Articles Tagged with: Death Metal

Apathy Noir – Black Soil Album

Avec le retour en force du Doom Metal depuis déjà quelques années, plusieurs de ses sous genres se sont vus gagner en popularité et refaire surface. Le courant qu’est le Doom Death Metal en est un qui compte parmi son panthéon les Katatonia, My Dying Bride, Anathema, Swallow the Sun et Insomnium. Naviguant dans les eaux du métal mélodique avec des déploiements léchés de tempos plus lents, pas autant que le Funeral Doom, tout en conservant les voix gutturales du Death Metal.

Apathy Noir est le projet solo du Suédois Viktor Jonas qui s’acharne sur tous les instruments excepté la tâche de la voix qu’il a confiée au Britannique Andy Walmsley (Beyond Grace).

Rapidement, on tombe dans l’état d’esprit convenu du Doom Death, soit une musique mélancolique et lancinante. Ils me rappellent beaucoup le groupe Américain Daylight Dies dans leur sonorité et la composition des pièces. Cependant, à l’opposé de ces derniers, Apathy Noir se complait dans les clichés et les lieux communs du Doom Death. C’est une constatation décevante considérant la qualité de la production et le raffinement de l’enveloppe qu’est Black Soil. Toutefois, le manque d’originalité prend le dessus du reste de l’album.

Bien que la convaincante The Glass Delusion ouvre de manière grandiose Black Soil, on en perd vite l’intérêt. Bien que j’aurais voulu aimer cet opus je me disais que j’aurais préféré revisiter pour la énième fois No Reply de Daylight Dies ou bien Winter’s Gate d’Insomnium. Loin d’être une défaillance dans son exécution, c’est l’inspiration qui semble absente et à trop admirer nos idoles on finit par les imiter. Apathy Noir semble trop obnubilé par les incontournables du genre qu’ils pratiquent pour être en mesure d’apprendre la leçon et de la rendre de manière personnelle.

Néanmoins, les mordus du Doom Death retrouveront les sonorités et les éléments qui les tiennent allumés dans le contenu de Black Soil. Pour ce qui est de l’auteur de ces lignes, n’étant pas un adepte avide de ce genre il préfère s’abstenir et passer au suivant. On n’est pas en présence d’un faux pas mais on peut tout de même affirmer que cet album ne passera pas à l’Histoire.

Note: 5 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Non signés
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 31 Janvier 2018

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Auteur : Michaël Parent

Pyrrhon – What Passes For Survival Album

Trop souvent les critiques musicaux, j’ose inclure l’auteur de ces lignes dans le lot, ont tendance à lancer des fleurs sur des albums qui vont être audacieux et qui font plus prétentieux que vraiment avant-gardistes. On peut alors parler d’albums surévalués et qui ne sont à peine à moitié aussi bons que les évaluations qui lui sont données. Je plaide coupable dans certains cas de dithyrambe maladive (expression que j’ai inventée). Bref, presque toutes les évaluations du dernier opus de Pyrrhon sont positives et même que l’on pourrait croire que ce dernier se retrouvera sur certaines listes de fin d’année.

Ce consensus autour de What Passes For Survival se situe dans le fait que le Death Metal technique de Pyrrhon est disjoncté comme un album de The Dillinger Escape Plan, pesant comme Swans tout en se foutant complètement des règles d’un genre aussi orthodoxe que le Death Metal. Des chansons comme Tennessee sont lourdes, lentes et rappellent les belles années de Neurosis avec les vocaux languissants et la batterie quasi-tribale quand pour autant des pièces comme The Happy Victim’s Creed vous rentre dedans par tous les sens. Pyrrhon apporte à son interprétation du métal une sonorité propre au Hardcore surtout dans son évitement des éléments mélodiques.

Tout ceci est une constations qu’après une multitude d’écoutes. Au premier abord c’est  une oreille pleine et une saturation musicale qui découle de WRFS. Cependant, la complexité des pièces et l’enchainement de celles-ci est maitrisé de manière à ce que l’album reste digeste et attrayant. Ce n’est pourtant pas une promenade tranquille mais une descente à grande vitesse loin, très loin des chantiers battus qui vous attend avec What Passes For Survival.

L’enregistrement et le mix est fait de main de maître et mon oreille de critique n’a pas tiquée sur la compression du son. En fait, j’apprécie beaucoup les sonorités assez organiques des instruments et le travail de Colin Marston à son studio The Thousand Caves. Ce dernier est un pilier dans le genre et il est quasiment entièrement responsable de la renaissance du Death Metal. C’est, par contre, les performances notamment de Steve Schwegler derrière la batterie qui ose et déroge des blast beats habituels.

Avec la panoplie d’excellentes parutions dans le Death Metal dissonant cette année, Artificial Brain et Ingurgitating Oblivion en sont deux exemples, Pyrrhon emboite le pas avec l’un des albums les plus audacieux de cette lignée. Bref, plus l’année avance plus on se rend compte qu’elle coûte cher et que nos liste de fins d’année seront remplies de choix déchirants. What Passes For Survival est bien ficelé et se rapproche de la crème de la crème de 2017.

Note: 8.5 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Willowtip
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 11 août 2017

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Auteur : Michaël Parent

Ingurgitating Oblivion – Vision Wallows In Symphonies Of Light Album

Vous ai-je déjà partagé mon enthousiasme pour le métal dissonant? Si vous n’avez pas de souvenir récent de cela je vous invite à considérer les critiques de Dodecahedron, d’Artificial Brain et d’Afterbirth. Après une disette estivale, je vous reviens avec un album à rattraper et qui en vaut toutes les minutes passées en sa présence. Vision Wallows In Symphonies Of Light de Ingurgitating Oblivion (vous pensiez que Nile possédait les titres les plus longs jamais vus!) est un album qui égale toute la prétention que sa pochette peut lui conférer. C’est-à-dire, un véritable ouvre d’art alliant Death Metal dissonant, guitares jazzées, passages de piano introspectifs et des durées de pièces impossibles.

Comprenant quatre pièces de plus de sept minutes dont la plus longue de près de vingt-trois, il est facile de dire que c’est un album qui est immersif et qui demande un certain état d’esprit à son auditeur. Des moments de calmes ponctuent les passages chaotiques et dissonants du Death Metal qu’Ingurgitating Oblivion a su perfectionner pour ce troisième opus. Rares sont les moments qui ne semblent pas calculés avec précision et autant dans la retenue que dans les explosions métal les effets évoquent un passage au travers des quatre pièces de manière à ce que les cinquante-deux minutes passent et que l’on en redemande aussitôt.

Les fans de Deathspell Omega et Gorguts seront charmés sur le champ, j’en conviens. L’ajout à la batterie de Lille Gruber de Defeated Sanity se voulait la pièce manquante à ce trio. Ce dernier apporte une touche jazz à leur Death Metal dissonant et une sonorité plus organique à leurs compositions.

L’insertion de longs passages de piano est assez non-orthodoxe dans le Death Metal et son effet est positivement étonnant dans la pièce titre de l’album. À certains égards, on pourrait se croire dans un album de métal progressif. C’est un dépaysement des horizons habituels du métal et me rappelle des moments lyriques du rock progressif et du post-rock qui sont des mouvements qui osent s’aventurer dans toutes sortes de textures et toutes sortes d’effets musicaux.

Vision Wallows In Symphonies Of Light est un album qui regorge d’audace et qui écarte la prétention souvent associée à cette dernière en livrant un prétendant à l’album de l’année 2017. Comme avec Kwintessens de Dodecahedron, Ingurgitating Oblivion nous livre une œuvre qui dépasse les étiquettes de genres musicaux et qui nous ramène à se recentrer et réévaluer nos standards. Face à une œuvre comme celle-ci, ce texte semble faible pour illustrer tous les éléments que l’on aimerait décrire en mots mais qui ne sont palpables que par la substance dont il est composé.

Note: 9.5 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Willowtip
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 21 avril 2017

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Auteur : Michaël Parent

Afterbirth – The Time Traveler’s Dilemma Album

Ici à Thorium Entreprises ®, on avait encensé le nouvel album d’Artificial Brain plus tôt cette année, avec son Death Metal technique et inspiré. Voilà que fin juillet, Will Smith le chanteur d’Artificial Brain, pas le rappeur/acteur quoique ce serait vraiment hilarant de penser à l’acteur de Wild Wild West régurgitant les paroles de Drills And Needles et Maggots In Her Smile. Assez de digression et revenons à notre raison d’être, Smith le chanteur de Death Metal est aussi l’homme derrière le micro de Afterbirth qui nous présente ici un petit bijou de Death Metal progressif et bien brutal. Ce quatuor de New York a une histoire qui débuta en 1993 pour être mise au rancart pendant près de vingt ans pour ensuite reprendre forme en 2013. Formé de membres de Helmet, Artificial Brain et Buckshot Facelift, ils donnent dans le progressif, le Death Metal progressif. Si l’on pense à Obscura et à son approche hyper jazzée et progressive du Death Metal teinté à l’incontournable référence à Gorguts on se rapproche des sonorités du groupe New Yorkais nous offrant The Time Traveler’s Dilemma.

Ancré dans un angle brutal juste par la mention de l’étiquette de disque qui les représente, Unique Leader Records, Afterbirth livre un album imprévisible, technique et rafraîchissant sans pour autant délaisser tout l’aspect violent et répugnant de la chose. Lorsque j’écoute le morceau Drills And Needles j’entends le groupe de rock progressif Rush en version DM. L’aspect brutal de Afterbirth est bien senti et se fait satisfaisant tant dans la technicité des compositions ainsi que dans les brusques changements de cap qui peuvent aussi rappeler les meilleurs efforts de Dying Fetus.

À mesure que les pièces s’enchainent l’aspect progressif de la musique de TTTD avec les deux derniers morceaux en Devouring The Hungry Ghost et Time Traveler’s Dilemma II est à son apogée. Au lieu de tomber dans la facilité de la répétition et le remplissage Afterbirth a gardé les meilleures pièces de son répertoire pour la conclusion de son opus.

Loin d’être définitivement un sans-faute, avec une production assez froide et manquant probablement d’écart dynamique au mixage, TTTD est l’un des albums de Death Metal incontournables de 2017. Tant par la qualité des compositions que par la maîtrise de la polyvalence des sous-genres visités on évite de copier un courant tout en faisant preuve d’une compréhension hors pair des principes du genre.

Note: 8 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Unique Leader Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 28 juillet 2017

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Auteur : Michaël Parent

Witch Vomit – Poisoned Blood Album

Sortant tout droit de la ville se targuant d’être la plus weird sur Terre, Portland dans l’état de l’Oregon, Witch Vomit, je vous épargne la traduction du nom de groupe, est sans contredit un groupe qui ne fait pas dans la subtilité. C’est avec un peu (lire ici beaucoup) d’appréhension que l’auteur de ces lignes appuya sur Play pour l’écoute de ces cinq morceaux qui introduisent ce groupe à l’étiquette de renommée qu’est 20 Buck Spin. Étonnamment, c’est un Death Metal puissant et loin d’être ennuyeux que l’on découvre sur Poisoned Blood. Pensez à Bolt Thrower et Morbid Angel pour la signature sonore et le vocal. Par contre, les tempos sont plus rapides que ces cannons du genre.

Loin de dénaturer l’essence du Death Metal, on sent toutefois une attention particulière à l’effet pesant et à l’intensité dans la musique. Tel qu’énoncé plus haut Witch Vomit met de la moutarde partout et on beurre épais sur la pédale double, les guitares buzzsaw tel Entombed et les envolés rapides. Le format de 20 minutes de l’EP est parfait pour la découverte et l’appréciation de ce groupe. Son efficacité est telle que l’on en redemande et après chaque écoute je me surprends à effectuer des écoutes répétitives une fois le quintet de chansons achevé.

Les pièces incontournables sont Accursed Temple Of The Great Deceiver et Doomed In the Realm Of The Dead. Bien que les pièces soient bien balancées et quasiment aussi bonnes les unes que les autres, les compositions citées plus haut sont d’excellents exemples de maitrise et de réinterprétation du Death Metal bien gras.

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Dernier fait à noter est l’effet bloc de granite de cet offrande qui rend le tout uniforme et bien dosé de moments lents et pesants avec d’autres instants rapides et entraînants. Ainsi, faites une petite étoile près du nom de Witch Vomit et attendez-vous à les voir surgir et rugir dans un proche futur car ils possèdent plusieurs éléments fort prometteurs.

Note: 7 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: 20 Buck Spin
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 30 juin 2017

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Auteur : Michaël Parent

Dying Fetus – Wrong One to Fuck With Album

Fidèle à son habitude, le Death Metal de Dying Fetus rentre dans le politiquement incorrect et dans la section supervision parentale. Juste à voir la repoussante pochette d’album et le fameux f word dans le titre de l’album. Pour les habitués du groupe et même la plupart des métaleux qui se respectent, hurler le fameux refrain de Kill Your Mother Rape Your Dog fait partie de l’attitude over the top de DF.  Donc, le huitième album du groupe de Baltimore est une suite des opus précédents. On pourrait même avancer que Wrong One to Fuck With est possiblement dans la même classe que Killing On Adrenaline et Destroy the Opposition. Leur mélange de Death Metal brutal et technique agrémenté de touches de Hardcore et de Grindcore fait de Dying Fetus un véritable incontournable depuis plus de vingt-cinq ans dans le genre.

Fixated on Devastation pourrait même être une composition des jams des albums encensés plus haut. Les cris de John Gallagher se font tout autant intenses et les paroles aussi inaudibles comme on aime tant. Sa guitare est précise et ses rythmes et compositions sonnent comme dans le bon vieux temps. Du côté de la batterie de Trey Williams, il y a une nette amélioration et le jeu de ce dernier est digne des plus grands que le genre a connu. Il surpasse à mon humble avis le jeu de Kevin Talley qui fut membre de ce trio de 1997 à 2001; ce n’est peu dire.

Lorsque l’on écoute les compositions pour ce qu’elles sont, on peut évidemment relever que l’innovation est moins au rendez-vous qu’elle ne pourrait l’être. Par contre, la technique et le raffinement, oui le raffinement, des musiciens compense largement pour le manque d’évolution. Les fans pourront se targuer que c’est un groupe qui reste fidèle à sa sonorité. Sans se réinventer ils savent utiliser une formule gagnante et répéter les exploits du passé. Tel une équipe qui remporte un championnat deux années de suite.

Si ce n’est que de moi, cet album me fait oublier les efforts de second ordre que furent Reign Supreme, Descend Into Depravity et War of Attrition. Ainsi, un fan de la première heure peut vous dire que je suis satisfait par Wrong One to Fuck With et qu’il s’insère sans effort dans la crème de la discographie bien replie de Dying Fetus. Trop souvent on s’attarde aux groupes phares d’un genre donné, et ce, sur des albums peu inspirés (lire ici le dernier de Suffocation par exemple). Dans le cas de Wrong One to Fuck With vous ne perdrez pas votre temps.

Note: 8.5 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Relapse Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 23 juin 2017

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Auteur : Michaël Parent

Deity – Deity Album

Le duo canadien Deity, Danny Alessandro et Joey Massey tous deux partageant voix et guitares, offrent une proposition de type Brutal Death Metal peuplée d’une myriade de riffs coiffés de la signature rythmique de nul autre que le légendaire Flo Mounier de Cryptopsy en tant qu’artiste invité. Aussi appelé à contribution, Florian Ravet bassiste et ex-Nephelium, unissent leurs efforts pour un premier album.  Ancré dans un genre qui est à la fois surpeuplé et rempli de clones de nombreuses influences, la musique de Deity se démarque-t-elle de ses consœurs?

Faut voir, c’est-à-dire, que la production est sans fautes et le mix et le master de Christian Donaldson (Cryptopsy, The Agonist) fait plus que la job. Nous avons droit à du solide et on prend bien le temps de nous placer dans une ambiance particulière avec une introduction de Suspended In Animation et un intermède à la fois décalé du vibe de l’album mais qui se veut un palate cleanser pour les morceaux qui suivront. On sent que c’est un album de guitare dans un genre qui se veut assez technique. L’emphase est concentrée sur cet élément et on aurait pu me servir un album instrumental que j’aurais été autant satisfait de la tenue de la galette.

Note discordante, puisqu’il y en a toujours une, la durée de l’album est le plus grand défaut. Dépassant les 55 minutes, quelques pièces nécessiteraient une épuration qui les rendrait plus efficaces tout en gardant notre intérêt plus éveillé. Je pense à From Which We Came et à Illuminate The Unwilling qui auraient bénéficié de durées plus courtes et auraient laissé tout le punch à la pièce finale et majestueuse de In Turmoil de près de 13 minutes.

Même si cette maxime ne s’applique généralement pas au Métal, Less Is More comme le disait Mies van der Rohe. En fait, il s’agit de savoir bien doser et dans le genre de Deity, soit le Brutal ou selon votre humeur le Technical Death Metal, un album de 40 à 45 minutes aurait fait de cet album une entité de plus grande qualité en frais d’agrément d’écoute et d’efficacité de compositions.

Malgré cette erreur de parcours, Deity se démarque par la consistance de ses compositions, l’ambition de faire un album de riffs et un son intemporel. Ce fut un choix judicieux que de faire appel à Mounier et Ravet qui, musiciens d’expérience, font sentir leur présence tout en laissant les guitaristes être les vecteurs de la musique.

Note: 7 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Non signés
Sites Web: Facebook | Instagram
Date de parution: 2 juin 2017

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Auteur : Michaël Parent

Necrot – Blood Offerings Album

Pour ceux qui sont assez vieux pour se souvenir d’avoir commandé des albums dans un catalogue et avoir envoyé du «vrai argent» par la poste pour obtenir des disques laser d’un label obscure dans une enveloppe semi sécuritaire et d’avoir attendu des semaines, voire des mois, pour entendre la musique tant désirée et être déçu ou bien agréablement surpris vont comprendre comment on peut être nostalgique de cette ère révolue. Recevoir, enfin, un album de Bolt Thrower ou Morbid Angel dans une boite déboîtée dans la boîte au lettre était presque aussi gratifiant que de découvrir l’Arche d’Alliance avant l’armée allemande. Bref, depuis sa création, Necrot de San Francisco se forge un son qui allie le Old-School Death Metal au D-beat. Plusieurs formations du moment maîtrisent la résurgence de ce genre dont Vastum qui partage un membre avec Necrot et Gatecreeper notamment.

Blood Offerings a des sonorités se rapprochant aussi de Bolt Thrower qui est désormais l’un des canons du genre. Une belle homogénéité caractérise l’album qui se présente comme un bloc solide et pur. C’est un son classique qui ravi mon appétit de old-school mais me laisse sur ma faim pour ce qui est de l’effet de surprise et de renouveau. On retrouve des mélodies accrocheuses surtout avec Layers Of Darkness qui termine l’album sur une note forte.

Cependant, une fois que la nostalgie des premières écoutes s’est estompée, c’est à un manque de substance que Blood Offerings se bute. Se situant surtout au niveau de l’écriture des pièces et non pas à leur exécution. Les moments qui se démarquent ne sont pas assez nombreux pour compenser les moments plus fades.

Le plus grand défi d’un groupe tel que Necrot qui exploite un genre et une nostalgie c’est de tomber dans le comparatif et l’auditeur qui se tourne vers un artiste d’un genre étiqueté comme rétro devra être épaté pour délaisser ses classiques et se pencher sur un artiste contemporain. Tel que Gatecreeper et leur excellent Sonoran Depravation par exemple, on sent l’influence Classic Death Metal mais on en redemande de cette réinterprétation de ce son particulier. Pour ce qui est de Necrot on peut dire bel effort mais on en vient à vouloir un produit plus nutritif à la fin du compte.

Note: 5 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Tankcrimes | Sentient Ruin Laboratories
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 9 juin 2017

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Auteur : Michaël Parent

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