Articles Tagged with: Death Metal

2019 – Déjà un quart d’année dans le Métal – Partie 2 Les meilleurs albums de Métal début 2019 selon notre critique maison Michaël Parent

Caustic Vomit Festering Odes to Deformity

Nul besoin de vous dire que Caustic Vomit ne fait pas dans la dentelle avec son Death Metal lent, pesant et assourdi. Venant de Cleveland, Ohio leur son est tellement gras que l’on croirait écouter un album de Crust Punk mélangé à du Black Metal atmosphérique. Faites-vous une grosse pizza bien graisseuse, avec des Pabst « tablette » et faites tourner ce disque qui vous décrottera les oreilles.
Il est à noter la présence de moments où la lenteur de Immure In Devoring Rot donne le ton à tout ce carnage où les voix sont si basses tel un murmure on sent que l’on assistera à une prestation sans demi-teinte.
Il y a quelque chose de pur dans cette musique, qui bien que répugnante pour la plupart des non-initiés, reste comme un son digne de l’essence même du Death Metal.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Redefining Darkness Records
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 15 février 2019

The Flaying – Angry, Undead

Des petits gars bien de chez nous, The Flaying, de la Ville de Québec poussent la note du Death Metal dans ce qui se fait de bien brutal. Autant ils excellent dans la brutalité et la variété de leur groove autant leur technique est irréprochable. Angry, Undead est satisfaisant car des breakdowns ont été insérés et les compositions sont loin d’être monotones. Honnêtement, toutes les fois que l’album se conclue je le réécoute car je n’arrive pas à m’en lasser. À la quantité de promos et d’albums que l’on écoute c’est un exercice qui est très peu commun. Bref, le Québec n’est peut-être pas le plus grand fleuron du Death metal, mais lorsque l’on en produit il est de qualité.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Hidden Marly Productions
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 22 mars 2019

Unendlich – Thanatophobia

Ce bijou, s’il en est un, est un mélange de Black Metal et d’Avant-garde me rappelant par instants Thy Catafalque et à d’autres moments le USBM (Black metal états-unien). Le tout est orchestré par Michael Connors qui tapisse Thanatophobia avec des moments surprenants chantés de type crooners et des instants de défoulement intenses. C’est une galette qui est tout sauf redondante pour notre plus grand bonheur. Quoique le Black Metal plus orthodoxe soit encore bien établi, vous le verrez dans les prochaines parties de cette série, il est rafraîchissant d’entendre une approche un tant soit peu différente.
Évidemment, les puristes vont crier à l’hérésie tandis que rien de mieux qu’une évolution. Surtout dans le cas de Unendlich, on sent que leur son a pris forme et qu’il est bien exploité dans cette dernière offrande.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Horror Pain Gore Death Productions
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 1 février 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Ulthar – Cosmovore Critique d'album

Cette critique se doit de débuter par une confession, j’ai une fixation sur la couleur orange. Bien qu’en tant qu’analyste musical je devrais suivre la ligne dure de ne jamais juger un album par sa pochette, je dois avouer que si un album arbore cette couleur que l’on lie habituellement à l’Halloween, à la sécurité et aux travaux routiers j’ai toutefois un préjugé favorable même avant la première écoute. Ainsi, la pochette de Cosmovore qui se veut une illustration digne d’une nouvelle de H.P. Lovecraft, auteur fétiche des trve Métalleux. Le trio d’Oakland qu’est Ulthar fait partie d’une mouvance issue des légendaires Américains de Absu et d’une culture de plusieurs décennies de Death métal.

Comment décrire cet album sinon avec des genres qui sont littéralement fondus ensembles; le Black métal, le Death métal et le Thrash métal. Et ce, à la sauce totalement chaotique tellement qu’on en vient à chercher les structures des pièces. À cela, additionnez une production assourdissante comme un mur de brique. Là vous vous dites cet album sera probablement démolit et on passe au suivant. Rien n’est moins vrai. C’est-à-dire, derrière ce déluge auditif, certes assez homogène, mais qui s’allie étrangement bien avec les thèmes de Lovecraft à propos des civilisations pré-humaines, de l’étrange et de l’innommable.

C’est avec beaucoup de critique et de réserve que j’apprécie cet album et que j’aime le critiquer car il est loin d’être excellent. Néanmoins, la proposition est intéressante et la pièce ultime Dunwich Whore est magistrale. On imagine Yog-Sothoth faisant sa sale besogne avec cette trame d’une inhumanité inouïe et qui annonce la quasi extinction de notre race. Bref, Ulthar ne fait pas de quartiers ni dans la dentelle mais on a droit à un défoulement en règle.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: 20 Buck Spin
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 9 novembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Ichor – Hadal Ascending Critique d'album

Ichor – Hadal Ascending

Avec la pluie de sorties Death Metal que l’on a connu en 2018, force est d’admettre que le mouvement est en bonne forme. Que ce soit du côté d’un son plus rétro, plus brutal ou bien dissonant. Nos oreilles et nos playlists ont été bien remplies. Cette variété se traduit bien souvent par certains bons grains et beaucoup d’ivraie.
Tous droits issus d’Allemagne, le Death Metal sauce actuelle d’Ichor sur leur dernier opus Hadal Ascending sera le sujet de cette chronique et nous statuerons s’il fait partie du premier ou du second groupe.

Troisième album des allemands continuant leur thème sur un monde sous-marin avec des créatures fantastiques et des dieux vengeurs. Passons outre cet élément puisque les mythes de Lovecraft ont été revisités par au moins la moitié des groupes de Death Metal. N’étant pas un S.T. Joshi moi-même je me réserve un droit de critique sur ces textes. Le problème avec cet élément c’est à quel point l’univers de Lovecraft a été exploité dans le Death metal et en devient comme une toile de fond. Ainsi, Ichor ont de bons moments sur Hadal Ascending mais ne se démarque pas dans ses compositions ou son exécution. De cette manière, leur musique semble se fondre dans la masse de leur genre. C’est honnête et bien exécuté sans réelle évolution ou démarcation.

Toutefois, il y a un vif désir de percer cette marque moyenne et d’accéder à l’excellence. On sent qu’il ne manque pas beaucoup pour qu’ils gagnent en qualité et en galon. Hadal Ascending n’est pas un désastre mais souffre de faire partie d’une forte cohorte et de viser plus haut qu’il ne peut réellement le faire.

Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Unholy Conspiracy Deathwork
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 7 Décembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Hissing – Permanent Destitution Critique d'album

Il y a une tendance en 2018 qui est indéniable, la profusion de Death Metal de qualité de tous style que ce soit dans le Tech Death comme Obscura avec Diluvium, dans le Dissonant Death Metal comme Hallig et Wayfarer ou bien Cave Bastards avec un son plus proche du Old School Death Metal.
Provenant de la ville où sera implantée la prochaine concession de la Ligue Nationale de Hockey, Seattle et non pas Québec, les membres de Hissing œuvrent dans un créneau ralliant le Death Metal Dissonant et chaotique pouvant rappeler une sortie récente de Profound Lore dans l’opus Within A World Forgotten de Internal Coil. Fidèle à son habitude, cette étiquette exploite l’audace et parfois le snobisme, bien que malgré eux cela n’en plaise aux critiques qualifiés de hipsters du côté de Pitchfork. Permanent Destitution de Hissing est tant bien que mal à cheval sur ces deux éléments.

Se voulant aussi surprenant que les néo-zélandais de Ulcerate et aguerris que le groupe bien de chez nous Gorguts, Hissing veut se situer solidement dans ce créneau qui est assez en vogue pour 2018. Les guitares et les éléments sont dissonants et on a droit à des murs de son (Wall of Sounds) presque qu’assourdissants et à la limite de la maîtrise musicale. Les compositions des pièces sont élaborées de manière assez complexe mais on est loin du Free Jazz de Luc Lemay.

En revanche, c’est un album qui se veut audacieux et qui demande une bonne écoute ainsi qu’une oreille disposée à être assaillie. Cet élément, est particulièrement intéressant lorsque l’on prend en compte le nombre de groupes qui nous présentent des albums formatés pour suivre une recette établie par un genre ou une étiquette de disques. Ici, on sent que le son Hissing est une véritable étude et semble quasi expérimental. Toutefois, dans l’expérimentation on se doit d’épurer et d’accepter les erreurs de parcours. Ce qui donne un album audacieux mais loin d’être grandiose.

Tous les éléments sont présents pour un album qui pourrait potentiellement marquer des points et tomber dans le mémorable mais on sent qu’après quelques pièces cette galette est répétitive au mieux et même lassante. En fait, on souhaiterait que Permanent Destitution soit solide concis et fonctionnerait mieux en EP qu’en LP. Le matériel n’est pas à point et la saturation de bruits n’est pas assez originale et dissuasive plutôt que convaincante. Finalement, Permanent Destitution soufre énormément d’être produit dans une époque où le Death Metal Dissonant connait des comparables mieux achevés.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Profound Lore Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 26 octobre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Scorched – Ecliptic Butchery Critique d'album

Cette bande du Delaware aux États-Unis, connue sous le sobriquet Scorched, semble tout droit sortie d’un film d’horreur de série B des années 1980 et, en plus de ça, ils font du Death Metal sans prétention. Dans le genre, il y avait beaucoup d’attentes entourant la sortie de cet album. Dans les dernières années, des groupes comme Gatecreeper et Acephalix ont su redorer le blason du Old-School Death Metal tout en y incorporant des sons et des productions dignes de leurs contemporains. Voyons si Scorched avec Ecliptic Butchery a saura s’accrocher pour nous revenir avec plusieurs chapitres tel Michael Myers.

On est dans des territoires connus qui ont été défrichés par les classiques tels que Bolt Thrower, Autopsy et Morbid Angel. Bref, Scorched ne forgent rien de bien innovateur mais sont dans un créneau fort intéressant qui revitalise un son déjà bien établit.
Avec neuf pistes de durées raisonnables, Ecliptic Butchery est succinct et direct comme un classique de l’horreur.

En fait, le son de Scorched est très proche de celui d’Acephalix mentionné précédemment. Ces derniers avaient eu de bonnes critiques pour leur plus récent opus paru en 2017 sous le titre de Decreation. Dans le cas d’Ecliptic Butchery, on pourrait y aller avec autant de d’éloges car on ressent que l’essence primitive du Death Metal est préservée et cette musique, bien qu’un peu rétro, reste aussi efficace et maligne.

Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: 20 Buck Spin
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 28 septembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Infernal Coil – Within A World Forgotten Critique d'album

Pour ce qui est du Death Metal, c’est un peu comme pour la poutine; peu importe comment on réinterprète la recette, la présentation classique demeure toujours aussi efficace. Cela peut relever de la nostalgie à certains égards, mais l’interprétation de Infernal Coil est digne de la dissonance de Gorguts, la technicalité de Dying Fetus et les structures d’Incantation. Bref, ce duo de l’Idaho réinterprète la recette originale du Death Metal tout en y apposant sa signature bien à lui. Avec leur premier album, Within A World Forgotten, Infernal Coil s’insurgent dans la scène Death Metal pour y laisser leur empreinte.

Avec un mur de Blast Beats qui sature complètement le mixe, les pièces de WAWF se succèdent avec des éléments d’atmosphère insécurisants et des riffs tels des scies à chaînes assourdissantes. L’assaut se prépare avec Wounds Never Close qui à moins de deux minutes met la table pour les 36 prochaines minutes. Ensuite, Continuum Cruciatus et Crusher of The Seed sont de véritables bulldozers et pourraient anéantir toute forme de vie sur leur passage.

Cela nous mène à la pièce 49 Suns qui est hallucinante de sonorités, autant dans l’agression rapide que dans la lenteur des éléments Doom et des guitares acoustiques. On pourrait se croire dans un album de Funeral Doom ou de Noise Rock. Cette pièce centrale se veut une espèce de trou Normand qui vient adoucir les textures et les sonorités tout en préparant pour les trois dernières pièces de l’album.

La production a un son organique mais tend vraiment vers le mur de brique et on discerne la batterie en avant plan et le reste semble se perdre un peu dans une masse où guitare, basse et voix sont en même plan. Il serait comme dans plusieurs cas, très intéressant de pouvoir faire une comparaison avec le mixe numérique et le mixe sur disque vinyle. (Avis aux promoteurs, on aime les cadeaux qui tournent en 33 1/3 et sommes disposés à faire des critiques pour ce format plus précisément).

Finalement, cette offrande Death Metal se hisse parmi les opus qui rendent justice au genre tout en insérant des éléments hors des dogmes établis. Encore une fois, Profound Lore nous proposent une offrande digne de ce nom et gâtent nos oreilles. Infernal Coil seront notamment de passage dans la Belle Province à Montréal en première partie de Sumac le 5 septembre au Bar le Ritz PDB.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Profound Lore Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 14 septembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Abolishment Of Flesh – The Inhuman Condition Critique d'album

Fondé en 2006 sous le nom Abolishment, le groupe de Ramon Cazares désormais renommé Abolishment Of Flesh nous revient avec un deuxième album intitulé The Inhuman Condition. Leur forme de Métal Extreme s’apparente vivement à Origin tant pour la batterie de Rene Martinez et les passages assez techniques. En passant par Cattle Decapitation et Suffocation, le son de Abolishment of Flesh se rapproche du Technical Death Metal. Malgré les comparaisons, est-ce que The Inhuman Condition est du même calibre que ces noms renommés?

D’abord, on est impressionné par la virtuosité des musiciens et l’exécution des pièces mais est-ce que le monde avait besoin d’un nouvel opus de pièces plus ou moins liées ensembles et qui proposent une brutalité brute sans grande présomption. On a le droit de rester perplexe et d’avoir une opinion mitigée face à cet assaut. À première écoute, tel qu’énoncé plus haut on est surpris de cette démonstration de la force des musiciens et de leur attaque sans relâche de nos oreilles. Une fois l’effet dissipé les pièces Servitude Of Endless Suffering, Slaves Of Animosity et Wake Of Depridation sortent du lot et rappellent les bons instants de Dying Fetus. La maîtrise des Gravity Blasts est notable puisque cette technique qui s’applique à la batterie est encore peu présente sur les galettes.

L’écriture un peu brouillonne des pièces et le manque d’originalité des pièces qui viennent pratiquement à former un bloc uni vient à nous lasser de l’album qui était pourtant assez prometteur.

Finalement, c’est de manière assez confuse que je note cet album dont j’ai eu l’opportunité d’obtenir plusieurs semaines avant sa sortie (prenez note que c’est très apprécié des critiques/chroniqueurs) et que j’ai pu écouter près d’une bonne trentaine de fois. Les prouesses techniques ne cessent de me faire tomber en bas de ma chaise. Néanmoins, une écriture plus appliquée aurait certainement permis d’élever cette galette au même niveau que leurs émules.

Lien Metalinjection pour une écoute complète de l’album.

Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Unholy Anarchy Records
Sites Web: Facebook
Date de parution: 20 avril 2018

Auteur : Michaël Parent

Cave Bastard – The Bleak Shall Devour the Earth Album

San Diego en Californie, endroit quasi-parfait où beau temps, bonne bouffe, paradis du surf et du skateboard font bon ménage et où il est bon de vivre. Ajoutez à cela Cave Bastard avec son Death Metal qui rallie les sonorités de scie circulaire à la Entombed, quelques guitares mélodiques à la Cattle Decapitation (leur ancien bassiste est membre de Cave Bastard), des changements de tempos du Technical Death Metal et des passages plus lents dignes du Sludge. Bref, avec tous ces ingrédients réservez-moi un vol aller-simple et je m’y installe sans tarder.

Blague à part, Cave Bastard forts d’un EP et d’un split, débutent avec un solide premier opus intitulé The Bleak Shall Devour the Earth. La pièce Neo-Genesis nous assaille de guitares et basses bourdonnantes et de batterie bombardant d’un Death Metal qui se veut à la fois Old School et très actuel. On enchaîne dans le même morceau des tempos près du Doom Metal bien ralentis pour une finale toute en vitesse avec un solo de guitare sans prétention.

Il n’y a pas de moments où la monotonie s’installe sur cette galette et les pièces sont variées et bien montées. Peu ou pas de longueurs et on a coupé dans le gras à un juste dosage. La production est signée Billy Andersson et ça paraît; on embrasse les moments rapides et la lourdeur des moments pesants est très bien sentie.

Finalement, Cave Bastard se permet quelques inclusions de genres autres que le Death Metal à leur musique sans toutefois en dénaturer la formule classique. Les moments plus Sludge sont quelques fois un peu forcés mais leur exécution en pardonne leur présence. C’est encourageant de voir que ce genre est en pleine résurgence. Avec du sang neuf comme Gatecreeper, Acephalix, Necrot et Cave Bastard le Death Metal est entre de bonnes mains. Pour l’auteur de ces lignes The Bleak Shall Devour the Earth est une très bonne pierre d’accise pour ces nouveaux venus dont vous réentendrez certainement parler bientôt.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Ancient Prone Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 23 Mars 2018

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Auteur : Michaël Parent

Replicant – Negative Life Album

Depuis des lunes, le Métal était un genre qui se voulait réfractaire à toute courbette devant l’émergence de nouveaux courants musicaux autre que ceux de l’undergound. C’est en partie ce pourquoi plusieurs genres sont exécutés pratiquement de la même manière que lors de leur création dans la fameuse décennie des années 1980 qui façonna en grande partie le Métal actuel. Toutefois, la démocratisation du Web et l’accessibilité à une panoplie infinie de groupes de toutes les origines a permis de faire percer des groupes et des sous-genres de manière que le tape trading n’aurait jamais été en mesure de proliférer.

Dans un même ordre d’idées, si vous avez suivi la parade de l’évolution de l’accessibilité des bières de microbrasserie, vous vous rendez compte que désormais les maitres brasseurs, jadis obscurs et seulement disponibles dans certaines accommodations spécialisées, ornent des sections dans la plupart des supermarchés. Voyez ce que j’entends avec une démocratisation de tout?

Bref, le sujet de cette chronique est l’album Negative Life du groupe Death metal New-Jerseyen Replicant, ce mot est effectivement une référence à Blade Runner et Blade Runner 2049. On entend ici par Death metal du Technical Death Metal pas si loin de Death avec en moins l’élément mélodique de ces légendes.

Les changements de tons et de rythmes sont constants et élément que j’admire beaucoup chez un groupe de Death Metal est l’audace à approcher des passages plus lents mais tout aussi pesants. En fait, les moments plus lents peuvent sonner comme du Hardcore fin 1990 début 2000. Plus particulièrement à Coalesce qui laissa sa marque en tant que pionniers du Mathcore avec une maitrise de leur genre qui alliait autant la lourdeur à l’exécution précise. De plus, les voix de Michael Gonçalves rappellent ceux de Sean Ingram.

Les guitares de Peter Lloyd sont précises et imposent les changements de tempos en passant du Technical Death metal, au Mathcore jusqu’au Death Metal. Tout comme la section rythmique de Matthew Thompson qui ne se contente pas de nous servir que des sempiternels blast beats. En fait, ce trio a produit un album ficelé très serré et ils particulièrement en symbiose lors des passages les plus techniques. On croirait entendre la maitrise de Gorguts avec le souffle de jeunesse d’une formation toute fraîche. Juste à faire l’écoute de la pièce ultime Vessel Of Iniquity de plus de huit minutes ou de la pièce instrumentale Selfish Universe qui démontre toute la profondeur musicale de ce groupe.

Bien que le mélange des courants et de leur imprégnation dans la mouvance du raz de marée du Death Metal technique, le grand bémol de Negative Life est bel est bien le péché de la longueur de l’album qui est ma foi, un tant soit peu trop long. Un travail de montage de certaines pièces aurait été bénéfique et aurait pu élever la note de cet album d’un bon cran. C’est au niveau du milieu de l’album que l’on sent que l’on nous a refilé des compositions moins solides pour rallier le début et la fin de l’album qui sont de véritables canons.

Néanmoins, la production est claire, lourde et digne du meilleur du genre. Des sonorités un peu plus organiques voir un Colin Marston, qui est le producteur en vogue du moment et qui maitrise et sublime tous les projets sur lesquels il travaille, aurait pu donner un vernis adéquat à cette très bonne galette.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: PRC Music
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 23 Mars 2018

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Auteur : Michaël Parent

Of Feather And Bone – Bestial Hymns Of Perversion Album

Le Colorado, synonyme de légalisation du cannabis pour certains. Tandis que pour d’autres c’est le paradis de la glisse sur des montagnes débordant de poudreuse. Puis, pour une partie du lectorat amateur de Métal c’est la provenance des légendes du Deathgrind; Cephalic Carnage et du Goldberg studio de Steve Goldberg. C’est avec ce dernier qu’Of Feather And Bone a décidé de continuer de travailler pour l’élaboration et l’enregistrement de leur deuxième album Bestial Hymns Of Perversion. En plus, c’est la réputée étiquette Profound Lore Records qui se chargera de faire paraître cet album. Avec cette combinaison tous les astres étaient alignés pour que cet album en soit un incontournable de 2018. Voyons s’ils livrent la marchandise maintenant.

Ouvrant avec des sons de mouches semblant renifler quelque chose de putride on s’embarque pour plus de trente-deux minutes de Death metal à saveur Grind passant par des sonorités un tant soit peu Black par moments tout en gardant l’essence même de la bestialité de leur signature. Tant dans leur énonciation de leurs influences par une réinterprétation soit de la claustrophobie d’Autopsy que du dégoût viscéral d’Incantation et de Bolt Thrower, Of Feather And Bone se veut une incarnation actuelle du Death Metal. Rappelant les bons moments d’Acephalix, Gatecreeper et Vastum ils s’imposent au front de cette relance du Old School Death Metal ou Retro Death Metal.

Malgré cette lancée tombons dans ce que j’ai moins aimé; parce qu’il y a toujours un peu de négatif dans chacun des opus que nous recevons. Dans le cas de BHOP, c’est à quel point la production est assourdie et comment la basse guitare et la guitare semblent distantes, la batterie de PW n’a pas la portée attendue et les voix de AS (basses) et DG (guitares) sont un perdues. Dommage, car les basses sont pesantes et apportent une dimension rappelant les meilleurs moments de Bolt Thrower, c’est-à-dire tous, et même la profondeur de Batushka. Cela leur vaudra un demi-point de soustrait au total de la note allouée dans cette critique.

Passant outre cet élément navrant de la production, Bestial Hymns Of Perversion est le meilleur album de Death metal que j’ai eu la chance d’écouter en 2018. Pour tout vous dire, l’année 2018 s’annonce l’une des plus florissantes côté sorties Death metal. Ainsi, mon enthousiasme ne s’essouffle pas de cet album qui, dépassant à peine les 32 minutes, tourne à répétition depuis ma première écoute de cette promo. Gardant tous les éléments dignes du meilleur du genre, OFAB démontre de manière plus que convaincante qu’ils ont leur place dans la crème de la crème.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Profound Lore Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 23 Mars 2018

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Auteur : Michaël Parent

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