Undergreound Beatbox

Aël en pleine perf aux côtés de Mon-K – Underground Beatbox

 

Vous commencez à être habitués : chez Thorium, on ne se limite pas à un lieu ou à un style. Et c’est précisément pour cela qu’on partait hier à la rencontre d’un projet qui commence à faire son bout de chemin dans les rues de Toulouse : Underground Beatbox (UBB). Le principe est simple : amener au premier plan la pratique du beatbox par des live sessions et des exhibitions. C’est donc dans la cave très esthétique du Ô Boudu Pont, entourés des briques roses emblématiques de notre ville qui a vu naître WawadBeatness ou Zen’Hit, que nous sommes allés découvrir cela : on vous raconte.

Qu’est ce qu’Underground Beatbox ? Selon leurs propres mots, il s’agit d’une association qui “souhaite rassembler les beatboxeur·euse·s de Toulouse et offrir à ces jeunes artistes un lieu et un temps pour se produire sur scène, pour performer, pour partager leurs créations avec un public, rencontrer d’autres disciplines artistiques et finalement s’améliorer dans leur propre discipline”. Depuis sa création en 2015, elle a vu passer en tant que jury les plus grands noms du beatbox français ET international tels que Wawad (Berywam), Gene ou encore Napom (Beatbox House). C’est donc finalement un mélange parfait entre scène internationale et locale qui nous attend ce soir, représentant l’ensemble de la discipline beatbox. Mais concrètement alors ?

Il faut imaginer un vendredi pluvieux, où les fééries de Noël ont laissé la place à une Garonne déchaînée qui, depuis le Pont Vieux, a visiblement pris la place de la pelouse de la Daurade. Maussade donc, jusqu’à pénétrer dans la cave de l’Ô Boudu Pont et entrer dans un tout autre univers, très amicale et chill. Bien remplie, la cave fait déjà résonner dans le bar l’ambiance du sous-sol tel qu’on pourrait parfaitement l’imaginer dans un battle de rap. Au programme de ce soir : une succession de confrontations entre deux équipes de 4 (puis deux duos et enfin 2 beatboxers solo), le tout avec des règles variables pouvant entraîner des contraintes ludiques comme des effets sonores imposés ou la reproduction d’un morceau en direct. Sans être de fervents connaisseurs de cette discipline, on se laisse pourtant très rapidement happés par l’engouement général du public pour suivre de près cette compétition amicale. S’enchaîneront alors les prestations des 8 beatboxers de ce soir : Osy, Aël, Kist, Jacs, Jaz, Ajani, Zion, Mon-K, le tout animé par un (très bon) Maître de cérémonie du nom de Gus, un DJ du nom de DJ Tayebi et un Maître de jeu du nom de Kenôzen. Ça en fait du monde au départ de cette compétition bon enfant qui, au fur et à mesure de la soirée et des phases finales, se verra dessiner le grand gagnant de la soirée ! Mais il faut au moins ça au vu de l’ambition du projet. Entre Mozart et DJ Snake, on devine pas mal de clins d’œil culturels prouvant de la grande ouverture d’esprit dont a l’air de faire preuve tout à la fois les artistes et le public, tout le monde semblant surtout être là pour s’amuser sans prise de tête… et il faut dire que ça fait du bien. Les joies de la chaleur humaine made in les caves toulousaines !

Bref, les heures passent sans trop se faire sentir, on croise et papote ci et là avec les artistes et les orgas et on se rend compte de la communauté que le beatbox a vu naître (quand bien même ce n’est pas ce qui saute aux yeux quand on ne connait que ce que la télévision en montre). Et on se dit que, loin des gros Zénith et du “mainstream“, ça fait quand même du bien de faire quelques soirées plus intimistes qui rappelle l’humain se cachant derrière tout cela. Alors, on se dit qu’il serait possible qu’assez rapidement on retourne croiser le chemin d’Undergroud Beatbox. Leur prochain arrêt sera d’ailleurs le samedi 04 janvier à l’ÔBohem en présence de beau monde, dont le champion de France en titre River.

 

Photos et rédaction : David Vacher