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Les Bulles sonores prennent de la bouteille @ Limoux

Après une édition très réussie l’année dernière, dont on vous parlait ici, Les Bulles Sonores reviennent pour une 6ème édtion placée de nouveau sous le signe des Musiques Actuelles et de toute la diversité qu’elles représentent. Découvrez la programmation et nos coups de cÅ“ur du festival le plus effervescent du Sud de la France.

 

 

Découvrez le programme !

 

Vendredi 19 Octobre 2018

Le premier jour sera certainement le plus fou du Weekend avec des groupes tels que Soviet Suprem ou Emir Kusturica and The No Smoking Orchestra qui, on le sait, ne manquent pas d’excentricité qu’ils mettront volontiers au service de l’ambiance ! Le tout pour finir en beauté avec Panda Dub, toujours énorme en live.

19h00 – Soom T Live Band
20h15 – Brigitte
21h15 – Soviet Suprem
22h30 – Emir Kusturica and The No Smoking Orchestra
23h30 – Le Peuple de l’Herbe
00h45 – Panda Dub – Circle Live

 

Samedi 20 Octobre 2018

Toute la scène montante sera représentée ce soir-là avec des artistes qu’on a découvert et vu sortir ces-dernières années, à l’instar d’Eddy de Pretto, de la toulousaine Agathe de Rama ou d’un de nos coups de cÅ“ur : Nasser.

15h30 – Lombre
16h45 – Victoria Lud
18h00 – Agathe Da Rama
19h00 – Nasser
20h00 – Feu! Chatterton
21h30 – Eddy de Pretto
22h45 – Bagarre
00h00 – Synapson
01h00 – Acid Arab live

 

Dimanche 21 Octobre 2018

Ce dernier jour est, à l’image du festival, très éclectique. On passera du Reggae de Groundation (Coup de coeur) au Rap excentrique du belge Roméo Elvis en passant par la soul-rock de Theo Lawrence & The Hearts ou la musique désormais incontournable de Charlie Winston.

13h45 – M.A.N
15h00 – Femmouzes T
16h00 – Theo Lawrence & The Hearts
17h15 – Charlie Winston
18h15 – Moha la Squale
19h30 РRom̩o Elvis
20h30 – Winston McAnuff & Fixi
21h15 – Groundation

 

Zoom sur …

 

• Roméo Elvis

Son nom est aujourd’hui dans toutes les bouches, son accent dans toutes les oreilles. Le rappeur de B.X a explosé l’année dernière en parallèle de ses amis Caballero & JeanJass pour faire entendre à tous que “Bruxelles arrive”. Récemment encore, il est partout dans l’actualité musicale entre son passage remarquée (et remarquable) dans “A Colors Show” en hommage à son grand-père et les chiffres énormissimes de son featuring sur le titre 1000° de Lomepal.

• Groundation

Cela n’engage de nous (ou moi plutôt) mais Groundation est l’un des groupes phare du Reggae moderne ! Mené depuis le début par le charismatique Harrison Stafford, ils ont toujours su se renouveler tout en gardant la patte made in Groundation, cette esthétique porteuse d’une ambiance singulière dont le meilleur exemple reste l’intro de “Babylon Rule Dem” (dont on ne se lasse pas, il faut bien l’avouer !”. Leur passage aux Bulles Sonores sera l’occasion de découvrir en live des morceaux de leur dernier album sorti cette année : “The Next Generation“.

• Nasser

Voilà un groupe moins connu peut-être que les deux précédents ; mais ce n’est qu’affaire de temps. Le trio marseillais avait fait une “pause” pour se consacrer à la conception de leur nouvel album, laissant ci et là sortir quelques morceaux comme “Love” en début d’année. Depuis, leur dernier opus “The Outcome” est en roue libre pour signifier à tous que LE groupe electro-rock Nasser est bien de retour !

 

 

Plus d’infos

 

Les 19, 20 et 21 Octobre 2018 à Limoux (cliquez pour avoir le plan)
Retrouvez toute l’actualité du festival sur leur site Internet, leur Facebook, leur Twitter et leur Instagram.
La billetterie est quant à elle disponible là.

 

Auteur : David Vacher

 

Scorched – Ecliptic Butchery Critique d'album

Cette bande du Delaware aux États-Unis, connue sous le sobriquet Scorched, semble tout droit sortie d’un film d’horreur de série B des années 1980 et, en plus de ça, ils font du Death Metal sans prétention. Dans le genre, il y avait beaucoup d’attentes entourant la sortie de cet album. Dans les dernières années, des groupes comme Gatecreeper et Acephalix ont su redorer le blason du Old-School Death Metal tout en y incorporant des sons et des productions dignes de leurs contemporains. Voyons si Scorched avec Ecliptic Butchery a saura s’accrocher pour nous revenir avec plusieurs chapitres tel Michael Myers.

On est dans des territoires connus qui ont été défrichés par les classiques tels que Bolt Thrower, Autopsy et Morbid Angel. Bref, Scorched ne forgent rien de bien innovateur mais sont dans un créneau fort intéressant qui revitalise un son déjà bien établit.
Avec neuf pistes de durées raisonnables, Ecliptic Butchery est succinct et direct comme un classique de l’horreur.

En fait, le son de Scorched est très proche de celui d’Acephalix mentionné précédemment. Ces derniers avaient eu de bonnes critiques pour leur plus récent opus paru en 2017 sous le titre de Decreation. Dans le cas d’Ecliptic Butchery, on pourrait y aller avec autant de d’éloges car on ressent que l’essence primitive du Death Metal est préservée et cette musique, bien qu’un peu rétro, reste aussi efficace et maligne.

Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: 20 Buck Spin
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 28 septembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

L’Ellipse Festival débarque à Toulouse @Toulouse

Le mois musical d’Octobre va être animé à Toulouse ! Dans un planning très chargé et qualitatif, faisons un zoom sur l’Ellipse Festival qui, du temps de 5 soirées, permettra de découvrir des groupes et des lieux insolites.

 

Mercredi 3 Octobre РP̩niche St-Louis
20h -Gratuit

Le lancement du festival aura donc lieu sur l’eau, et plus précisément sur la péniche Saint-Louis située sur le Canal du Midi. Le tout au son du DJ Set de L’Ambassade : une belle soirée d’ouverture en perspective.

Jeudi 4 Octobre – Le Rex
20h – 10/13€

Soirée Ambiant à l’horizon avec trois groupes pourtant bien différents ! Zombie Zombie en est le parfaite exemple puisque cela fait plus de dix ans (avec leur album A Land of Renegades) qu’ils s’activent dans une exploration sonore et une recherche d’ambiances extrêmement variées aux frontières de la musique et du son. Drame sera aussi présent en tant que second groupe Krautrock. Tirant vers le rock psyché, ils se battent néanmoins pour s’affranchir de quelconques règles musicales, le tout donnant une musique proche de la transe. Enfin, le groupe albanais Derinëgolem apportant leur énergie singulière au travers d’un rock unique, progressif et incrémenté d’un violon.

Vendredi 5 Octobre – Le Rex
20h – 10/13€

Bien loin de l’univers qui emplira le Rex la veille, c’est une soirée plus soft qui s’annonce le 5 Octobre. Au programme : la pop onirique de Petit Fantôme (alias Pierre Loustaunau de François and the Atlas Mountain) et sa poésie scénique, l’alliage rock et zouk de Francky goes to Pointe à Pitre qui fera danser tout le public et la guitare folk de Gareth Dickson qui fera résonner de sombres mélodies écossaises.

Samedi 6 Octobre – Le Connexion Live
20h – 10/13€

Moodoïd est en plein dans son temps et propose depuis quelques années une pop à la fois très joyeuse et déconstruite. Ils interpréteront probablement les titres de leurs deux premiers albums : Le Monde Möö et Cité Champagne. Ils seront accompagnés du groupe Halo Maud qui viendra nous présenter son premier album sorti en mai : “Je suis une île”.

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Allfather – And All Will Be Desolation Critique d'album

Parfois, on peut se tromper et revenir sur des notions que nous croyons acquises et sur lesquelles nous n’aurions pas osé se remettre en question. Récemment, j’ai pu en faire l’expérience avec le tout nouvel opus de Allfather du Royaume-Uni. Œuvrant dans le créneau musical qu’est le Metalcore, genre que je croyais plus que dépassé lors de la montée en popularité de Avenged Sevenfold qui rendit le genre si dénué de saveur qu’il était impossible que le genre ne produise rien d’intéressant. Bref, en écoutant And All Will Be Desolation, Allfather me rappela comment le Métal peut encore être dangereux et joué de manière « dans ta face ». Bref, j’en ai eu pour mon argent comme on dit au Québec!

Tout d’abord, il est impossible de ne pas parler des riffs juteux et satisfaisants de AAWBD. La pièce Black Triangle et la pièce Lord Betrayer sont des exemples de Metalcore mélodique exécuté par des maîtres dans leur genre. Ensuite, la pièce By Sword, By Famine, By Plague est langoureuse et possède des riffs Doom pesants et inconfortables à la Eyehategod ou à la Today Is The Day. Ce mélange d’éléments mélodiques, pesants et Doom donne à AAWBD un angle très contemporain sans toutefois faire l’effet péjoratif d’être en vogue.
C’est impossible de ne pas headbanger durant l’écoute de AAWBD et il faut le faire avec le volume très élevé car la qualité du mixage est faible et compresse beaucoup le son lourd d’Allfather. C’est, en revanche, le seul élément faible de toute cette galette.

And All Will Be Desolation est un excellent album de Metalcore, et ce, dans un genre qui, je croyais, s’était essoufflé depuis plus d’une décennie. On le voit avec le plus récent disque de Converge ainsi qu’avec cette offrande de Allfather que ce genre n’est plus aussi populaire qu’il l’a toutefois déjà été. Cependant, il reste des musiciens talentueux dans ce créneau; Allfather, croyez-moi, en fait partie. C’est donc avec plaisir que j’avoue m’être trompé sur un préjugé que je m’étais fait sur un genre musical.

Note: 8.5 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Rotting Throne Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 7 Septembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

La 15ème édition du festival “Origines Contrôlées” s’annonce @ Toulouse

Voilà un festival bien plus que musical qui revient sur Toulouse au mois de Octobre. L’association TactiKollectif organise pour une 15ème fois l’événement “Origines Contrôlées”, qui prend toujours ses racines dans les quartiers Nord de Toulouse et dans le quotidien social de cette zone. Retour sur une manifestation des plus engagées.

• Un festival musical gravé Hip-Hop

 

Cette 15ème édition est incontestablement dédié à l’engagement du Rap. Genre des plus engagés, cela semble logique ; d’autant que les artistes qui seront présents sur les planches de la Salle Ernest Renan auront probablement des choses à dire. Découvez sur Thorium Mag les artistes qui mettront le feu le 05 et 06 Octobre prochain :

 

DOOZ KAWA
CHILLA
RITAY SORO
L’ORIENT EXPRESS
DAVODKA
HAROUN
DENFIMA
WARY NICHEN

 

Nous n’avons pour l’instant croisé sur notre route que Dooz Kawa, Davodka et Denfima ; mais rien que cela nous suffit pour dire qu’Origines Contrôlées #15 va être de grande qualité du point de vue musicale !

Davodka & Dooz Kawa - Le Bikini - Toulouse - 2017

Davodka était de passage au Bikini l’année dernière. en compagnie de Dooz Kawa.

• Un événement bien plus large

 

On vous le disait : Origines Contrôlées dépasse de loin les frontières de la musique. chaque année, la programmation met en avant de nombreuses méthodes d’expression. Cette année ne fera pas exception avec une affiche complète et variée, et vous pourrez donc retrouver en plus des concerts une radio live (“Raconter les quartiers“, le Jeudi 04 Octobre à 18h), des rencontres (dont “Ces chansons qui font l’histoire des quartiers populaires“, le Samedi 06 Octobre à 18h), des expositions (“Artistes et diversité en France“, du 17 Septembre au 13 Octobre à la Médiathèque des Izards) ou encore des projections (“Trésors de scopitones arabes, kabyles et berbères” le Vendredi 28 Septembre à 18h). L’occasion donc de croiser les arts et les regards sur des sujets d’actualités.

 

• En savoir plus

 

Du 03 au 06 Octobre 2018
Les Izards – Salle Ernest Renan
[learn_more caption=”Le plan”]

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Billetterie disponible ici
Suivez toute l’actualité du festival sur leur site, leur Facebook et leur Twitter

 

Rédacteur : David Vacher

Infernal Coil – Within A World Forgotten Critique d'album

Pour ce qui est du Death Metal, c’est un peu comme pour la poutine; peu importe comment on réinterprète la recette, la présentation classique demeure toujours aussi efficace. Cela peut relever de la nostalgie à certains égards, mais l’interprétation de Infernal Coil est digne de la dissonance de Gorguts, la technicalité de Dying Fetus et les structures d’Incantation. Bref, ce duo de l’Idaho réinterprète la recette originale du Death Metal tout en y apposant sa signature bien à lui. Avec leur premier album, Within A World Forgotten, Infernal Coil s’insurgent dans la scène Death Metal pour y laisser leur empreinte.

Avec un mur de Blast Beats qui sature complètement le mixe, les pièces de WAWF se succèdent avec des éléments d’atmosphère insécurisants et des riffs tels des scies à chaînes assourdissantes. L’assaut se prépare avec Wounds Never Close qui à moins de deux minutes met la table pour les 36 prochaines minutes. Ensuite, Continuum Cruciatus et Crusher of The Seed sont de véritables bulldozers et pourraient anéantir toute forme de vie sur leur passage.

Cela nous mène à la pièce 49 Suns qui est hallucinante de sonorités, autant dans l’agression rapide que dans la lenteur des éléments Doom et des guitares acoustiques. On pourrait se croire dans un album de Funeral Doom ou de Noise Rock. Cette pièce centrale se veut une espèce de trou Normand qui vient adoucir les textures et les sonorités tout en préparant pour les trois dernières pièces de l’album.

La production a un son organique mais tend vraiment vers le mur de brique et on discerne la batterie en avant plan et le reste semble se perdre un peu dans une masse où guitare, basse et voix sont en même plan. Il serait comme dans plusieurs cas, très intéressant de pouvoir faire une comparaison avec le mixe numérique et le mixe sur disque vinyle. (Avis aux promoteurs, on aime les cadeaux qui tournent en 33 1/3 et sommes disposés à faire des critiques pour ce format plus précisément).

Finalement, cette offrande Death Metal se hisse parmi les opus qui rendent justice au genre tout en insérant des éléments hors des dogmes établis. Encore une fois, Profound Lore nous proposent une offrande digne de ce nom et gâtent nos oreilles. Infernal Coil seront notamment de passage dans la Belle Province à Montréal en première partie de Sumac le 5 septembre au Bar le Ritz PDB.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Profound Lore Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 14 septembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Bangladeafy – Ribboncutter Critique d'album

Sondage éclair, à main levée, tous ceux qui n’en peuvent plus d’attendre le nouvel opus de Tool? J’imagine que vous êtes, tout comme moi, devant votre écran avec une main levée. Même si vous n’avez pas levé votre main, on ne vous juge pas (on juge vos goûts musicaux seulement), voici une proposition qui, j’ose croire, saura vous faire patienter.
Avec le duo de Bangladeafy, on est dans l’instrumental progressif et on y retrouve des moments tels les pièces légendaires de Rush; La Villa Strangiato et YYZ. Ajoutons à cela la proéminence de la basse rappelant Primus et Tool. Avec toutes ces grandes pointures mentionnées, il faut voir si Bangladeafy possède tous les atouts pour se frotter à ces références musicales.

À la batterie on retrouve Atif Haq originaire du Bangladesh avec des rhythmiques bien contrôlées et qui font saliver le batteur très amateur (lire ici l’auteur de ces lignes). Ensuite, à la basse, aux synthétiseurs et les quelques voix, Jon Ehlers tire son épingle du jeu de manière hors du commun, et ce, tout en étant malentendant.

Cet album est un bloc de musique progressive très pesante et c’est peu surprenant d’y voir l’apport de Colin Marston (Gorguts, Krallice, Dysrhythmia, Sabbath Assembly) à l’enregistrement. Point positif, ce genre d’exercice peut devenir lassant pour l’oreille peu accoutumée et même sembler de la masturbation musicale pour d’autres. Toutefois, la courte durée de Ribboncutter rend un grand service à l’attention de l’auditeur.
Ils jouent aussi dans la cour du Rock expérimental tel des groupes comme Battles et 65daysofstatic. Bien que très nichée, cette musique propose des mouvements et des textures sonores variées et peu communes.

Finalement, cette concoction de Metal, de Progressif et d’un nombre impressionnant d’influences, se veut surprenante et à la fois très efficace tant dans son exécution que dans sa créativité. De là à proclamer qu’ils se placeront dans la postérité auprès de Tool, de Rush ou même de Primus j’en doute mais leur talent ainsi que leurs futurs albums pourraient me faire changer d’idée.

Note: 8.5 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Nefarious Industries
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 21 septembre 2018

Auteur : Michaël Parent

A Forest of Stars – Grave Mounds and Grave Mistakes Critique d'album

Issus du Royaume-Uni, la bande de A Forest Of Stars en est à son cinquième album avec Grave Mounds and Grave Mistakes. Œuvrant dans ce que l’on peut qualifier d’Avant-Garde Metal, ils mixent des éléments Black Metal, souvenons-nous de Arcturus, des moments très Progressifs dans la veine de Ved Buens Ende, et ce, avec un penchant évident pour le théâtral. Ayant reçus assez d’éloges par le passé, les membres de AFOS seront-ils fidèles à leur habitude avec leur nouvel opus?

Tout d’abord, leur Metal a évolué de l’Avant-Garde Black Metal vers un son plus Folk dans les derniers albums tel sur leur Beware the Sword You Cannot See. GMaGM est la consécration de l’évolution musicale de AFOS. Les pièces longues se succèdent sans se répéter et s’emboitent de manière fluide l’une après l’autre. Precipice Pirouette est une pièce d’anthologie à elle seule et ses moments de grâce se succèdent à des moments plus intenses et mélodiques.

L’élément progressif est assez présent et les vocaux se veulent narratifs dans une espèce de triptyque de circonvolutions musicales qui nous mène de pièce en pièce au gré de l’album.
Le tout est balancé avec main de maître et les moments calmes sont compensés par des riffs payant et des agressions bien placées.

Si l’on s’amuse à regarder la durée de l’album, qui se chiffre à plus de soixante minutes, on peut aisément affirmer que c’est un album long et qui souffre par sa longueur. Bien que la variété et les passages théâtraux alimentent notre intérêt on en vient à souhaiter une certaine concision par moments et un resserrement de l’ensemble à d’autres instants. Toutefois, je dois honnêtement déclarer que c’est le seul bémol à cet album.

Fait à noter, cet album s’adresse particulièrement aux amateurs de musique que j’aime à appeler des Musi curieux, c’est-à-dire, qui peuvent s’intéresser à de la musique difficilement catégorisable et qui ne rentre pas dans un cadre ou dans un genre établit.

Bref, une galette incontournable qui saura ravir et qui possiblement se retrouvera dans plusieurs listes de fin d’année.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Prophecy Productions
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 28 septembre 2018

Auteur : Michaël Parent

Osheaga 2018 @ Parc Jean-Drapeau (Montréal)

La canicule a battu son plein; les camps de jours remplissent les piscines et les crèmeries roulent full pin. Pour les autres internautes actifs sur les sphères sociales, il y avait Osheaga (et si tu n’y étais pas, tu en as clairement pas fait mention de peur de te faire shame sur ton No-sheaga). Année après année, été après été, Osheaga reste pour moi la cerise sur le sundae, le highlight de mon tour de la Terre autour du soleil. Pour être bien open avec vous, le lineup ne me faisait pas tripper comme les éditions précédentes. Je trouvais que c’était soit du déjà vu, du one-hit-wonder, de l’inconnu, avec une once de folie (une p’tite once par contre). Mais heureusement pour moi et pour tous ceux qui avaient un peu les mêmes pensées, Osheaga c’est aussi l’ambiance, les festivaliers, les rencontres, les fonds de bière chaude, les outfits on point et toute une gamme d’excitation et d’émotions vécues pendant trois jours. C’est donc avec mes deux jambes, un site d’environ 1.5 km par 1 km, et un planning très peu précis que je vous résume cette 13e édition.

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Vendredi 3 août

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On commence la journée en douce, sans trop se presser, mais avec encore un peu trop de temps à tuer, avant Chromeo. Notre duo montréalais bien-aimé manquait toutefois un peu de fougue et clairement d’une équipe technique! Peut-être dû à notre emplacement, littéralement sul-côté-du-stage, mais le son n’était pas viargeux comme on dirait. Ça manquait de beat et pourtant Chromeo ça donne généralement envie de faire du two-step… Direction Rae Sremmurd (By the way, si tu ne l’avais jamais remarqué c’est Drummers Ear à l’envers, bref ça nous dit pas plus comment le prononcer!). Une foule jam packed et une circulation clairement pas approuvée par le service des pompiers nous faisait signe que c’était ze-spot du moment. Mais encore là… on se sentait pas assez thug pour faire partie de cette foule. Parle, parle, jase, jase, c’est enfin le moment pour Odesza, le moment auquel j’aspirais le plus de la journée and they KILLED IT. C’était honnêtement une des meilleures prestations de la fin de semaine. Leurs projections visuelles étaient A1, l’ambiance démente, même si les chansons s’entrecoupaient de moments morts, c’était vraiment à ne pas manquer! Encore sur un high, on se dirige vers l’autre scène pour Travis Scott. 30 minutes passent et toujours aucun signe (des problèmes aux douanes). Après plusieurs annonces (yé sur l’échangeur Turcot! yé allé s’acheter une poutine! y s’en vient!), 1h30 de retard et mon départ imminent, il est enfin arrivé sur scène. Les commentaires que j’ai reçu sont mitigés entre le ‘omg’ et le ‘bof’. J’ai aussi entendu entre les branches que son retard lui a valu une facture de 15,000$… Gros bill pour finir la soirée.

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Samedi 4 août

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Parle-moi d’une journée où mon plan de la journée n’a clairement pas été suivi. Ça a commencé avec Blondie (eh oui elle est encore en vie) et elle a encore ça dans le sang! Bon le band qui l’accompagne commence à se faire vieux, mais she rocks. Shoutout à sa cape avec la mention ‘Stop Fucking The Planet’, j’adore. Au milieu de la prestation de Blondie, on court pour voir la fin d’Allan Rayman. Aux allures d’un soulon charismatique, et mon amie qui me tirait le bras pour absolument pas le manquer, je dois dire que c’était quand même pas pire. On peak un peu la prestation de Future Islands… bon ok sans plus. (je vous entend déjà dire ‘mais quelle mauvaise journaliste/festivalière, infâme qui n’apprécie pas la musique’. c’est pas que je ne l’apprécie pas, c’est que je l’ai pas feel, mon cerveau devait être ailleurs). Fast forward à Khalid (non pas DJ Khaled) que j’ai plutôt apprécié avec un feel général assez smooth. J’aurais tout donné pour être à San Holo et je l’ai manqué, je m’en mors les doigts encore aujourd’hui, mais ça m’a permis de faire une belle découverte; Billie Eilish! Sur scène avec ses béquilles et sa cheville cassée, la chanteuse (qui a seulement 16 ans, wth!) a clairement tout donné, c’était insane! Je ne connaissais aucune chanson et tout ce que je voulais, c’était d’aller rejoindre la foule pour danser et groover ensemble. Chapeau à cette prestation qui a marqué ma journée. Même Arctic Monkeys qui suivait dans la programmation n’a pas réussi le même exploit à mes yeux. Bien que très suaves, les boys d’Arctic Monkeys ne m’ont pas conquise comme en 2014. C’était plus dull et la foule n’était pas trop au rendez-vous. On m’a chuchoté à l’oreille que le party se passait plutôt avec Tyler, The Creator

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Dimanche 5 août

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Une journée passée uniquement à la Scène de la Rivière, mais honnêtement ça en valait toutes les minutes et les autres shows potentiellement manqués! J’arrive pile-poil pour mes Californiens préférés; The Neighbourhood, mais quelle déception! J’adore leurs chansons, leur vibe, toute! Mais la prestation complète était marquée par un effet vocal weird, attention à mes termes de mélomane, mais un genre d’auto-tune ponctué d’un écho. Bref, ça gâchait un peu la voix et le feel général des hits qu’on leur connait. Seul moment digne de mention reste le body surfing/crawling de Jesse Rutherford (chanteur principal) qui a littéralement, mais li-tté-ra-le-ment, traversé la foule en entier avant de retourner sur scène! Next up, Dua Lipa! Est-ce que cette femme a un quelconque défaut honnêtement? Elle est belle, danse bien, habite la scène, va voir ses fans et signe des autographes en pleine prestation, et rassemble une foule immense, wow de chez wow. Sa prestation était hypnotisante de A-Z. Et là s’enchaîne un crescendo de prestation plus amazing les unes après les autres. Post Malone, mais voyons! Une foule IMMENSE pour le rapper de 23 ans. Austin Richard Post, comme il nous l’a bien rappelé, engageait souvent avec les festivaliers et avait une énergie contagieuse, je veux être son amie please! Un peu plus et c’était impossible que le clou de la soirée, et du festival, pouvait surmonter cette dernière prestation. Rendue à ce point-ci, j’étais sur un high musical clairement. Florence and the Machine en est à son troisième Osheaga, elle se ressemble comme la première fois que je l’ai vu en 2012 mais heureusement sa voix reste aussi pure et puissante. L’énergie et les frissons que ce groupe réussi à transmettre à travers des milliers de personnes sont contagieux. Et Florence nous en a fait vivre de toute les couleurs pour clore cette soirée de la plus belle des manières qui soit. 

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TL;DR

Parmi les flops, voici mes tops 5 des meilleures prestations

5 – Billie Eilish
4 – Odesza
3 – Dua Lipa
2 – Florence and the Machine
1 – Post Malon


Auteure: Laurie Goudreau

Photographe : Thomas Courtois

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