Category: Québec

Metallicacophonique @ Stade Olympique (Montréal)

Mais quel dommage. Un groupe si grand. Un spectacle si gros. Des morceaux anthologiques joués. Un James Hetfield en si bonne forme, avec certainement sa meilleure voix « live » depuis les quinze dernières années. Le tout noyé dans une bouillie sonore approximative, perdue dans la réverbération bétonnée et ferraillée de ce stade, et franchement inadmissible pour un groupe de ce calibre. Et un nouvel épisode de désastre sonore, après ceux d’AC/DC en 2009 et 2015, qui vient confirmer qu’il faut arrêter de faire des concerts de rock au Stade Olympique.

Ou la démesure d’un certain Metalli-capitalisme dans la culture, quand la forme efface peu à peu le fond, pour vendre plus même s’il faut couper un peu sur la qualité essentielle du produit, le son de la musique elle-même ?

Parce que c’est quand même fantastique, comme le soulignera James lui-même, d’être ici après plus de quarante ans de carrière. D’avoir des frissons quand les lumières s’éteignent et qu’Ecstasy of Gold d’Ennio Morricone retentit, avant de voir les Four Horsemen en chair et en os monter sur scène et envoyer le classique Whiplash, quatre décennies après sa sortie qui allait marquer l’histoire du heavy metal.

D’enchaîner avec For Whom The Bell Tolls puis Ride The Lightning sous les acclamations de 60 000 personnes, dont une bonne partie étaient déjà là il y a deux jours. Tout à l’honneur de Metallica de proposer deux grilles de chansons totalement différentes entre les deux soirs, allant piocher dans leur longue discographie, incluant leur nouvel album et de remarquables morceaux comme Lux Æterna.

 

Le show est énorme. Repoussant les limites de la scène à 360 degrés, Metallica présentait sur cette tournée un nouveau concept de scène ronde, sorte de bagel avec un pit au milieu, entourée de huit grands pylônes portant des écrans géants circulaires, et des colonnes de son monstrueuses. Un seul problème : le Stade Olympique, et son acoustique naturellement ingérable. Le son tourne et rebondit sur le toit et la structure ronde en métal et béton armé, renvoyant un écho constant. Il faut tendre l’oreille pour comprendre les interventions du chanteur entre les chansons, et quand tous les instruments embarquent, c’est simplement cacophonique. Une preuve ? Les « hey ! hey ! » du public se décalent régulièrement, depuis les tribunes, on entend clairement un délai de quelques secondes, et tout le monde ne scande pas « hey » en même temps.

Et pourtant. Metallica est connu pour avoir une équipe de son hors normes, se démarquant souvent par une puissance sonore forçant l’admiration, comme leur dernier passage au Heavy MTL, ou même sur les plaines d’Abraham au FEQ. Et on voit bien qu’ils font ce qu’ils peuvent malgré les circonstances ici, travaillant à mieux définir le son de chaque instrument, les solos de Kirk Hammet sortant parfois plus. Mais le tout reste médiocre, pour ne pas dire franchement brouillon et mauvais par moment. Le son s’améliore un peu pendant You Must Burn, mais les guitares restent difficiles à discerner, se perdant dans la réverbération et le brouhaha constant du son qui tourne. Quel gâchis d’entendre alors le majestueux instrumental Call of Ktulu dans de pareilles conditions.

Heureusement qu’on connaît les chansons, parce que quand ça va vite comme sur le monumental Battery, ça devient difficile de tout comprendre. Ce sont finalement les chansons un peu plus mid-tempo qui ressortent mieux, mais même là, la dynamique est totalement écrasée par le bruit ambiant, enlevant la puissance des punchs dans des morceaux mastodontes de rythmiques fracassantes comme Wherever I May Roam, For Whom the Bell Tolls ou Enter Sandman qui conclue le show.

Quel dommage. À soixante ans, le père Hetfield est impressionnant, et semble au meilleur de sa forme vocale depuis quinze ans ou plus. Depuis les années 2000, sa voix en concert avait perdu de sa hargne et de sa puissance, devenant plus claire. Mais sur cette tournée, et on l’a entendu ce soir – ou plutôt discerné – sa voix a retrouvé du grain et du mordant, rugissant même dans les plus calmes come Welcome Home Sanitarium ou One. Et un charisme envoutant du chanteur-guitariste, doté d’un sens de l’humour et de l’autodérision, comme lorsqu’il annonce : « Voici un morceau de votre album favori : St Anger ! ».

C’est quand même incroyable qu’une machine aussi énorme que Metallica, qui semble penser à tous les détails, re-décorer le stade entier aux couleurs du groupe, soigner chaque animation sur les écrans avec des images de leurs concerts au Québec, la fleur de Lys avant Battery, mettre des panneaux Metallica dans le métro, ne se soit pas posé un instant la question d’avoir un bon son, et de mieux choisir le lieu. De ne pas avoir parlé de la mauvaise réputation de l’horrible acoustique du stade olympique, remontant apparemment jusqu’à 1994 avec Pink Floyd, ou AC/DC en 2009 et 2015, oubliant l’essence même de leur existence: leur son massif portant leur musique exceptionnelle qui en a fait un des plus gros groupes de la planète.

Serait-on en train d’atteindre la quintessence de ce Metalli-capitalisme culturel, où la musique devient un produit de consommation de masse, bien emballé et bien présenté, où le standard de qualité sonore est délaissé au profit de l’expérience humaine ludique ? De créer un momentum, où ce qui compte c’est de participer, d’être là et de prendre des selfies pour dire qu’on y était ? Parce que côté marketing, branding et hype autour de l’évènement, rien à dire, c’est réussi.

Du moment qu’on reconnaît les morceaux, que ça fait « boum boum » avec un son massif et des basses qui font trembler le sol, des belles lumières, des ballons gonflables, des flammes et quelques pétards, on boit quelques Molson à quinze pièces – sans le pourboire -, un chandail souvenir à soixante dollars minimum, et tout le monde est content ? Personne ne se plaint vraiment, dans une acceptation générale d’une médiocrité normalisée, une soumission à ce qui est juste « correct » en apparence ?

Comme quand l‘amour rend aveugle, et qu’il est difficile de voir ou d’admettre certaines choses évidentes : on a beau être fan de Metallica, être content de voir jouer ces légendes vivantes, des musiciens généreux et souriants qui sont heureux d’être là, avec une belle énergie, la puissance de milliers de personnes réunies pour célébrer une œuvre musicale, et c’était un effectivement un spectacle gigantesque, un show superbe à voir, une jolie setlist. Mais non, ça ne sonnait pas bien du tout. Alors que James et ses acolytes semblent sonner mieux que jamais dans leur période moderne. Quelle frustration.

Journaliste: Bruno Maniaci

Photographe: Alex Guay

Kendrick Lamar + Foals + … Dimanche 6 aout 2023 @ Osheaga (Montréal)

Déjà! La dernière journée d’Osheaga, celle qui était sold out depuis un moment déjà, est finalement arrivée.

Dom Dolla

L’artiste australien avait récemment enflammé Tomorrowland pour sa toute première fois. La foule s’était massée devant la scène dès les premières heures, rappelant les souvenirs de la foule impressionnante qui avait envahi le festival belge. Les mélodies irrésistibles et les basses puissantes ont créé une ambiance électrique, incitant les festivaliers à danser sans relâche. L’adage “be there or be square” n’a jamais été aussi vrai que pour Dom Dolla, et sa performance a solidifié son statut en tant qu’icône de la scène électronique. Il était présent le soir même au New City Gas, et a fait venir Nelly Furtado sur scène pour interpréter leur dernier single Eat Your Man.

Foals

Le groupe britannique a pris la scène de la Vallée avec une prestation qui a transcendé les attentes. Leurs voix puissantes et les arrangements instrumentaux complexes ont enveloppé la foule dans une atmosphère envoûtante. Forts de leur nouvel album “Life is Dub”, le groupe a prouvé qu’ils étaient capables de se réinventer tout en restant fidèles à leur essence musicale. La complicité entre les six membres du groupe était palpable, ajoutant une couche d’authenticité à leur performance captivante.

Kim Petras

Sans savoir vraiment à quoi m’attendre, je me suis dirigée vers les scènes principales pour les dernières prestations de la soirée. Kim Petras, qu’on connait notamment pour son hit Unholy, en collaboration avec Sam Smith, a pris le relais avec une performance audacieuse et suggestive qui a secoué le public. Les rythmes et les chorégraphies exécutées par ses danseurs ont créé une ambiance chargée d’érotisme c’est le cas de le dire. Certains festivaliers partagaient même des messages au caméraman. “I’m horny” pouvait-on y lire. Tout en provoquant, Kim Petras a prouvé sa maîtrise scénique et sa capacité à captiver l’attention du public. Vous désirez en entendre plus? Son album “Feed The Beast” est justement sorti dans la dernière année.

Fred again..

Si quelqu’un pouvait être qualifié de “révélation” du festival, c’était bien Fred again.. et chapeau à l’équipe d’avoir pu signer cet artiste. L’artiste en pleine ascension, merci à ses collaborations avec Skrillex, Four Tet et j’en passe, a été l’un des moments forts de la fin de semaine. On ne se le cachera pas, c’était l’artiste que j’attendais impatiemment, et ce à travers tous les autres artistes proposés du festival. Fred again.. a offert une expérience sonore unique, fusionnant des éléments électroniques, des mélodies accrocheuses et une énergie contagieuse. Sa série d’albums “Actual Life” résonne auprès des fans du monde entier car elle englobe la “vie réelle”, en utilisant des sons trouvés issus de sa propre expérience, tels que des extraits sonores de soirées et des messages vocaux laissés par ses amis, éléments qu’on retrouvaient visuellement à travers son set. En toute transparence, c’était mon meilleur moment de l’édition 2023 Osheaga! On écoute son nouvel album “Secret Life” et on croise les doigts qu’un prochain spectacle sera annoncé.

Kendrick Lamar

Sous les airs de The Heart Pt.5 et qu’une toile peinte se déroulait derrière lui, Kendrick a pris place sur scène d’un pas calme, délibéré, en toute humilité. Les dernières prestations mémorables de Kendrick à Osheaga remontent tout de même à 2013 et 2015, l’énergie des festivaliers étaient donc plus que palpable pour cette dernière prestation d’Osheaga 2023. Le décor changeait au fil des chansons, des toiles peintes se résorbaient une à une, tandis qu’une troupe de danseurs l’accompagnaient sur scène. Kendrick enchaînait les hits, quoi qu’avec une longue pause entre chacune d’elle, HUMBLE., Money Trees, Bitch, Don’t Kill My Vibe, pour enfin clore la soirée avec Alright. Somme toute un spectacle en simplicité, où nous avons pu savourer chaque chanson comme il se doit.

Osheaga 2023 s’est clôturé avec plus d’une cinquantaine de performances, 2 jours à guichets fermés, et pas une goutte de pluie! On enchaîne avec Ile Soniq et Lasso dans les prochains week-ends, sinon on se retrouve en 2024 au Parc Jean-Drapeau!

Auteur: Jérémie Picard

Photographe: Alexandre Guay

Billie Eilish + The National + … Samedi 5 aout 2023 @ Osheaga (Montréal)

Seulement quelques heures avant l’ouverture des portes, on apprenait que la journée du samedi était complètement sold out! Il y avait une foule de festivaliers qui se massaient à la scène principale en anticipation du concert de Billie Eilish. Topo d’une journée chaude, dans tous les sens du terme, sur Lil Yachty, Sofi Tukker, The National, Baby Keem, Rema et Billie Eilish.

Lil Yachty

Maintenant, je ne suis pas ce qu’on appelle une groupie du rap, mais j’ai décidé de me lancer et d’aller voir Lil Yachty… et quelle déception. Malgré son statut de star montante, l’artiste a livré une prestation en dents de scie. À part le groupe live qui l’accompagnait, son manque d’énergie sur scène était évident, ce qui a créé une ambiance décevante pour les fans en quête d’une performance plus dynamique.

Suivant la sortie de son récent album Let’s Start Here., Lil Yachy sera en spectacle le 27 septembre prochain au MTELUS.

Sofi Tukker

La déception de Lil Yachty a vite été balayée par la performance énergétique de Sofi Tukker. Présents à Osheaga en 2016 et 2019, le duo est monté cette fois sur la scène principale pour la première fois. Les costumes excentriques, les décors visuels captivants et les chorégraphies impeccables ont été au rendez-vous. La foule s’est laissée emporter par leur énergie contagieuse, impossible à résister sur les airs de Best Friend, Purple Hat et Jacaré. Certainement un des highlights du week-end!

The National

The National, quant à eux, ont offert un contraste musical saisissant avec les artistes précédents. La voix distinctive du chanteur Matt Berninger a transmis une gamme d’émotions, de la nostalgie à l’introspection, créant une expérience poignante pour tous ceux présents. Malgré le fait que leur public ait été en partie absorbé par la prestation imminente de Billie Eilish, le groupe a livré une prestation solide et captivante. Leur retour à Osheaga après une absence depuis 2018 a été salué par les fans. Pour poursuivre la mélancolie du week-end, vous pouvez toujours écouter First Two Pages of Frankenstein, album fraîchement produit.

Baby Keem

La journée a également été marquée par la première performance de Baby Keem à Montréal, qui coïncidait avec la dernière date de sa tournée. Nouvelle sensation du hip-hop, l’artiste a su séduire la foule avec son énergie, son charisme, mais un peu moins la panoplie de ‘motherfuckers’. Les chansons de Baby Keem ont établi un lien intéressant avec le headliner du dimanche, Kendrick Lamar, avec qui il collabore sur plusieurs morceaux.  On garde les yeux et les oreilles grands ouverts pour un nouvel album qui sortira très prochainement.

Rema

La journée s’est achevée avec la performance du talentueux artiste nigérian Rema, artiste montant de la scène afrobeats. Avec ses rythmes entraînants et sa présence charismatique, il a transporté le public dans une expérience musicale diversifiée, énergique même si parfois un peu suggestive. La foule présente, qui a préféré délaisser Billie Eilish, a su se déhancher sur les airs de Soundgasm et bien évidemment Calm Down.

Billie Eilish

L’une des têtes d’affiche les plus attendues de la journée, Billie Eilish, a livré une performance magistrale sur la scène principale. Après avoir impressionné les foules à Lollapalooza quelques jours avant, les attentes étaient élevées. Eilish n’a pas perdu de temps avant de se lancer dans sa première chanson, Bury A Friend. Elle a déversé ses hits comme si elle distribuait des bonbons à Halloween: Therefore I Am, My Strange Addiction, Bad Guy, ainsi que l’une des toutes premières performances live de What Was I Made For? du film Barbie. Les éléments scéniques et techniques étaient dignes d’une tournée; rampe et murs en LED, catwalk, pyrotechnie, tout y était. “Glock tucked, big t-shirt, Billie Eilish” ça vous dit quelque chose? Armani White, qui performait le dimanche, a été invité sur scène pour livrer son hit Billie Eilish, avec nul autre que Billie Eilish! La soirée s’est clôturée en beauté avec des feux d’artifice qui ont illuminé le ciel de Montréal.

Auteur: Jérémie Picard

Photographes: Alexandre Guay et Thomas Courtois

Flaming Lips + Charlotte Cardin + Rüfüs Du Sol + … Vendredi 4 aout 2023 @ Osheaga (Montréal)

Soccer Mommy

Dans un festival comme Osheaga, c’est toujours assez ingrat d’être le band casé en milieu d’après-midi sur l’immense scène clairement pensée pour accueillir les installations d’headliners comme Kendrick ou Billie Eilish. Donc toutes proportions gardées, Soccer Mommy s’en est pas mal tirée.

L’air un peu gêné, les yeux baisés sur sa mustang, l’artiste indie a malgré tout su séduire par ses compositions intimistes une foule encore assez modeste, parmi laquelle on décernait heureusement quelques fans dévoués (shoutout à la fille qui a traîné son papa dans le pit avec la mention my dad loves you).

« Your Dog » et « Circle the Drain » n’ont d’ailleurs pas manqué de faire chanter le parterre (et même de faire réagir quelques curieux) juste avant que la chanteuse ne se sauve en vitesse pour faire place à Backseat Lovers.

Wallows

Premier gros highlight de la journée.

Si les six jeunes tout droit débarqués de Los Angeles pouvaient quant à eux compter sur une crowd résolument plus engagée (les hurlements de leurs légions de fans de 17-18 ans n’ont pas faiblit en 50 minutes de show), il faut reconnaître que la formation californienne – frontée par un Dylan Minnette aussi charmeur que charismatique sur scène – a tout pour plaire.

Marchant le long des barricades, passant le micro aux festivaliers, alternant leurs rôles et leurs instruments entre les chansons, les gars de Wallows ont livré typiquement le genre de set qu’on aime voir en festival: fun, énergique, coloré et rassembleur.

Difficile donc de ne pas tomber sous le charme des loverboys derrière leurs strats pastel, surtout quand on ajoute à tout cela l’amusante désinvolture de leurs diverses interactions avec leurs fans:

« We’re not even on tour, this is kinda random. We just felt like coming back to this amazing city… hey by the way, does anyone actually know how to pronounce Osheaga? »

Flaming Lips

Le soleil commençait à peine à descendre sous l’horizon au moment où des robots gonflables de douze pieds ont envahi la scène de la Rivière. Pluie de confettis à n’en plus finir, bumper ball gonflée autour du frontman, ballons multicolores lâchés sur le parterre. Pas de doute, on allait assister à tout un spectacle des Flaming Lips.

Même si ceux qui venait pour l’occasion interpréter l’ensemble de Yoshimi Battles the Pink Robots ont habitué leur public à ce genre de carnal visuel au fil des ans, il faut reconnaître que Wayne Coyne et sa bande n’ont pas hésité à redoubler d’efforts pour offrir ce soir-là un show digne de ce qu’on aurait pu s’attendre à voir au Centre Bell.

Dommage que la plupart du monde dans le pit à partir de ce moment-là cherchaient plus à barricade Rüfüs qu’à écouter leur set… mais ça fait partie de la game. Peu importe, il y a pas grand chose de plus cathartique que de chanter Do You Realize avec des milliers d’inconnus dans la lueur du soleil couchant.

Charlotte Cardin + Rüfüs Du Sol

Celle qui venait à la base pour remplacer in extremis Aya Nakamura avait peut-être pas eu le mémo qu’elle précéderait en réalité le band australien. En tout cas, l’énergie déployée lors de sa performance de fin de soirée aurait pu laisser croire sans problème que c’était elle, la vraie tête d’affiche de la première journée.

À ce stade, les parterres adjacents de la scène de la Montagne et celle de la Rivière ne formaient plus qu’un et les gym bros en tank tops et bandanas qui étaient venus attendre Rüfus Du Sol bounçait déjà sur Meaningless comme ils s’apprêtaient à le faire plus tard sur Treat You Better ou You Were Right.

Enfin, l’arrivée sur scène du célèbre trio n’a bien évidemment pas manqué de faire son effet. Stroboscopes, rétroprojections, smoke shows de la mort. Le dispositif habituel de leurs superproductions scénographiques venait épouser de façon très soignée leur house aussi riche que coloré; le tout magnifié de manière presqu’irréelle par les lumières distantes du centre-ville.

Auteur: Jérémie Picard

Photographes: Alexandre Guay et Thomas Courtois

Volbeat @ Place Bell (Montréal)

Après une absence de plusieurs années, la formation Volbeat était finalement de retour pour promouvoir leur dernier album qui a pour titre Servant Of The Mind. Les amateurs de musique rock avaient donc rendez-vous à la Place Bell pour voir ceux-ci ainsi que le groupe Halestorm

Il y a peu d’amateurs lorsque la formation Halestorm arrive sur scène pour partager leur musique rock avec les amateurs. Le groupe débute leur prestation en force avec les pièces I Miss The Misery et Love Bites (So Do I). Nous savons tous que Lzzy est une excellente chanteuse, mais cette dernière offre une performance vocale tout simplement hallucinante pendant le titre I Get Off alors qu’elle chante une partie de celle-ci sans accompagnement. Lorsque les yeux des amateurs ne sont pas rivés sur Lzzy, ils regardent son frère Arejay Hale qui a des allures d’Elton John avec son habit et ses cheveux verts pour épouser la couleur de sa batterie.  

Comme à son habitude, Lzzy interagit constamment avec la foule, mais on remarque qu’elle doit travailler très fort, car les amateurs sont principalement venus pour voir la formation en tête d’affiche. C’est avec les premières notes de Freak Like Me que les amateurs deviennent plus actifs. Les cellulaires s’allument rapidement les uns après les autres lors de la pièce Familiar Taste Of Poison, dans laquelle on peut voir toute la puissance et l’émotion de la voix de Lzzy. On voit cependant qu’elle a tellement l’habitude de chanter en jouant de la guitare, que même lorsqu’elle chante sans cette dernière, elle reste au centre de la scène. L’ajout de deux autres micros lui faciliterait tellement la tâche et elle pourrait se déplacer à sa guise tout en continuant de jouer de la guitare. 

Arjay est toujours imprévisible lorsqu’il fait son solo de batterie et pour cette tournée il revient avec ses énormes baguettes pendant un parti de son solo. Il est toujours impressionnant de voir qu’il a autant de contrôle avec ces baguettes démesurées. 

La formation enchaine leur prestation avec les pièces Back From The Dead et The Steeple pour clore leur courte prestation. N’ayant que cinquante minutes, la formation a traité chaque chanson comme si elles étaient la dernière de la soirée et leur prestation était tout simplement survoltée. 

Il y a maintenant beaucoup plus d’amateurs lorsque Volbeat commence leur prestation avec l’entrainante pièce The Devil’s Bleeding Crown. Il n’en fallait pas plus pour voir les amateurs se mettre de la partie en chantant avec Michael Poulsen. Ayant un nouvel album à promouvoir, le groupe enchaine avec Temple Of Ekur et cela semble laisser les amateurs indifférents. Cela passe rapidement, car le groupe enchaine avec Seal The Deal. Les amateurs ont la chance de voir pour la première fois le guitariste Flemming C. Lund qui agit comme musicien de tournée en remplacement de Rob Caggiano qui a quitté le groupe plus tôt cette année. Flemming se débrouille très bien sur scène considérant qu’il n’a eu que quelques semaines pour apprendre le répertoire de chansons. Les fonds de scènes changent régulièrement pour suivre les chansons et les musiciens sont très dynamiques sur scènes. C’est cependant avec la pièce Die To Live que le groupe élève leur prestation d’un cran tout en entrainant la foule en même temps. Michael fait chanter la foule en jouant une partie de Ring Of Fire de Johnny Cash en introduction à l’excellente Sad Man’s Tongue. La nouvelle chanson Becoming est dédiée à la mémoire du chanteur LG. Petrov (Entombed) et Michael demande à la foule de faire un circle pit pour ce dernier. 

Le groupe se retire par la suite en coulisse et la foule scande rapidement leur nom afin de les faire revenir sur scène pour le rappel. Il ne faudra pas attendre très longtemps pour voir les musiciens jouer la pièce Fallen en mémoire du père de Michael. Ils ont par la suite enchainé avec Wait A Minute My Girl avant de dédier une autre chanson (For Evigt) à sa famille avant de terminer la soirée avec Still Counting

Les amateurs présents ont grandement apprécié leur soirée à saveur rock ‘n roll, mais malheureusement, la salle était loin d’afficher complet pour l’occasion. 

Photographe: Alex Guay

Journaliste: Albert Lamoureux

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