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Myrholt – Med Samme Nål, Under Samme Måne Album

Le multi-instrumentaliste Norvégien Ole Alexander Myrholt (membre entre autres de Those Left Behind, de Archon et de Enslavement Of Beauty) s’est joint en décembre 2016 à Mork en tant que batteur et ceci l’a fait renouer avec ses racines Black Metal. Notamment, lors de son passage sous le sobriquet de Tremor ainsi que dans le début des années 1990 en tant que musicien d’une multitude de groupes obscures, et ce, dès l’âge de quatorze ans. Il nous livre ici une collection de singles sortis au courant de 2017 sous son propre nom en tant que one-man band.

On sent dès les premières notes que l’on remonte à la seconde vague du Black Metal et les Darkthrone, les Gorgoroth et les Einherjer ne sont pas très loin. On a droit à de la variété, Black Metalement parlant, les pièces penchent parfois vers le mélodique et d’autres fois vers le plus chaotique. Cependant, Myrholt est un compositeur et il n’hésite pas à insérer des effets et des ambiances dans son Black Metal qui pourrait à prime abord paraître assez dépourvu de fioritures. On est dans la viande crue avec des niveaux de raffinement qu’un véritable musicien qui, ayant adhéré au dogme du Black Metal, a su traduire son écriture d’un Métal plus classique dans l’orthodoxie du genre le plus sombre.

Malgré tout cela, Med Samme Nål, Under Samme Måne est un album de Black Metal traditionnel avec des guitares axées sur le tremolo, des chants criards, des blast beats et des éléments dignes d’Isengard. Les puristes seront ravis mais on n’arrivera pas à convertir de nouvelles oreilles à ce genre hermétique. Cet album se mérite un solide six sur dix car il est bien et sonne bien mais sans plus. Myrholt n’a pas pris beaucoup de risques et j’aurais aimé entendre une approche plus proche de Khold  pour les chansons avec des tempos plus lents ou bien de Taake pour l’écriture des riffs mais on n’en est resté à la recette presque originale de la seconde vague. Toutefois, et on a évité les faux pas et les erreurs de néophytes.

Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Myrholt Design
Sites Web: Ole Alexander Myrholt
Date de parution: 14 Décembre 2017

Auteur : Michaël Parent

Les 10 Meilleurs Albums de l’année 2017 Selon Notre Critique Maison Michaël Parent

Auteur : Michaël Parent | Facebook
Arrivé dans les rangs de Thorium au courant de l’année 2017, Michaël s’est joint à l’équipe en tant qu’auteur et a contribué au Magazine avec des critiques d’albums et de spectacles. Ses goûts musicaux s’étendent d’un bout à l’autre de la planète Métal et sa liste saura vous le démontrer. Divisant son temps entre les écoutes intensives de nouvelle musique quotidiennement et les sports de planches, il est papa dévoué de deux jolies filles de 3 ans et 5 mois.

10. Violet ColdAnomie (critique)

« Si le Blackgaze s’avère un genre qui ne sera que de passage dans le décor du monde merveilleux du Métal, nous pourrons néanmoins compter Anomie parmi les œuvres les mieux réussies dans son genre. Le plus étonnant dans tout cela est le fait que Violet Coldest le fruit d’un seul homme, Emin Guliyev, qui a une discographie garnie de nombreux singles et de quatre albums depuis le début de 2015. »

9. PyrrhonWhat Passes For Survival (critique)

« Avec la panoplie d’excellentes parutions dans le Death Metal dissonant cette année, Artificial Brainet Ingurgitating Oblivionen sont deux exemples, Pyrrhon emboite le pas avec l’un des albums les plus audacieux de cette lignée. »

8. SunkenDeparture (critique)

« Pour un premier album Sunken se démarque avec une réelle maitrise des compositions et des moods que permet le post-Black Metal. Leur grande force est de savoir doser de manière remarquable les éléments de chaos, de mélodies et d’ambiance qu’ils placent dans leur musique. »

7. CormorantDiaspora


« Est-ce que Cormorant se prend trop au sérieux : certainement! Mais leur dernier opus est excellent et il nous fait oublier les nouveaux albums ennuyeux d’Enslaved. »

6. Power TripNightmare Logic

« Nightmare Logic est l’album qui m’a fait avoir le plus de fun cette année! Rappelant les classiques du Crossover sans pour autant être dégoulinant de nostalgie. »

5. SunlessUrraca

« Ce n’est peut-être pas la première impression d’emblée mais cet album possède une cohésion et une unité exceptionnelle. Il en découle une maturité musicale et une maitrise étonnante. »

4. ConvergeThe Dusk In Us

« Quand un groupe de Métal mature bien comme un vin de garde on en reste surpris du résultat final. The Dusk In Us est du Converge frisant la perfection tout style confondu. »

3. DodecahedronKwintessens (critique)

« Leur Métal Dissonant mélange différentes orchestrations qui, dans un temps, forment des sonorités qui se veulent discordantes et qui deviennent des drones, ou bourdonnements, contrôlés et exploités de manière tangible pour l’oreille humaine. On est loin des trips de bruits de certains groupes musicaux qui insèrent quelques drones ici et là pour suivre la tendance. »

2. WoeHope Attrition

« L’esthétique urbaine du hardcore/punk de Woe pourrait tromper les puristes du Black Metal mais Hope Attrition est l’un des albums les plus intéressants de ce genre en 2017. »

1. Bell WitchMirror Reaper

« Une chanson de deuil de 83 minutes provenant du duo de Funeral Doom le plus en vue est ce en quoi consiste Mirror Reaper. Audacieux, certes, pas vraiment accessible mais tellement gratifiant si l’on s’en donne la peine. »

Mentions Honorables – Les Meilleurs Albums de 2017 Selon Notre Critique Maison Michaël Parent

Avant de publier ma liste des 10 meilleurs albums de 2017, je vous faire part de ces albums qui ont valu la mention +1. Avec près de cinq à dix nouvel opus envoyé dans ma boîte courriel à tous les jours pas besoin de vous dire que j’ai écouté des centaines d’albums Métal cette année. Passant de mon genre de prédilection le Black Metal au genre le plus populaire cette année, le Doom Metal, au Death Metal bien gras jusqu’au Heavy Metal classique.

Loin d’être des prix de consolation, ces mentions honorables ont manqué de près ou de moins près ma liste définitive des 10
meilleurs albums de l’année.

Acephalix – Decreation Un son Old School et des riffs à en faire rougir de jalousie tous les émules de Entombed, Acephalix est digne de sa renommée.

Apotelesma – Timewrought Kings [bandcamp width=100% height=42 album=1963219826 size=small bgcol=ffffff linkcol=0687f5]
Voici une des meilleures perles du Doom Metal de 2017, et ce, au travers des tonnes d’albums de ce genre sortis en 2017.

Artificial Brain – Infrared Horizon [bandcamp width=100% height=42 album=1182895266 size=small bgcol=ffffff linkcol=0687f5]
Du Death Metal Dissonant avec des touches Black Metal. Voir ma critique pour saliver encore plus!

Blackest – Dawning Of The Black [bandcamp width=100% height=42 album=1415302 size=small bgcol=ffffff linkcol=0687f5]
Du Black Metal bien le fun qui s’éloigne de l’orthodoxie Scandinave mais très efficace.

Dynfari – The Four Doors Of The Mind [bandcamp width=100% height=42 album=951253196 size=small bgcol=ffffff linkcol=0687f5]
Ces Islandais nous présentent du Blackgaze accompli, léché et quasi parfait.

Godspeed You! Black Emperor – Luciferian Towers [bandcamp width=100% height=42 album=233434656 size=small bgcol=ffffff linkcol=0687f5]
Pas du métal diront certains mais des sonorités tout autant intenses et du talent à l’état brut.

Hellripper – Coagulation Darkness [bandcamp width=100% height=42 album=1440588991 size=small bgcol=ffffff linkcol=0687f5]
Pour ceux qui sont des nostalgiques voici un bon mélange du plus extrême des années 1980.

Ingurgitating Oblivion  – Visions Wallow In Symphonies Of Light [bandcamp width=100% height=42 album=3534795277 size=small bgcol=ffffff linkcol=0687f5]
Dans le Métal Dissonant on a été gâtés cette année et cet opus a manqué mon top 10 de justesse.

Krallice – Loüm/Go Be Forgotten [bandcamp width=100% height=42 album=1351521571 size=small bgcol=ffffff linkcol=0687f5]
Avec deux albums cette année, Krallice se positionne encore comme le groupe le plus intéressant de sa génération.

Menin – Lord Of Pain [bandcamp width=100% height=42 album=2813522477 size=small bgcol=ffffff linkcol=0687f5]
Si vous êtes insatiables de Neurosis et de Swans je vous propose cette découverte dont je ne me tanne pas.

Mogwai – Every Country’s Sun [bandcamp width=100% height=42 album=3548762563 size=small bgcol=ffffff linkcol=0687f5]
Ce groupe fait parti de mon top 10 à vie et ils m’impressionnent encore à chaque nouvelle sortie d’album.

Necrot – Blood Offerings [bandcamp width=100% height=42 album=1137428150 size=small bgcol=ffffff linkcol=0687f5]
Surprenant et presque parfait dans son genre Necrot est le secret le mieux gardé du Death Metal.

Sloth Herder – No Pity, No Sunrise [bandcamp width=100% height=42 album=2750203819 size=small bgcol=ffffff linkcol=0687f5]
Un peu comme Converge, on peut aimer ou détester mais quand on aime ce n’est pas à moitié. bye bye mes tympans!

Taake – Kong Vinter [bandcamp width=100% height=42 album=481493600 size=small bgcol=ffffff linkcol=0687f5]
Déjà un classique du Black Métal Norvégien.

Terrifier – Weapons Of Thrash Destruction [bandcamp width=100% height=42 album=3245936628 size=small bgcol=ffffff linkcol=0687f5]
Du vrai bon Thrash revival.

Ufomammut – 8 [bandcamp width=100% height=42 album=1699400978 size=small bgcol=ffffff linkcol=0687f5]
Stoner Rock ou Doom Metal? On s’en fout, ça sonne comme tous les albums de Doom/stoner devraient sonner.

Top 10 des meilleurs albums de 2017!

Auteur: Michael Parent

Pyrrhon – What Passes For Survival Album

Trop souvent les critiques musicaux, j’ose inclure l’auteur de ces lignes dans le lot, ont tendance à lancer des fleurs sur des albums qui vont être audacieux et qui font plus prétentieux que vraiment avant-gardistes. On peut alors parler d’albums surévalués et qui ne sont à peine à moitié aussi bons que les évaluations qui lui sont données. Je plaide coupable dans certains cas de dithyrambe maladive (expression que j’ai inventée). Bref, presque toutes les évaluations du dernier opus de Pyrrhon sont positives et même que l’on pourrait croire que ce dernier se retrouvera sur certaines listes de fin d’année.

Ce consensus autour de What Passes For Survival se situe dans le fait que le Death Metal technique de Pyrrhon est disjoncté comme un album de The Dillinger Escape Plan, pesant comme Swans tout en se foutant complètement des règles d’un genre aussi orthodoxe que le Death Metal. Des chansons comme Tennessee sont lourdes, lentes et rappellent les belles années de Neurosis avec les vocaux languissants et la batterie quasi-tribale quand pour autant des pièces comme The Happy Victim’s Creed vous rentre dedans par tous les sens. Pyrrhon apporte à son interprétation du métal une sonorité propre au Hardcore surtout dans son évitement des éléments mélodiques.

Tout ceci est une constations qu’après une multitude d’écoutes. Au premier abord c’est  une oreille pleine et une saturation musicale qui découle de WRFS. Cependant, la complexité des pièces et l’enchainement de celles-ci est maitrisé de manière à ce que l’album reste digeste et attrayant. Ce n’est pourtant pas une promenade tranquille mais une descente à grande vitesse loin, très loin des chantiers battus qui vous attend avec What Passes For Survival.

L’enregistrement et le mix est fait de main de maître et mon oreille de critique n’a pas tiquée sur la compression du son. En fait, j’apprécie beaucoup les sonorités assez organiques des instruments et le travail de Colin Marston à son studio The Thousand Caves. Ce dernier est un pilier dans le genre et il est quasiment entièrement responsable de la renaissance du Death Metal. C’est, par contre, les performances notamment de Steve Schwegler derrière la batterie qui ose et déroge des blast beats habituels.

Avec la panoplie d’excellentes parutions dans le Death Metal dissonant cette année, Artificial Brain et Ingurgitating Oblivion en sont deux exemples, Pyrrhon emboite le pas avec l’un des albums les plus audacieux de cette lignée. Bref, plus l’année avance plus on se rend compte qu’elle coûte cher et que nos liste de fins d’année seront remplies de choix déchirants. What Passes For Survival est bien ficelé et se rapproche de la crème de la crème de 2017.

Note: 8.5 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Willowtip
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 11 août 2017

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Auteur : Michaël Parent

Afterbirth – The Time Traveler’s Dilemma Album

Ici à Thorium Entreprises ®, on avait encensé le nouvel album d’Artificial Brain plus tôt cette année, avec son Death Metal technique et inspiré. Voilà que fin juillet, Will Smith le chanteur d’Artificial Brain, pas le rappeur/acteur quoique ce serait vraiment hilarant de penser à l’acteur de Wild Wild West régurgitant les paroles de Drills And Needles et Maggots In Her Smile. Assez de digression et revenons à notre raison d’être, Smith le chanteur de Death Metal est aussi l’homme derrière le micro de Afterbirth qui nous présente ici un petit bijou de Death Metal progressif et bien brutal. Ce quatuor de New York a une histoire qui débuta en 1993 pour être mise au rancart pendant près de vingt ans pour ensuite reprendre forme en 2013. Formé de membres de Helmet, Artificial Brain et Buckshot Facelift, ils donnent dans le progressif, le Death Metal progressif. Si l’on pense à Obscura et à son approche hyper jazzée et progressive du Death Metal teinté à l’incontournable référence à Gorguts on se rapproche des sonorités du groupe New Yorkais nous offrant The Time Traveler’s Dilemma.

Ancré dans un angle brutal juste par la mention de l’étiquette de disque qui les représente, Unique Leader Records, Afterbirth livre un album imprévisible, technique et rafraîchissant sans pour autant délaisser tout l’aspect violent et répugnant de la chose. Lorsque j’écoute le morceau Drills And Needles j’entends le groupe de rock progressif Rush en version DM. L’aspect brutal de Afterbirth est bien senti et se fait satisfaisant tant dans la technicité des compositions ainsi que dans les brusques changements de cap qui peuvent aussi rappeler les meilleurs efforts de Dying Fetus.

À mesure que les pièces s’enchainent l’aspect progressif de la musique de TTTD avec les deux derniers morceaux en Devouring The Hungry Ghost et Time Traveler’s Dilemma II est à son apogée. Au lieu de tomber dans la facilité de la répétition et le remplissage Afterbirth a gardé les meilleures pièces de son répertoire pour la conclusion de son opus.

Loin d’être définitivement un sans-faute, avec une production assez froide et manquant probablement d’écart dynamique au mixage, TTTD est l’un des albums de Death Metal incontournables de 2017. Tant par la qualité des compositions que par la maîtrise de la polyvalence des sous-genres visités on évite de copier un courant tout en faisant preuve d’une compréhension hors pair des principes du genre.

Note: 8 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Unique Leader Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 28 juillet 2017

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Auteur : Michaël Parent

Kassad – Faces Turn Away Album

Lorsque je reçois des albums en promo je me fais toujours un mot d’ordre d’écouter tous les titres qui se classent dans la catégorie Black Metal. Pour la plupart du temps, on a droit à des clones ou à des albums frôlant la médiocrité. Alors le travail acharné qu’est de départager le bon grain de l’ivraie est un labeur qui requiert une grande patience. Le projet solo londonien qu’est Kassad, fera paraître son premier effort après avoir pondu un EP en 2016.

La meilleure comparaison pour Kassad serait le Black Metal du groupe Norvégien Gorgoroth à l’époque de Antichrist, Pentagram et Under The Sign of Hell. C’est à dire des blast beats simples avec une texture musicale assourdie et des vocaux criards rappelant Burzum et à la fois Thomas Kronenes alias Pest. Les cinq premières pièces de l’album sont dignes d’un Black Metal cru issu de la seconde vague du genre. Tandis que Faces Turn Away et Drifting sont des moments intéressants mais diamétralement opposés au reste de l’album surtout avec le morceau qui conclue l’album, Drifting. Ce changement de cap drastique me laisse pantois et en plus d’être beaucoup trop long la pièce ne semble faire office que de remplissage. Les compositions sont déjà assez variées, quoique certaines un peu longues pour leur propos, il n’était pas requis d’apporter un effet New Age au Black Metal urbain de Kassad.

Néanmoins, j’ai beaucoup apprécié l’interprétation contemporaine de la seconde vague et les pièces comme Pariah et Madness décoiffent. Tandis que Void est un passage plus posé et ambiant. La pièce d’ouverture, Shame donne le ton de l’album et semble faire effet d’avant-goût et annonciateur de l’agression promise avec quelques moments plus atmosphériques.

Finalement, ce premier opus démontre une énergie intéressante et un angle plus urbain et contemporain du Black Metal sans tomber dans le post-Black Metal. Une épuration plus soignée de l’album et un souci plus grand de l’écart entre les fréquences basses et hautes au moment de la production seraient bénéfiques à la musique de Kassad. Malgré tout, on se démarque de la masse de quelques poils significatifs.

Note: 7 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Hypnotic Dirge Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 6 juillet 2017

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Auteur : Michaël Parent

Witch Vomit – Poisoned Blood Album

Sortant tout droit de la ville se targuant d’être la plus weird sur Terre, Portland dans l’état de l’Oregon, Witch Vomit, je vous épargne la traduction du nom de groupe, est sans contredit un groupe qui ne fait pas dans la subtilité. C’est avec un peu (lire ici beaucoup) d’appréhension que l’auteur de ces lignes appuya sur Play pour l’écoute de ces cinq morceaux qui introduisent ce groupe à l’étiquette de renommée qu’est 20 Buck Spin. Étonnamment, c’est un Death Metal puissant et loin d’être ennuyeux que l’on découvre sur Poisoned Blood. Pensez à Bolt Thrower et Morbid Angel pour la signature sonore et le vocal. Par contre, les tempos sont plus rapides que ces cannons du genre.

Loin de dénaturer l’essence du Death Metal, on sent toutefois une attention particulière à l’effet pesant et à l’intensité dans la musique. Tel qu’énoncé plus haut Witch Vomit met de la moutarde partout et on beurre épais sur la pédale double, les guitares buzzsaw tel Entombed et les envolés rapides. Le format de 20 minutes de l’EP est parfait pour la découverte et l’appréciation de ce groupe. Son efficacité est telle que l’on en redemande et après chaque écoute je me surprends à effectuer des écoutes répétitives une fois le quintet de chansons achevé.

Les pièces incontournables sont Accursed Temple Of The Great Deceiver et Doomed In the Realm Of The Dead. Bien que les pièces soient bien balancées et quasiment aussi bonnes les unes que les autres, les compositions citées plus haut sont d’excellents exemples de maitrise et de réinterprétation du Death Metal bien gras.

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Dernier fait à noter est l’effet bloc de granite de cet offrande qui rend le tout uniforme et bien dosé de moments lents et pesants avec d’autres instants rapides et entraînants. Ainsi, faites une petite étoile près du nom de Witch Vomit et attendez-vous à les voir surgir et rugir dans un proche futur car ils possèdent plusieurs éléments fort prometteurs.

Note: 7 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: 20 Buck Spin
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 30 juin 2017

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Auteur : Michaël Parent

Dying Fetus – Wrong One to Fuck With Album

Fidèle à son habitude, le Death Metal de Dying Fetus rentre dans le politiquement incorrect et dans la section supervision parentale. Juste à voir la repoussante pochette d’album et le fameux f word dans le titre de l’album. Pour les habitués du groupe et même la plupart des métaleux qui se respectent, hurler le fameux refrain de Kill Your Mother Rape Your Dog fait partie de l’attitude over the top de DF.  Donc, le huitième album du groupe de Baltimore est une suite des opus précédents. On pourrait même avancer que Wrong One to Fuck With est possiblement dans la même classe que Killing On Adrenaline et Destroy the Opposition. Leur mélange de Death Metal brutal et technique agrémenté de touches de Hardcore et de Grindcore fait de Dying Fetus un véritable incontournable depuis plus de vingt-cinq ans dans le genre.

Fixated on Devastation pourrait même être une composition des jams des albums encensés plus haut. Les cris de John Gallagher se font tout autant intenses et les paroles aussi inaudibles comme on aime tant. Sa guitare est précise et ses rythmes et compositions sonnent comme dans le bon vieux temps. Du côté de la batterie de Trey Williams, il y a une nette amélioration et le jeu de ce dernier est digne des plus grands que le genre a connu. Il surpasse à mon humble avis le jeu de Kevin Talley qui fut membre de ce trio de 1997 à 2001; ce n’est peu dire.

Lorsque l’on écoute les compositions pour ce qu’elles sont, on peut évidemment relever que l’innovation est moins au rendez-vous qu’elle ne pourrait l’être. Par contre, la technique et le raffinement, oui le raffinement, des musiciens compense largement pour le manque d’évolution. Les fans pourront se targuer que c’est un groupe qui reste fidèle à sa sonorité. Sans se réinventer ils savent utiliser une formule gagnante et répéter les exploits du passé. Tel une équipe qui remporte un championnat deux années de suite.

Si ce n’est que de moi, cet album me fait oublier les efforts de second ordre que furent Reign Supreme, Descend Into Depravity et War of Attrition. Ainsi, un fan de la première heure peut vous dire que je suis satisfait par Wrong One to Fuck With et qu’il s’insère sans effort dans la crème de la discographie bien replie de Dying Fetus. Trop souvent on s’attarde aux groupes phares d’un genre donné, et ce, sur des albums peu inspirés (lire ici le dernier de Suffocation par exemple). Dans le cas de Wrong One to Fuck With vous ne perdrez pas votre temps.

Note: 8.5 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Relapse Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 23 juin 2017

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Auteur : Michaël Parent

Pallbearer – Heartless Album

Le mélange de Doom Metal et de Rock progressif offert par le groupe de Little Rock, Arkansas, Pallbearer, est, pour l’auteur de ces lignes, un album qui est venu chambouler mes préconceptions de la qualité musicale. Bien ancré dans le Métal tel que les membres de Black Sabbath pourront se vanter éternellement d’avoir été les pères fondateurs, la musique de Pallbearer est introspective et évoque quelque chose d’intemporel mêlé d’une sensibilité propre à la subtilité du Rock progressif. Il m’a fallu plus d’une douzaine d’écoutes pour réellement ressentir l’attrait que presque tous nos collègues ont pour cet opus qui est déjà considéré comme l’album Métal de 2017. De par son accessibilité et la renommée de Pallbearer déjà bien établie dans l’underground, avec en 2014 Foundations Of Burden  et par Sorrow and Extinction paru en 2012 qui furent tout autant soulignés par de nombreuses éloges dans les publications musicales. Dans la même veine, on parle de Heartless comme d’un sans-faute.

L’élément essentiel au succès de Heartless est la présence émotionnelle et vulnérable de Brett Campbell au vocal qui ne cesse d’élever la barre en fait de prestation pour un chanteur de Doom Metal. Toutefois, le ton monocorde de son chant et la lenteur de la musique ne fut pas un accord parfait pour me laisser pénétrer par ces sept chansons. Ce fut les guitares et la basse qui ont fait de moi un visiteur assidu depuis la sortie de Heartless en mars passé.  Ajouté aux compositions musicales qui, tel qu’évoqué précédemment, sont agrémentées d’éléments progressifs ont pu garder mon intérêt. L’une des longues pièces de cet album, Dancing in Madness est un exemple de puissance dans la sobriété et le mélange des textures sonores. Les transitions des guitares acoustiques aux riffs pesants apportent à cette marche un effet de plénitude à la limite du planant.

Bien malgré moi, cette galette s’est lentement mais surement installée dans mon inconscient musical et est devenu une trame sonore dans mon cerveau. Juste à elle seule la pièce qui conclue l’album, A Plea For Understanding est la chanson de l’année tant par sa simplicité en surface et à son évolution grâce aux guitares et aux percussions. C’est ici que Brett Campbell couronne sa performance vocale. Il fait preuve d’une sensibilité que très peu de Métalleux sont prêt à dévoiler

Il est à considérer que la note donnée plus bas est une notation quasi objective car loin d’être totalement ahuri d’admiration face à la grandeur de ces écoutes, je dois toutefois faire une génuflexion devant les champions du Doom Metal de 2017. La musique coule doucement et sans crier gare on nous transporte d’un mood à l’autre soit par des riffs mélodiques ou des subtils éléments progressifs. J’en suis encore mystifié devant tant d’efficacité et de maîtrise. D’autant plus que l’exécution est considérablement sobre sans fioritures ou effets de fumée.

Note: 9 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Profound Lore Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 24 mars 2017

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Auteur : Michaël Parent

Vulpus – Certitude Album

Formé en 2013, le quatuor portugais Vulpus nous offre son premier album en Certitude après un EP paru en 2014. Se situant dans le Black Metal moderne, la musique de Vulpus emprunte certains éléments du Black Metal par son intensité et son urgence conjointement amalgamé avec une approche Post-rock et même pourrait-on dire Rock expérimental. Cependant, j’ai une réserve quant à qualifier cette musique de Post-Black Metal même s’il pourrait en être assujetti.

Il y a un souci assez persistant dans la création d’une ambiance propre à Certitude. On a une ouverture d’album plutôt calme et instrumentale pour la première pièce Dysphoria. Par la suite, No More Shall I Seek Comfort Amidst Theses Piles Of Rust est une montée  tranquille et instrumentale jusqu’à la troisième minute et même lorsque le vocal typiquement Black se commet, la musique suit une approche distincte d’un Post-rock bien nuancé avec une certaine retenue jusqu’à ce que la pédale double de la batterie fasse une brève apparition.

On entre tête première dans le métal plus lourd avec Like Troxler’s Fading et les guitares ainsi que la batterie sont dignes des passages les plus intéressants d’Enslaved. En fait Nuno Endrick a un style assez similaire à Grutle Kjellson et sans être des émules de ce groupe norvégien, Vulpus se situe dans un créneau similaire.

Toujours dans la mouvance du Black Metal actuel, plusieurs drones sont présents au fil de l’album dont la dernière piste Hell Is Truth Seen Too Late qui est pratiquement un long bourdonnement. Sur sept titres, on a droit à quatre véritables morceaux. Dont la pièce Certitude II qui pimente cet opus avec un Black Metal malsain et virulent. C’est une pièce excellente mais ces moments de brillance se font trop rares et la finale en fade out est décevante car on aurait pris plus de ce moment et moins de Certitude I qui est trop longue pour ce qu’elle contribue à l’ensemble.

Finalement, la pièce de résistance, Along Obsidian Shores est digne de Wolves In The Throne Room tant elle nous tient en haleine par sa consistance et sa durée. On aime son évolution et l’inclusion d’éléments mélodiques avec un blast beat monotone mais si efficace. La conclusion de cette chanson se fait plus lente s’approchant du Doom Metal.

Ainsi, le prorata est quelque peu disproportionné lorsque près de la moitié de la durée de l’album est parsemé d’éléments atmosphériques et de sons. Par chance que Certitude II et Along Obsidian Shores sont des moments forts de Certitude. Car le reste de ce premier opus n’est pas ce que l’on pourrait qualifier d’excellent mais plutôt bien dans la normale. Cependant, c’est un premier effort intéressant et on y remarque des éléments prometteurs qui s’ils sont capables de dégraisser leurs éléments atmosphériques et d’apporter plus de contenance on pourrait avoir droit à des albums plus qu’épatants.

Note: 6.5 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Pest Productions
Sites Web: Facebook | Bandcamp | Twitter
Date de parution: 25 juin 2017

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Auteur : Michaël Parent

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