Déjà un Quart d’année de 2019 et voici un quatuor de courtes critiques d’albums à découvrir.

Męka – Ending My Life To Destroy Yours

Commençons par un groupe de l’Ohio, qui fait dans le mélange du Black Metal, du Crust et du Noise. Leur musique est faite pour être répulsive et à la fois étouffante. Les trois pièces se trouvant sur cet opus sont d’une lourdeur tel Neurosis, d’une laideur tel King Apathy et Young And In The Way et d’une atmosphère digne de Noise Trail Immersion ou Converge. J’adore ce genre de mélange de saveurs aigres et amères qui à la fois est presque imbuvable mais que l’on est incapable de s’arrêter d’en consommer.
Malgré toute cette laideur, le pacing des pièces est bien balancé, aucune longueur et pas de place à la répétition. Force est d’admettre, que même pour des amateurs de Metal il ne plaira pas à toutes les oreilles mais l’idée n’est pas de faire consensus mais plutôt de plaire à un cercle d’initiés enclins à être conquis par cette violence. Bref, je serai très curieux de voir la progression de ce band de Cleveland.

Note:
8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Redefining Darkness Records
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 15 février 2019

Destroyers Of All – The Vile Manifesto

On se dirige maintenant vers le Portugal avec Destroyers Of All, dont j’avais fait la critique de leur album précédent, Bleak Fragments, avec beaucoup d’éloges. Ils font dans le Technical Death Metal (Tech Death) avec des insertions de musiques latines. Autant l’opus Bleak Fragments m’avait beaucoup impressionné pour ses éléments progressifs, autant The Vile Manifesto est plus dépouillé et concis que son prédécesseur. En plus de cela, il est plus violent et plus agressif sans tomber dans le Brutal Death Metal. Les éléments mélodiques sont exploités plus en profondeur et on semble voir que le band explore autre chose que ce qu’il a déjà fait. Leur parcours me force à dire que s’ils mettent à profit les éléments progressifs et techniques de Bleak Fragments avec les éléments mélodiques et agressifs de The Vile Manifesto ensembles on risque d’avoir un album balancé et possiblement sans faute. Ils possèdent tous les ingrédients pour le succès, il s’agit qu’ils créent leur recette avec ceux-ci.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Auto-produit
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 2 février 2019

Andeis – Servants Of The Cold Night

Tout droit sorti du Portugal également, Andeis est un acte Black Metal dans son état le plus primitif. On peut difficilement faire mieux dans l’adaptation de la seconde vague de Black Metal quand on pense à Dark Throne de sa période de la Unholy Trinity (A Blaze In The Northern Sky, Under A Funeral Moon et Transylvanian Hunger). C’est dans cet état d’esprit que Andeis recrée sur Servants Of the Cold Night avec des riffs mélodiques, une batterie distante et des voix caverneuses. La pochette de l’album accroche notre œil, elle est ornée d’une œuvre de Adam Burke qui selon l’auteur de ces lignes est l’une des plus jolies pochettes de 2019 jusqu’à présent. Mystérieuse telle la musique de Andeis, sombre comme la nuit laissant présager un culte maudit dans un lieu dont on n’ose à peine évoquer le nom, Servants Of The Cold Night veut rallier les points de l’esthétique et de l’essence du Black Metal. C’est brut, c’est bon mais n’allez pas voir plus que ça car la formule reprise à maintes fois est utilisée tel quel..

Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette:
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 22 mars 2019

Totaled – Lament

L’étiquette de disque Profound Lore Records est perçue comme assez en amont des scènes Métal par certains ou trop hipster pour d’autres. Je me situe plus près des premiers, plusieurs des titres reçus en promo par cette étiquette se retrouvent dans les plus écoutés de ma part. Totaled, qui semble vouloir embrasser un courant actuel du Black Metal qui vogue près du Hardcore, Crust Punk, arrivent avec Lament comme un coup de poing dans le milieu de la face. Des Blast beats et du D-Beat à se garocher dans les murs et un son sale vous attendent. Bref, on est quand même assez loin du Black Métal norvégien. Le plus près de ce que Totaled sonne serait selon moi l’excellent band Woe dont j’ai déjà critiqué en 2017 l’album Hope Attrition. Toutefois, Totaled pourrait être qualifié de band Grindcore si ce n’était pas des guitares mélodiques dignes de Uada. Si certains de ces noms de groupes vous titillent je vous recommande fortement Lament de Totaled.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Profound Lore Records
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 29 mars 2019

**Tous les albums inclus dans les chroniques de cet auteur ont été envoyés gracieusement par des agents de promotion représentant ces artistes. **

Auteur : Michaël Parent | Facebook