En ce jeudi soir, direction la place Bell pour une grosse soirée metalcore! Alpha Wolf ouvre la soirée, en nous apportant son énergie australienne débordante. Dès les premières notes, Le chanteur Lochie Keogh a démontré une bonne puissance vocale, tant sur les morceaux de leur dernier album A quiet place to die et aussi une exclusivité, avec Bring back the noise qui n’est pas encore sorti.

After the Burial prend la suite, et surfe sur l’énergie insufflée par Alpha Wolf même si la salle n’est pas encore pleine. Malgré les nombreux changements dans le lineup connu par ce groupe, Antony Notarmaso délivre une très bonne prestation, avec un chant rauque très maitrisé et quelques sessions de scream. Le public adore et forme même un moshpit présent dès la 2e chanson, et ensuite un nombre incalculable de crowdsurfing pendant Death keeps us from living comme demandé par Notarmaso. On cloture cette partie un peut courte (mais bon, 4 groupes en une soirée il faut que ça avance!) avec Behold the crown de leur dernier album.

Après une courte pause, c’est au tour de Knocked loose de prendre la scène, en commençant avec Deep in the willow. Dès les premières notes Bryan Garris catapulte le public avec un chant d’une brutalité vocale et d’une intensité inouïe, qui est complétée par le growl de Nicko Calderon ajoutant une touche de nuance à l’ensemble. God knows suit immédiatement après, avec une symbiose des guitares lourdes qui semblent répondre à la frénésie de Kevin Kaine à la batterie. Lorsque Bryan Garris se déchaine et domine la scène, cette énergie débordante est immédiatement transmise aux spectateurs, qui sautent en harmonie avec le rythme. Knocked Loose, au cours de leur set alterne entre des morceaux de ses deux albums, laugh tracks et a different shade of blue ainsi que de leur EP A tear in the fabric of life. Une constante demeure indéniable : l’agressivit.é brulante qui émane de chaque chanson est presque tangible. Cette frénésie atteint son apogée avec un immense wall of death lors de la dernière chanson everything is quiet now, qui est tout récemment sorti en juin.

Motionless in White est connu pour ses spectacles intense et une mise en scène soignée, mais cela ne se fait pas tout seul. Une pause d’environ 40 minutes a été mise à profit par le public pour se désaltérer et se préparer à une expérience mémorable.  La lumière s’éteint et un compte à rebours démarre avec la musique de…Darude! Des spots de lumière multicolores balaient la foule, créant une ambiance de boite de nuit. Mais dès que le compte à rebours s’achève, l’emblématique Chris “motionless” apparait sur scène, et commence avec Meltdown. Les costumes gothiques, le manteaux longs et l’éclairage rouge sang créent une atmosphère mystérieuse. Changement d’ambiance assuré!

Pour ajouter une dose supplémentaire d’extravagances, des effets pyrotechniques sont déclenchés, et 4 danseuses talentueuses font leur apparition, maniant des flambeaux avec une bonne dextérité. Ces danseuses reviennent tout au long du spectacle, arborant à chaque fois des costumes et des accessoires différents allant des flambeaux aux bollas, en passant par des livres enflammés, et même des vraies meuleuses! Le public est également surpris par l’apparition de canons à fumée, déversant leur fumée comme une vague sur la scène et dans la foule. Chris a également invité les chanteurs des groupes précédents pour l’accompagner sur diverses chansons pour des duos vraiment époustouflants. Et que dire du spot publicitaire hilarant de leur mascotte entre deux chansons, donnant une touche de folie supplémentaire.

L’ambiance électrique n’était pas cantonnée à la scène, mais également dans la foule, où il y a eu de nombreux moshpit, du crowdsurfing, de danse en rythme avec la musique, et même une illumination émouvante du public à l’aide des flashs de téléphone (ou de briquet pour les puristes) pendant another life. Après plus de 2h30 de show enflammé, MIW a clôturé la soirée de manière grandiose avec Scoring the end of the world.

Ce concert était bien plus qu’une simple prestation musicale, c’était une expérience totale, une très belle rencontre entre la musique et le spectacle manié d’une main de maitre par Motionless In White qui laissera une marque dans le cœur des fans.

Journaliste: Damien Reveillon

Photographe: Thomas Courtois