Category: Québec

DragonForce @ MTelus (Montréal)

Avant d’accueillir les maitres britanniques du power metal, Dragonforce, le public de Montréal a été initié à l’univers enflammé de Edge of paradise. Originaire de Los Angeles, ce groupe américain veut nous réchauffer avec leur puissant heavy metal. Affichant des cheveux longs, des vêtements noirs et des guitares puissantes, Edge of Paradise coche toutes les cases du genre mais se distingue par la présence de Margarita Monet. Présente depuis les débuts du groupe en 2011, sa voix claire et sa robe argentée ajoute une touche de fraicheur.

Malgré leur statut d’artiste d’ouverture, la salle était déjà bien remplie et les fans débordants d’énergie. La prestation s’est avérée solide, avec un bon mariage entre le chant et la musique. Cependant les fidèles du groupe depuis ses débuts pourraient ressentir une pointe de déception, car seuls les deux derniers albums du groupe ont été utilisés pour cette prestation. Pour les novices, Edge of Paradise s’est révélé un groupe intéressant de la scène heavy metal.

Après une courte pause, Nanowar of steel a pris d’assaut la scène. Ce groupe italien connu pour son metal parodique (dans la même veine que Ultra Vomit ou Alestorm) a offert une performance mémorable. Leur set a débuté avec la chanson à double sens Uranus et s’est poursuivie avec The call of chtulhu, mettant en scène le monstre lui-même. Ce groupe n’a aucune limite dans l’absurde, se permettant de twerker pendant Reggaeton, et même de monter une table ikea pendant la déjantée Valhalleluja. Ces excentricités ont suscité l’enthousiasme du public, qui s’est régulièrement joint en choeur aux chansons, surtout lors de la mémorable Barbagiani, une chanson qui résonne longtemps après la fin du concert.

Revenant à un registre de power metal plus classique, Amaranthe a pris la scène. Le groupe a brillamment mis en valeur son modèle à trois chanteurs, avec Elize Ryd éblouissante avec son chant clair qui s’harmonise parfaitement avec Nils Molin, le tout contrebalancé par le chant rauque de Mikael Sehlin. L’énergie était palpable avec quelques moshpits et crowdsurfing, même si l’atmosphère était moins déchainée qu’avec Nanowar. La prestation était sans fautes, enchainant avec plusieurs de leurs succès dont Fearless, Viral et Digital world et sans oublier l’incontournable Drop dead cynical.

Finalement, le point culminant de la soirée a été l’entrée fracassante de Dragonforce. Précédé d’une introduction sur la musique de Tron et une multitude de lasers, la scène s’est finalement illuminée. Maitrisant l’art du spectacle, Dragonforce a dévoilé un décor impressionnant composé de deux machines d’arcade imposantes, d’un écran géant et d’un mini vaisseau spatialcréant une expérience visuelle mémorable.

La musique de Dragonforce met en lumière les rythmes très effrénés de Gee Anzalone à la batterie, les solos endiablés de Herman Li et Sam Totman à la guitare, ainsi que l’ajout du nouveau membre Billy Wilkins. Ce dernier s’est fait connaitre sur TikTok grâce à une superbe reprise de Through the fire and flames, suscitant l’invitation de Dragonforce pour la tournée complète Warp speed Warriors.

L’interaction avec le public est saisissante, ponctuée d’improvisations endiablées et de lancers de gigantesques poulets en peluche dans la foule (pendant Power of the Triforce, évidemment. L’enthousiasme du public a même poussé le groupe à interrompre l’introduction de Doomsday party pour laisser éclater la joie du public. Le rappel a été phénoménal, couronné par une reprise de Wildest dreams de Taylor Swift avec la participation de la chanteuse Alissa White-Gluz d’Arch enemy, pour terminer avec l’incontournable Through the fire and flames. Dragonforce a fourni une performance de maitre, mais le public montréalais ne démérite pas son titre de ville de metal.

Auteur : Damien REVEILLON

Photographe : Pedro RIOT

Pour en savoir plus : Edge of Paradise, Nanowar of Steel, Amaranthe, Dragonforce

Ninho @ Place Bell (Laval, Québec)

Ce week-end, Ninho a posé les pieds sur le sol canadien pour enflammer la Place Bell.

Le chanteur a fait ses débuts dans le rap vers 2010, mais c’est à partir de 2016 qu’il a vraiment commencé à avoir l’attention du public avec sa mixtape M.I.L.S qui a été certifiée disque de platine. Depuis, sa notoriété a dépassé les frontières et il a notamment obtenu un BET Award du meilleur artiste international en 2020. Pour promouvoir son nouvel album à l’international, le rappeur a performé à Montréal samedi et le moins que l’on puisse dire est qu’il était très attendu.

Comme à chaque concert, je m’en vais récupérer mon entrée à la billetterie.  Sauf que cette fois-ci, j’ai passé une heure entière dans cette petite salle. Victime de son succès, Ninho a réussi à déplacer une grande partie de Montréal à Laval. Ça crie, ça se bouscule et chacun veut sa place. Malgré l’attente, je sens déjà l’ambiance battre son plein alors que je n’ai pas encore entendu une seule note de l’artiste. Le public est homogène, assez jeune, habillé dans les codes du rap français. Je suis très étonnée qu’il soit aussi attendu ici, à 6000 kilomètres de chez lui.

 Arrivée dans la salle 30 minutes après l’entrée en scène de l’artiste, je parviens à me faufiler à ma place assignée. Je n’ai jamais vu cette salle aussi pleine et lumineuse. Je tourne la tête et partout où je regarde, il y a des flashs de téléphone. Le public scande tous ses sons, ils filment et dansent sans cesse. J’ai rarement vu une ambiance aussi authentique.  N.I incite la fosse à bouger et ils l’écoutent aussitôt : plusieurs moshpits se forment. La salle est vraiment en feu. J’avais froid dehors mais ici, grâce à l’ambiance il fait vraiment chaud. Je trouve la musique du rappeur étonnamment fédératrice, j’ai parlé à pas mal de personnes durant ce concert, ce qui a rendu mon expérience plus mémorable. 

Pendant 1h30, Ninho n’est pas seul sur scène, un ami est là pour le backer et il a aussi son beatmaker/ ingé son. Le rappeur n’est pas connu pour sa voix de miel, alors il utilise de l’autotune. Les mixages sont bons, les basses contrôlées. Il utilise du playback, mais toujours à bon escient. La plupart des sons qu’il joue sont ses plus gros bangers, c’est-à-dire, les sons en featuring avec d’autres rappeurs. 6.3 et C’est carré le S, avec le rappeur marseillais Naps, ou encore Elle est bonne sa mère en feat avec Vegedream. Du début à la fin, l’artiste fait bouger la salle, avec une belle énergie même s’il n’a pas une présence scénique extraordinaire.

Il n’y a pas de scénographie particulière, le rappeur ne raconte pas d’histoire et pourtant le public en redemande. Sa réputation le dépasse et ses bangers se suffisent à eux-mêmes.

Journaliste: Léna Dalgier

Crédit photo: Ninho (Facebook)

Depeche Mode en supplémentaire pour le plus grand plaisir des admirateurs (et de Thorium !) @ Centre Bell (Montréal)

Vendredi, la foule qui se dirigeait vers l’antre des Canadiens de Montréal avait indéniablement une moyenne d’âge plus élevée que celle qui s’y dirigerait pour assister au concert d’une nouvelle vedette musicale comme Dua Lipa un peu plus tôt cette année. Le trio britannique Depeche Mode, étoile de la new wave des décennies 80 et 90, réussit encore à remplir des stades, malgré l’essoufflement de l’attention du public sur leur musique. L’air frais nous fouettait le visage, contrairement à l’intérieur du Centre Bell, ou il y faisait tellement chaud que nos manteaux ont quitté nos épaules assez rapidement pour être rabattus sur notre siège, même s’il était seulement rempli à la moitié de sa capacité à ce moment-là.

Le groupe d’entrée ne m’a pas impressionnée, je dois l’admettre. DIIV (prononcé dive, comme plonger en anglais) est un groupe d’indie rock américain comme nous l’avons souvent vu. Les images projetées sur les mini écrans géants semblaient vouloir leur donner un côté edgy, comme des images de paysages avec un effet sépia, ou en augmentant le nombre de grains dans les images, un peu comme si l’on était à un concert de Godspeed You ! Black Emperor. Leur son me rappelait aussi des groupes de rock industriels à la Nine Inch Nails, ou encore un son des fois pop à la Arcade Fire. Certaines chansons plus lourdes comme Taker ont attiré mon attention, mais je crois que la foule qui commençait à remplir le stade avait la même mentalité que moi : nous avons applaudi de façon polie, mais la formation n’a pas réussi à faire lever la foule.

Vers 20 h 50, le groupe que nous attendions tant vient enfin sur scène sur l’intro instrumentale de Speak to Me avant d’enchaîner avec My Cosmos Is Mine, de leur nouvel album Memento Mori, avec des projections de coups de pinceau sur le M géant derrière les Britanniques. Wagging Tongue suivait, une autre nouvelle chanson du nouvel album, ce qui fait que le départ de la soirée commençait sur une note assez faible, selon moi. Selon la foule, puisque plusieurs étaient venus pour entendre de plus vieux morceaux des anciens opus, il semblerait que je n’étais pas la seule à le penser. L’enthousiasme a commencé à devenir palpable seulement au cinquième morceau de la soirée, Policy of Truth, de leur album Violator. Enfin les gens se sont levés, ont dansé et chantés en suivant un des maestros de la soirée, le chanteur Dave Gahan.

Vers le milieu de la soirée, Gahan quitte la scène alors que le multiinstrumentiste Martin Lee Gore, le principal compositeur et second chanteur du groupe, prend le relais pour chanter un Dressed In Black acoustique. Bien que le moment fût nécessaire pour faire reposer le chanteur principal, ce fut à mon avis un des moments les moins enlevants de la soirée. Surtout les gens du parterre partageaient le moment avec Gore, alors que les gens dans les gradins se rassoyaient.

Dave Gahan revint sur la scène et a échangé son veston rouge pour un autre veston noir recouvert de paillettes. Malgré qu’il ait soufflé ses soixante et une bougies cette année, le chanteur débordait d’énergie, tournoyait sur lui-même et m’a fait décrocher la mâchoire plus d’une fois par ses prouesses vocales, alors qu’il faisait voler le support de son micro avec lui. Il a sûrement atteint ses dix mille pas quotidiens pendant les deux heures du spectacle seulement.

Le moment le plus touchant de la soirée fut sans conteste le moment où les Britanniques ont chanté un World In My Eyes bien senti, avec une photo d’Andrew Fletcher en noir et blanc derrière la formation. Au départ de la chanson, Fletcher avant les yeux ouverts et n’avait pas ses lunettes, un peu comme au début du groupe dans les 80 et 90. Puis, les lunettes ont commencé à apparaître, ses yeux se sont fermés et sa main lui recouvrait une partie de son visage, alors que sa mort violente en 2022 d’une dissection aortique chez lui a laissé un trou béant dans Depeche Mode. Les admirateurs ont enseveli le groupe d’applaudissements bien nourris, une sorte de moyen pour le public de leur dire qu’ils sont toujours contents de voir encore deux des membres originaux du groupe sur scène.

Enjoy The Silence était très attendu du public, et bien sûr que les spectateurs se sont levés pour se faire mener par la voix chaude et chaleureuse de Dave Gahan et entonner une des chansons qui a marqué plusieurs générations depuis sa sortie en 1990. La foule en délire scandait « Jesus! Jesus! » alors que les quatre musiciens quittaient la scène avant de revenir pour leur rappel qui a été, ma foi, assez substantiel. Just Can’t Get Enough, Never Let Me Down Again, ma préférée, et enfin, Personal Jesus en version acoustique au départ avant d’entamer la version studio pour satisfaire les exigeants qui l’attendait depuis près de deux heures et ainsi donc finir sur une excellente note. Les fanatiques continuaient de scander « Encore ! » pour ravoir un dernier rappel et même de chanter des chansons de partisans sportifs, pour apporter l’ambiance d’une partie de hockey dans l’amphithéâtre. Pas de chance, les lumières se sont rallumées et nous ont réveillés de notre rêve devenu réalité pour plusieurs d’entre nous : voir Depeche Mode performer. Et toute une performance ce fut !

Journaliste: Marie Lou Plante

Photographe: Paul Blondé (archives Thorium Mag)

Motionless In White @ Place Bell (Laval, Québec)

En ce jeudi soir, direction la place Bell pour une grosse soirée metalcore! Alpha Wolf ouvre la soirée, en nous apportant son énergie australienne débordante. Dès les premières notes, Le chanteur Lochie Keogh a démontré une bonne puissance vocale, tant sur les morceaux de leur dernier album A quiet place to die et aussi une exclusivité, avec Bring back the noise qui n’est pas encore sorti.

After the Burial prend la suite, et surfe sur l’énergie insufflée par Alpha Wolf même si la salle n’est pas encore pleine. Malgré les nombreux changements dans le lineup connu par ce groupe, Antony Notarmaso délivre une très bonne prestation, avec un chant rauque très maitrisé et quelques sessions de scream. Le public adore et forme même un moshpit présent dès la 2e chanson, et ensuite un nombre incalculable de crowdsurfing pendant Death keeps us from living comme demandé par Notarmaso. On cloture cette partie un peut courte (mais bon, 4 groupes en une soirée il faut que ça avance!) avec Behold the crown de leur dernier album.

Après une courte pause, c’est au tour de Knocked loose de prendre la scène, en commençant avec Deep in the willow. Dès les premières notes Bryan Garris catapulte le public avec un chant d’une brutalité vocale et d’une intensité inouïe, qui est complétée par le growl de Nicko Calderon ajoutant une touche de nuance à l’ensemble. God knows suit immédiatement après, avec une symbiose des guitares lourdes qui semblent répondre à la frénésie de Kevin Kaine à la batterie. Lorsque Bryan Garris se déchaine et domine la scène, cette énergie débordante est immédiatement transmise aux spectateurs, qui sautent en harmonie avec le rythme. Knocked Loose, au cours de leur set alterne entre des morceaux de ses deux albums, laugh tracks et a different shade of blue ainsi que de leur EP A tear in the fabric of life. Une constante demeure indéniable : l’agressivit.é brulante qui émane de chaque chanson est presque tangible. Cette frénésie atteint son apogée avec un immense wall of death lors de la dernière chanson everything is quiet now, qui est tout récemment sorti en juin.

Motionless in White est connu pour ses spectacles intense et une mise en scène soignée, mais cela ne se fait pas tout seul. Une pause d’environ 40 minutes a été mise à profit par le public pour se désaltérer et se préparer à une expérience mémorable.  La lumière s’éteint et un compte à rebours démarre avec la musique de…Darude! Des spots de lumière multicolores balaient la foule, créant une ambiance de boite de nuit. Mais dès que le compte à rebours s’achève, l’emblématique Chris “motionless” apparait sur scène, et commence avec Meltdown. Les costumes gothiques, le manteaux longs et l’éclairage rouge sang créent une atmosphère mystérieuse. Changement d’ambiance assuré!

Pour ajouter une dose supplémentaire d’extravagances, des effets pyrotechniques sont déclenchés, et 4 danseuses talentueuses font leur apparition, maniant des flambeaux avec une bonne dextérité. Ces danseuses reviennent tout au long du spectacle, arborant à chaque fois des costumes et des accessoires différents allant des flambeaux aux bollas, en passant par des livres enflammés, et même des vraies meuleuses! Le public est également surpris par l’apparition de canons à fumée, déversant leur fumée comme une vague sur la scène et dans la foule. Chris a également invité les chanteurs des groupes précédents pour l’accompagner sur diverses chansons pour des duos vraiment époustouflants. Et que dire du spot publicitaire hilarant de leur mascotte entre deux chansons, donnant une touche de folie supplémentaire.

L’ambiance électrique n’était pas cantonnée à la scène, mais également dans la foule, où il y a eu de nombreux moshpit, du crowdsurfing, de danse en rythme avec la musique, et même une illumination émouvante du public à l’aide des flashs de téléphone (ou de briquet pour les puristes) pendant another life. Après plus de 2h30 de show enflammé, MIW a clôturé la soirée de manière grandiose avec Scoring the end of the world.

Ce concert était bien plus qu’une simple prestation musicale, c’était une expérience totale, une très belle rencontre entre la musique et le spectacle manié d’une main de maitre par Motionless In White qui laissera une marque dans le cœur des fans.

Journaliste: Damien Reveillon

Photographe: Thomas Courtois

Exciter + Tower + Samuraï @ Foufounes Électriques (Montréal)

La formation ontarienne Exciter était de passage aux Foufounes Électriques afin de célébrer les quarante ans de l’album Heavy Metal Maniac et pour l’occasion ils étaient accompagnés par les groupes Tower et Samuraï

C’est devant une foule assez petite que le groupe Samuraï arrive sur la scène pour offrir leurs mélodies de guitare entrainantes. Les amateurs gardent leur distance et sont plus attentifs que participatifs. Certains hochent leur tête au rythme de la musique, mais sans plus. Malheureusement pour eux, ils n’ont pratiquement pas de place pour se déplacer sur scène. De plus, le groupe ne semble pas avoir beaucoup d’expérience en concert. Ils ont quand même offert une bonne prestation pour réchauffer les amateurs. 

C’est maintenant au tour de la formation Tower d’arriver sur scène avec leur musique old school. Ils n’ont pas plus de place sur scène que le groupe précédent, mais nous remarquons immédiatement qu’ils ont plus d’expérience et qu’ils sont beaucoup plus dynamiques. La chanteuse Sarabeth Linden a une excellente voix et interagit constamment avec les amateurs qui sont maintenant plus nombreux. Leur musique fait penser à celle de Warlock par moment, particulièrement lors du titre Running Out Of Time. Le bassiste Philippe Arman est non seulement très flamboyant, il est aussi très dynamique, même s’il est coincé dans un coin de la scène. Le groupe a centré sa courte performance sur leur dernier album (Shock To The System) et a terminé leur prestation avec les excellentes Blood Moon et Elegy. Il faudra se souvenir de ce groupe, car ils devraient ouvrir pour d’autres groupes dans un avenir proche. 

Les amateurs sont maintenant fins prêts pour accueillir Exciter et ils leur donnent une grosse ovation lorsque les musiciens arrivent sur scène. Leur prestation débute avec l’excellente Stand Up And Fight. La foule génère immédiatement un moshpit, au grand plaisir des musiciens. Les mélodies sont puissantes et dégagent beaucoup d’énergie, ce qui semble nourrir la foule. La complicité entre Daniel Dekay et Allan Johnson est excellente et ils sont tous deux très dynamiques sur scène. Dan Beehler est quant à lui toujours aussi actif à la batterie et sa voix est encore très bonne. Le groupe enchaine avec les gros succès tels Heavy Metal Maniac, Iron Dogs, Evil Sinner et Blackwitch. Les amateurs ne se gênent pas pour se pousser vigoureusement alors que certains et certaines optent pour faire du crowd surfing. Rising Of The Dead est une autre excellente pièce qui soulève rapidement la foule, mais c’est avec l’introduction de batterie du titre Pounding Metal que l’intensité du moshpit augmente d’un niveau. Ce titre sera suivi d’un solo de guitare endiablé de la part de Daniel Dekay avant d’enchainer avec Beyond The Gates Of Doom, Violence & Force et l’incontournable Long Live The Loud avant qu’ils se retirent en coulisse. Comme d’habitude, les musiciens reviennent rapidement sur scène et Daniel nous offre un autre excellent solo de guitare avant d’enchainer avec Iron Fist, leur reprise de Motörhead. Daniel profitera de ce titre pour faire du stage dive avant de retourner sur scène pour terminer la pièce. 

À voir le plaisir que les musiciens avaient sur scène tout au long de la soirée, nous pouvons aisément dire qu’ils ont grandement apprécié leur passage dans la métropole. 

Journaliste: Albert Lamoureux

Crédit photo: Exciter (facebook)

Folamour: l’Expérience Groovy des Années 70 Redéfinie ! @ MTelus (Montréal)

Jeudi 26 octobre, il pleut de manière torrentielle sur Ste Cath. Ce soir, c’est Folamour qui électrise le MTelus. Folamour est un DJ et producteur français reconnu pour ses performances énergiques mêlant des sonorités funk et house. Il se distingue par sa capacité à créer une atmosphère festive. Son approche interactive et son sourire contagieux derrière les platines ajoutent une dimension unique à ses concerts, invitant le public à participer activement à l’expérience musicale.

Dès les premières notes, je ressens l’énergie vibrante de la salle bien remplie. Folamour a un univers musical très reconnaissable que l’on retrouve dès le début, son set est prometteur, il va nous faire danser.

Les beats rapides et saccadés emmènent rapidement le public dans une transe rythmique, faisant bouger les têtes au gré des pulsations. La fosse, envoutée par les rythmes super groovy est une piste de danse du début à la fin. Grâce à des drops originaux, Folamour offre une ambiance festive, entre une beach party et un bal de promo 70s.

L’artiste démontre son intelligence musicale en alternant les phases entraînantes avec des moments plus doux, créant une montée d’anticipation avant chaque drop. En utilisant des samples connus, il nous donne la possibilité de chantonner et d’insuffler encore plus de punch à sa prestation. J’ai retrouvé tout au long du set, beaucoup de trompettes, de claviers, de sonorités très aigües qui nous ramène à la musique des années 70. Je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer l’influence de Marc Cerrone ou d’Anita Ward sur les voix féminines. Folamour mélange parfaitement le disco, la funk et la musique électronique pour le plus grand plaisir de son public.

Le set a duré 2 heures, mais semble être passé en un instant. Toute la salle aurait aimé continuer à se déhancher jusqu’au petit matin. Derrière les platines, Folamour affiche un sourire contagieux, témoin de sa connexion avec son public. Plus que de la bonne musique, l’artiste sait comment créer une oddly specific ambiance. Sa palette sonore variée nous a ramené au groove des années 70 et nous a permis de lâcher nos meilleurs mooves. Folamour fusionne habilement les genres et nous emporte grâce à son énergie. C’est comme ça qu’il s’affirme comme le roi de la house.

Journaliste: Léna Dalgier

Crédit photo: Folamour

Tesseract + Intervals + Alluvial @ Théâtre Beanfield (Montréal)

Les fans de musique pesante et de riffs réglés au quart de tour s’étaient amassé(e)s au Théâtre Beanfield mardi soir pour le spectacle du groupe britannique Tesseract qui n’était pas passé dans la métropole depuis 2018. Les groupes Alluvial et Intervals, aux styles qui fittent parfaitement avec la tête d’affiche, assuraient la première partie.

Alluvial : Une prestation correcte

Les Américains de Alluvial étaient les premiers à fouler les planches du Théâtre Beanfield avec leur deathcore teinté de djent. Quand je les avais vu en première partie de Revocation l’an passé, j’avais trouvé ça correct, sans plus. Est-ce que mon opinion allait changer avec cette prestation? Force est de constater que la formation a pris de l’expérience et leur présence scénique s’est pas mal améliorée depuis la dernière fois. Musicalement, c’est pas le truc le plus spectaculaire, mais ça fait amplement la job et les musiciens avaient une belle énergique sur scène. Ils ont interprété deux nouvelles chansons qui paraîtront sur le prochain EP Death Is But A Door qui sortira en janvier et, déjà, j’ai trouvé ça plus intéressant que le reste de leur matériel que j’ai entendu jusqu’à maintenant. Alluvial ont offert une prestation correcte qui a bien réchauffé la foule pour le reste de cette soirée.

Setlist : Exponent, Thy Underling, Sarcoma, Bog Dweller, Fogbelt, Sleepers Become Giants, Anodyne

______________________________________________________________________________________________________________________________

Intervals : mélodique à souhait

Intervals était peut-être le groupe le moins agressif de la soirée mais ces virtuoses maîtres de la haute voltige musicale en ont mis plein la vue à leur public montréalais. Le tout a commencé avec leur tout nouveau single mnemonic et le tout sonnait à merveille. Les gars d’Intervals avaient visiblement l’air heureux d’être sur scène et leur énergie était contagieuse. Leur leader Aaron Marshall était tout sourire tout le long de leur performance et c’était beau à voir. Pour leur setlist, ils sont allés piger parmi plusieurs de leurs albums et même jusqu’à leur deux premiers EP avec les pièces Still Winning et Mata Hari. Sur une note plus personnelle, j’étais été toutefois quelque peu déçu de l’absence totale de chanson provenant de leur excellent album The Shape Of Colour et seulement une de The Way Forward au profit de chansons plus récentes. Malgré tout, j’ai vraiment apprécié le set de Intervals qui y est allé avec technicité et émotions et c’est toujours un plaisir de les voir en spectacle.

Setlistmnemonic, Still Winning, Luna[r]tic, 5-HTP, Lock & Key, Epiphany, Mata Hari, Leave No Stone, String Theory

______________________________________________________________________________________________________________________________

Tesseract : Impeccable!

Comme mentionné dans l’intro, la dernière fois que j’ai vu Tesseract en spectacle, c’était en 2018 avec Plini et Astronoid au Club Soda et j’avais bien aimé mon expérience. Les voilà donc de retour à Montréal pour la promotion de leur tout nouvel album War Of Being sorti à la mi-septembre avec un spectacle à guichet fermé. Je vais le dire d’emblée, ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu un son aussi impeccable! Non seulement tout était parfaitement audible mais tout sonnait comme une tonne de briques, aucune retenue côté décibels. Le vocal de Daniel Tompkins était puissant et clair comme de l’eau de roche, à un tel point que je me suis demandé s’il chantait pour vrai tellement ça sonnait bien. On a aussi été gâté(e)s avec un éclairage totalement hallucinant qui a sans doute achevé tous les épileptiques dans la place.

Côté setlist, la grande majorité des chansons provenaient de leurs deux plus récents albums avec quelques petits détours par de vieux albums. Les moments forts pour moi ont été sans contredit l’interprétation des chansons Echoes, King et Juno qui étaient tout simplement excellentes. Ils nous ont finalement laissé avec deux pièces tirées de leur premier album One, Concealing Fate, Part 1: Acceptance et Concealing Fate, Part 2: Deception. Les gars de Tesseract ont tout arraché avec une performance à tout casser et je suis convaincu que tous les fans présents en ont eu pour leur argent.

Setlist : Natural Disaster, Echoes, Of Mind – Nocturne, Dystopia, King, War of Being, Smile, The Arrow, Legion, The Grey, Juno, Concealing Fate, Part 1: Acceptance, Concealing Fate, Part 2: Deception

Auteur : Maxime Pagé

 

Privacy Settings
We use cookies to enhance your experience while using our website. If you are using our Services via a browser you can restrict, block or remove cookies through your web browser settings. We also use content and scripts from third parties that may use tracking technologies. You can selectively provide your consent below to allow such third party embeds. For complete information about the cookies we use, data we collect and how we process them, please check our Privacy Policy
Youtube
Consent to display content from - Youtube
Vimeo
Consent to display content from - Vimeo
Google Maps
Consent to display content from - Google