Category: Album

Dagoba – By Night Critique d'album

Le très populaire groupe de metal français Dagoba nous revient avec un nouvel album intitulé By Night, et ce, presque cinq ans après la sortie de l’album précédent. Je vais vous le dire d’emblée : je ne suis vraiment pas le plus grand connaisseur du groupe et je n’ai entendu à ce jour que quelques chansons ici et là. Je me lance donc dans l’inconnu avec ce nouvel opus d’un groupe qui est surtout connu pour son côté groovy et sa petite touche industrielle. Est-ce que la musique de Dagoba est aussi pesante que dans mon souvenir? Ou est-ce que ça s’est adouci avec le temps? Mais la vraie question à se poser : Comment ça sonne?

Dès les premiers instants de l’intro Neons, j’ai été un peu perplexe par rapport aux sonorités electro utilisées qui, à mon avis, font très “pop” (pas que ce soit quelque chose de négatif en soi), mais quand la guitare arrive dans le mix, j’ai trouvé ça nettement plus intéressant. On se retrouve alors avec un métal certes groovy mais qui flirte énormément avec les codes de la musique rock commerciale sans toutefois tomber dans le trop mielleux. Le single The Hunt est d’ailleurs assez bien balancé de ce côté-là, même chose pour les deux chansons suivantes, soit Sunfall et Bellflower Drive qui sont, à mon avis, les meilleures de l’album avec The Last Crossing.

Mais c’est là que mon appréciation de By Night s’arrête. Dès que l’on tombe dans les chansons à partir de On The Run, ils m’ont perdu complètement. Je n’ai évidemment rien contre les groupes qui veulent évoluer et essayer autre chose, mais quand on tombe dans du gros pop rock peu travaillé et prévisible, là je décroche solidement. Pour en revenir à On The Run, j’étais tombé sur le clip par hasard et je m’étais vraiment demandé si une erreur ne s’était pas glissé sur Youtube quant au nom du groupe tellement c’est horriblement poppy et aurait pu se trouver sur un album d’un émule d’Evanescence aux début des années 2000. Ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu des riffs aussi peu inspirés et répétitifs et je ne peux pas croire qu’un drummer comme Theo Gendron qui joue dans des groupes comme Exocrine ne puisse pas s’emmerder ferme en jouant ça! Une chance que The Last Crossing vient rehausser un peu le tout vers la fin, mais ce n’est clairement pas suffisant, surtout avec l’outro Stellar qui ne sert strictement à rien.

Honnêtement, je pense que c’est ma critique la plus négative à ce jour tant mon aversion envers By Night est immense. Mais à quoi ont-ils pensé sérieusement? On passe d’un groupe aux riffs pesants à du pop rock qui pourrait faire de la tournée avec Three Days Grace. Si vous aimez le genre, tant mieux pour vous, mais je crois que quand tu passes de groupe phare de la scène metal française à ça, je ne comprends tout simplement pas!

3/10

Auteur : Maxime Pagé

Darkwoods My Betrothed – Angel Of Carnage Unleashed Critique d'album

Si le nom Darkwoods My Betrothed évoque un lointain souvenir pour certains, c’est qu’il avait été assez populaire dans les années 90. Entre 1994 et 1999, le groupe de black metal finlandais a sorti une démo, trois albums et deux splits…pour disparaître de la carte en 1998, pour revenir brièvement en 2005-2005 et disparaître à nouveau. Une des raisons pour lesquelles ils sont connus, hors leur musique, était la participation un peu inusitée de Tuomas Holopainen de Nightwish en tant que guest aux claviers sur tous leurs albums. C’est donc après plus de vingt ans qu’ils reviennent avec un tout nouvel album intitulé Angel Of Carnage Unleashed qui sortira sous Napalm Records. Comment le groupe va avoir évolué au cours des deux dernières décennies? Est-ce que ce sera aussi grim qu’avant? Et, surtout, comment ça sonne?

Je dois vous avouer que malgré le fait que j’ai souvent entendu parler du groupe au cours des années, je n’avais jamais pris le temps d’écouter leur matériel et je me suis donc lancé dans l’inconnu pour l’écoute de cet album. Inconnu c’est peut-être un grand mot vu que je savais que j’aurais du black metal au menu mais je ne savais pas à quel point ça allait être grim! Je n’aime pas vraiment faire de comparatif entre les groupes, mais dès la première chanson, j’ai eu un peu l’impression d’entendre du très vieux Cradle Of Filth, soit un black metal très cru mais avec énormément de claviers. Justement, pour cet album, les claviers ont encore une fois été composés entièrement par Tuomas Holopainen et, pour ajouter encore une couche de Nightwish, c’est Kai Hahto qui est derrière le drum. Je dois dire que la première partie de l’album est problement la plus solide avec des pièces assez convainquantes comme In Evil, Sickness and In Grief ou encore You Bitter Source Of Sorrow et Where We Dwell. En plus d’avoir une petite vibe Cradle Of Filth, j’irais même à les comparer à du vieux Dimmu Borgir du temps de Enthrone Darkness Triumphant, ce qui est loin d’être une mauvaise chose.

Par contre, je dirais que ce qui m’a déplu lors de mon écoute est sans aucun doute le vocal que j’ai trouvé un peu trop typique. En fait, le problème avec la voix d’Emperor Nattasett c’est qu’elle manque franchement de puissance et n’égale clairement pas celle de la musique. Même que dans les dernières chansons, Massacre et Black Fog And Poison Wind, j’ai juste trouvé ça désagréable. Mais je pense que la plus grande surprise, c’était pour In Thrall To Ironskull’s Heart…et c’est pas nécessairement positif. Est-ce que la chanson est mauvaise? Absolument pas! C’est simplement qu’elle ne cadre pas du tout avec le reste! On aurait dit que Tuomas Holopainen avait pris le contrôle et on se retrouve donc avec une chanson assez calme, avec du clean vocal, du piano et de la guitare acoustique. Disons que ça détonne énormément avec les autres chansons de l’album et je ne crois pas qu’elle ait sa place. Finalement, on a un outro à la fin qui aurait clairement dû être un intro. On sent une montée en puissante tout au long de la pièce…et puis rien! Dommage!

Somme toute, j’ai trouvé que Angel Of Carnage Unleashed  de Darkwoods My Betrothed est une belle offrande pour les fans du genre mais, après plus de vingt ans, certains pourraient dire qu’ils s’attendaient à plus. Ce n’est pas le truc à tout casser, mais ça s’écoute plutôt bien.

7/10

Auteur : Maxime Pagé

Bornholm – Apotheosis Critique d'album

Ça fait déjà quelques années que j’entends parler du groupe de black metal hongrois Bornholm, et ce, toujours en bien. Je dois avouer que malgré tous ces commentaires élogieux, je n’ai jamais pris le temps d’écouter leur matériel! C’est donc sans attente mais avec curiosité que je me suis penché sur leur tout nouvel album intitulé Apotheosis à la pochette complètement folle qui sortira le 5 novembre prochain sur Napalm Records. Est-ce que leur musique est à l’image de la pochette? Vais-je avoir droit à du grim ou à de l’épique? Mais, la vraie question qui s’impose c’est : Comment ça sonne?

On va se le dire tout de suite, si vous vous attendez à du black metal classique bien crasseux, vous allez être déçus! Bornholm oeuvre dans une musique qui est certes agressive mais qui est aussi teintée de mélodies et de symphonies. Je vais vous faire une petite confidence : À ma première écoute, ça ne m’a pas accroché plus qu’il faut! Mais à ma deuxième tentative, j’ai décelé beaucoup plus de détails intéressants et j’oserais même dire que Apotheosis c’est un peu comme un bon vin qui s’améliore avec les écoutes!

La production de cette album est tout simplement titanesque et vous rentre dedans comme un poing en pleine gueule! Autant les compositions plus violentes sonnent extrêmement bien, les parties plus ambiantes nous transportent ailleurs tant elles sont réussies. Si les pièces comme My Evangelium et Sky Serpents frappent très fort dès le début, le groupe nous démontre également tout son savoir-faire avec Thy Darkened Grove et To The Fallen qui sont probablement mes préférées sur cet album. Même si les interludes et les outros ne sont jamais nécessairement à tout casser en général, The Key To The Shaft Of The Abyss et Enthronement ajoutent vraiment un petit quelque chose de spécial avec leurs ambiances prenantes. C’est justement une des forces du groupe d’être capable de mélanger les styles avec brio avec toutes les différentes sonorités utilisées, que ce soit des guitares acoustiques bien senties ou encore des chants de groupe qui pourraient aisément se retrouver sur un album d’un groupe de pagan/folk metal.

C’est rare que ça arrive, mais je n’ai pas grand chose à dire de négatif à propos d’Apotheosis! Il y certainement des pièces qui sont meilleures ou plus marquantes que d’autres, mais honnêtement, le tout s’écoute très bien. Ce n’est pas un album parfait et certains pourraient le trouver un peu répétitif mais, pour ma part, j’y ai vraiment trouvé mon compte, et ce, à ma grande surprise! Si comme moi vous n’accrochez pas nécessairement à la première tentative, je vous conseille de réessayer, ça vaut le coup!

Les gars de Bornholm ont définitivement marqué un grand coup avec Apotheosis et c’est sûr et certain que les fans de black metal mélodique vont l’adorer! Est-ce qu’il va finir dans mon top des meilleurs albums de 2021? C’est fort possible!

9/10

Auteur : Maxime Pagé

1914 – Where Fear And Weapons Meet Critique d'album

Le groupe ukrainien 1914 a le vent dans les voiles (ou de l’essence dans le tank?) depuis la sortie de leur album The Blind Leading The Blind en 2018. Avec un habile mélange de black et de death metal avec une petite touche mélancolique ainsi qu’une thématique plus grande que nature, on a ici un résultat carrément explosif. Le 22 octobre prochain, ils sortiront leur troisième album intitulé Where Fear And Weapons Meet (quel exellent titre quand même) sur Napalm Records. Sauront-ils faire mieux que l’album précédent? De quelles grandes batailles seront nous témoins? Et, la question qui s’impose ici, comment ça sonne?

Avant toute chose, j’aimerais mentionner à quel point la pochette de cet album est tout simplement magnifique! C’est rare que j’en vois une qui exprime aussi bien la violence et l’intensité des compositions mais aussi l’horreur et l’incroyable tragédie humaine qu’était la Grande Guerre. Musicalement parlant, on s’éloigne un peu de ce qu’on retrouvait sur The Blind Leading The Blind. Contrairement à celui-ci, ils ont délaissé le côté plus black metal pour y aller avec un death/black symphonique qui, à mon humble avis, se prête assez bien à leur thématique. Certains puristes vous diront que la guerre c’est sale et que d’enlever le côté plus grim de leur musique est un mauvais move, mais je pense que ça ajoute un côté grandiose aux compositions et c’est pas comme si le groupe était entrain de se changer en Sabaton non plus! J’ai par contre été surpris par la chanson Coward, une pièce entièrement acoustique qui sonne comme du folk irlandais ou une chanson assez mélancolique de Flogging Molly mais qui étrangement a sa place parmi les monstres d’agressivité qui l’entourent.

Sur cet album, chaque chanson est un tableau et a son ambiance propre et les nombreuses archives audio utilisées offrent à l’auditeur une place de premier plan sur les différents champs de bataille d’Europe. Un des meilleurs exemples est la chanson Pillars of Fire (The Battle of Messines) qui raconte le moment où les Britanniques ont fait sauter une quantité massive d’explosifs sous les lignes allemandes. Ils simulent la dite explosion dans la chanson comme si on y avait réellement assisté avec un bruit d’acouphène déchirant et une musique ultra pesante. Même si je considère cette dernière comme la plus réussie, il y en a d’autres qui ne laissent pas leur place comme FN .380 ACP#19074 ou encore Vimy Ridge (In Memory of Filip Konowal). C’est d’ailleurs dans les pièces plus intenses que le côté symphonique se présente comme une bande de sonore de films et ça marche à merveille!

Malgré tout le bien que je peux dire de cet album, j’ai trouvé que la deuxième moitié était un peu moins réussie que la première. Je ne dis pas que les pièce sont mauvaises, mais j’y ai trouvé plusieurs longueurs et moments répétitifs qui auraient clairement pu être abrégés. Je m’étais attendu à ce que The Green Fields of France, qui est la chanson la plus longue avec presque 11 minutes au compteur, vienne plus me chercher. Ils auraient pu y aller avec un côté plus épique et prenant, mais je dois bien avouer que j’ai trouvé ça trop long.

Where Fear And Weapons Meet se démarque de ses prédécesseurs avec un metal plus grandiose, moins crasseux mais beaucoup plus prenant. Est-ce que les fans de la première heure vont s’y retrouver? Je n’en sais rien, mais de mon côté j’ai trouvé le résultat très convainquant!

8/10

Auteur : Maxime Pagé

Burning The Oppressor – Damnation Critique d'album

Cela faisait un bon moment que les fans attendaient le nouvel opus du groupe montréalais Burning The Oppressor. Même moi, après avoir entendu les nouvelles compos lors de leur prestation en première partie de Jinjer à l’automne 2019, j’étais tout de même curieux d’entendre la suite. Damnation sortira officiellement le 29 octobre prochain sur le label Candlelight Records et j’ai eu la chance de l’entendre en primeur! Est-ce que ça va être aussi brutal que leur album précédent Bloodshed? Est-ce que je risque d’avoir le cerveau décapé après cette écoute? Mais, la vraie question à se poser : Comment ça sonne?

Une des premières choses que l’on remarque avec cet album, c’est à quel point la production sonne comme une tonne de briques! Tous les instruments sont bien audibles, la voix est puissante et bien maîtrisée et tout a été orchestré pour te sacrer une volée monumentale. On va se le dire, Burning The Oppressor oeuvre dans un death metal que j’aime bien, et ce, pour une raison bien particulière : leurs compositions sont axées sur les riffs! Toutes leurs chansons punchent dangereusement et c’est presque impossible de ne pas headbanger, surtout avec Black Eye et Infamous Human Beast qui, à quelques moments, me font penser au vieux matériel du groupe polonais Hate du temps des albums Anaclasis : A Haunting Gospel Of Malice And Hatred et Morphosis. J’ai également bien aimé le côté plus hardcore des chansons Damnation et Insanity qui apportait une belle variété à l’album. Mais je pense que leur chanson la mieux exécutée et la plus sentie est sans aucun doute Seven Generations Raped avec la thématique très sombre qu’est l’assimilation des Premières Nations. En fait, tout l’album tourne autour de cette thématique!

Même si j’ai apprécié Damnation, il y a cependant quelques petits détails qui accrochent un peu de mon côté. Premièrement, malgré les riffs lourds et les compos qui s’enchaînaient bien, j’ai trouvé le tout un peu trop long. C’est plutôt rare aujourd’hui pour un album de death metal d’afficher pas loin d’une heure au compteur. Par conséquent, j’ai trouvé que plusieurs chansons agissaient un peu comme des fillers. Cela nous apporte à mon deuxième point qu’est le côté un peu inégal de cet album. Si les compos béton se trouvent surtout au milieu, j’ai trouvé les chansons du début et de la fin un peu décevantes, et surtout, moins mémorables. C’est surtout le cas pour The Oppressor, Martyrize et Warrior. Sachant ce dont le groupe est capable, je les ai trouvées un peu plus simplistes que le reste.

Dans l’ensemble, Damnation de Burning The Oppressor est très solide et plaira certainement aux fans de death pesant mais aussi mélodique. Disons que l’attente en aura valu la peine!

7.5/10

Le groupe sera de passage au Nord-Ouest Café de Trois-Rivières le 12 novembre prochain avec Nova Spei et Thrash La Reine, cliquez ici pour toutes les infos!

Auteur : Maxime Pagé

Fulci – Exhumed Information Critique d'album

Deux ans après la sortie de Tropical Sun, les Italiens de Fulci, nommé en honneur du maître du cinéma gore, les death metalleux refont surface avec Exhumed Information. En 2019, Tropical Sun a été l’album que j’ai écouté le plus souvent, retournant à celui-ci pour son formalisme du death metal old-shool et la maîtrise des codes du genre déjà bien établis par les meilleurs actes pendant le début des années 1990. C’est bien trippant le tempeh mais parfois un bon steak ça reste un bon steak.

Avec Exhumed Information, on est dans la continuité de son prédécesseur tout en accélérant le tempo des pièces présentées. Cet album particulièrement me rappelle les classiques de Suffocation notamment Human Waste et Effigy of the Forgotten. Des riffs gras, des breakdowns inspirés du Hardcore des années 1980 ainsi que des vocaux très gutturaux. En gros, la recette connue et éprouvé du Slam, sous-genre du death metal né de la région de New York aux États-Unis qui croisa les éléments du death metal connaissant son âge d’or à l’aube de la décade 1990 et des éléments du New York hardcore punk mouvement. Le slam se définit par des mid-tempos, des breakdowns, du palm-mute riffing, des vocals inspirés du hip-hop et un plus grand éventail de beats de batterie. Le tout enrobé de l’atmosphère des giallo de Lucio Fulci, l’un des pionniers du Gore Italien. L’inclusion d’une intro tirée d’une scène d’autopsie du film de 1991 Voices From Beyond ouvre les hostilités et on embarque pour une succession de morceaux à nous faire secouer la tête à s’en déboiter la colonne vertébrale. Étrangement, les quatre dernières chansons sont de tout autre ordre et sont des hommages aux trames sonores créées par des artistes culte tels que Goblin et Fabio Frizzi.

Ainsi, cette continuation dans l’œuvre de Fulci, le groupe de death metal, est du pur bonbon pour mes oreilles de fan fini de death metal et de cinéphile averti. Autant, Voices, Nightmare et Tomb sont jouissives en gras que les Glass, Child et Fantasma sont éléments d’ambiance qui resteront avec moi pour longtemps. Maîtriser ces deux volets dans un même disque relève du génie et bien que j’aurais pris un disque de dix pièces de death metal et un autre disque de dix autres morceaux de type trame sonore, la brièveté de Exhumed Information possède un aspect umami et on y revient pour une autre écoute.

Après la sortie de Tropical Sun en 2019 j’étais déjà un fier ambassadeur de Fulci qui connut un certain succès dans les cercles du death metal. Se plaçant solidement dans mon top des meilleurs albums de 2019, ils m’avaient laissé une impression très prometteuse. Pour moi, Exhumed Information est la confirmation de la crédibilité de Fulci et il n’est pas une surprise que la réédition en format vinyle très limitée de Openning the Hell Gates se soit écoulée en pré-commande : leurs œuvres ont tout pour devenir culte.


Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Time To Kill Records
Sites Web:
 Facebook
Date de parution: 23 juillet 2021
Promo : Anubi Press

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Confined To Oblivion – Resumption Critique d'album

La première fois que j’ai entendu le matériel de Confined To Oblivion, c’était leur tout premier démo. Ils nous reviennent donc avec un tout nouvel album intitulé Resumption, le tout avec un nouveau chanteur et un bassiste de session. Si leurs débuts tendaient plus vers le metalcore, on a maintenant un virage vers le melodeath avec une petite touche de metalcore, question de ne pas oublier leurs racines. Avec ce nouvel opus, est-ce que le groupe aurait trouver une sonorité qui lui est propre? Est-ce que leur nouveau chanteur JC Carrère fera la différence? Et, la question qui s’impose, comment ça sonne?

On va se le dire, la voix de JC Carrère est une énorme coche au dessus de leur ancien chanteur. Son growl est super bien maîtrisé et son scream, bien que similaire au range de Jeff Boisvert, est pleinement assumé et ça s’entend! Comme mentionné dans mon intro, le groupe a quelque peu délaissé la sonorité metalcore pour y aller avec un melodeath/metalcore bien senti. Quand j’ai entendu A Line Has Been Crossed, je me suis dit qu’ils avaient enfin trouvé leur créneau! On a des chansons super mélodiques avec une très bonne production qui rend justice aux compositions. D’ailleurs, je crois que c’est ma chanson préférée de cet album avec son agressivité mais aussi ses mélodies prenantes, surtout dans la deuxième partie. J’ai également bien aimé The Long Death Of A Silent Tear et Lost In Lands avec leur pesanteur intense. J’ai même été surpris avec Runaways Aren’t Always Cowards qui m’a rappelé du vieux In Flames du temps de Whoracle! Un gros shoutout également à leur trilogie Rites Of Passage qui offre un beau mélange d’ambiance et de gros riffs lourds!

Par contre, et malgré tout le bien que je peux dire sur cet album, certaines chansons passent un peu dans le beurre, surtout au début. In Abeyance et No Place Like Home ont du potentiel mais ne lève jamais vraiment. J’oserais même dire que c’est les compositions les plus flat de l’album et les moins mémorables. Si on compare ça au reste de l’album, ça donne l’impression que c’est nettement moins travaillé. Si JC Carrère a su montrer de quoi il était capable, j’ai trouvé sa performance plutôt moyenne dans Silent Witness. Probablement que les passages de voix un peu plus clairs aux screams voulaient démontrer la rage ou le désespoir d’un personnage torturé ou qui lutte contre quelque chose, mais j’ai trouvé ça maladroit et pas nécessairement agréable à l’oreille.

Quand j’avais fais la chronique de leur démo, je m’étais dit que Confined To Oblivion avait beaucoup de potentiel et il ne leur restait qu’à trouver leur propre son. Je crois qu’avec Resumption, ils ont visé dans le mille! C’est clairement leur album le plus abouti et qui sonne le mieux! Et qui sait, peut-être finira-t-il dans mon top québécois de 2021!

8/10

Auteur : Maxime Pagé

Wizardthrone – Hypercube Necrodimensions Critique d'album

Wizardthrone, un autre projet sorti tout droit de la tête et du délire de Christopher Bowes, sortira son tout premier album intitulé Hypercube Necrodimensions le 16 juillet prochain. On a ici un supergroupe composé de membres de AlestormÆther Realm, Nekrogoblikon ainsi que plusieurs autres. Il faut se le dire, même si le personnel d’un nouveau band peut être impressionnant, ce n’est pas non plus une garantie que le résultat soit explosif. Ça peut aussi bien être un gros pétard mouillé. Est-ce que c’est le cas pour Wizardthrone? Est-ce que le mélange de genres est intéressant? Mais, surtout, comment ça sonne?

La première chose qui frappe avec cet album est sans contredit sa production. La qualité du son et les orchestrations est grandiose mais je ne m’attendais à rien de moins de la part de Christophers Bowes, surtout si on regarde ses autres projets Alestorm et Gloryhammer. Le groupe mélange également plein de genres différents comme le power metal, le tech death et le black metal symphonique et ça fonctionne très bien! En voyant les titres des chansons, dont la longueur de certains frôle le ridicule, ça m’a directement rappelé ceux du groupe Bal-Sagoth qui a fort probablement été une influence majeure. En fait, j’ai trouvé que musicalement ça s’approchait d’un mélange de vieux Rhapsody et de Children Of Bodom. On a donc des chansons rapides, agressives, mélodiques et épiques qui rendent l’écoute de cet album plutôt agréable. Tout s’enchaîne assez bien et la cohésion entre les pièces est bien ficelée.

Je n’avais pas beaucoup d’attentes concernant ce premier opus, mais je dois tout de même mentionner que j’ai été quelque peu déçu. Ce dont cet album manque cruellement c’est le côté catchy qui rendrait les chansons plus mémorables. Il y a certe certaines mélodies ici et là qui accrochent un peu plus mais pas de là à devenir vraiment marquant. Les pièces se suivent et se ressemblent un peu trop sans qu’aucune d’entre elles ne se démarque réellement. C’est assez personnel comme analyse, mais je crois qu’en bout de ligne, ce qui manque aussi à Hypercube Necrodimensions, c’est du feeling. J’avais beau écouter et réécouter chacune des chansons, rien n’est vraiment venu me chercher. Quand on parle de musique épique, c’est que souvent ça vient titiller quelque chose chez toi et ça fait un effet wow. Ici, il y a bien quelques éléments répartis dans les chansons qui sonnent bien, mais sans plus. J’ai franchement eu l’impression par moments que c’était forcé, voire même synthétique. Est-ce que ça en fait un mauvais album? Je n’irais pas jusque là, mais je me serais attendu à mieux et à peut-être un peu plus de personnalité.

Au final, Hypercube Necrodimensions de Wizardthrone n’a pas réussi à m’épater sans pour autant être dénué d’intérêt. Si vous aimez le genre et que les singles sortis jusqu’à présent vous ont plu, le reste de l’album va clairement vous plaire aussi!

7/10

Auteur : Maxime Pagé

Lord Of The Lost – Judas Critique d'album

J’ai précédemment fait la critique de l’album double orchestral Swan Songs de Lord Of The Lost III et je n’y avais pas trouvé mon compte. Le groupe nous revient déjà avec un autre album double concept intitulé Judas, inspiré de l’Évangile de Judas, un texte apocryphe rejeté par l’Église. Je suis toujours partant pour donner une deuxième chance et c’est ainsi que je me suis lancé dans l’écoute de Judas qui cumule plus de 1h30 de matériel. Est-ce que cet album va plus tomber dans mes cordes? Est-ce que leur musique et leur concept vont de paire? Et surtout, comment ça sonne?

Premièrement, je ne peux passer sous silence le fait que la production est tout simplement énorme! On a affaire ici à de vraies orchestrations, un vrai son d’orgue et de vraies chorales. Le tout donne un son englobant qui donne une ambiance de fou! Je crois que dans le genre gothic rock/metal, je n’ai jamais entendu un album qui sonne aussi bien que celui-là. La première partie de l’album Damnation se veut plus sombre et percutante et la deuxième Salvation est un peu plus légère et aérienne. Avant d’entendre l’album dans son intégralité, j’avais pris le temps d’écouter leur single Priest et même au niveau des percussions, c’est de la bombe! Et on va se le dire, la voix de Chris Harms est clairement ce qui de démarque dans le groupe et l’émotion que sa voix dégage dans chaque chanson est palpable.

Dans mes critiques, j’ai tendance à mentionner des pièces précises, tant pour du positif que du négatif, mais j’ai franchement eu de la difficulté à le faire tant les chansons se suivent et se complètent entre elles, même si elles ont des ambiances qui leur sont propres. Il y a bien des chansons que j’ai trouvées plus catchy que d’autres tant dans la première que dans la deuxième partie comme In The Field Of Blood, Born With A Broken Heart ou encore The Heartbeat Of The Devil, mais chaque chanson a son petit quelque chose. Une chose que j’ai trouvé intéressante est la reprise de la mélodie de Death Is Just A Kiss Away (ou de l’intro de Priest) dans plusieurs autres chansons de l’album comme Be Still And Know, A War Within et Work Of Salvation. On a même un mélange des mélodies de celle-ci ainsi que The Death Of All Colours dans Apokatastasis. C’est un peu comme le leitmotiv de l’album et ça ajoute une belle cohésion entre les pièces.

Par contre, je crois que les deux parties sont quelque peu inégales. Au final, j’ai vraiment plus aimé Damnation que Salvation dont certaines pièces m’ont paru un peu longues. Les chansons qui me viennent tout de suite en tête sont The Ashes Of Flowers qui s’éternise beaucoup trop à mon goût ainsi que Gospel Of Judas et Viva Vendetta que je trouve nettement moins intéressantes que le reste. Dans l’ensemble, je dirais même que Salvation est nettement moins réussie et on a parfois l’impression que le groupe a un peu trop étiré la sauce.

En bout de ligne, est-ce que mon appréciation de  Lord Of The Lost a changé? Je dirais que oui! Judas est un bon album double avec un concept intéressant et une production magistrale, mais a tendance à un peu s’éterniser par moments. Si vous êtes déjà fan du groupe, c’est clair que Judas sera un must!

7,5/10

Auteur : Maxime Pagé

Crypta – Echoes Of The Soul Critique d'album

L’an passé un coup de barre a été donné au groupe Nervosa qui perdait sa chanteuse/bassiste Fernanda Lira et sa drummeuse Luana Dametto. Pendant les mois qui ont suivi, on a eu quelques bribes d’informations à propros de la création d’une toute nouvelle formation appelée Crypta et plusieurs, dont moi-même, étaient curieux de voir comment ça allait sonner. L’attente est enfin terminée! Crypta sortira son tout premier album intitulé Echoes Of The Soul sur Napalm Records le 11 juin prochain. Mais plusieurs questions s’imposent : Est-ce qu’on aura droit à une rivalité Crypta/Nervosa digne de celle Canadiens/Nordiques? Est-ce que les sonorités seront similaires? Et en bout de ligne, comment ça sonne cet album-là?

On va se le dire, dès les premiers instants de cet album, on entend clairement l’influence Sepultura dans les riffs. C’est straight to the point, rapide et agressif, bref ça ne s’en laisse pas imposer. Ce qui démarque aussi le son du groupe est que malgré la sonorité très death metal et un peu thrashy, on aussi des lead très mélodiques signés Tainá Bergamaschi et Sonia Anubis. Cette dernière a d’ailleurs fait partie de la formation Burning Witches dont l’influence sur les solos est indéniable et rend le tout clairement plus intéressant.

Par contre, c’est pas mal tout ce que j’ai trouvé de positif à propos de cet album. Ce qui ressort le plus des compositions est à quel point le tout est monocorde et répétitif. Je me serais attendu à beaucoup de variété au niveau du chant, surtout considérant ce que Fernanda Lira faisait dans son ancien groupe, mais on se retrouve avec une voix très criarde qui fitterait clairement plus dans un projet de black metal et le chant guttural n’est utilisé qu’à de très rares occasions. J’ai mentionné l’apport mélodique des solos mais, justement, le clash entre les riffs death metal et ceux-ci est simplement énorme. On dirait que les chansons changent d’ambiance le temps de quelques passes de sweep picking et, malheureusement, ça ne fonctionne pas vraiment pour moi. Le dernier point que je voudrais apporter est la qualité plutôt moyenne de la production. Ça pourrait vraiment sonner comme une tonne de briques, mais on dirait que ça ne lève jamais vraiment et c’est franchement dommage.

Pour un groupe avec un line-up de ce calibre, j’ai été plutôt déçu par Echoes Of The Soul. Ça manquait de cohésion et d’originalité mais c’est tout de même un début respectable. Dans le fond, tout ce qui manque à Crypta, c’est un peu plus de personnalité.

6/10

Auteur : Maxime Pagé

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