Articles Tagged with: Death Metal

Fulci – Exhumed Information Critique d'album

Deux ans après la sortie de Tropical Sun, les Italiens de Fulci, nommé en honneur du maître du cinéma gore, les death metalleux refont surface avec Exhumed Information. En 2019, Tropical Sun a été l’album que j’ai écouté le plus souvent, retournant à celui-ci pour son formalisme du death metal old-shool et la maîtrise des codes du genre déjà bien établis par les meilleurs actes pendant le début des années 1990. C’est bien trippant le tempeh mais parfois un bon steak ça reste un bon steak.

Avec Exhumed Information, on est dans la continuité de son prédécesseur tout en accélérant le tempo des pièces présentées. Cet album particulièrement me rappelle les classiques de Suffocation notamment Human Waste et Effigy of the Forgotten. Des riffs gras, des breakdowns inspirés du Hardcore des années 1980 ainsi que des vocaux très gutturaux. En gros, la recette connue et éprouvé du Slam, sous-genre du death metal né de la région de New York aux États-Unis qui croisa les éléments du death metal connaissant son âge d’or à l’aube de la décade 1990 et des éléments du New York hardcore punk mouvement. Le slam se définit par des mid-tempos, des breakdowns, du palm-mute riffing, des vocals inspirés du hip-hop et un plus grand éventail de beats de batterie. Le tout enrobé de l’atmosphère des giallo de Lucio Fulci, l’un des pionniers du Gore Italien. L’inclusion d’une intro tirée d’une scène d’autopsie du film de 1991 Voices From Beyond ouvre les hostilités et on embarque pour une succession de morceaux à nous faire secouer la tête à s’en déboiter la colonne vertébrale. Étrangement, les quatre dernières chansons sont de tout autre ordre et sont des hommages aux trames sonores créées par des artistes culte tels que Goblin et Fabio Frizzi.

Ainsi, cette continuation dans l’œuvre de Fulci, le groupe de death metal, est du pur bonbon pour mes oreilles de fan fini de death metal et de cinéphile averti. Autant, Voices, Nightmare et Tomb sont jouissives en gras que les Glass, Child et Fantasma sont éléments d’ambiance qui resteront avec moi pour longtemps. Maîtriser ces deux volets dans un même disque relève du génie et bien que j’aurais pris un disque de dix pièces de death metal et un autre disque de dix autres morceaux de type trame sonore, la brièveté de Exhumed Information possède un aspect umami et on y revient pour une autre écoute.

Après la sortie de Tropical Sun en 2019 j’étais déjà un fier ambassadeur de Fulci qui connut un certain succès dans les cercles du death metal. Se plaçant solidement dans mon top des meilleurs albums de 2019, ils m’avaient laissé une impression très prometteuse. Pour moi, Exhumed Information est la confirmation de la crédibilité de Fulci et il n’est pas une surprise que la réédition en format vinyle très limitée de Openning the Hell Gates se soit écoulée en pré-commande : leurs œuvres ont tout pour devenir culte.


Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Time To Kill Records
Sites Web:
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Date de parution: 23 juillet 2021
Promo : Anubi Press

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Crypta – Echoes Of The Soul Critique d'album

L’an passé un coup de barre a été donné au groupe Nervosa qui perdait sa chanteuse/bassiste Fernanda Lira et sa drummeuse Luana Dametto. Pendant les mois qui ont suivi, on a eu quelques bribes d’informations à propros de la création d’une toute nouvelle formation appelée Crypta et plusieurs, dont moi-même, étaient curieux de voir comment ça allait sonner. L’attente est enfin terminée! Crypta sortira son tout premier album intitulé Echoes Of The Soul sur Napalm Records le 11 juin prochain. Mais plusieurs questions s’imposent : Est-ce qu’on aura droit à une rivalité Crypta/Nervosa digne de celle Canadiens/Nordiques? Est-ce que les sonorités seront similaires? Et en bout de ligne, comment ça sonne cet album-là?

On va se le dire, dès les premiers instants de cet album, on entend clairement l’influence Sepultura dans les riffs. C’est straight to the point, rapide et agressif, bref ça ne s’en laisse pas imposer. Ce qui démarque aussi le son du groupe est que malgré la sonorité très death metal et un peu thrashy, on aussi des lead très mélodiques signés Tainá Bergamaschi et Sonia Anubis. Cette dernière a d’ailleurs fait partie de la formation Burning Witches dont l’influence sur les solos est indéniable et rend le tout clairement plus intéressant.

Par contre, c’est pas mal tout ce que j’ai trouvé de positif à propos de cet album. Ce qui ressort le plus des compositions est à quel point le tout est monocorde et répétitif. Je me serais attendu à beaucoup de variété au niveau du chant, surtout considérant ce que Fernanda Lira faisait dans son ancien groupe, mais on se retrouve avec une voix très criarde qui fitterait clairement plus dans un projet de black metal et le chant guttural n’est utilisé qu’à de très rares occasions. J’ai mentionné l’apport mélodique des solos mais, justement, le clash entre les riffs death metal et ceux-ci est simplement énorme. On dirait que les chansons changent d’ambiance le temps de quelques passes de sweep picking et, malheureusement, ça ne fonctionne pas vraiment pour moi. Le dernier point que je voudrais apporter est la qualité plutôt moyenne de la production. Ça pourrait vraiment sonner comme une tonne de briques, mais on dirait que ça ne lève jamais vraiment et c’est franchement dommage.

Pour un groupe avec un line-up de ce calibre, j’ai été plutôt déçu par Echoes Of The Soul. Ça manquait de cohésion et d’originalité mais c’est tout de même un début respectable. Dans le fond, tout ce qui manque à Crypta, c’est un peu plus de personnalité.

6/10

Auteur : Maxime Pagé

Sadistic Embodiment – Blood Spell Critique d'album

Si tout comme moi vous croyez que Left Hand Path de Entombed est le pinacle du Death Metal suédois, il est plus que possible que nous ayons pas mal de sujets de discussion autour d’un verre de houblon. Par contre, je dois également être des plus honnête pour ce qui est du MeloDeath, je garde mes distances car étant plus de l’école de pensée de Bolt Thrower cela constitue mon pain quotidien et le son Gothenburg est trop friandise sucrée me saturant rapidement.

Toutefois, je reste curieux de trouver des pépites qui sauront me faire brasser le crane dans tous les sens. C’est le cas pour les Albertains de Sadistic Embodiment avec leur premier long jeu; Blood Spell. Avec un son bien gras, ils vont vous accrocher dès l’ouverture et vous en redemanderez encore.
Dans un premier temps, les hooks sont d’une efficacité étonnante et les breakdowns pesants à souhait. La pièce Global Enema est digne d’un moshpit de 2019, peu de moshpit ont eu lieu en 2020… Bien oui, année de marde oblige! Au fil des pièces il y a une atmosphère énergique et bien distincte du MeloDeath suédois qui est maîtrisée et à la fois bien réinterprétée. Bien que l’on ne s’éloigne pas des territoires défrichés, j’ai beaucoup apprécié les guitares qui pouvaient par moments me rappeler Darkest Hour et surtout Allfather. On n’est pas totalement dans le Death Metal mais on y incorpore des éléments du Metalcore de manière assumée.

Du point de vue de la production il y a un travail remarquable et bien que l’étiquette indépendante qu’est CDN Records est assez peu connue, elle nous offre ici une offrande très bien produite bien qu’un peu bruyante et manquant un tant soit peu de range dynamique. Les guitares sont mises en évidence et les basses sont très modérées et cela résulte en un mixe ayant surtout une carence en diversité sonore. Néanmoins, ce sont de petits ajustement et cela n’empêche pas l’appréciation très positive de cet album pour ma part.

Ainsi, cette offrande m’était parvenue par mes confrères de Asher Media Relations sans véritable attente vis-à-vis de Sadistic Embodiment. Ces derniers ont été en mesure de doser un album touchant des éléments déjà exploités mais avec une fraîcheur sentie. Blood Spell n’est pas à contourner mais à prendre en pleine face et ne fait pas dans l’ambiguïté non plus. Il est certes simple sans être simpliste. Bref, un très bon album de Métal qui satisfait votre sadique intérieur.


Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : CDN Records
Sites Web:
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Date de parution: 18 septembre 2020
Promo : Asher Media Relations

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Necrot – Mortal Critique d'album

Trois ans après la sortie du très bon Blood Offerings (cliquer ici pour ma critique de cet opus), les gars de Necrot de la région de Oakland en Californie, reviennent avec une nouvelle galette liant le Death Metal au Punk, si l’on se fie à la promo reçue de la part de Liz de chez Earsplit. Alors, si l’on voulait s’amuser à faire un peu de name droppring, on irait à nommer l’un de mes groupes fétiches; Bolt Thrower ainsi que Obituary, Morbid Angel et Carcass. Bref, du Old-School Death Metal (OSDM), les oreilles du chroniqueur de cet album sont toujours disposées pour ces sonorités grasses, entraînantes et techniques.

À sa sortie en 2017, j’avais été assez sévère avec eux donnant une note très basse de 5 sur 10. Toutefois, ils se sont trouvés sur ma liste des meilleurs espoirs de 2017. Dans ce cas, mon instinct ne m’a pas trompé. Ralliant la rapidité du D-beat, les guitares sales comme Bolt Thrower et les ambiances de Morbid Angel, Necrot s’incrustent dans l’univers Death Metal en suivant les racines du genre tout en apportant des distinctions propres à leurs compositions. Il évitent le piège d’imiter leurs prédécesseurs et malgré l’approche Old-School ils sonnent très actuels.

Leur formule, quoique assez similaire d’un album à l’autre, s’est sincèrement peaufinée, jeu de mots avec la pochette de l’album=check. Les pièces sont plus complètes et ils réussissent à exploiter l’idée de départ un peu comme Atheist. Quand une chanson marche elle marche mais ça prend un début un milieu et une fin. Ce n’est pas toujours dans cet ordre mais ce sont des essentiels. Blood Offerings possédait déjà ça mais avec Mortal il y a des développements, sans élaboration progressive, ainsi qu’une recherche dans la diversité des morceaux.

En tout cas, les dernières années ont été très riches en Death Metal et on est encore bien servis avec Mortal. Ce que font Necrot est dans les cordes de Gatecreeper pour mes goûts. Au lieu de s’avérer un faible substitut comme un édulcorant, on préfère la formule originale. Necrot font dans l’original et laissent les autres être des édulcorants.


Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Tankcrimes Records
Sites Web:
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Date de parution: 28 août 2020
Promo (remerciements) : Earsplit PR

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Atlas Entity – Beneath The Cosmic Silence Critique d'album

Est-ce que tout comme moi vous aimez la phase actuelle de Opeth concentrée sur des explorations du Rock Progressif mais que vous vous ennuyez de son incarnation du Death Metal Progressif comme sur l’album phare qu’est Blackwater Park? Sans en être une copie carbone, Atlas Entity arrive avec Beneath The Cosmic Silence comme a pu l’être Blackwater Park. C’est l’essence du Death Metal avec l’approche du Progressif qu’Opeth opérait à l’époque. Il est toujours risqué de comparer un nouvel album avec un album classique et déterminant pour la carrière d’un nom aussi important de la scène. Donc, il est primordial ici de modérer nos attentes envers Beneath The Cosmic Silence car là s’arrête toute comparaison entre les deux galettes.

Ponctué de pièces relevant du Death Metal avec les chants grognés habituels en passant par des éléments proches du Tech Death (Murmurs of Dissent) sans s’étendre dans la virtuosité sans vitalité, Atlas Entity ferment leur premier opus avec une pièce digne d’une balade progressive, Celestial Noise, qui évolue avec la présence autant de guitare acoustique, électrique, chants chuchotés, batterie pesante et des chants criés. Les pièces centrales que sont In The Shadow of the Mountain pt.1 et 2 sont les deux meilleurs arguments de Beneath The Cosmic Silence. Utilisant des mélodies accrocheuses et des prouesses subtiles mais perceptibles tant soit dans l’écriture que dans l’exécution; on aime la variété qui nous est présentée. Peu de moments faibles sont présents avec ces morceaux. C’est après avoir visité ces étincelles de génie que l’album s’essouffle et semble avoir eu à compenser pour l’effort qui a été concentré dans ces trois incontournables.

Ce premier effort, très louable soit-il, est inégal avec des pièces excellentes et d’autres plutôt génériques. Bref, c’est un groupe très prometteur et s’ils continuent sur cette route dans un ou deux albums on risque d’avoir une agréable surprise.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Auto-produit
Sites Web:
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Date de parution: 14 juin 2019
Promo : Mind Eraser PR

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Nocturnus AD – Paradox Critique d'album

La nostalgie est un élément très important dans les vies de tous et chacun plus particulièrement au niveau de la musique. Cette dernière vient ancrer en nous des souvenirs qui bien souvent nous suivront jusqu’à notre dernier souffle. Plus encore que certains moments charnières de nos vies. Même le Death Metal, mouvement le plus brutal qui soit, joue depuis un moment déjà sur la note de la nostalgie avec le Retro Death Metal et le retour de certains des plus importants noms qui ont marqué ses différentes époques. Juste à penser comment de fans sont encore dévouée au groupe Death, et ce, malgré le départ trop hâtif de Chuck Schuldiner. Ainsi, lorsque Mike Browning chanteur et batteur de la première incarnation de Nocturnus, avant le AD (Entombed et Entombed AD ça vous dit quelque chose?), revient avec Nocturnus AD pour retrouver l’inspiration de son chef d’œuvre The Key tous ses fans espèrent que la magie sera de retour.

Paradox, orné d’une pochette rappelant à s’y méprendre à celle de The Key, est une continuation de ce dernier. On reste encore surpris presque trente années plus tard de la présence de claviers sur un album de Death Metal. Ce qui déstabilise davantage c’est à quel point ces claviers sont en harmonie avec les compositions. Dans la veine du Death Metal floridien, Nocturnus AD est old school à souhait et ne se soucie guère de vos sentiments. La pièce maître de cet opus est Number 9 qui conclut l’album de manière épique sur un solo de guitares versus claviers digne d’un film de science-fiction des années 1980. Le tout est bien balancé et peut rappeler Iron Maiden qui ont su tout le long d’une carrière de plusieurs décennies conserver leur son et leur recette originale tout en étant prolifiques.

L’essence même de Nocturnus est là et c’est bien senti. Est-ce assez pour détrôner The Key? Évidemment, l’effet nostalgie est fort et l’originalité ne se duplique pas non plus. Donc, Paradox est un très bon album qui sera toujours dans l’ombre de son grand frère surdoué.


Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Profound Lore Records
Sites Web:
 Bandcamp | Facebook
Date de parution: 24 mai 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

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