Category: Album

Fulci – Exhumed Information Critique d'album

Deux ans après la sortie de Tropical Sun, les Italiens de Fulci, nommé en honneur du maître du cinéma gore, les death metalleux refont surface avec Exhumed Information. En 2019, Tropical Sun a été l’album que j’ai écouté le plus souvent, retournant à celui-ci pour son formalisme du death metal old-shool et la maîtrise des codes du genre déjà bien établis par les meilleurs actes pendant le début des années 1990. C’est bien trippant le tempeh mais parfois un bon steak ça reste un bon steak.

Avec Exhumed Information, on est dans la continuité de son prédécesseur tout en accélérant le tempo des pièces présentées. Cet album particulièrement me rappelle les classiques de Suffocation notamment Human Waste et Effigy of the Forgotten. Des riffs gras, des breakdowns inspirés du Hardcore des années 1980 ainsi que des vocaux très gutturaux. En gros, la recette connue et éprouvé du Slam, sous-genre du death metal né de la région de New York aux États-Unis qui croisa les éléments du death metal connaissant son âge d’or à l’aube de la décade 1990 et des éléments du New York hardcore punk mouvement. Le slam se définit par des mid-tempos, des breakdowns, du palm-mute riffing, des vocals inspirés du hip-hop et un plus grand éventail de beats de batterie. Le tout enrobé de l’atmosphère des giallo de Lucio Fulci, l’un des pionniers du Gore Italien. L’inclusion d’une intro tirée d’une scène d’autopsie du film de 1991 Voices From Beyond ouvre les hostilités et on embarque pour une succession de morceaux à nous faire secouer la tête à s’en déboiter la colonne vertébrale. Étrangement, les quatre dernières chansons sont de tout autre ordre et sont des hommages aux trames sonores créées par des artistes culte tels que Goblin et Fabio Frizzi.

Ainsi, cette continuation dans l’œuvre de Fulci, le groupe de death metal, est du pur bonbon pour mes oreilles de fan fini de death metal et de cinéphile averti. Autant, Voices, Nightmare et Tomb sont jouissives en gras que les Glass, Child et Fantasma sont éléments d’ambiance qui resteront avec moi pour longtemps. Maîtriser ces deux volets dans un même disque relève du génie et bien que j’aurais pris un disque de dix pièces de death metal et un autre disque de dix autres morceaux de type trame sonore, la brièveté de Exhumed Information possède un aspect umami et on y revient pour une autre écoute.

Après la sortie de Tropical Sun en 2019 j’étais déjà un fier ambassadeur de Fulci qui connut un certain succès dans les cercles du death metal. Se plaçant solidement dans mon top des meilleurs albums de 2019, ils m’avaient laissé une impression très prometteuse. Pour moi, Exhumed Information est la confirmation de la crédibilité de Fulci et il n’est pas une surprise que la réédition en format vinyle très limitée de Openning the Hell Gates se soit écoulée en pré-commande : leurs œuvres ont tout pour devenir culte.


Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Time To Kill Records
Sites Web:
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Date de parution: 23 juillet 2021
Promo : Anubi Press

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Confined To Oblivion – Resumption Critique d'album

La première fois que j’ai entendu le matériel de Confined To Oblivion, c’était leur tout premier démo. Ils nous reviennent donc avec un tout nouvel album intitulé Resumption, le tout avec un nouveau chanteur et un bassiste de session. Si leurs débuts tendaient plus vers le metalcore, on a maintenant un virage vers le melodeath avec une petite touche de metalcore, question de ne pas oublier leurs racines. Avec ce nouvel opus, est-ce que le groupe aurait trouver une sonorité qui lui est propre? Est-ce que leur nouveau chanteur JC Carrère fera la différence? Et, la question qui s’impose, comment ça sonne?

On va se le dire, la voix de JC Carrère est une énorme coche au dessus de leur ancien chanteur. Son growl est super bien maîtrisé et son scream, bien que similaire au range de Jeff Boisvert, est pleinement assumé et ça s’entend! Comme mentionné dans mon intro, le groupe a quelque peu délaissé la sonorité metalcore pour y aller avec un melodeath/metalcore bien senti. Quand j’ai entendu A Line Has Been Crossed, je me suis dit qu’ils avaient enfin trouvé leur créneau! On a des chansons super mélodiques avec une très bonne production qui rend justice aux compositions. D’ailleurs, je crois que c’est ma chanson préférée de cet album avec son agressivité mais aussi ses mélodies prenantes, surtout dans la deuxième partie. J’ai également bien aimé The Long Death Of A Silent Tear et Lost In Lands avec leur pesanteur intense. J’ai même été surpris avec Runaways Aren’t Always Cowards qui m’a rappelé du vieux In Flames du temps de Whoracle! Un gros shoutout également à leur trilogie Rites Of Passage qui offre un beau mélange d’ambiance et de gros riffs lourds!

Par contre, et malgré tout le bien que je peux dire sur cet album, certaines chansons passent un peu dans le beurre, surtout au début. In Abeyance et No Place Like Home ont du potentiel mais ne lève jamais vraiment. J’oserais même dire que c’est les compositions les plus flat de l’album et les moins mémorables. Si on compare ça au reste de l’album, ça donne l’impression que c’est nettement moins travaillé. Si JC Carrère a su montrer de quoi il était capable, j’ai trouvé sa performance plutôt moyenne dans Silent Witness. Probablement que les passages de voix un peu plus clairs aux screams voulaient démontrer la rage ou le désespoir d’un personnage torturé ou qui lutte contre quelque chose, mais j’ai trouvé ça maladroit et pas nécessairement agréable à l’oreille.

Quand j’avais fais la chronique de leur démo, je m’étais dit que Confined To Oblivion avait beaucoup de potentiel et il ne leur restait qu’à trouver leur propre son. Je crois qu’avec Resumption, ils ont visé dans le mille! C’est clairement leur album le plus abouti et qui sonne le mieux! Et qui sait, peut-être finira-t-il dans mon top québécois de 2021!

8/10

Auteur : Maxime Pagé

Wizardthrone – Hypercube Necrodimensions Critique d'album

Wizardthrone, un autre projet sorti tout droit de la tête et du délire de Christopher Bowes, sortira son tout premier album intitulé Hypercube Necrodimensions le 16 juillet prochain. On a ici un supergroupe composé de membres de AlestormÆther Realm, Nekrogoblikon ainsi que plusieurs autres. Il faut se le dire, même si le personnel d’un nouveau band peut être impressionnant, ce n’est pas non plus une garantie que le résultat soit explosif. Ça peut aussi bien être un gros pétard mouillé. Est-ce que c’est le cas pour Wizardthrone? Est-ce que le mélange de genres est intéressant? Mais, surtout, comment ça sonne?

La première chose qui frappe avec cet album est sans contredit sa production. La qualité du son et les orchestrations est grandiose mais je ne m’attendais à rien de moins de la part de Christophers Bowes, surtout si on regarde ses autres projets Alestorm et Gloryhammer. Le groupe mélange également plein de genres différents comme le power metal, le tech death et le black metal symphonique et ça fonctionne très bien! En voyant les titres des chansons, dont la longueur de certains frôle le ridicule, ça m’a directement rappelé ceux du groupe Bal-Sagoth qui a fort probablement été une influence majeure. En fait, j’ai trouvé que musicalement ça s’approchait d’un mélange de vieux Rhapsody et de Children Of Bodom. On a donc des chansons rapides, agressives, mélodiques et épiques qui rendent l’écoute de cet album plutôt agréable. Tout s’enchaîne assez bien et la cohésion entre les pièces est bien ficelée.

Je n’avais pas beaucoup d’attentes concernant ce premier opus, mais je dois tout de même mentionner que j’ai été quelque peu déçu. Ce dont cet album manque cruellement c’est le côté catchy qui rendrait les chansons plus mémorables. Il y a certe certaines mélodies ici et là qui accrochent un peu plus mais pas de là à devenir vraiment marquant. Les pièces se suivent et se ressemblent un peu trop sans qu’aucune d’entre elles ne se démarque réellement. C’est assez personnel comme analyse, mais je crois qu’en bout de ligne, ce qui manque aussi à Hypercube Necrodimensions, c’est du feeling. J’avais beau écouter et réécouter chacune des chansons, rien n’est vraiment venu me chercher. Quand on parle de musique épique, c’est que souvent ça vient titiller quelque chose chez toi et ça fait un effet wow. Ici, il y a bien quelques éléments répartis dans les chansons qui sonnent bien, mais sans plus. J’ai franchement eu l’impression par moments que c’était forcé, voire même synthétique. Est-ce que ça en fait un mauvais album? Je n’irais pas jusque là, mais je me serais attendu à mieux et à peut-être un peu plus de personnalité.

Au final, Hypercube Necrodimensions de Wizardthrone n’a pas réussi à m’épater sans pour autant être dénué d’intérêt. Si vous aimez le genre et que les singles sortis jusqu’à présent vous ont plu, le reste de l’album va clairement vous plaire aussi!

7/10

Auteur : Maxime Pagé

Lord Of The Lost – Judas Critique d'album

J’ai précédemment fait la critique de l’album double orchestral Swan Songs de Lord Of The Lost III et je n’y avais pas trouvé mon compte. Le groupe nous revient déjà avec un autre album double concept intitulé Judas, inspiré de l’Évangile de Judas, un texte apocryphe rejeté par l’Église. Je suis toujours partant pour donner une deuxième chance et c’est ainsi que je me suis lancé dans l’écoute de Judas qui cumule plus de 1h30 de matériel. Est-ce que cet album va plus tomber dans mes cordes? Est-ce que leur musique et leur concept vont de paire? Et surtout, comment ça sonne?

Premièrement, je ne peux passer sous silence le fait que la production est tout simplement énorme! On a affaire ici à de vraies orchestrations, un vrai son d’orgue et de vraies chorales. Le tout donne un son englobant qui donne une ambiance de fou! Je crois que dans le genre gothic rock/metal, je n’ai jamais entendu un album qui sonne aussi bien que celui-là. La première partie de l’album Damnation se veut plus sombre et percutante et la deuxième Salvation est un peu plus légère et aérienne. Avant d’entendre l’album dans son intégralité, j’avais pris le temps d’écouter leur single Priest et même au niveau des percussions, c’est de la bombe! Et on va se le dire, la voix de Chris Harms est clairement ce qui de démarque dans le groupe et l’émotion que sa voix dégage dans chaque chanson est palpable.

Dans mes critiques, j’ai tendance à mentionner des pièces précises, tant pour du positif que du négatif, mais j’ai franchement eu de la difficulté à le faire tant les chansons se suivent et se complètent entre elles, même si elles ont des ambiances qui leur sont propres. Il y a bien des chansons que j’ai trouvées plus catchy que d’autres tant dans la première que dans la deuxième partie comme In The Field Of Blood, Born With A Broken Heart ou encore The Heartbeat Of The Devil, mais chaque chanson a son petit quelque chose. Une chose que j’ai trouvé intéressante est la reprise de la mélodie de Death Is Just A Kiss Away (ou de l’intro de Priest) dans plusieurs autres chansons de l’album comme Be Still And Know, A War Within et Work Of Salvation. On a même un mélange des mélodies de celle-ci ainsi que The Death Of All Colours dans Apokatastasis. C’est un peu comme le leitmotiv de l’album et ça ajoute une belle cohésion entre les pièces.

Par contre, je crois que les deux parties sont quelque peu inégales. Au final, j’ai vraiment plus aimé Damnation que Salvation dont certaines pièces m’ont paru un peu longues. Les chansons qui me viennent tout de suite en tête sont The Ashes Of Flowers qui s’éternise beaucoup trop à mon goût ainsi que Gospel Of Judas et Viva Vendetta que je trouve nettement moins intéressantes que le reste. Dans l’ensemble, je dirais même que Salvation est nettement moins réussie et on a parfois l’impression que le groupe a un peu trop étiré la sauce.

En bout de ligne, est-ce que mon appréciation de  Lord Of The Lost a changé? Je dirais que oui! Judas est un bon album double avec un concept intéressant et une production magistrale, mais a tendance à un peu s’éterniser par moments. Si vous êtes déjà fan du groupe, c’est clair que Judas sera un must!

7,5/10

Auteur : Maxime Pagé

Crypta – Echoes Of The Soul Critique d'album

L’an passé un coup de barre a été donné au groupe Nervosa qui perdait sa chanteuse/bassiste Fernanda Lira et sa drummeuse Luana Dametto. Pendant les mois qui ont suivi, on a eu quelques bribes d’informations à propros de la création d’une toute nouvelle formation appelée Crypta et plusieurs, dont moi-même, étaient curieux de voir comment ça allait sonner. L’attente est enfin terminée! Crypta sortira son tout premier album intitulé Echoes Of The Soul sur Napalm Records le 11 juin prochain. Mais plusieurs questions s’imposent : Est-ce qu’on aura droit à une rivalité Crypta/Nervosa digne de celle Canadiens/Nordiques? Est-ce que les sonorités seront similaires? Et en bout de ligne, comment ça sonne cet album-là?

On va se le dire, dès les premiers instants de cet album, on entend clairement l’influence Sepultura dans les riffs. C’est straight to the point, rapide et agressif, bref ça ne s’en laisse pas imposer. Ce qui démarque aussi le son du groupe est que malgré la sonorité très death metal et un peu thrashy, on aussi des lead très mélodiques signés Tainá Bergamaschi et Sonia Anubis. Cette dernière a d’ailleurs fait partie de la formation Burning Witches dont l’influence sur les solos est indéniable et rend le tout clairement plus intéressant.

Par contre, c’est pas mal tout ce que j’ai trouvé de positif à propos de cet album. Ce qui ressort le plus des compositions est à quel point le tout est monocorde et répétitif. Je me serais attendu à beaucoup de variété au niveau du chant, surtout considérant ce que Fernanda Lira faisait dans son ancien groupe, mais on se retrouve avec une voix très criarde qui fitterait clairement plus dans un projet de black metal et le chant guttural n’est utilisé qu’à de très rares occasions. J’ai mentionné l’apport mélodique des solos mais, justement, le clash entre les riffs death metal et ceux-ci est simplement énorme. On dirait que les chansons changent d’ambiance le temps de quelques passes de sweep picking et, malheureusement, ça ne fonctionne pas vraiment pour moi. Le dernier point que je voudrais apporter est la qualité plutôt moyenne de la production. Ça pourrait vraiment sonner comme une tonne de briques, mais on dirait que ça ne lève jamais vraiment et c’est franchement dommage.

Pour un groupe avec un line-up de ce calibre, j’ai été plutôt déçu par Echoes Of The Soul. Ça manquait de cohésion et d’originalité mais c’est tout de même un début respectable. Dans le fond, tout ce qui manque à Crypta, c’est un peu plus de personnalité.

6/10

Auteur : Maxime Pagé

Noctiferia – Reforma (Tribute to Laibach) Critique d'album

Si je vous demande quel est le premier groupe Slovène à avoir performé au légendaire Wacken Open Air? Eh bien, moi non plus je ne détenais pas la réponse à cette question quizz. Ce sont les avant-gardistes de Noctiferia qui, depuis près de trente ans, font des disques de grande qualité tout en explorant plusieurs genres de métal extrême.
N’étant pas non plus un connaisseur de Laibach, encore un nom légendaire dans le décor de la Slovénie, j’ai été surtout attiré par cette sortie pour la collaboration avec David Vincent (ex-Morbid Angel), Jorgen Munkeby (Shining) et Attila Csihar (Mayhem). Cependant, dès les premières notes on sent que Reforma est une tonne de briques en mouvement.

 

Bien que très axé sur les pièces Industrielles de Laibach, les pièces s’enchaînent l’une après l’autre de manière très naturelle et on sent que Noctiferia sont de grands admirateurs de leurs compatriotes. Ils se sont approprié les classiques tels que Tanz Mit Laibach chantée par nul autre que Attila Csihar, Now You Will Pay chantée par David Vincent et aussi Das Spiel Ist Aus. Évidemment, les pièces avec des collaborations ont donné vie à des moments intenses et bien sentis.

Comme évoqué précédemment, n’étant pas un habitué de Laibach, je possède le recul nécessaire pour constater que l’album pourrait sembler un album entier de compositions de Noctiferia. On n’a pas l’impression que c’est un lot pêle-mêle de titres plus ou moins populaires d’un artiste ni d’un album hommage décousu et inégal. Le choix des pièces est très intéressant et va de pair avec la production très bien balancée mais très hermétique avec un niveau de son très élevé. Ce qui donne un résultat pesant mais qui laisse peu de place à la subtilité. La contribution de Csihar sur Tanz mit Laibach est pesante, violente et on en voudrait encore et encore.

 

C’est un bon point d’entrée pour les deux groupes que sont Noctiferia et Laibach. Il y a un beau potentiel pour les inconditionnels de Rammstein, Gojira et même Meshuggah. Reforma va m’amener à découvrir les autres opus de Noctiferia surtout par la polyvalence de leur approche musicale que pour la qualité de leur performance.

 

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Blood Blast Distribution / Nika Records
Sites Web:
 Facebook
Date de parution: 28 mai 2021
Promo : Tarja Virmakari Split Screen PR

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Vallendusk – Heralds of Strife Critique d'album

Il y a ces moments où on se voit en train de flotter et nos actions et notre corps nous apparaissent loin de nous et la personne que l’on observe nous paraît être un étranger. Bref, l’autre midi j’ai dépassé la limite de Vitesse permise et on m’a sanctionné avec un beau billet qui m’en coûtera plusieurs autres. Cela ne m’était pas du tout familier et j’avais l’impression que le conducteur n’était pas moi étant si prudent et conservateur dans ma conduite. Tout droit sortis de l’indonésie, Vallendusk reviennent avec un quatrième album intitulé Heralds of Strife de Black Metal mélodique avec des accents épiques. Ces écoutes m’ont fait un peu le même effet de flottement car je revivais certains moments d’extase des découvertes de groupes des années 1990 et aussi les découvertes de certains Moonsorrow.

C’est comme tout bon titre de black metal épic une galette d’une assez longue durée (plus de soixante minutes) et on pourrait sembler croire que les pièces s’éternisent inutilement ou bien qu’ils s’essouffleraient. Rien n’est moins vrai! On reste rivés à nos écouteurs et bien qu’assez homogène, facette du black metal qui me plait beaucoup lorsque maîtrisé, les sept morceaux se terminent qu’on réamorce l’écoute. La pièce qui à mon avis couronne Heralds of Strife est The Sovereign qui en est la conclusion et aussi l’élément le plus émouvant dans la mélodie de ses guitares et sa montée de plus de onze minutes mais ô tant gratifiante.

Depuis quelques années on assistait à des sorties d’albums de Death metal de qualité exceptionnelle et je sens que 2021 en est une de renaissance pour le black metal. Vallendusk fait partie des groupes à suivre car leurs albums sont tous de grande qualité et ce nouvel opus en est un tout autant. Avec le contexte mondial actuel de l’infâme pandémie, des divisions des populations et des morts qui s’empilent les sujets pour la noirceur et la division sont parfaits pour inspirer les musiciens de black metal.
Bien que j’apprécie l’excellent black metal j’espère un dénouement heureux pour le contexte mondial actuel. Merci de bien comprendre que j’écris à titre de fan d’un genre musical et je ne prétends pas être une source d’information autre qu’une opinion sur une œuvre artistique.


Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Northern Silence Productions
Sites Web:
 Bandcamp | Facebook
Date de parution: 14 mai 2021
Promo : Against PR

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Seth – La Morsure du Christ Critique d'album

Bien que très prévisible, l’utilisation de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 2019 comme toile de fond d’un opus de Black Metal, de même que le fait que ce soit un groupe Français de la trempe de Seth qui se soit attaqué à ce défi de taille élève la barre des attentes. Néanmoins, ils ont laissé écouler deux ans avant la sortie de quoi que ce soit. Cela nous mène à la sortie de La Morsure du Christ le 7 mai dernier. N’étant pas très au parfum de la discographie des vétérans Seth, je me suis plongé avec une oreille complètement pure de préjugé, à part près de vingt-cinq ans d’écoute de Black Metal, dans leur nouvelle offrande. Est-ce que La Morsure du Christ est un album qui rencontre l’importance des événements qu’il dépeint? Ou bien est-ce seulement une opportunité de rentrer les clous un peu plus profondément dans des chairs déjà clouées?

Dès les premières notes de la pièce La Morsure du Christ on est transportés dans une époque où le Black Metal était encore dangereux et où Euronymus vivait ses derniers jours. Bref, je parle ici des premiers moments de la deuxième vague du Black Metal avec la Norvège et son drakkar rempli de Mayhem, DarkThrone, Emperor, Satyricon et tous les autres. Ce qu’il est intéressant de remarquer de cette époque c’est la qualité de l’écriture des riffs de guitare et le traitement des moments moins agressifs. Ainsi, c’est un morceau d’une belle intensité qui ouvre le bal avec agressivité. Les guitares sont mélodieuses et semblent provenir d’un temps tel que l’époque de Anthems To The Welkins At Dusk d’Emperor il y a un mélange de violence et de beauté. À elle seule, Ex-Cathédrale vaut le détour avec des moments de pure extase qui me rappelaient Ophthalamia par la qualité de l’écriture et l’équilibre des moments moins rythmiques. Les riffs mélodiques sont de la trempe de Dissection tout en évitant de tomber dans le Black Métal purement mélodique.

Bien que mentionné à outrance, la seconde vague ne résume pas l’album qu’est La Morsure du Christ. Ce dernier est un vent de fraîcheur en comparaison avec les clones les et milliers de copies qui ont suivi les années 90’s. Seth apporte une dimension authentique à leur musique et une approche moderne tout en respectant les dogmes établis. Il y a également un aspect épique à la production qui donne un effet très solennel à leur musique qui est directe avec un fond de tragédie sans être théâtrale.

Bref, c’est un opus de grande qualité qui plaira évidement aux puristes mais également aux blasés qui comme moi retournent plus souvent aux grands albums classiques des maîtres du genre que vers des clones sans réelle authenticité. Finalement, c’est un coup efficace envers le culte ennemi du Black Metal avec entre autres le point final qu’est Le Triomphe de Lucifer.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Season of Mist
Sites Web:
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Date de parution: 7 mai 2021
Promo : Season of Mist North America

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Evile – Hell Unleashed Critique d'album

Il y a des groupes dont on entend parler pendant un moment, puis on a l’impression qu’ils disparaissent carrément de la map du jour au lendemain. C’est un peu l’impression que j’ai eu avec le groupe britannique Evile qui sort un nouvel album intitulé Hell Unleashed mais dont l’album précédent Skull datait de 2013. Ils reviennent avec du nouveau matériel mais également avec un changement de line-up notable, soit le départ du chanteur/guitariste Matt Drake qui est remplacé par son jeune frère Ol Drake et l’ajout du guitariste Adam Smith. Est-ce que tous ces changements ont affecté le son du groupe? Est-ce que la longue pause entre Skull et Hell Unleashed aura été bénéfique? Et, surtout, comment ça sonne?

J’ai l’habitude de commencer avec les points positifs lorsque je critique un album, mais je dois dire qu’après une seule écoute de cet album, j’en ai eu assez. Vous connaissez la peinture à numéros? Et bien on a la même chose ici avec un thrash metal générique à l’os. On y entend tout ce que Slayer et Testament ont déjà fait au cours des années mais avec production plus moderne. Ce que j’aimais avec Evile du temps que Matt Drake était au chant était que sa voix était plus mélodique et ajoutait de la personnalité aux compositions. Malheureusement, Ol Drake n’offre qu’une voix criée très standard et n’a clairement pas le charisme de son frère. Je sais qu’il est préférable de prendre un album comme il est sans trop le comparer aux albums précédents mais le clash au niveau de la qualité est trop énorme pour le passer sous silence. On est passé d’un thrash metal bien ficelé avec Infected Nations et ils avaient même expérimenté avec leur album Skull qui sonnait par bouts comme du Death à un thrash metal complètement dépourvu d’originalité. Presque huit ans à rien sortir et ils reviennent avec ça? Je trouve ça franchement ordinaire, surtout qu’après avoir eu autant de temps à composer, on a droit à un cover de Mortician un peu sans intérêt qui aurait clairement pu être remplacé par une compo originale.

Pour ne pas passer pour un gros hater, je dois quand même dire que certaines chansons ne sont pas si mal. The Things (1982) a un côté pesant assez agréable et les changements de rythmiques rendent ça plus intéressant. Mais à mon avis la meilleure pièce sur l’album est Control From Above qui me renvoie un peu aux vieux albums avec ses twin melodies. Mais pour le reste, on repassera.

En fait, si on regarde Hell Unleashed dans son ensemble, le nom de l’album et sa pochette est à l’image de son contenu : aucune originalité et un manque de personnalité flagrant. Pour un groupe qui est rendu à son cinquième album et à sa 17e année d’existence, c’est franchement déplorable.

4/10

Auteur : Maxime Pagé

Todd La Torre – Rejoice In The Suffering Critique d'album

Ayant finalement beaucoup de temps libre, Todd La Torre (Queensrÿche) peut finalement se concentrer sur son premier album solo. Pour l’occasion, il fait appel à son bon ami Craig Blackwell. Ce dernier était le guitariste dans le groupe Infrared alors que Todd était le batteur. Les étoiles étaient donc alignées pour compléter Rejoice In The Suffering.

Dès l’écoute des titres Vanguards Of The Dawn Wall, Darkened Majesty et Pretenders, on remarque immédiatement que l’on se retrouve très loin du style préconisé par le groupe Queensrÿche. Nous sommes toujours en présence d’une puissante voix, mais Todd utilise davantage sa voix stridente et la musique est principalement axée sur le rythme saccadé des guitares. Un bon comparatif serait ce que Rob Halford a fait avec sa formation Fight. Les pièces Dogmata et Vexed ont un style moderne et direct qui met en évidence la voix de Todd sous différentes formes. Les mélodies sont bien entendu centrées sur la guitare de Craig et cela est très bien illustré sur la pièce Hellbound And Down. Ce dernier fait un excellent travail aux guitares, mais il pourrait approfondir ses solos. Il y a bien entendu quelques titres comme Crossroads To Infinity et Critical Cynic qui se rapprochent du style préconiser par QueensrÿcheTodd nous offre une prestation puissante et passionnée sur la pièce titre. Cette dernière rappelle le travail de feu Warrel Dane par moment. Todd nous réserve cependant le meilleur pour la fin avec de nombreux passages death sur la pièce One By One.

Suivant l’écoute de Rejoice In The Suffering, on remarque que la majorité des compositions n’ont pas été écrites pour un album de Queensrÿche, elles sont beaucoup plus lourdes et direct. Au niveau du personnel, Craig s’est occupé des guitares, de la basse et des claviers alors que Todd s’est encore une fois illustré comme un excellent batteur en plus d’être bien entendu au cœur de l’album avec sa puissante voix.

Prendre note que la version digipak contient trois titres supplémentaires qui valent amplement le prix supplémentaire demandée pour cette édition.

Note : 9 – Une musique dynamique et diversifiée 

Auteur : Albert Lamoureux

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