La canicule a battu son plein; les camps de jours remplissent les piscines et les crèmeries roulent full pin. Pour les autres internautes actifs sur les sphères sociales, il y avait Osheaga (et si tu n’y étais pas, tu en as clairement pas fait mention de peur de te faire shame sur ton No-sheaga). Année après année, été après été, Osheaga reste pour moi la cerise sur le sundae, le highlight de mon tour de la Terre autour du soleil. Pour être bien open avec vous, le lineup ne me faisait pas tripper comme les éditions précédentes. Je trouvais que c’était soit du déjà vu, du one-hit-wonder, de l’inconnu, avec une once de folie (une p’tite once par contre). Mais heureusement pour moi et pour tous ceux qui avaient un peu les mêmes pensées, Osheaga c’est aussi l’ambiance, les festivaliers, les rencontres, les fonds de bière chaude, les outfits on point et toute une gamme d’excitation et d’émotions vécues pendant trois jours. C’est donc avec mes deux jambes, un site d’environ 1.5 km par 1 km, et un planning très peu précis que je vous résume cette 13e édition.

.

Vendredi 3 août

.

On commence la journée en douce, sans trop se presser, mais avec encore un peu trop de temps à tuer, avant Chromeo. Notre duo montréalais bien-aimé manquait toutefois un peu de fougue et clairement d’une équipe technique! Peut-être dû à notre emplacement, littéralement sul-côté-du-stage, mais le son n’était pas viargeux comme on dirait. Ça manquait de beat et pourtant Chromeo ça donne généralement envie de faire du two-step… Direction Rae Sremmurd (By the way, si tu ne l’avais jamais remarqué c’est Drummers Ear à l’envers, bref ça nous dit pas plus comment le prononcer!). Une foule jam packed et une circulation clairement pas approuvée par le service des pompiers nous faisait signe que c’était ze-spot du moment. Mais encore là… on se sentait pas assez thug pour faire partie de cette foule. Parle, parle, jase, jase, c’est enfin le moment pour Odesza, le moment auquel j’aspirais le plus de la journée and they KILLED IT. C’était honnêtement une des meilleures prestations de la fin de semaine. Leurs projections visuelles étaient A1, l’ambiance démente, même si les chansons s’entrecoupaient de moments morts, c’était vraiment à ne pas manquer! Encore sur un high, on se dirige vers l’autre scène pour Travis Scott. 30 minutes passent et toujours aucun signe (des problèmes aux douanes). Après plusieurs annonces (yé sur l’échangeur Turcot! yé allé s’acheter une poutine! y s’en vient!), 1h30 de retard et mon départ imminent, il est enfin arrivé sur scène. Les commentaires que j’ai reçu sont mitigés entre le ‘omg’ et le ‘bof’. J’ai aussi entendu entre les branches que son retard lui a valu une facture de 15,000$… Gros bill pour finir la soirée.

.

Samedi 4 août

.

Parle-moi d’une journée où mon plan de la journée n’a clairement pas été suivi. Ça a commencé avec Blondie (eh oui elle est encore en vie) et elle a encore ça dans le sang! Bon le band qui l’accompagne commence à se faire vieux, mais she rocks. Shoutout à sa cape avec la mention ‘Stop Fucking The Planet’, j’adore. Au milieu de la prestation de Blondie, on court pour voir la fin d’Allan Rayman. Aux allures d’un soulon charismatique, et mon amie qui me tirait le bras pour absolument pas le manquer, je dois dire que c’était quand même pas pire. On peak un peu la prestation de Future Islands… bon ok sans plus. (je vous entend déjà dire ‘mais quelle mauvaise journaliste/festivalière, infâme qui n’apprécie pas la musique’. c’est pas que je ne l’apprécie pas, c’est que je l’ai pas feel, mon cerveau devait être ailleurs). Fast forward à Khalid (non pas DJ Khaled) que j’ai plutôt apprécié avec un feel général assez smooth. J’aurais tout donné pour être à San Holo et je l’ai manqué, je m’en mors les doigts encore aujourd’hui, mais ça m’a permis de faire une belle découverte; Billie Eilish! Sur scène avec ses béquilles et sa cheville cassée, la chanteuse (qui a seulement 16 ans, wth!) a clairement tout donné, c’était insane! Je ne connaissais aucune chanson et tout ce que je voulais, c’était d’aller rejoindre la foule pour danser et groover ensemble. Chapeau à cette prestation qui a marqué ma journée. Même Arctic Monkeys qui suivait dans la programmation n’a pas réussi le même exploit à mes yeux. Bien que très suaves, les boys d’Arctic Monkeys ne m’ont pas conquise comme en 2014. C’était plus dull et la foule n’était pas trop au rendez-vous. On m’a chuchoté à l’oreille que le party se passait plutôt avec Tyler, The Creator

.

Dimanche 5 août

.

Une journée passée uniquement à la Scène de la Rivière, mais honnêtement ça en valait toutes les minutes et les autres shows potentiellement manqués! J’arrive pile-poil pour mes Californiens préférés; The Neighbourhood, mais quelle déception! J’adore leurs chansons, leur vibe, toute! Mais la prestation complète était marquée par un effet vocal weird, attention à mes termes de mélomane, mais un genre d’auto-tune ponctué d’un écho. Bref, ça gâchait un peu la voix et le feel général des hits qu’on leur connait. Seul moment digne de mention reste le body surfing/crawling de Jesse Rutherford (chanteur principal) qui a littéralement, mais li-tté-ra-le-ment, traversé la foule en entier avant de retourner sur scène! Next up, Dua Lipa! Est-ce que cette femme a un quelconque défaut honnêtement? Elle est belle, danse bien, habite la scène, va voir ses fans et signe des autographes en pleine prestation, et rassemble une foule immense, wow de chez wow. Sa prestation était hypnotisante de A-Z. Et là s’enchaîne un crescendo de prestation plus amazing les unes après les autres. Post Malone, mais voyons! Une foule IMMENSE pour le rapper de 23 ans. Austin Richard Post, comme il nous l’a bien rappelé, engageait souvent avec les festivaliers et avait une énergie contagieuse, je veux être son amie please! Un peu plus et c’était impossible que le clou de la soirée, et du festival, pouvait surmonter cette dernière prestation. Rendue à ce point-ci, j’étais sur un high musical clairement. Florence and the Machine en est à son troisième Osheaga, elle se ressemble comme la première fois que je l’ai vu en 2012 mais heureusement sa voix reste aussi pure et puissante. L’énergie et les frissons que ce groupe réussi à transmettre à travers des milliers de personnes sont contagieux. Et Florence nous en a fait vivre de toute les couleurs pour clore cette soirée de la plus belle des manières qui soit. 

.


TL;DR

Parmi les flops, voici mes tops 5 des meilleures prestations

5 – Billie Eilish
4 – Odesza
3 – Dua Lipa
2 – Florence and the Machine
1 – Post Malon


Auteure: Laurie Goudreau

Photographe : Thomas Courtois