Ce quatuor de Philadelphie nous offre ici un album de mélange de genres qui saura plaire aux fans d’Agoraphobic Nosebleed autant qu’aux fans de Neurosis. Ancré dans les sonorités Grindcore, Hell to Pay s’amuse avec les sous-genres plus politisés du Métal avec de fortes connotations révolutionnaires en y insérant plusieurs extraits dont Noam Chomsky et Mumia Abu-Jamal.

Si on tient à faire un peu de name dropping je ferais des parallèles entre la musique de Hell to Pay avec Nails, Brutal Truth, et Merzbow. Avec autant de pièces courtes et très dynamiques on compense avec des titres comme Runaway qui sonnent proto-Doom lent et lourd à souhait; la batterie me rappelle When The Levee Breaks de Led Zep et la guitare la pièce Sabbath du groupe du même nom.
En fait, lorsque citant plus haut Neurosis, c’est la connexion naturelle du Grindcore avec le Noise qu’Hell to Pay accomplit de main de maître et la pièce finale, Bliss est une parfaite démonstration de ce fait. Alliant à tout cela un fort penchant pour le Hardcore de breakdowns à la Hatebreed mais sonnant comme sortant de chez Kurt Ballou (producteur et membre de Converge). 

Bien qu’étant deux genres assez hermétiques à l’oreille du non-initié, le Noise et le Grindcore sont corrosifs et peuvent aller de pair. Tel que certains l’ont déjà mentionné, dont mon collègue Andy O’Connor de chez Pitchfork, il aurait été intéressant de sentir plus de liens entre les références des grands penseurs et la musique de Hell to Pay. Cela n’altère que de manière minime mon appréciation de Bliss que je trouve plus qu’agréable. Les tubes s’enchaînent bien et le tout décape jusqu’à l’os.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: GTR
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 16 Mars 2018

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Auteur : Michaël Parent