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Le Weekend des Curiosités 2018 (Jour 2) @ Le Bikini (Toulouse)

Samedi 02 Juin – Deuxième et dernier jour déjà de ce Weekend des Curiosités édition 2018, avec en ligne de mire les tant attendus Caballero & Jeanjass, mais aussi comme nous avons le voir de belles découvertes !

On commence gentiment, dès 19h avec Ramo. L’ancien guitariste du Yalta Club a proposé une pop dansante et rafraîchissante ; de quoi bien débuter ce deuxième jour malgré le peu de monde présent pour l’instant.

 

Petit coup de cœur pour ce groupe ! The Horner a envoyé une véritable boule d’énergie sur le festival avec leur rock 70’s crooner et leur enthousiasme scénique !

 

Là encore c’est un set assez frais que nous propose Crayon, DJ parisien rejoint depuis par deux autres membres instrumentaux. Malgré la jeunesse de la formation, on peut croire en la future réussite de ce groupe qui vient de sortir un EP en début d’année sous le nom de “Post Blue

 

On connaissait déjà les locaux de Do You want some ? ; et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ne perdent rien avec le temps. Ils ont envoyé un set de 45min durant lesquelles ont a pas vu le temps passé. Ils confirment la très bonne programmation de cette scène secondaire qui, en ce Samedi, nous paraît de plus en plus intéressante.

 

Encore et toujours de la fraîcheur sur la scène principale avec Haute. Menée par la belle voix d’Anna Majidson, ils ont proposé un pop/r’n’b aux influences très américaines à l’image de leur titre phare : Shut me Down.

 

Après les deux premières prestations très rock, on redescend un peu sur la scène secondaire avec le batteur de Tame Impala, Julien Barbagallo qui était là ce soir avec son groupe (qui porte son nom). Les batteurs-chanteurs sont toujours intéressants à voir et, une fois n’est pas coutume, on trouvera beaucoup de qualité dans ce concert d’un des dignes héritiers de la chanson française.

 

Sopico est en train de se faire une place de choix dans le rapgame français, et il nous tardait de le voir en live. Malgré quelques petites bafouilles, il est extrêmement généreux et se donne à fond pour le plus grand bonheur du public qui, pour le coup, était déchaîné !

 

Pale Grey est unique en son genre, et il serait difficile d’en définir le style précis. Puis à quoi bon ? Tout ce dont nous sommes surs, c’est que nous avons adoré leur projet qui vient clore une scène Curiosités qui aura bien porté son nom jusqu’au bout.

 

Têtes d’affiche du festival, Caballero & Jeanjass étaient fidèles à eux-mêmes : décontractés, complémentaires et surtout en feu. L’ambiance que l’on connaît sur ce genre d’artistes étaient bien au rendez-vous avec un beau turn up général.

 

La soire se finira avec Bleu Toucan et Idem Navi, gagnant du tremplin ; avant de s’en suivre avec la traditionnelle programmation électro. De notre côté nous rentrons assez crevé, ayant en tête une excellente scène secondaire cette année et un choix artistique qui rappelle l’âme de ce festival, bercé entre découvertes et nouveaux talents.

 

Photos et rédaction : David Vacher

Rio Loco 2018 – Jour 1 @ La Prairie des Filtres (Toulouse)

Jeudi 14 Juin – Y’a de la Rumba dans l’air ! Rio Loco 2018 a des airs de fête cette année avec un hommage aux musiques insulaires. Entre danses, rythmes endiablés et percus démoniaques ; la programmation nous a permis de découvrir un tas de styles tout en sachant garder son fil rouge le long des 4 jours. Le Rio fidèle à lui-même.

18h30 – On découvre un site en partie inondé à cause les fortes pluies des jours passés et les nuages nous accueillent : on est loin des conditions idéales pour un festival chaleureux comme celui-ci. Heureusement, les prestations des 6 groupes vont réchauffer le public toulousain. Et quoi de mieux pour commencer qu’un groupe de rumba véritable, authentique et présent sur la scène congolaise depuis plus de 70 ans : Bakolo Music International. Tout ce que nous pouvions attendre de ce Rio Loco en un groupe : la chaleur d’une tradition, la prestance scénique et une atmosphère de quiétude qui envahit assez rapidement le public. Au son des percus et des cuivres, on devine cette richesse culturelle qui fait aussi le charme des musiques insulaires.

Quelle aisance et quel naturel aux percussions ! The Pedrito Martinez Group vient présenter un autre genre de rumba, plus dynamique et basée presque exclusivement sur les percussions. Avec des sonorités un peu jazzy (notamment dues au claviériste de talent Isaac Delgado), le quatuor fait jouer des hanches les amateurs et apporte la preuve, indéniable, que le Grammy Award pour lequel ils ont été nommés en 2014 n’est pas un hasard. Décidément, ce début de festival tient toutes ses promesses.

Déjà 21h15 et premier concert sur la grande scène “du Pont-Neuf”. On laisse la rumba de côté (provisoirement bien sûr) pour rejoindre la Jamaïque et sa musique emblématique : le reggae. Et pas avec n’importe qui puisque, en l’occurrence, Johnny Osbourne est l’un des emblèmes de la musique de ce pays. L’ayant traversé assez largement, il en est maintenant l’un des représentants. On ne peut que se réjouir de le voir sur scène accompagné du bassiste Lloyd Parks (techniquement excellent ce soir !) et du We the people Band. Evidemment, le mélange ne peut être qu’enthousiasmant et les good vibes envahissent la grande scène.

Seul concert de la scène “Garonne”, Moh! Kouyaté a pour le moins un univers complexe. Bercé entre la musique “occidentale” et une riche culture guinéenne, sa musique a su profiter des deux parties pour créer un véritable univers autour de sa guitare. Entouré d’un trio Guitare/Basse/Batterie, ils offrent un set bercé d’une douceur qui marque une pause dans cette programmation très énergique.

Premier coup de cœur du festival, et pas des moindres ; nous avons trouvé le ce groupe absolument parfait. On parle ici d’une fanfare, composée donc principalement de cuivres, qui reprend un paquet de classiques du monde éléctro. Meute nous vient d’Hambourg, mais ils ont déjà écumé les festivals ouest-européens et nous comprenons facilement pourquoi. Au travers de sons comme “The Man with the red face” (reprise de Laurent Garnier) ou You&Me (reprise de Flume), ils transcendent littéralement la Prairie des Filtres. Musicalement excellent, scéniquement très rigoureux, instrumentalement instable entre xylophone, tambour et poignées de cuivres, le mélange est tout bonnement incontournable. Ça fait longtemps qu’un coup de cœur de cette ampleur ne nous était pas arrivé, et nous partageons celui-ci avec un public véritablement envoûté. Retenez bien le nom de Meute car vous risquez de les recroiser très vite (avec pas mal de dates en France sur leur périple estival).

Baloji vient finir ce premier jour sur la scène secondaire du Village. Né en République Démocratique du Congo, il a longtemps vécu en Belgique avec son père et commence à apprendre le français. Depuis, le “sorcier” a choisi la voie/voix du hip-hop pour s’exprimer et il le fait très bien. Loin de lui le rap belge actuel comme celui que nous avons rencontré par exemple au Weekend des Curiosités ; celui que propose “MC Balo” est plus frais, plus ancré aussi dans l’origine congolaise de l’artiste. Un bon moyen de clore cette première belle journée, avec une programmation qui, comme toujours au Rio Loco, propose de belles découvertes et une culture parfois sous-représentée.

 

 

Photos et rédaction : David Vacher

Fakear dévoile un nouveau chef d’oeuvre musical … et visuel

Fakear a toujours eu le don de faire parler de lui quand on ne s’y attend pas. Et c’est souvent pour en dire du bien. Voici qu’il débarque aujourd’hui avec une nouvelle superbe réalisation visuelle pour accompagner le cinquième titre de son nouvel album All Glows intitulé Chakra. On vous laisse le savourer :

Un clip inspiré et inspirant

Le clip, dirigé par Les Gentils Garçons et Icecream, mêle tout ce qu’on l’on aime : originalité, créativité et délicatesse visuelle. On y reconnaît très facilement la patte des Gentils Garçons (dont le mérite n’est plus à prouver en témoignent leurs très nombreuses collaborations avec des grandes marques), notamment dans l’utilisation d’une gamme de couleurs pastels qui sont un peu leur marque de fabrique mais aussi dans le travail graphique extrêmement inspiré – que l’on retrouvait déjà dans le clip d’Odyssey de Dream Koala ou encore – de manière un peu différente et plus structurée – dans le clip de Together de Douchka ft. Clarent. Dans ce nouveau clip, ils nous proposent un voyage aquatique et spatial rappelant parfaitement l’exotisme inclus systématiquement dans les projets de Fakear. Pourtant bien différent des autres clips du DJ français, il suit une série particulière de visuels très colorés, graphiques et surtout tournés vers l’animation ; comme celui de Lost in Time sorti le 16 mars dernier ou même des créations graphiques statiques accompagnant ses derniers projets comme son E.P Karmaprana (sorti en 2017) ou All Glows. Sans doute un tournant dans l’univers de Fakear qu’il nous tarde de voir continuer !

Un univers sonore déjà entendu ?

On le sait déjà, Fakear affectionne particulièrement l’exotisme et la diversité de notre planète. Au travers d’une discographie de plus en plus cohérente au travers de ses “voyages” musicaux, il a déjà donné l’occasion à son public d’explorer l’Inde, le Moyen-Orient ou encore l’Est asiatique. Or, avec ses derniers projets, nous n’avons non plus l’impression de visiter le monde, mais plutôt une spiritualité particulière que l’on trouvait déjà dans des sons comme Mamaha (Energy Song) et que l’on retrouve en fil rouge dans son dernier album. Rien que les titres sont évocateurs : Chakra, Next Life, Karmaprana, Mantra ou encore La Belle âme. Dans All Glows, chacun y trouvera donc l’exotisme qu’il souhaite y trouvait (on pencherait, de notre côté, pour la spiritualité made in India) mais les rouages musicaux sont toujours présents entre samples de voix féminines et electronica très ambiant. Et si vous l’avez raté, on vous le laisse juste en-dessous, de même que si vous avez raté son nouveau live vous en trouverez un aperçu ici :

 

Rédaction : David Vacher

Plini, Mestis, Arch Echo @Le Rex (Toulouse)

14 juin 2018. Deadly Rhythm et Alternative Live ouvrent les portes du Rex de Toulouse en cette belle soirée de juin pour accueillir la tournée européenne de Plini, guitariste émérite tout droit venu du pays des kangourous. Le prodige du rock progressif australien s’est accompagné des formations Mestis et Arch Echo pour nous offrir une soirée de qualité. En attendant, je suis devant la salle où une petite file d’attente de « true » s’est déjà formée à l’entrée.

La soirée démarre avec le quintet Arch Echo devant un public assez restreint, ce qui n’est pas très étonnant puisque les toulousains, ce ne sont pas les plus assidus en terme de première partie. La jeune formation, forte d’un EP éponyme sorti en 2017, propose un son qu’ils qualifient eux-mêmes de « progressive fusion ». Leurs compositions sont complexes et exécutées avec virtuosité sur scène … Et c’est peut être ça le problème. Je vois pendant ce set beaucoup de technique et un rythme assez soutenu mais je n’arrive pas à accrocher, le groupe manque encore un peu de profondeur. Il faut également compter durant ce set sur une batterie EXTRÊMEMENT présente. C’est simple, la plupart des solos de guitare sont couverts par le bruit incessant de coups de butoirs assénés sans ménagement à de pauvres fûts qui n’ont rien demandés à personne. La salle se remplit progressivement tandis que ce set d’ouverture touche à sa fin. Rien de transcendant donc, mais les garçons sont encore jeunes, ils ont le temps de gagner en maturité.

En parlant de maturité – attention transition vous étiez pas prêts – c’est le quotta « expérience » de l’affiche qui monte sur scène. Mestis, ou le projet de prog initié par Javier Reyes membre, entres autres, d’Animals as Leaders – et si à ce niveau vous n’avez jamais entendu parler d’AAL je ne peux plus rien pour vous. Le guitariste est accompagné sur scène de Joe Lester à la basse et Dave Timmick à la batterie. Le trio était attendu à Toulouse et même si la salle n’est pas comble, les fans ont répondu présent à l’appel pour venir voyager au son des compositions épurées des musiciens. Les morceaux interprétés sont pour la plupart tirés de Polysemy (Mt Pleasant, papillon, Uno mas more, Manifestacion) sorti en 2015, mais les musiciens nous donnent également un avant-goût de la prochaine production du groupe avec le titre Sedosa. Il n’est pas besoin de préciser que le tout est effectué d’une main de maître et que le son s’est rééquilibré au niveau des balances, le tout permettant à tout le public de voyager au son serein et assuré de la guitare de Javier. Le temps file pendant ce set et le fameux « we only have two songs left » tant redouté par les aficionados est prononcé, mais comme ces deux derniers morceaux sont Pura Vida et Media Noche on ne va pas trop en vouloir au groupe.

Après la performance pleine de générosité des gars de Mestis, il est temps de passer au main event ; Plini s’installe sur scène et les rangs se resserrent devant la scène. Le guitariste et sa clique démarrent en force avec Salt + Charcoal et l’ambiance est déjà électrique dans la salle. Chaque morceau ce soir se termine par une ovation de la part du publique. Le musicien, les yeux perdus dans le vague, réussit à créer une complicité avec la salle en renommant par exemple Heart par le nom d’un spectateur ou en bizutant son guitariste Jake. C’est toujours risqué pour des musiciens anglophones de tenter des blagues avec les français, le malaise peut très rapidement s’installer … Heureusement ce soir tout le monde est assez réactif pour créer de vrais moments de marrade. Le set monte en intensité avec Cascade, Away, Other things ou Moonflower. Il va sans dire que le tout est exécuté à la perfection, l’australien sachant s’entourer de zicos’ tout aussi talentueux que lui. Nous sommes assez chanceux ce soir pour avoir droit à un encore (« parce que on n’en fait jamais mais on est en France et c’est un mot français quand même »). Après nous avoir régalés pendant ce set d’un grande qualité, les garçons nous quittent sur Electric Sunrise.

Merci aux organisateurs, au Rex et aux groupes pour cette très belle soirée.

Auteure : Anaëlle Martin.

Le Weekend des Curiosités 2018 (Jour 1) @ Le Bikini (Toulouse)

Vendredi 01 Juin – Rendez-vous incontournable du début d’été toulousain, le Weekend des Curiosités emménageait de nouveau au Bikini durant 3 jours. L’occasion de découvrir des “curiosités” mais aussi de voir ou revoir des groupes en pleine ascension (inter)nationale. Thorium y était pour vous !

20h sonne et marque le début de trois jours de folie à Ramonville. Pourtant, c’est encore extrêmement calme pour accueillir Sailors at Sea mais l’on a l’habitude : l’affluence devrait arriver plus tard, d’autant que le Weekend affiche complet pour cette édition. En attendant, tandis que Mad Rey anime la terrasse depuis la scène Swimming Deer, on commence bien cette session avec leur rock psyché et la voix “à l’ancienne” de leur leader et chanteur Nicolas Woilet. La composition est assez classique (chant/guitare/basse/batterie), le son l’est beaucoup moins avec des accents tantôt psyché tantôt garage. Ça déménage plutôt pas mal et permet de rentrer comme on le souhaitait dans ces deux jours hétéroclites. Clin d’œil au passage à l’association Progrès Son, qui a contribué là encore au développement de la scène locale : un plus pour un festival comme celui-ci.

À peine le temps de savourer qu’on se dirige vers la deuxième scène du festival pour y découvrir une autre artiste locale. Ex-chanteuse du groupe Azad Lab (dont nous vous parlions il y a peu ici), elle a depuis débuté un nouveau projet sous son nom ; et l’on peut dire que c’est sacrément prometteur. Porté par la prestance incroyable d’Agathe au chant et à la lyre, ils ont su apporter à leur folk blues une patte singulière qui rend la prestation atypique et super riche. Pour sur que nous les reverrons à un cran au-dessus dans les prochains mois !

Lui aussi est bien connu dans la région : Slim Paul connaît un début de carrière solo fracassant après avoir fait vibrer le public des années durant au sein de Scarecrow. Après un dernier concert (avec en première partie une certaine Agathe Da Rama, ça vous parle ?) au Bikini il y a quelques mois, le voici lancé dans un nouveau projet (qui porte son nom) beaucoup plus Blues New Orleans. On avait été emballé par son premier clip et avions donc l’opportunité de le découvrir ici pour la première fois en live : on s’est régalé. Le groupe gère non seulement techniquement, mais a en plus su développer le “truc” en plus qui fait taper du pied et voyager sur ce genre de musique. La prestance scénique de leur leader vient en bonus pour assurer un show qu’on vous recommande franchement : il y aura certainement d’autres occasions de le voir dans la région.

C’est ce qu’on appelle une transition musicale ! Passé de Slim Paul à l’électro de Flabaire sur la scène Swimming Deer (il l’occupera toute la soirée) pour finir avec l’univers transpirant des The Psychotic Monks n’a pas été facile. Il faut dire que d’un folk blues, nous passons en quelques mètres à un rock ultravitaminé. Mais ce qui attire surtout, c’est l’attitude singulière des quatre membres du groupe sur scène : le spectacle est assuré. Quelle énergie, quel partage aussi ! Ils se donneront à fond du début à la fin, entraînant avec eux une bonne partie du public qui se laissera tenter par cet élan de lâcher-prise ; et ça fait un bien fou.

Angèle est un nom qui doit commencer à vous parler. Sœur d’un certain Roméo Elvis, la belge joue pourtant dans une autre catégorie puisqu’elle propose une chanson/pop assez rafraîchissante. Munie de sa dérision et de sa légèreté apparente, on l’attendait au tournant sur scène pour voir comment elle gérait son personnage “drôlatique”. Et il faut dire que c’est tout aussi rafraîchissant on stage, d’autant que le public a été d’un soutien énorme en reprenant en cœur la plupart des morceaux. Petit moins : on sent un peu trop (notamment au niveau de l’éclairage) qui est la leader du groupe ; et le reste des musiciens seront tout le concert plongé dans l’obscurité..
Si le début de soirée dévoilait un Bikini vide, les quelques heures passées ont suffit à faire le plein de festivaliers et la salle est enfin pleine. C’est de bonne augure pour la deuxième partie de la soirée axée Rap/Electro. Quant à Angèle, on la laisse avec regret pour retourner à la Scène Curiosités.

En prémices de l’after électro qui secouera le Bikini de 2h jusqu’à l’aube, Apollo Noir est le dernier artiste de la Scène Curiosités pour ce soir. Le DJ, sorti en 2017 grâce à son premier projet A/N, a proposé un set assez complexe avec des moments downtempo très ambiant mêlés à des rythmiques rappelant un peu l’IDM d’antan. Sur fond de mélancolie, il a quand même vu le public adhérer puisqu’assez nombreux et visiblement embarqué dans sa musique. Il vient clore une programmation finalement assez qualitative sur cette scène secondaire, avec pour le coup de vraies curiosités et de vraies bonnes découvertes venant rappeler l’esprit du Weekend des Curiosités.

Surement mourra-t-il un jour, pour l’instant il paraît immortel : Loud est au sommet. Le nouvel ambassadeur du Hip-Hop québécois n’a pas marché sur Paris ce jour-là, mais il a tout renversé à Toulouse ! Rythmiques US, franglais et culture nord-américaine font de sa prod. un monde à part, qui regroupe la plupart des rouages qui forment le rap actuelle. Ainsi, les punchlines et l’ambiance ont résonné dans la salle du Bikini pendant 1 heure environ ; laissant derrière lui une salle comble et en sueur, prête à accueillir comme il se doit PLK.

Avant dernier nom de ce soir avant l’after électro, PLK a su se faire une place dans le rap game français. On attendait sa performance ce soir, tout comme une bonne partie du public qui s’est amassé dans la grande salle du Bikini. 00h35 : début du show. Son DJ entre seul en scène et commence à faire tourner un morceau, puis un deuxième, puis un troisième etc… Au total, ce sont plus de 15 minutes de concert qui se dérouleront ainsi, sans la présence de PLK et avec une setlist du DJ un peu désordonnée bien qu’efficace vu l’ambiance. On s’étonne même d’entendre dans celle-ci du Caballero & Jeanjass, prévus au Weekend le lendemain. Enfin, le rappeur entre en scène et assurera le show durant environ 40 minutes.

La soirée se poursuivra à grand renfort d’électro, avec le groupe du moment Bagarre, puis Kiddy Smile pour finir avec Khalk b2b Léon Ruiz.
En somme un Vendredi éclectique, où l’on notera la bonne qualité de la scène des Curiosités qui a parfaitement joué son rôle avec des très bonnes découvertes ! On est ravi de retrouver un site toujours aussi agréable, de taille modérée pour notre plus grand plaisir. Ça s’annonce bien pour le lendemain !

Photos & Rédaction : David Vacher

Festi’tous, ou le foyer de la lutte festive @ Carbonne

Festi’tous ne vous dit peut-être rien, malgré le grand élan de communication et pourtant : cela s’annonce comme une date unique ! Ainsi, Carbonne (tout près de Toulouse) va s’enflammer le 08 Juin prochain avec un festival qui promet énergie, ambiance et solidarité. On vous présente le projet sur Thorium Mag.

Un projet engagé

 

Festi’tous, avant d’être un festival, c’est un “Groupement de Coopération Sociale et Médico-sociale développé par cinq Associations de la Région Occitanie qui vise à promouvoir le développement des compétences, l’accès à la culture, la reconnaissance et l’intégration des personnes qu’elles accompagnent”. Ainsi, tout un tas d’actions variées sont mises en place dans un enjeu de lien social, d’échanges et d’accès à la culture (notamment) comme par exemple des chantiers citoyens, des rencontres, des séjours multiculturels ou encore des animations culturelles partagées, dont le Festi’Tous Festival fait partie. Ainsi, au delà d’un simple événement, c’est tout un projet bien plus ambitieux qui se présente là, et qui justifie bien la programmation prévue.

 

Une programmation de choix

 

Les Motivés

Même dans les moments les plus durs, les hommes et les femmes trouvent encore la rage de chanter. Quelque soit l’issue de leur combat : qu’il soit victorieux ou écrasé par les forces conservatrices. Chanter, c’est surtout résister, c’est aussi rêver à une société plus juste et plus solidaire. La démarche des Motivés, tout comme celle d’Origines contrôlées, permet de remettre aux rythmes du jour un patrimoine musical empreint d’histoire sociale et de redonner des couleurs révolutionnaires aux manifestations qui, elles, ne sont pas prêtes de disparaître.

 

Massilia Sound System

Massilia célèbre autant d’années marquées par une volonté de confronter les points de vue, faire se rencontrer les gens, et faire se mélanger les styles. Massilia Sound System chante Marseille, la fête, l’amour, mais aussi ses colères et ses luttes. Chantant en français et en occitan, le groupe utilise ces deux atouts comme autant de multiples possibilités. La langue d’oc, presque millénaire, est pratiquée non comme un enfermement régionaliste, mais comme un véritable espace de liberté, un outil de création aux possibilités infinies, tout comme l’est la musique reggae, ainsi la boucle est bouclée.

 

Naâman

La musique voyage partout. Elle n’a pas de frontières et se transmet d’âmes en âmes. C’est dans cet état d’esprit que Naâman, la révélation reggae de ces dernières années, sort en automne 2017 son troisième album, Beyond. Dans ce nouvel opus, Naâman va plus loin dans ses aspirations musicales, que ce qu’il a pu proposer auparavant. Au-delà des vibrations Reggae et Hip-hop, il s’imprègne de la Soul, emprunte à la musique latine, pose sur des rythmes caribéens. Cet éclectisme lui permet de partager davantage sa philosophie de vie.

 

Plus d’infos

Rendez-vous sur leur site Internet  ainsi que sur leur Facebook
Billeterie
disponible ici
Le 08 Juin, à partir de 19h, à Carbonne (31)

 

 Auteur : David Vacher
Descriptions : Festi’Tous
Photos : Archives Thorium

Dernière ligne droite pour Rio Loco @ La Prairie des filtres (Toulouse)

Chaque année, Rio Loco est l’occasion de découvrir des musiques, des cultures et des philosophies en plein centre de Toulouse. L’édition 2018, qui se déroulera du 14 au 17 Juin prochain à la Prairie des Filtres, ne dérogera pas à cette tradition et sera tournée vers la rumba et les airs endiablés de Cuba et des Caraïbes. Un nouveau voyage en prévision donc, qui regroupera encore on l’espère des milliers de toulousains et de passionnés.

https://www.youtube.com/watch?v=b2gnp58BUZ4

 

Découvrez dès maintenant le programme des deux scènes principales (Scène Village et Scène Pont-Neuf) !

 

[learn_more caption=”Jeudi 14 Juin”]


©Photo – Tom Vantorre

Le grand Wendo Kolosoy, père de la rumba congolaise (notamment avec « Marie-Louise », ce titre légendaire qui a fait danser toute l’Afrique de l’Ouest pendant des décennies) et leader originel de Bakolo Music International, disparu en 2008, l’avait prédit : ses musiciens feraient une dernière tournée internationale à l’âge de… 80 ans !

Voilà donc que Nzoku Mo Ko Buele, dit « Bikunda », – nouveau doyen du groupe depuis la disparition de « Papa Wendo » – et son orchestre aujourd’hui composé de six musiciens, ont repris du service pour offrir un dernier baroud d’honneur après plus de… 70 ans de présence (!) sur la sono mondiale. Soyons clairs, Bakolo Music International (bakolo music signifie « pionniers de la musique », tout un symbole), c’est le plus ancien groupe de rumba congolaise issu des quartiers pauvres de Kinshasa. Aujourd’hui, les huit membres de Bakolo Music International sont les derniers garants d’un héritage, cette rumba authentique chantée en langue bantoue, qui se dilue inexorablement. Un concert témoignage aussi rare que précieux.


©Photo – Danielle Moir

Sur scène, il manie les percussions avec une puissance et une énergie incroyables, tout en donnant de la voix. À lui seul, le Cubain Pedrito Martinez révolutionnerait presque le latin jazz. Imaginez donc, entouré de trois musiciens exceptionnels (basse, piano, percussions) ! Les sonorités de The Pedrito Martinez Group, influencées par le blues, la rumba, le flamenco ou encore la timba, cette musique populaire très rythmée (« nouveau » en argot cubain), sont encensées dans le monde entier. Quand leurs titres chantés en lucumi, un dialecte du sud du Niger introduit à Cuba lors de la traite des esclaves, ne donnent pas une furieuse envie de danser ! Pedrito aime mélanger les genres et expérimenter de nouveaux sons. Tout en restant fidèle à ses racines. Né à La Havane, le percussionniste a appris à jouer dans la rue. Arrivé à New York en 2000, il a longtemps été sideman (un musicien offrant ses services à différentes formations) avant de monter son propre groupe. Depuis, son talent a pris son envol. En 2014, il a été nominé aux Grammy Awards dans la catégorie « Meilleur album de latin jazz ». Une consécration. Mais sûrement pas la dernière !


©Photo – Elise Becker 

En presque un demi-siècle de carrière, c’est comme si Johnny Osbourne avait eu plusieurs vies : témoin privilégié de l’évolution de la musique jamaïcaine, il a connu la naissance du reggae, du dancehall, puis du digital. Sa carrière est ponctuée de nombreux hits – tels que « Ready or not » repris par The Fugees en 1996 – qui resteront à jamais des références incontournables dans l’histoire du reggae. Très discret depuis la fin des années 90, le Jamaïcain fait son grand retour, amorcé en 2012 au Garance Reggae Festival. Depuis, il fait retentir son dancehall aux quatre coins du monde et se fend de collaborations plus que pertinentes, à l’image du titre « Independant Music » enregistré avec le collectif de hip-hop électro Chinese Man. Détenteur d’un catalogue de tubes inépuisable, Johnny Osbourne traverse les époques et reste en 2018, l’artiste de scène de premier plan qu’il était déjà en… 1968 ! L’artiste invite ici d’autres légendes vivantes : l’incroyable « magicien » bassiste Llyod Parks (rocksteady) et son We The People Band, l’âme de Kingston.


©Photo – Hugues Anhes

« La musique est l’arme du futur », tel est le leitmotiv du guitariste et chanteur guinéen Moh! Kouyaté, Parisien de coeur (depuis plus de dix ans) mais citoyen du monde avant tout, son âme africaine tournée vers l’avenir. Originaire de Conakry et issu d’une famille de djelis (« griots »), Moh! a reçu tout autant la passion de la musique que l’amour de la différence en héritage. Ainsi, son blues-rock mandingue, riche de sons traditionnels (il apprend le balafon avant de se tourner vers la guitare), va se nourrir des riffs puissants de ses guitar heroes de jeunesse (Carlos Santana, Jimi Hendrix…). Mais aussi porter le sceau d’un brassage culturel et d’une ouverture d’esprit, deux principes de vie qu’il acquiert à force de voyages, sa guitare en bandoulière. Sa rencontre, au début des années 2000, avec Corey Harris, va s’avérer déterminante. Un dialogue musical s’instaure naturellement avec le bluesman américain, fort d’un langage commun. C’est avec lui que Moh! Kouyaté part en tournée aux États-Unis puis en Europe, où il s’installe en 2007. Il devient alors sideman de Fatoumata Diawara, accompagne Ba Cissoko et écume les scènes jam parisiennes. Son univers bigarré, entre énergie positive, jazz solaire, swing élégant et textes engagés, se révèle. Un diamant brut !


©Photo – Steffi Rettinger

Nous sommes début 2016 et une fanfare composée d’une dizaine de grands gaillards, répondant au doux nom de MEUTE, va littéralement retourner les rues d’Hambourg. Au menu, une reprise saisissante du morceau culte « Rej » du duo Âme, fondateur du label Innervisions et chantre de la scène deep house techno allemande. Tambours, cymbales, xylophones, cors, trombones, trompettes, saxophones… vont dès lors battre le rythme et le pavé des plus grands festivals européens (Trans Musicales, Paléo, Dour, Les Ardentes…) ou de la crème des festivals outre-Atlantique avec, plus récemment dans leur tableau de chasse, l’incontournable SXSW (Austin, Texas). C’est que personne ne peut rester indifférent à cette fanfare atypique qui dynamite les codes en reprenant des titres-phares de la scène électro techno mondiale (« Miss You » de Trentemøller, « The Man With The Red Face » de Laurent Garnier…) avec une fraîcheur et un talent hors normes. Meute crée ainsi un genre nouveau qui associe musique de fanfare et techno hypnotique dans un esprit de fête décomplexé. À voir ses performances en live, ce « techno marching band » insolite enverrait presque DJ et consoles aux oubliettes… Dans la rue ou sur disque, MEUTE s’écoute tout autant… bras et pieds levés !


©Photo – Kristin Lee Moolma

 

 Mi-sorcier, mi-poète, mi-Belge, mi-Congolais, Baloji cultive autant les dualités que les contrastes. Lui qui écoute aussi bien Joy Division que la musique afro-américaine, vénère autant Marvin Gaye que Léo Ferré, s’est construit à la lumière des expériences et des épreuves de sa (jeune) vie, entre exil et désillusions. Pour autant, sa musique, faite de croisements et de mariages fertiles, est pleine d’espoir. Originaire de Lubumbashi (République démocratique du Congo), le jeune homme souhaite, à travers une performance scénique joyeuse, généreuse et colorée, montrer au public, toutes les riches influences qui nourrissent la rumba de son pays natal, comme pour mieux en saisir la quintessence. Car Baloji sait marier à la rumba congolaise de multiples genres (hip-hop cathartique, groove festif, funk américaine, deep house entraînante…) pour inviter l’oreille à saisir toute la puissance instrumentale du genre. Et inviter par la même occasion les corps à danser, fort d’un répertoire porté par une vraie urgence de vivre. De celles qui ne se satisfont d’aucun chemin tout tracé. Son dernier opus, 137 avenue Kanamia (Bella Union/Pias, 2018), un disque-fleuve charriant pensées introspectives, satire politique et mix créatif de styles, est un bel exemple de voie indomptable, que l’on ne peut cloisonner dans quelque géographie mondiale. Le festival Rio Loco est très heureux de pouvoir accueillir, sur la Prairie des Filtres, l’univers singulier de Baloji en ouverture de son édition dédiée aux rumbas du monde, avec la Garonne pour horizon.

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[learn_more caption=”Vendredi 15 Juin”]


©Photo – Pierrick Guidou

Véritable machine à groove, l’éthio-jazz d’Arat Kilo, c’est la douce rencontre de musiciens parisiens avec l’âge d’or des musiques éthiopiennes de l’Addis-Abeba du début des années 70 quand Mulatu Astatke, Alémyahu Esthete, Girma Bèyènè ou Hailu Mergia ont bravé la censure de Haïlé Sélassié en métissant les traditions amhariques à la soul, au jazz ou à la pop. Depuis plus de dix ans, le sextet parisien cherche constamment à se réinventer, album après album, collaboration après collaboration (Rokia Traoré, Socalled) pour faire se croiser les regards comme les sonorités. Pour Visions of Selam (Accords Croisés / PIAS, 2018), le nouvel opus sorti ce printemps, le groove irrésistible d’Arat Kilo bâti sur une orchestration ciselée comme sur des riffs électriques, des cuivres bouillonnants et des beats surpuissants, s’entoure de deux invités prestigieux à retrouver ici sur scène : le chant hypnotique et insoumis de la diva malienne Mamani Keita et le spoken word imparable du rappeur de Boston Mike Ladd. L’union (sacrée) de tout ce petit monde va offrir une performance scénique explosive, une création à la croisée des cultures d’Afrique de l’Est et d’Afrique de l’Ouest, entre tradition et modernité.

 


©Photo – Clément Legrand

Fils de l’icône de la chanson arabe Marcel Khalifé, Bachar Mar-Khalifé naît un beau jour de 1983 à Beyrouth. À l’âge de six ans, sa famille fuit la guerre et arrive en France. Musicien hors-pair, le jeune Bachar se forme au Conservatoire de Paris (tout comme son frère Rami Khalifé, futur pianiste du duo Aufgang) où il décroche le Prix du Conservatoire en piano. Pendant près de dix ans, le chanteur, compositeur et multi-instrumentiste découvre, joue, expérimente… puis boucle son 1er album Oil Slick (InFiné, 2010). Avant que deux autres ne suivent : Who’s gonna get the ball from behind… (InFiné, 2013), et Ya balad (InFiné, 2015.). Bachar travaille avec de prestigieux chefs d’orchestre (Lorin Maazel, James Gaffigan), l’Orchestre national de France, l’Ensemble intercontemporain de Pierre Boulez ou de grands noms de la scène actuelle (Bojan Z, Francesco Tristano, Carl Craig, Kery James, Murcof…) quand il ne compose pas des bandes originales de films. Son terrain de jeu ? Aussi large qu’aventureux ! Sa musique navigue entre les styles (jazz, world, hip-hop, électro, pop…) jusqu’à devenir inclassable. Son dernier opus, The Water Wheel – A tribute to Hamza El Din (Caroline Records, 2018), est ici porté sur scène par de divins musiciens. Entre intensité émotionnelle et transe collective.

 


©Photo – Tom Herbots

La musique est un voyage sans fin, parfois fait de retours dans le passé. Ainsi, si l’on reconnaît Fela Kuti comme le père de l’afrobeat, il aura fallu attendre 2012 pour remonter l’arbre généalogique du genre et en découvrir l’une des racines, en la personne d’Ebo Taylor, guitariste et arrangeur, né en 1936 au Ghana. Quasiment inconnu jusqu’alors hors d’Afrique, c’est pourtant lui qui a ouvert la voie à son filleul nigérian en électrifiant le highlife, mouvement issu de la réappropriation du jazz américain par des musiciens traditionnels du golfe du Bénin. Démesure de cuivres, polyrythmies endiablées, choeurs hypnotiques… Tous les ingrédients du cocktail explosif popularisé par Fela sont déjà présents chez Ebo. Servis peut-être de manière moins fiévreuse mais plus espiègle. Le résultat produit par ce brassage de funk, de soul et de tradition est le même. Une transe irrésistible qui aurait pu tomber dans l’oubli si des producteurs de hip-hop ne l’avaient pas samplé au tournant des années 2010. Ebo Taylor avait alors mis de côté la musique depuis près de 20 ans. Il en a aujourd’hui 82 et le groove est toujours aussi sensuel !

 


©Photo – Rémy Solomon

C’est un trio d’un genre nouveau. Il y a bien sûr la batterie à la fois métronomique et féline, mais aussi le soubassophone, sorte de gros tuba dont s’échappent des lignes de basses bien grasses et qui nous plonge directement dans l’ambiance chaude des fanfares de rue de la Nouvelle-Orléans. Surtout, il y a cette guitare Dobro, cet instrument à résonateur et au son blues si universel que nous pourrions être autant dans le désert auprès des musiciens touaregs que dans le Mississippi des pionniers du rock comme John Lee Hooker. Delgrès est, en réalité, quelque part entre la Guadeloupe et les États-Unis, sur les traces du chemin parcouru par les esclaves. C’est en sondant ses propres racines que Pascal Danaë a initié ce projet, nommé ainsi en hommage à Louis Delgrès, héros oublié de la lutte contre l’esclavage en Guadeloupe, mort en ayant combattu son rétablissement par Napoléon en 1802. Pour la première fois, l’artiste chante en créole et la magie du blues opère. Transformant les souffrances intimes en hymnes à la liberté. Sans jamais céder à la nostalgie, la musique rebelle de Delgrès fait vibrer aussi bien le corps que l’âme. Frissons garantis.


©Photo – Kokoko!

 

 Aussi fascinants qu’envoûtants, les musiciens de KOKOKO! peuvent faire danser les foules et improviser des heures durant. Chez eux, pas de guitare dernier cri ni de batterie rutilante, les instruments sont bricolés avec les moyens du bord, à partir de déchets de consommation (bouteilles plastiques, boîtes de conserve, roues de vélo, volant de voiture…) quand ce n’est pas une vieille machine à écrire qui sert de boîte à rythmes ! L’idée ? Pouvoir continuer à jouer leur musique de club pendant les coupures de courant, fréquentes sur l’avenue Kato, leur fief au coeur du ghetto de la capitale congolaise. Là, à Kinshasa, Mecque de la débrouille et du système D, le groupe associe ses instruments acoustiques à des boucles répétitives crachées par des appareils électroniques hors d’âge. C’est ici, à la faveur d’un tournage de Florent de la Tullaye et Renaud Barret (La Belle Kinoise), ces défricheurs de la scène underground kinoise à qui l’on doit le film culte Benda Bilili ! (2010) que naît KOKOKO!. Leur ami et producteur Débruit rejoint le projet, lui qui aime à créer de nouveaux territoires sonores aux confins de la world et de l’électro. KOKOKO! mixe ainsi le génie créatif de Bebson De La Rue (BBS), la poésie de François Delarozière (La Machine) et la fièvre sensuelle des clubs kinois. Attention, uppercut assuré.

 


©Photo – Analoog Klein

Après un concert à Istanbul à jouer aux côtés du chantre de la pop psychédélique néerlandaise Jacco Gardner qu’il accompagne sur scène, le bassiste Jasper Verhulst tombe littéralement amoureux du son turc des années 70. Avec deux autres musiciens qui jouent aussi aux côtés de Jacco Gardner, Ben Rider (guitare) et Nic Mauskovic (batterie), il décide alors de monter Altın Gün, une formation qui va célébrer l’âge d’or (« altın gün » en turc) de la scène rock anatolienne tout en lui insufflant une touche de blues folk nostalgique et de funk sensuelle. Pour finaliser son projet, il s’entoure de deux musiciens turcs, l’envoûtante Merve Dasdemir au chant et Erdinc Yildiz Ecevit, véritable gardien du saz, cet instrument traditionnel turc à cordes pincées qui se rapproche du luth oriental. Voilà que la boucle est définitivement bouclée avec l’arrivée du talentueux Gino Groeneveld aux percussions. Révélation des Trans Musicales de Rennes 2017, Altın Gün offre un répertoire qui mixe les standards du rock anatolien (Barış Manço, Erkin Koray…) et des adaptations de chansons turques traditionnelles avec un regard d’orfèvre au niveau des arrangements et une générosité sur scène franchement rafraîchissante.

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[learn_more caption=”Samedi 16 Juin”]

 

©Photo – The Mauskovic Dance Band

 
 Ici, l’afrobeat des années 70 et la cumbia colombienne rencontrent la no-wave new-yorkaise et la disco. Voilà l’horizon esthético-musical de The Mauskovic Dance Band ! Derrière ce nom, cinq Hollandais et un électrochoc sonore : des percussions, une basse indécemment groovy, des injonctions à la danse et un certain goût pour le psychédélisme. Fondé par Nicola Mauskovic (Altın Gün, Jacco Gardner) après plusieurs mois d’expérimentations en studio avec ses frères, ils aboutissent à cette formation prometteuse. Toutes les envies et les goûts de ces doux frappadingues se réunissent joyeusement, sans interférence aucune dans un tourbillon sonore sans limite où les rythmiques de l’Amérique Latine percutent les lignes claires d’une cold funk tout droit surgie des années 80, où l’Afrique de l’Ouest entre dans une transe orientale teintée de guitares zébrées et de basses qui pulsent. Vivifiant et terriblement euphorique, à l’image de leur premier EP sorti ce printemps sur le fameux Soundway Rec (The Heliocentrics, Flamingods, Batida, Meridian Brothers…), ce groove piquant qui ne ressemble à rien de connu, a deux objectifs : offrir un vrai lâcher prise et faire danser à perdre haleine !

 


©Photo – Aurore Vinot

D’abord, il y a Mazalda, six musiciens qui aiment, de manière joyeuse et décomplexée, faire tomber les barrières et décloisonner les genres. Brassant les traditions musicales populaires du monde entier avec un esprit d’ouverture impressionnant, Mazalda agite la scène lyonnaise depuis plusieurs années déjà, avec une électro puissante, à géométrie variable, souvent évocatrice, toujours inclassable. Et puis, il y a la voix de l’Algérien Sofiane Saidi. Âpre, écorchée, abrasive, captivante, profondément libre. Quand cette voix du « raï 2.0 » monte à bord du voilier Mazalda, la magie opère, le ciel s’éclaire. Le raï brut et sincère de Sofiane Saidi prend du volume au contact de l’électro métissée de Mazalda, qui s’aventure délicieusement entre groove psychédélique, pop rock évocateur, mbalax sénégalais ou transe gnaouie. Cuivres et synthétiseurs, batteries électroniques et percussions magrébines, rythmes surpuissants et sonorités traditionnelles s’embrassent ainsi chaleureusement pour faire sonner cet électro raï teinté d’ailleurs, calibré pour incendier les dancefloors comme pour chanter l’urgence et la fraternité. Attention, chaud devant !

 


©Photo – Eric Politzer

Les aficionados de salsa ont intérêt à avoir bien révisé leurs pas de danse. Les autres n’auront qu’à se laisser porter par le swing. Car ce sont bien les détenteurs des secrets de la musicalité des rythmes cubains qui débarquent, guidés par Juan de Marcos Gonzalez. Guitariste de génie et directeur musical, ce dernier n’est ni plus ni moins que l’instigateur d’une des plus belles épopées sonores de ces dernières décennies. Après avoir formé le projet The Afro Cuban All Stars un an plus tôt, ce « Quincy Jones cubain » réunit, en 1996, 25 musiciens le temps d’une semaine pour enregistrer trois albums, dont un certain Buena Vista Social Club. Si ses ambassadeurs les plus emblématiques – Omara Portuondo, Compay Segundo, Ibrahim Ferrer – ne sont plus de l’aventure, le groupe, en partie renouvelé, continue de réunir plusieurs générations de musiciens. Et de répandre à travers le monde une musique évocatrice alliant l’intimité cool du latin jazz aux arrangements chauds du mambo. Loin de la carte postale, The Afro Cuban All Stars nous ramènent aux sources sonores bouillonnantes de cette île des Caraïbes, au confluent de toutes les influences.

 


©Photo – Romain Staros Staropoli

Mélissa Laveaux est née à Montréal, de parents haïtiens qui ont émigré au Canada pour fuir le régime de « Papa Doc ». En 2016, la songwriter canadienne retourne sur la terre de ses ancêtres. Ce pays, où elle se sent étrangère, fait pourtant partie d’elle et de son histoire. Son folkblues solaire teinté d’un rock puissant porté par sa guitare électrique et sa voix si singulière, vont alors se nourrir de ce retour aux sources. De Haïti, Mélissa ne connaît pas grand-chose. Ce sont surtout les disques de Martha Jean-Claude, grande dame de la chanson haïtienne, symbole de la résistance aux dictatures successives qui ont tourmenté la première république noire de la planète, qui ont bercé son enfance. Sur l’île, Mélissa renoue avec un patrimoine folklorique extraordinaire, morceaux éparpillés d’une poésie populaire colportée par des orchestres de troubadours sur les fêtes de village, qui, riche en textes à double sens, renferme en soi, l’identité de tout un peuple. Issu d’un long travail de recherche sur la période où Haïti était sous occupation américaine (1915-1934), le dernier album de Mélissa, Radyo Siwèl (No Format !, 2018), entièrement chanté en créole, nous plonge ainsi à coeur ouvert dans ces chants populaires devenus armes de résistance. Sur scène, entre rythmes caribéens modernisés, esprit rock vaudou et mélodies folk épurées, c’est la révélation.

 


©Photo – Koria

Keny Arkana est une fille du vent comme une enfant du bitume. L’artiste commence à rapper à l’âge de 12 ans, après une enfance tumultueuse marquée par des fugues et un placement en foyer. Keny se fait alors connaître dans le milieu underground de la cité phocéenne (La Belle de Mai). Son rap contestataire se nourrit de la société et de ses mouvements, le cœur ouvert à double tour mais le poing toujours levé. À elle seule, ce petit bout de femme, militante altermondialiste de la première heure, aux prises avec les fractures sociales et les enjeux environnementaux, est un hymne à l’audace et à la fraternité. Après de nombreuses apparitions sur des mixtapes, Keny Arkana écrit Entre ciment et belle étoile (Because Music, 2006), un 1er album-confidence qui retrace ses combats personnels. Des plus grands festivals (Paléo, Dour, Vieilles Charrues…) aux concerts sauvages dans des squats, Keny Arkana transforme la rabia del pueblo (« la rage du peuple ») en colère positive et fédératrice. Sur scène, avec ses musiciens et un MC qui lui rend la pareille, elle offre un show hip-hop surpuissant autour de son EP L’Esquisse 3 qui transpire autant la sincérité qu’il n’épouse le monde, riche de sonorités puisées lors de ses pérégrinations au Brésil, Mexique ou Mali.

 


©Photo – Fernando Eduardo

 

Metá Metá est l’épicentre d’une nouvelle scène musicale foisonnante à São Paulo, la plus grande ville du Brésil. Formé en 2008, Metá Metá a, dès ses débuts, attiré l’attention des médias avec une approche novatrice et inattendue de la musique brésilienne. Au-delà des clichés convenus, Juçara Marçal (chant), Thiago França (sax) et Kiko Dinucci (guitare), musiciens aussi révoltés qu’insoumis, engagés qu’activistes, combinent jazz et post rock à des éléments afro-brésiliens (comme la religion du candomblé pratiquée chez les Yoruba), un facteur important de leur démarche artistique. En cinq ans, ce collectif a collaboré avec de grandes figures comme Tony Allen et Elza Soares. Si leur 1er album – Metá Metá (2011) – met en avant un son minimaliste, leur 2e opus (Metal Metal, 2012) opère un changement radical avec un son nettement plus massif, mêlant influences traditionnelles, africaines, latino, free jazz, punk et avant-garde. Repérée par la presse (inter) nationale, la formation part à l’assaut des plus grands festivals européens avant de tourner dans tout le Brésil. Leur 3e album, MM3 (2016), évolue encore dans une autre direction, nourri de fortes influences (Maroc, Éthiopie, Niger, Mali). Enregistré en 2 jours, on y retrouve l’atmosphère extatique, voire cathartique, des prestations scéniques du groupe, aujourd’hui au sommet de sa maturité.

 

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[learn_more caption=”Dimanche 17 Juin”]

 

©Photo – Les Mangelepa

Écouter l’Orchestre Les Mangelepa, c’est replonger tambour battant dans les années 70, une époque où la rumba congolaise dominait les ondes et les pistes de danse, presque partout en Afrique. Fondé il y a 41 ans par des musiciens congolais en exil au Kenya, l’Orchestre Les Mangelepa enchaîne les tubes comme les shows devant d’énormes foules (Ouganda, Zambie, Tanzanie…) jusqu’au sommet de sa popularité au milieu des années 80. Le groupe connaît ensuite plusieurs changements de formation. Aujourd’hui, avec 13 albums au compteur, la formation compte toujours parmi les groupes les plus populaires des clubs de Nairobi, entre guitares exubérantes, cuivres surpuissants, fins arrangements et harmonies vocales subtiles. En 2016, l’orchestre, reconnu comme l’un des plus grands groupes africains de tous les temps, part à l’assaut des scènes européennes, avec un nouvel opus Last Band Standing produit par Guy Morley (No-Nation) et distribué sur le label londonien Strut Records. Ce dernier rassemble une partie de leurs grands classiques, réenregistrés pour l’occasion, tout en retraçant la fantastique histoire du groupe.

 


©Photo – Simon Lambert

 

 

C’était comme couru d’avance. Avec un tel prénom, il semblait écrit que Fidel Fourneyron réaliserait un jour un projet autour de Cuba. D’autant que le jeune et brillant tromboniste de l’Orchestre National de Jazz a plusieurs fois visité La Havane, où il s’est épris de rumba, cette musique faite de chants et de percussions propices à l’improvisation. Avec la question « ¿Que Vola? » (« Quoi de neuf, les gars ? » dans la langue de Molière, c’est ainsi que les Cubains se disent bonjour), l’artiste apostrophe alors ses amis et compères musiciens : six fervents improvisateurs aventureux, fine-fleur de la scène jazz hexagonale actuelle et trois percussionnistes hors-norme, piliers du jeune orchestre cubain Osain del Monte, brillant rénovateur de la tradition havanaise. Sur scène, la rencontre est franchement explosive. Ensemble, ces musiciens de l’âme transportent les chants sacrés traditionnels yorubas et les rythmes charnels de la rumba cubaine vers de nouvelles contrées, diablement enivrantes, à travers un répertoire sculpté pour le live. Dans cette cérémonie insolite, la transe côtoie la mythologie divine, la Santería, l’Abakuá et le Palo, la recherche expérimentale.

 

 


©Photo – Silviapochfotografia

 

À première vue, il semble difficile de réunir des musiciens issus d’un orchestre symphonique avec des professionnels de rumba qui improvisent et suivent le rythme de leur coeur plus que celui des partitions. Oser cette fusion complexe dans le grand théâtre du Liceu à Barcelone, voilà la promesse qu’avait fait Joan Ximénez, alias Petitet, fils de Ramón « el Huesos » Ximénez, le légendaire palmero de Peret, à sa mère. Petitet a ainsi réalisé le premier concert de « rumba symphonique » à l’Opéra… Une première ! « Comme bon gitan qui je suis, je me suis embrouillé avec tout le monde », plaisante Petitet, qui, au début des années 90, a fondé le groupe Rumbeat avec la farouche intention de moderniser la rumba catalane. Ainsi, presque 30 ans plus tard, l’artiste continue toujours à innover. Ce projet participe aussi à plusieurs souhaits qui lui sont chers : faire connaître la rumba par-delà les frontières, briser les conventions, refuser les cloisonnements stylistiques, tout autant que rendre un vibrant hommage à ses aînés.

 


©Photo – Benoit Peverelli

 

Grande voix malienne, à la fois belle et ample, reine élégante de la musique africaine, chatoyante diva en son pays comme en Occident, Oumou Sangaré est surtout une artiste qui ne fait jamais aucune concession. Fille cadette d’une famille peul originaire du Wassoulou, une région boisée située au sud-est de Bamako, où la tradition s’inspire directement des chants de chasseurs, Oumou Sangaré se met à chanter dans la rue tout en vendant de l’eau pour gagner ici ou là quelques pièces. Un maigre butin qui lui permet d’aider sa mère, délaissée par son époux, dont les souffrances ont nourri plus tard son engagement pour la cause des femmes. Car avec plus de 25 ans de carrière et 8 albums au compteur, Oumou a toujours clairement affiché ses convictions, sa voix porte celle de ceux qui n’en ont pas. Très attachée à l’identité culturelle du pays, cette éternelle indignée croit aux valeurs traditionnelles tout en pointant celles qui brident les femmes, défendant l’autonomisation totale de la femme africaine. Pourfendeuse de la misère, Oumou souhaite faire du brassage culturel, le fier étendard d’une jeunesse africaine en mal de repères et de sa musique afro-électro ouverte sur le monde, dansante, vibrante, aussi éternelle que contemporaine.

 

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Un programme éclectique donc, qui occupera durant 4 jours le cadre fantastique de la Prairie des Filtres, le long de la Garonne. 4 jours durant lesquels vous pourrez aussi vous balader au village associatif ou découvrir des animations variées tout le long du festival. Enfin, sachez qu’un ensemble d’événements en lien avec Rio Loco viendront ponctuer le mois de Juin partout dans la ville : rendez-vous sur le site Internet du festival pour les découvrir !

 

Informations pratiques

 

Retrouvez toutes les infos sur leur Facebook, leur site, leur Twitter et même sur Instagram !
Vous trouverez aussi la billetterie ici !

Du 14 au 17 Juin
La Prairie des Filtres – Toulouse

 

 

Auteur : David Vacher
Description des groupes : Rio Loco

Thylacine touche dans le mille avec “War Dance”

Depuis quelques jours, nos regards étaient tournés vers la page Facebook de Thylacine et pour cause ; voici ce qu’il publia il y a une semaine :

 

Après plusieurs teasers, voici qu’hier il dévoile un nouveau track et son clip qu’on vous laisse découvrir dès maintenant :

 

Une compo très sombre

C’est donc avec le titre War Dance que l’artiste français marque son retour. Musicalement, on y découvre des sonorités totalement inhabituelles chez Thylacine, comme durant les premières secondes avec une instru très sombre, assez puissante aussi. Rapidement, on retrouve néanmoins une construction assez minimaliste et progressive, marquée ça et là par des empreintes typiques comme le sax débarquant en fond aux alentours d’ 1:07. La suite allie une rythmique assez variable à des samples violents (respiration précipitée, tambours militaires pour marquer le temps etc.) nous procurant, comme il sait si bien le faire, une immersion parfaite et un univers toujours très travaillé et poignant. Mais l’on connait William Rezé, et si son electronica est toujours bien pensée, elle est aussi très souvent accompagnée d’images – comme le reportage qui illustrait l’album pépite Transsiberian.

 

 

Un clip quasi-cinématographique

War Dance : cela suffirait presque à expliquer le clip si prenant. À l’image de la musique, celui-ci est contrasté entre une violence assez visuelle et une douceur poétique ; opposition que l’on retrouve dans le titre de la chanson. Un peu baudelairien sur les bords donc, il est dirigé par Cyprien Clément-Delmas et met en scène la beauté des corps et des machines militaires au travers de chorégraphies improvisées. Tantôt ce sont les figures géométriques formées par des tanks, tantôt ce sont les entrelacements de corps durant un combat ou encore la dance d’un blessé de guerre et de sa compagne : Thylacine arrive ici à rendre beau ce qui habituellement renvoie au trash et au sang. Il fait implicitement référence aux “war dances” qui, en anglais, désignent l’ensemble des danses faisant appel aux combats simulées et aux gestuelles guerrières. La Capoeira en fait par exemple partie, mais aussi l’Hopak en Ukraine, pays où se tient le clip : visiblement, cette partie du globe inspire le jeune prodige ! L’accord parfait entre vidéo et musique ainsi que la combinaison entre guerre et danse rendent finalement ce “clip” extrêmement esthétique, voire cinématographique et l’on pourrait parfaitement l’imaginer comme étant un court-métrage (d’autant que le track dure presque 6 minutes).

Comme à son habitude, Thylacine ne nous déçoit pas et nous laisse même impatients de découvrir ce qui suivra. En attendant, on pourra le retrouver en live au festival Weekend au bord de l’eau en Suisse le 29 Juin prochain.

Auteur : David Vacher

Download Festival 2018 – Le running order enfin disponible ! @ Paris

Plus que trois semaines avant la 3ème édition du Download Festival ! De plus en plus d’infos arrivent au fur et à mesure que la date se rapproche et aujourd’hui, c’est le running order journalier qui a été posté sur la page Facebook officielle du festival. C’est donc 4 jours très chargés et plutôt bien équilibrés qui nous attendent, avec tout de même un lundi un peu plus light pour clôturer le festival avec un show de pas moins de 3h30 des mythiques Guns’n’Roses ! C’est aussi l’occasion de confirmer un show énorme qui nous attend le dimanche soir avec 2h30 en compagnie de Dave Grohl et ses Foo Fighters !

Je sais pas vous mais de notre côté l’excitation est à son comble ! Nous vous laissons découvrir l’intégralité du running order ci-dessous. (cliquez sur les images pour les voir en plus grand)

Plus d’infos et billets disponibles sur le site officiel du festival

VendrediSamediDimancheLundi

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