Cela faisait un bon moment que les fans attendaient le nouvel opus du groupe montréalais Burning The Oppressor. Même moi, après avoir entendu les nouvelles compos lors de leur prestation en première partie de Jinjer à l’automne 2019, j’étais tout de même curieux d’entendre la suite. Damnation sortira officiellement le 29 octobre prochain sur le label Candlelight Records et j’ai eu la chance de l’entendre en primeur! Est-ce que ça va être aussi brutal que leur album précédent Bloodshed? Est-ce que je risque d’avoir le cerveau décapé après cette écoute? Mais, la vraie question à se poser : Comment ça sonne?

Une des premières choses que l’on remarque avec cet album, c’est à quel point la production sonne comme une tonne de briques! Tous les instruments sont bien audibles, la voix est puissante et bien maîtrisée et tout a été orchestré pour te sacrer une volée monumentale. On va se le dire, Burning The Oppressor oeuvre dans un death metal que j’aime bien, et ce, pour une raison bien particulière : leurs compositions sont axées sur les riffs! Toutes leurs chansons punchent dangereusement et c’est presque impossible de ne pas headbanger, surtout avec Black Eye et Infamous Human Beast qui, à quelques moments, me font penser au vieux matériel du groupe polonais Hate du temps des albums Anaclasis : A Haunting Gospel Of Malice And Hatred et Morphosis. J’ai également bien aimé le côté plus hardcore des chansons Damnation et Insanity qui apportait une belle variété à l’album. Mais je pense que leur chanson la mieux exécutée et la plus sentie est sans aucun doute Seven Generations Raped avec la thématique très sombre qu’est l’assimilation des Premières Nations. En fait, tout l’album tourne autour de cette thématique!

Même si j’ai apprécié Damnation, il y a cependant quelques petits détails qui accrochent un peu de mon côté. Premièrement, malgré les riffs lourds et les compos qui s’enchaînaient bien, j’ai trouvé le tout un peu trop long. C’est plutôt rare aujourd’hui pour un album de death metal d’afficher pas loin d’une heure au compteur. Par conséquent, j’ai trouvé que plusieurs chansons agissaient un peu comme des fillers. Cela nous apporte à mon deuxième point qu’est le côté un peu inégal de cet album. Si les compos béton se trouvent surtout au milieu, j’ai trouvé les chansons du début et de la fin un peu décevantes, et surtout, moins mémorables. C’est surtout le cas pour The Oppressor, Martyrize et Warrior. Sachant ce dont le groupe est capable, je les ai trouvées un peu plus simplistes que le reste.

Dans l’ensemble, Damnation de Burning The Oppressor est très solide et plaira certainement aux fans de death pesant mais aussi mélodique. Disons que l’attente en aura valu la peine!

7.5/10

Le groupe sera de passage au Nord-Ouest Café de Trois-Rivières le 12 novembre prochain avec Nova Spei et Thrash La Reine, cliquez ici pour toutes les infos!

Auteur : Maxime Pagé