergique sur scène, il oubliera néanmoins un peu de son texte, mais nous préférons presque cela au concert un peu “calme” qu’il avait l’habitude de nous proposer. Là, sur le son de Random, La fête de trop ou encore en introduction Kid, il enchaînera les allers-retours scéniques et les échanges avec le public. Ca fait plaisir, à nous comme un public qui a l’air plus dense que sur les précédents artistes. Cela dit, comme sur Angel Fall, nous ne pourrons rester bien longtemps car il nous reste à découvrir la troisième scène, sur laquelle Lofofora est (on va vite le découvrir) ent rain de tout casser !

(Photos en cours de validation)


Lofofora (20:00-21:15 // Grande Scène 

On va donc (en courant presque) jusqu’à la P’tite Scène pour assister à la première “branlée” du Weekend : les parisiens de Lofofora sont en train de retourner la scène, et le public en même temps. À l’aide d’une prestance indéniable, ils enchaînent tous leurs tubes avec une énergie folle, qui va se repercuter sur un public survolté. On redécouvre les joies des nuages de poussières quand il s’agit de pogoter sur de la terre, tandis que les slams s’enchaineront sans surprise. On se dit tout de même que, jusqu’alors, tous les styles sont représentés sur l’ensemble des scènes : rap, rock indé, R’N’B, chanson et maintenant métal avec Lofofora devant lesquels on prendra plaisir à rester un peu avant la case repas.


Paul Kalkbrenner (21h35-23:00 // Grande Scène 

Paul Kalbrenner à la Fête de L'Huma 19

Paul Kalbrenner à la Fête de L’Huma 19

On disait que tous les styles étaient représentés, c’était sans penser à l’electro qui va maintenant se faire une part belle pour clore la grande scène. Si on dit minimale et Allemagne, c’est le nom que l’intégralité des connaisseurs sortiront probablement ; et des connaisseurs, il y en avaient un paquet prêts à agiter leur tête et vider leur cerveau aux sons ennivrant de Paul Kalkrbrenner. Objectivement parlant, comme (trop) souvent sur de l’electro, il ne se passera strictement rien sinon en arrière plan un écran nous faisant loucher sur le crane luisant de l’artiste. Mais comme souvent sur de l’électro, la scénographie n’est que facultative (mais non inutile, quand on repense à des concerts comme ceux de Thylacine par exemple) et d’autant plus lorsque, comme ce soir, la musique proposée est ennivrante et ambiant. Un concert en somme assez difficile à critiquer – les afficionados s’en donneront à coeur joie tandis que les autres profiteront de l’heure avancé pour profiter des shooters à 1€ et autres cocktails à 4€ proposés un peu partout dans le Parc de la Courneuve. Quant à nous, on part très rapidement (et tristement) de là car le programme continue sur les autres scènes.


Miossec (21h45 -23:00 // Scène Zebrock 

On était curieux de voir aussi ce que pouvait donner Miossec sur scène, qui est selon nous l’artiste le plus cohérent de ce soir au vu de l’aspect engagé de l’Huma (mais nous en parleront d’avantage dans l’article du J2, car c’est l’un des faits importants de cette Fête). Et nous assitons à ce genre de concerts devant lesquels vous ne sauriez dire si vous aimez ou non. D’un côté, on est ravi de pouvoir vivre en direct la poésie du brestois qu’on a souvent appréciée dans nos jeunes années, et qui a toute sa place ce soir sur la scène Zebrock quand on entend des phrases clés telles que “La Mélancolie c’est communiste, tout le monde y a droit de temps en temps ;  la mélancolie n’est pas capitaliste, c’est même gratuit pour les perdants” (dans Mélancolie, qu’il jouera ce soir). Mais, d’un autre côté, on est sceptique face à la prestation live du chanteur qui ne semblait pas dans un bon jour. Une voix errayée et tremblotante qui entâchera selon nous les paroles qui pourtant mértent les meilleures intentions. Dommage ! On reste tout de même un peu histoire d’être surs de notre avis, et le public a l’air d’en faire de même tant il semble mi-figue mi-raisin. Nous décidons finalement d’aller voir ce que donne le dernier groupe (pour nous du moins) de ce J1 : les Fatals Picards.


Les Fatals Picards (22:00-23:30 // La P’tite Scène 

On arrive trop tard pour les photos (nous n’avons droit qu’aux trois premiers morceaux, qui sont déjà passés ici) ; et profitons donc d’un show excellentissime. Un concert plein de poésie, et très engagé puisque celui-ci était dédié – selon le groupe lui-même – aux droits de l’Homme bafoués le même jour puisqu’un pauvre homme innocent avait été emprisonné par erreur, du nom de M. Balkany (sujet qui, comme on l’attendait, a été allègrement fêté par ailleurs dans tout le site). S’en suivra le romantisme et le lyricisme qu’on connait à ce groupe, de Sucer des cailloux à Le Reich des licornes. Ironie mise à part, le groupe est aussi débile (dans le bon sens du terme) que le public qui se déchainera à coup de chenilles et de ballons-licornes. L’alcool commençant à aider, ça se défoule, ça fait les cons … et ça fait plaisir ! Une véritable ambiance de festival, qui n’empêchera pas de redevenir sérieux et de chanter en coeur sur des chansons dignes de l’Huma, à l’exemple parfait de “Mon père était tellement de gauche”. Un concert parfait pour finir en beauté ce premier jour dans une ambiance comme on les aime : solidaire et joyeuse. On rentre tranquillement au stand pour dormir un peu, après avoir sillonné comme encore beaucoup de gens les stands ; qui semblent avoir troqué le solide contre le liquide : la soirée s’annonce longue pour pas mal de festivaliers.

Photos et article : David Vacher

 

Electro Alternativ #15 : la sélection de Thorium Mag ! @ Toulouse (France)

Début septembre, comme chaque année, et ce depuis un bon moment (cette année a lieu la 15ème édition), l’Electro Alternativ investit différents lieux de la ville rose afin de faire passer la fin de l’été, et donc la saison des festivals, en douceur. Certes, rien ne se passe en extérieur, et ce n’est pas continu, mais avec 28 dates, dont 18 de concerts et autres performances, 3 de projections de films et docus, des ateliers sur la création d’un morceau ou l’utilisation d’un Minimoog, ou encore des conférences sur les droits d’auteur de la scène électronique ou sur l’essor de celle-ci en Afrique de l’ouest, le tout dans 12 lieux différents, il n’y a vraiment pas de quoi chipoter. Et afin de voir plus clair dans tout ça, voici une petite sélection des immanquables selon l’équipe de Thorium !

C’est le 5 septembre qu’aura lieu la soirée de lancement officiel du festival (après la pre opening assurée par les autrichiens de Camo & Crooked au Bikini le 24 août dernier). Et pour l’occasion, cela se passera tout en expérimentation visuelle et sonore avec la présence de Martin Messier. Venu tout droit du Canada, il viendra présenter ce soir-là Field, projet via lequel le performeur rend visible à l’œil nu les champs électromagnétiques qui nous entourent à travers deux panneaux d’aluminium, des câbles et un enchaînement de branchements  / débranchements. De quoi passer une soirée où notre réalité visuelle risque d’être chamboulée, le tout au Théâtre Garonne et gratuitement. C’est pas beau ça ?

Les lundi 9, mardi 10 et 17 septembre, c’est le Cinéma ABC qui accueillera les trois projections de film et documentaires du festival, le premier soir avec Le choc du futur, soit un biopic fictif retraçant l’histoire d’une pionnière de la scène électro féminine dans les années 80. Réalisé par Marc Collin, le film met en lumière Alma Jodorowsky, petite-fille du maître du cinéma psychédélique, j’ai nommé le grand Alejandro. Si ça peut aider à convaincre… Le lendemain c’est la double projection de Quand tout le monde dort qui dépeint la nuit parisienne alternative, suivi de -22,7°C dans lequel l’artiste Molecule nous embarque au Groenland où il fait du field recording, entre craquement de banquise et ballet magnétique des aurores boréales. Et enfin Call & Response la semaine suivante qui nous transportera jusqu’à la Nouvelle Orléans pour le fameux Carnaval du Mardi Gras qui est bien plus qu’une simple procession folklorique mais un véritable hommage aux ancêtres. Les trois soirées sont à 6,5 euros chacune.

Le 11 septembre, soirée immanquable pour les amateurs d’électro aux confins de la techno et de la cold-wave, avec la double affiche Monolithe Noir et Oktober Lieber au Rex. Le premier nous vient de Belgique et nous assommera, dans le bon sens du terme, avec la densité que ça musique nous propose, entre EBM lourd et techno vrombissante, l’ensemble relevé par les mélodies de son projet passé. Le deuxième, duo français composé de Charlotte Boisselier (Ambeyance) et Marion Camy-Palou (Deeat Palace), nous achèvera avec sa techno sorti des bas-fonds de clubs berlinois où les soirées ne se terminent pas avec le lever du jour et où la fumée de cigarettes à remplacer les nuages.

Le lendemain, le 12 septembre donc, c’est au Centre Culturel Bellegarde que le festival pose ses valises, avec une performance live de l’artiste local Mondkopf. Muni de son dernier album en date How Deep is our Love?, le toulousain risque de faire trembler les murs avec sa techno lourde, profonde et à la fois intimiste, le tout mis en lumière pour l’occasion par de nouveaux visuels. Et en plus cela ne vous coûtera que 6 euros (5 en prévente). Que demander de plus ?

Le 13 septembre, direction le Metronum pour le retour sur les planches du duo anglais Foreign Beggars. Cette date risque d’être intéressante car le groupe, que l’on a vu un nombre considérable de fois au moment de leur essor il y a une petite dizaine d’années de ça, revient avec un album qui laisse derrière lui la dubstep et le grime pour revenir à leurs racines hip-hop. De plus c’est leur tournée d’adieu, donc la dernière occasion de se défouler sur certains de leurs morceaux cultes, et découvrir en live 2 2 Karma, plus posé que leurs précédents efforts.

Le 19 septembre, il y a la doublette Kompromat au Bikini et Kap Bambino au Metronum. Estimant que la première partie du premier est plus intéressante que celle du deuxième, l’équipe de Thorium ira couvrir la date du nouveau projet de Vitalic et Rebeka Warrior (Sexy Sushi / Mansfield Tya). Et ce ne sera pas une soirée pendant laquelle s’endormir. En effet, le duo français distille une techno sombre et froide à souhait influencée par la scène indus des années 80/90. Cela promet un show intense, relevé par Corps, projet électro qui n’est pas sans rappeler Bagarre avec ses paroles balancées de manière monotone et pourtant si intéressante, le tout sur une musique qui fait définitivement danser. Mais c’est le cœur déchiré que l’on va rater Kap Bambino, duo bordelais depuis parti à Londres et qui viendra présenter son dernier album Dust, Fierce, Forever. Et s’il semble plus calme que les précédents efforts du groupe, nous sommes certains que la puissance du live et l’énergie de la chanteuse Caroline ne s’est pas amoindrie pour un sou. Mais ce sera pour une prochaine fois, je l’espère…

C’est ensuite le 22 septembre, et ce pour un projet atypique, que le festival se dirige lentement mais sûrement vers sa fin. Investissant l’Église de Gesu pour l’occasion, l’Electro Alternativ a invité dans ces murs l’artiste Maxime Denuc pour son projet Solarium. Vidé de ses bancs, le sol de l’église sera recouvert de matelas et autres coussins afin que les spectateurs s’endorment ou se réveillent (la performance a lieu à 10h du matin, un dimanche) au son de l’orgue, le tout relevé par de la musique électronique. Le tarif pour cette date unique sera de 5 euros, et il y aura même un petit déj’ offert. What else ?

Enfin, le lendemain, le 23 septembre donc, c’est l’artiste Omar Souleyman qui aura l’honneur de mettre un terme au festival et ce à la Halle de la Machine. C’est donc sous le regard bienveillant d’Ariane l’araignée et du minotaure que les festivaliers pourront danser une dernière fois sur les rythmes endiablés du producteur syrien, où musique électronique et traditionnelle se mêlent pour un résultat détonnant. Il sera accompagné pour l’occasion de Glitter, DJ marocaine basée à Paris qui propose un savant mélange de techno et de musique arabe. Et les tickets pour cette clôture vont de 18 euros en early bird à 25 euros sur place.

En espérant vous croiser à une ou plusieurs de ces dates !

Plus d’infos : https://www.electro-alternativ.com/

Auteure : Hélène

 

Atlas Entity – Beneath The Cosmic Silence Critique d'album

Est-ce que tout comme moi vous aimez la phase actuelle de Opeth concentrée sur des explorations du Rock Progressif mais que vous vous ennuyez de son incarnation du Death Metal Progressif comme sur l’album phare qu’est Blackwater Park? Sans en être une copie carbone, Atlas Entity arrive avec Beneath The Cosmic Silence comme a pu l’être Blackwater Park. C’est l’essence du Death Metal avec l’approche du Progressif qu’Opeth opérait à l’époque. Il est toujours risqué de comparer un nouvel album avec un album classique et déterminant pour la carrière d’un nom aussi important de la scène. Donc, il est primordial ici de modérer nos attentes envers Beneath The Cosmic Silence car là s’arrête toute comparaison entre les deux galettes.

Ponctué de pièces relevant du Death Metal avec les chants grognés habituels en passant par des éléments proches du Tech Death (Murmurs of Dissent) sans s’étendre dans la virtuosité sans vitalité, Atlas Entity ferment leur premier opus avec une pièce digne d’une balade progressive, Celestial Noise, qui évolue avec la présence autant de guitare acoustique, électrique, chants chuchotés, batterie pesante et des chants criés. Les pièces centrales que sont In The Shadow of the Mountain pt.1 et 2 sont les deux meilleurs arguments de Beneath The Cosmic Silence. Utilisant des mélodies accrocheuses et des prouesses subtiles mais perceptibles tant soit dans l’écriture que dans l’exécution; on aime la variété qui nous est présentée. Peu de moments faibles sont présents avec ces morceaux. C’est après avoir visité ces étincelles de génie que l’album s’essouffle et semble avoir eu à compenser pour l’effort qui a été concentré dans ces trois incontournables.

Ce premier effort, très louable soit-il, est inégal avec des pièces excellentes et d’autres plutôt génériques. Bref, c’est un groupe très prometteur et s’ils continuent sur cette route dans un ou deux albums on risque d’avoir une agréable surprise.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Auto-produit
Sites Web:
 Bandcamp | Facebook
Date de parution: 14 juin 2019
Promo : Mind Eraser PR

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Gygax – High Fantasy Critique d'album

Habituellement je reste à l’écart des jeux de rôles et des quêtes liées à tout l’univers de Dungeons and Dragons, les cartes Magic, etc. Comprenez-moi bien, c’est parce que ces manifestations me laissent complètement de glace et bien que j’aie lu les œuvres essentielles de Tolkien, je n’ai pas d’intérêt à m’y insérer moi-même. Pour ce qui est de Gygax et de leurs thèmes Fantasy / D&D, leur musique et leur talent surpassent mon indifférence. De plus, depuis un bon moment le Rock me lasse totalement et je suis assez pessimiste vis-à-vis de sa présence radiophonique ainsi que de la qualité de ce qui est offert à l’auditeur occasionnel. Toutefois en 2018, lorsque j’ai découvert 2nd Edition par Gygax, mon espoir renaît.

De retour un peu plus d’an après leur second opus avec High Fantasy (oui ils ont poussé la note jusque-là), Gygax reprennent leur Rock entraînant inspiré de Thin Lizzy, Deep Purple et un peu de Rainbow. Bref, on est dans tout sauf la subtilité avec des guitares bien présentes, une batterie pesante et bien ponctuée et de belles lignes de basse. En toute honnêteté, je me surprends moi-même à quel point j’aime leur musique et à quel point je la revisite fréquemment. Autant, ces compositions et cette approche musicale pourrait être lassante et évidemment brûlée autant Gygax sont rafraîchissants, entraînants et presque radiophonique un peu comme Danko Jones sans la touche Blues.
L’an dernier, j’ai placé 2nd Edition dans mon Top 10 des meilleurs albums de 2018 et j’étais méfiant face à High Fantasy vu le court laps de temps entre les albums et la hauteur de mes attentes. Toutefois, ce dernier est tout autant accrocheur et il est peuplé de pièces complémentaires les unes aux autres.


Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Creator-Destructor Records
Sites Web:
 Bandcamp | Facebook
Date de parution: 21 juin 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Superbe programmation pour l’édition 2019 de l’Ecaussystème ! @ Gignac

Plus on y va, et plus on vous en dit du bien ; et cette édition 2019 ne devrait pas déroger à la règle : le festival Ecaussystème revient cette année en force avec une programmation pleine de promesses ! Découvrons ensemble ce qui vous attend cette année encore dans le calme du Quercy lotois.

-Ryon –

C’est Ryon qui aura la grosse responsabilité d’ouvrir, dès 19h, l’édition 2019 de L’Ecaussystème. En tant qu’un des gagnants du tremplin “Les Détours de l’Ecaussystème” 2019, ils pourront faire découvrir leur Reggae francophone et essayer de conquérir le coeur d’un public lotois toujours très réceptif.

– Meute –

Ca a été l’un des coups de coeur de certains membres de Thorium : Meute ne cesse de nous faire rêver avec leurs lives uniques. Vu au festival Rio Loco de Toulouse, puis au Bikini plus récemment ; la fanfare electro made in Germany sera sans doute de nouveau au rendez-vous pour faire danser Gignac aux doux sons de xylophone, de percus et de cuivres. Vivement !

– Dub Inc –

On ne les présente plus tant leur carrière est longue. Les stéphanois de Dub Inc feront écho à la musique de Ryon en poursuivant dans la fibre du Reggae français. Entre “My Freestyle“, “Rude Boy” ou encore “Tout ce qu’ils veulent” ; il est certain que l’Ecaussysteme va donner de la voix.

– Ska-P –

Après un retour notoire en 2018 avec leur dernier album “Game Over”, “Escape” viendra nous offrir l’opportunité de nous évader aux sons outre-pyrénéens. Dans la foulée de Dub Inc, ils nous rappelleront également que l’Ecaussystème est aussi un festival citoyen (et c’est aussi pour cela que nous l’apprécions autant).

– Jahneration –

1h45 déjà, et Jahneration viendra clore ce premier jour. Le duo de la banlieue parisienne viendra également clore un vendredi placé sous le signe des good vibes avec une ligne directrice très cohérente estampillée Reggae/Ska. Connaissant le public lotois, on sait à coup sûr qu’il sera une nouvelle fois au rendez-vous !

– Flavia Coelho –

Flavia Coelho sera présente pour entamer le samedi de la plus belle des manières. A l’image de son dernier album “Sonho Real”, elle poursuivra sur les good vibes de la veille avec une musique très chaleureuse qui collera parfaitement au coucher de Soleil que nous offre le site chaque année durant. Un beau moment qu’on attend avec impatience.

– Boulevard des Airs –

Eux aussi reviennent en force avec de nombreuses dates dans le coin (entre showcase toulousain, passage à Pause Guitare et Zénith Toulouse Métropole en prévision le 7 mars 2020). Ils apporteront toute la fraicheur dont les tarbais nous ont tant habitué depuis le début de leur formation en 2004 ! Cela me tarde, et je me dis que toi aussi !

– Skip the Use –

Quelques jours à peine après avoir appris l’annulation de leur concert au port Viguerie de Toulouse, on compte bien se rattraper en profitant de la fougue unique de Mat Bastard et de ses compagnons de scène. Cela devrait donner un electrochoc à Gignac, où une tornade va passer aux alentours de 22h15.

– Franz Ferdinand –

Si un jour on nous avait dit qu’on entendrait “Take me Out” en live au coeur du Lot, on le l’aurait probablement pas cru ! On ne vous fera pas l’affront de vous présenter les écossais de Franz Ferdinand, et on vous laisse comme nous réréréréecouter toute leur discographie en attendant un des moments forts de l’édition 2019.

– L’Entourloop –

Que serait l’Ecaussysteme sans le live electro de fin de soirée ? Emblématique, il sera cette année représenté le samedi par le duo l’Entourloop ; ils apporteront tout leur “Savoir faire” pour apporter une dernière dose d’énergie à Gignac, le temps d’un set bien agité.

– UB40 –

Red Red wiiiiinnneeee ! En résonance à la prog’ du Vendredi, le groupe plus que mythique UB40 va venir inonder de bonnes ondes le Lot entier avec leur musique emblématique. Coucher de soleil, allongé dans l’herbe, avec UB40 : le chill à son paroxysme.

– HF Thiéfaine –

Ce sera la seul touch de la chanson française cette année, mais pas des moindres. Avec son répertoire immense, ce grand monsieur viendra apporter une dose de poésie à un Dimanche finalement assez hétérogène. Entre Ub40 et Goran Bregovic, on espère en tout cas qu’il viendra acoompagnée de la fille du coupeur de joints.

– Goran Bregovic –

Très présent ces temps-ci sur la scène française, Goran Bregovic apportera une autre touche d’ailleurs avec sa musique festive, étonnante et singulière. Après son passage en 2015, il décide de revenir 4 ans plus tard pour refaire bouger le public à l’aide de son fidèle orchestre.

– Shaka Ponk –

Certainement l’un des meilleurs lives à voir ces temps-ci. Que ce soit aux Déferlantes ou au Zénith de Toulouse ; la folie qui envahit systématiquement le groupe au Gorille est tellement communicative que l’ambiance y est systématiquement fantastique. Frah, Samaha et la troupe vont venir pogoter, slamer et renverser Gignac, et vous n’êtes peut-être pas prêts.

– Jewly –

Difficile de passer après Shaka Ponk, mais la jeune Jewly, gagnante elle aussi du tremplin “Les Détours de l’Ecaussystème 2019” n’aura pas le choix. Néanmoins, c’est là l’occasion de nous faire découvrir son rock rebelle, mélangeant puissance et sensualité. Cela sent bon la bonne découverte, et viendra clore cette édition 2019.

On vous avez bien dit que la programmation était remarquable. Maintenant, il ne reste plus qu’à vous motiver pour profiter du calme lotois et de l’ambiance de Gignac qui, une fois de plus, va se tranformer durant 3 jours en bastion festif et citoyen.

Pour avoir plus d’infomations :

. Le site Internet
. Le Facebook / L’événement
. L’Instagram
. Le Twitter
. La billetterie 

 

Auteur : David Vacher
Photos : L’Ecaussysteme

Nocturnus AD – Paradox Critique d'album

La nostalgie est un élément très important dans les vies de tous et chacun plus particulièrement au niveau de la musique. Cette dernière vient ancrer en nous des souvenirs qui bien souvent nous suivront jusqu’à notre dernier souffle. Plus encore que certains moments charnières de nos vies. Même le Death Metal, mouvement le plus brutal qui soit, joue depuis un moment déjà sur la note de la nostalgie avec le Retro Death Metal et le retour de certains des plus importants noms qui ont marqué ses différentes époques. Juste à penser comment de fans sont encore dévouée au groupe Death, et ce, malgré le départ trop hâtif de Chuck Schuldiner. Ainsi, lorsque Mike Browning chanteur et batteur de la première incarnation de Nocturnus, avant le AD (Entombed et Entombed AD ça vous dit quelque chose?), revient avec Nocturnus AD pour retrouver l’inspiration de son chef d’œuvre The Key tous ses fans espèrent que la magie sera de retour.

Paradox, orné d’une pochette rappelant à s’y méprendre à celle de The Key, est une continuation de ce dernier. On reste encore surpris presque trente années plus tard de la présence de claviers sur un album de Death Metal. Ce qui déstabilise davantage c’est à quel point ces claviers sont en harmonie avec les compositions. Dans la veine du Death Metal floridien, Nocturnus AD est old school à souhait et ne se soucie guère de vos sentiments. La pièce maître de cet opus est Number 9 qui conclut l’album de manière épique sur un solo de guitares versus claviers digne d’un film de science-fiction des années 1980. Le tout est bien balancé et peut rappeler Iron Maiden qui ont su tout le long d’une carrière de plusieurs décennies conserver leur son et leur recette originale tout en étant prolifiques.

L’essence même de Nocturnus est là et c’est bien senti. Est-ce assez pour détrôner The Key? Évidemment, l’effet nostalgie est fort et l’originalité ne se duplique pas non plus. Donc, Paradox est un très bon album qui sera toujours dans l’ombre de son grand frère surdoué.


Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Profound Lore Records
Sites Web:
 Bandcamp | Facebook
Date de parution: 24 mai 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Issfenn – Mordwand Critique d'album

Parfois les bureaux de Thorium Canada™ sont tellement encombrés de photographies de Paul et Thomas que l’on peine à retrouver le chemin vers la voûte où se trouve les albums promotionnels que l’on reçoit. M’étant pour une fois enfin retrouvé seul dans ces coquerons labyrinthiques et obscurs dignes de l’ancienne ferme de Pawtuxet j’ai pu mettre la main sur un grimoire que je convoitais depuis un moment. Plus d’un mois après la sortie initiale de l’album Mordwand, du duo montréalais Issfenn, nous nous attardons à ces inquiétantes incantations.

Sans tarder, le ton est donné et on comprend dès les premières notes qu’Issfenn ne se complaît pas à faire dans la dentelle. Bien au contraire, leurs compositions primitives et sans compromis pourraient rappeler les américains de Uada. Autrement dit, un Black Metal mélodique cru dans la lignée de Dissection. C’est direct avec un son typique d’un Black Metal contemporain qui évoque Nordjevel.
Toutefois, c’est un album assez homogène qui a peu de variations tant dans le registre des vocaux que dans les compositions. Issfenn ne réinventent pas le genre mais le maîtrisent parfaitement et jouent avec ses paramètres de manière à y rester fidèle sans tomber dans le cliché. C’est une bonne dose de Black Metal bien gras et sans prétention. Parfois, la cohésion d’un album est marquée par une redondance positive et une approche de complexité dans la simplicité. Ce qui est le cas dans le sujet de cette chronique.

Ce type d’offrande m’embête car bien que Mordwand soit plus que digne de mention, il pourrait étrangement passer sous le radar dans la mouvance actuelle de 2019 où le Tech Death est dans un Âge d’or et où les nouveaux noms qui retiennent l’attention y vont de mélange de genres plus ou moins réussis. Il est sans surprise que cette galette sera très prisée auprès des puristes du genre mais elle ne sera pas un phénomène passager tel que Zeal And Ardor ou même Deafheaven.


Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Sites Web: Bandcamp | Issfenn.com
Date de parution: 26 avril 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Rainer Landfermann – Mein Wort in Deiner Dunkelheit Critique d'album

Le nom de Rainer Landfermann devrait se passer de présentation mais pour le bénéfice de tous nous vous présentons le vocaliste de l’album Dictius Te Necare de Bethlehem et du groupe Pavor. Par la présente, je me dois de remettre les pendules à l’heure en mettant carte sur table avec le groupe Bethlehem, probablement l’un des noms hors Norvège des plus importants dans le Black Metal. Rien de moins. Ils étaient avant-gardistes avant l’arrivée de l’Avant-garde Métal. Bref, l’album précédemment cité, Dictius Te Necare, est un essentiel et tout fan de Black Metal se devrait de connaître du moins cette pièce qui peut facilement siéger auprès de De Mysteriis Dom Sathanas. Voilà, c’est fait et ce qui est dit est dit.
Rainer Landfermann, est l’une des voix les plus distinctives du Métal tel Attila Csihar il a son approche bien à lui. Ses explorations vocales sont uniques passant du chant au cri dément en peu de temps tel une Diamandas Gallas sans l’effet Opéra de cette dernière.

Bien que par le passé Landfermann a fait dans le Black Metal, avec Mein Wort in Deiner Dunkelheit il expose son âme à vif avec l’album le plus personnel et abouti qu’il n’a jamais enregistré. Passant du free jazz, au classique, au Black Metal et aussi bien par l’Avant-garde Métal on est dans un tourbillon surpassant nettement les barrières des genres et de l’expérimentation. Autant certaines pièces comme Genius Drang ont une structure digne du Métal progressif, autant la pièce Ursprüngliches rappelle une pièce de jazz feutrée et bercée par les cris perçants de Landfermann et le piano de Pablo Held, rappelant le jeu de Vince Guaraldi, rythmé avec retenu par la batterie de Jonas Burgwinkel.

Transcendant le simple concept que peut représenter un album de Métal, Landfermann offre à tous les aventureux une œuvre d’art. Ce dernier est, après plusieurs écoutes attentives, l’un des grands artistes oubliés du Métal. La phrase suivante ne sera pas écrite très souvent par ma plume mais sans gêne je déclare que Mein Wort in Deiner Dunkelheit est un chef d’œuvre.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 19 juin 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

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