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Body Void – I Live Inside A Burning House Critique d'album

Dans un des coins de la Bay Area, voir ici les environs de San Francisco l’une des destinations préférées de l’auteur de ces lignes, plusieurs groupes importants de la scène Metal ont foulé les planches du très renommé club le Warfield. Si l’on ose creuser dans les sous-genres du Métal, Neurosis originaires d’Oakland, bourgade près de San Francisco, ont révolutionné le Métal avec de longues chansons pesantes mélangeant dès leurs débuts le Crust Punk/Hardcore au Noise et au Doom Metal avec en tête l’un des plus importants collectifs; Swans. Issus de SF, Body Void lancent un nouvel opus qui vient faire renouer au Doom avec les racines du Crust et du Hardcore. Ce trio fait-il autant de bruit et de remous que ses prédécesseurs?

Le titre I Live Inside A Burning House (ILIABH) est composé de cinq pièces de longueurs presque exagérées. C’est-à-dire, mis à part l’intro de moins de deux minutes, les pièces varient entre neuf minutes et vingt-deux minutes. Ajoutant à cela la lenteur soutenue des pièces en fait une espèce de marche éléphantesque qui dévasterait tout sur son passage un peu comme si Cthulu émergeait de son sommeil profond pour venir achever son travail de grand destructeur.

La chanson Trauma Creature connait les moments les plus lents avec de grandes réverbérations de basse et d’autres éléments tels des blast beats dignes du Grindcore. On pourrait apparenter la démarche musicale de Body Void à celle d’Indian de Chicago qui est digne d’un massacre.
Ensuite, Phantom Limb connait des moments de rythmiques intéressantes et on sent qu’à toutes les pièces Body Void commence avec une idée et sait la mener à une conclusion en passant par un dénouement tout le temps payant. Toutes les pièces sont telles des nouvelles ou des romans, si on veut faire un parallèle avec la longueur qui pourrait à première vue sembler exagérée, qui sont bien bouclées.

On est dans la musique audacieuse et parfois même expérimentale comme l’ont déjà été Godspeed You! Black Emperor. Toutefois, étant moi-même un initié du genre il m’a quand même fallut plus d’une écoute pour en apprécier toute l’ampleur. Si on s’en donne la peine, cette galette en vaut l’écoute et sans pour autant croire qu’ils sauront étendre leur base de fans, les plus ardus seront conquis par cette musique sans compromis et très aride.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Dry Cough Records | Crown & Throne Ltd. | Seeing Red Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 11 Mai 2018

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Auteur : Michaël Parent

Hell to Pay – Bliss Album

Ce quatuor de Philadelphie nous offre ici un album de mélange de genres qui saura plaire aux fans d’Agoraphobic Nosebleed autant qu’aux fans de Neurosis. Ancré dans les sonorités Grindcore, Hell to Pay s’amuse avec les sous-genres plus politisés du Métal avec de fortes connotations révolutionnaires en y insérant plusieurs extraits dont Noam Chomsky et Mumia Abu-Jamal.

Si on tient à faire un peu de name dropping je ferais des parallèles entre la musique de Hell to Pay avec Nails, Brutal Truth, et Merzbow. Avec autant de pièces courtes et très dynamiques on compense avec des titres comme Runaway qui sonnent proto-Doom lent et lourd à souhait; la batterie me rappelle When The Levee Breaks de Led Zep et la guitare la pièce Sabbath du groupe du même nom.
En fait, lorsque citant plus haut Neurosis, c’est la connexion naturelle du Grindcore avec le Noise qu’Hell to Pay accomplit de main de maître et la pièce finale, Bliss est une parfaite démonstration de ce fait. Alliant à tout cela un fort penchant pour le Hardcore de breakdowns à la Hatebreed mais sonnant comme sortant de chez Kurt Ballou (producteur et membre de Converge). 

Bien qu’étant deux genres assez hermétiques à l’oreille du non-initié, le Noise et le Grindcore sont corrosifs et peuvent aller de pair. Tel que certains l’ont déjà mentionné, dont mon collègue Andy O’Connor de chez Pitchfork, il aurait été intéressant de sentir plus de liens entre les références des grands penseurs et la musique de Hell to Pay. Cela n’altère que de manière minime mon appréciation de Bliss que je trouve plus qu’agréable. Les tubes s’enchaînent bien et le tout décape jusqu’à l’os.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: GTR
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 16 Mars 2018

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Auteur : Michaël Parent

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