Des chapeaux et des bottes de cowboys à l’horizon, nul doute, cette 4ème journée est réservée à la musique Country, avec sa grosse tête d’affiche Zach Bryan, qui promet encore une soirée mémorable. Les fans viennent des quatre coins de l’Amérique du Nord, rien que ça ! Des bus du Montana, de l’Alberta ou encore de l’Oklahoma ont été aperçus aux abords du site.

Megane Moroney, originaire de Géorgie, a été une véritable révélation de la soirée country à Québec. Avec sa voix teintée de vulnérabilité touchante et sa musique qui mélange pop, country et influences rock, elle a su captiver son public dès son entrée sur scène. Avant d’interpréter sa chanson “Girl in the Mirror”, l’artiste a pris le temps de souligner l’importance de sortir de relations toxiques, partageant avec le public des conseils inspirants issus de ses propres expériences. Bien que quelques fausses notes aient été entendues sur la dernière chanson, le public a chaleureusement acclamé Megane Moroney avant qu’elle ne quitte la scène, confirmant son statut de talentueuse chanteuse à suivre de près.

Tenille Townes a fait une entrée fracassante sur scène pour surchauffer le public, avec sa populaire chanson « White Horse » qui a immédiatement embarqué les festivaliers. La musique de Tenille Townes mélange un son pop rock et new country, et elle a continué à enflammer le public avec « Come as you are », « The Last Time » et « Ironic ». La chanteuse originaire de grande prairie, n’a cessé de montrer son amour pour le public à coup de « cœur avec les doigts ».

Cette première partie a débuté avec deux interprètes féminines absolument fabuleuses, ravissant les nombreux festivaliers présents pour cette quatrième journée.

Zach Bryan, la star de la soirée country, a réuni de nombreux fans de tous les coins de l’Amérique du Nord sur les plaines d’Abraham. Malgré son immense popularité sur les réseaux sociaux, et notamment sur la plateforme TikTok, le chanteur a déclaré que c’était la première fois qu’il se produisait devant une telle foule. L’artiste s’est montré amusé en demandant à son équipe de ne pas le faire jouer après les Foo Fighters, qui s’étaient produits sur la même scène la veille. Malgré cela, alors que visiblement dans la foule, il était très attendu, il a été surpris de réussir à envoûter son public tout au long de son concert.

À plusieurs reprises, Zach a encouragé les festivaliers à chanter avec lui, et ils ont répondu avec enthousiasme, faisant vibrer les plaines d’Abraham.

Il a interprété plusieurs chansons à succès, telles que « Open the gate », « God Speed », « Fifth of Ma y», « Highway Boys », « Dawns », « Sun to me », « Oklahoma smoke show » et son incontournable succès « Something in the orange ».

Le rappel final sur le titre « Revival » Zach Bryan a présenté ses nombreux musiciens et a été accompagné de Megan Moroney et Tenilles Townes sur scène avant de finir la chanson en prenant un bain de foule, duquel il a eu du mal à s’extirper.

La quatrième journée du festival avec à l’honneur la musique country, comme l’an passé avec Luke Combes, a été énorme succès !

C’est devant un Parc de la Francophonie plein à craquer que Souldia a réalisé son premier concert en plein air au Festival d’été.

C’est entouré de plusieurs invités qu’il surnomme “La famille” qu’il s’exécute dans une fougue et une présence forte et assurée.

Le public embarque dans toutes les demandes de l’artiste qui s’assure de faire passer une soirée mémorable aux festivaliers.

Que ce soit de former des cœurs avec les mains ou allumer le flash des téléphones cellulaires, le public donne tout à Souldia qui donne tout à son tour, sueur à l’appui.  L’artiste crée une connexion forte avec son public, et se permet même quelques sessions de body surfing.

La set liste est généreuse, avec des chansons plus anciennes et certaines plus récentes de son album lancé en 2023 Non Conventionnel en collaboration avec Tizzo.  Ce dernier est d’ailleurs venu le rejoindre sur scène avec Shreez pour la chanson Drip.

Tour à tour, Die-On, Jay Scott et Ryan Stevenson sont venus partager la scène avec l’artiste pour faire vivre des moments intenses à tous les gens présents dans cette soirée folle.

Sans aucun doute la prestation du rappeur avait tout d’une prestation de tête d’affiche principale!

Originaire de Québec, pour Souldia c’était un retour à la maison dont il se souviendra longtemps!

Cypress Hill, formation créée en 1988 et qui a vendu plus de 20 millions d’album en carrière nous a su rassembler plusieurs générations de spectateurs survoltés au Parc de la Francophonie.

C’est DJ Lord qui débute la prestation avec un 10 minutes pour chauffer le public qui est prêt à accueillir Cypress Hill!

Dès l’arrivée de B Real & Sen Dog, la foule se met à sauter et suivre le rythme du Weed Medley interprété joint à la main.

Rapidement le ton est donné à la soirée par les chanteurs qui scandent à la foule ”We want to get high, so high”.

La prestation comble les fans qui chantent en cœur avec le groupe, et les mouvements de foule synchronisés avec le rythme de la musique confirment que les gens sont déterminés à vivre une soirée festive.

Même après 35 ans de carrière, la formation sait toujours comment rallier son public avec une prestation qui aura plu au public présent.

Les festivaliers ont rendez-vous avec une soirée rock légendaire sur la grande scène des plaines, avec en tête d’affiche les Foo Fighters.

La soirée commence avec les performances de White Reaper et Starcrawler, deux groupes de punk rock qui préparent le terrain pour la tête d’affiche de la soirée.

Des paillettes, du rose à fusion, Starcrawler s’empare de la scène avec force. La voix éraillée de Arrow de Wilde ajoutée à un brin de provocation, le cocktail explosif pour les amoureux du punk rock. Malgré l’explosivité du groupe de Los Angeles, leur performance ne conquiert pas le public autant qu’elle devrait. Et pourtant son punk rock déjanté et totalement éclaté, devrait en séduire plus d’un.

Les plaines reprennent vie, lorsque le groupe de rock White Reaper prend d’assaut la scène. Originaires de Louisville, ils séduisent la foule avec leur son énergique et leur album à succès «Asking for a Ride». Avec plus de 4 millions d’écoutes sur les plateformes de streaming, il n’est pas étonnant que White Reaper relève la barre. Malgré les mesures de sécurité en place, les fans surfent littéralement sur la vague de leur punk rock de garage, enflammant l’atmosphère et captivant l’attention de la foule. White Reaper prouve qu’ils sont un groupe à surveiller dans l’industrie de la musique rock.

Alors que la soirée rock légendaire approche son apogée, les plaines sont remplies à perte de vue de fans impatients d’assister à la performance des Foo Fighters. Dans la foule immense, de nombreux fans arborant fièrement des t-shirts à l’effigie des Foo Fighters attendent avec impatience l’arrivée de Dave Grohl et de son groupe.

Les Foo Fighters ont fait leur entrée sur scène en déchaînant leur son démentiel avec «All my life».

Dave Grohl et son groupe offrent une performance à couper le souffle, élevant l’énergie sur scène et dans la foule à des niveaux inimaginables.

Le groupe enchaîne les hits, jouant des classiques tels que «The Pretender» et «My Hero», ainsi que des chansons de leur dernier album, «Medicine at Midnight».

Bien que les fans soient attristés par l’absence de Hawkins, Freezer prouve sa valeur en offrant une performance de batterie époustouflante tout au long de la soirée rock légendaire. Sa performance est acclamée par la foule et contribue à faire de la soirée un moment mémorable pour tous les fans de rock présents sur les plaines.

Par ailleurs, Dave Grohl montre pourquoi il est considéré comme l’un des meilleurs frontmen du rock, interagissant avec la foule et offrant des solos de guitare épiques. Le groupe rend également hommage à leurs débuts en jouant des chansons de leur premier album éponyme, y compris «This Is a Call».

Ce n’est pas seulement Dave Grohl qui a fait sensation. Sa fille, Violet Grohl, a également pris la scène avec son père pour chanter deux chansons – «Shame Shame» et «Me How». À seulement 17 ans, Violet a montré qu’elle avait hérité du talent de son père pour la musique. Les fans ont été émus de voir la jeune artiste partager la scène avec son père, ajoutant une touche émotionnelle à une soirée rock explosive.

La performance des Foo Fighters est un moment fort du Festival d’été de Québec 2023, un moment que les fans n’oublieront jamais. Les Foo Fighters prouvent encore une fois qu’ils sont l’un des meilleurs groupes de rock au monde, offrant une performance énergique et passionnante qui captive la foule pendant toute la soirée.

Ce n’est pas seulement Dave Grohl qui a fait sensation. Sa fille, Violet Grohl, a également pris la scène avec son père pour chanter deux chansons – «Shame Shame» et «Me How». À seulement 17 ans, Violet a montré qu’elle avait hérité du talent de son père pour la musique. Les fans ont été émus de voir la jeune artiste partager la scène avec son père, ajoutant une touche émotionnelle à une soirée rock explosive.

Auteure et photographe : Sandra Esteves

Imagine Dragons, Talk et Grandson résistent à l’orage et électrisent le Festival.

Le groupe Imagine Dragons a connu deux annulations consécutives à leur participation au festival de Québec, l’une en 2019 en raison d’un orage violent et l’autre en 2020 en raison de la pandémie mondiale. Cependant, leur retour tant attendu lors du festival de cette année a été menacé par une alerte d’orage. Malgré cela, tous les yeux étaient rivés sur la carte de radars météo dans l’espoir de pouvoir profiter de leur performance.

En attendant, Jordan Edward Benjamin, connu sous le nom d’artiste Grandson offre une performance électrisante et mémorable. Installé sur un banc avec une pancarte “I love you, I’m Trying”, il a su capturer l’attention de la foule en mimant le message de la pancarte avec un jeu de scène inspiré et créatif.

Pendant toute sa prestation, il a parcouru la scène à grandes enjambées, invitant la foule à jumper avec lui. Plus tard, il a pris plaisir avec un bain de foule, serré des mains et, tel un monkey man, il a escaladé la structure de la gigantesque scène pour apercevoir l’impressionnante foule qui s’étendait à perte de vue.

Avec sa proximité avec le public et son énergie contagieuse, Grandson est un artiste incontournable. Si vous ne connaissez pas déjà son travail, il est grand temps de découvrir ses projets “A Modern Tragedy Vol. 1” et “A Modern Tragedy vol.2”.

L’artiste Talk a, une fois de plus, conquis son public lors de sa performance au festival de Québec. Portant une salopette ornée de la fleur de lys et tatoué du drapeau québécois sur l’épaule, il était comme chez lui. Tellement à l’aise dans ses crocs, qu’il n’a pas hésité à roter après avoir bu une canette de bière fraîche. Il a débuté son set avec “How Long”, enchaînant avec “Afraid of the Dark” et “Happy”. À la fin de cette dernière chanson, il a distribué des t-shirts dans la foule à l’aide d’un pistolet. Avec son énergie débordante et son interaction avec le public, Talk est un artiste qui sait captiver son audience.

Talk avait fait sensation lors de sa première visite à Québec en 2022 et il est revenu en grande forme cette année. Il a remercié la ville pour l’impact qu’elle a eu sur sa vie et a même entamé une chanson de rigodon pour prouver son amour pour le Québec et la langue française. Le public a répondu avec enthousiasme à cette déclaration d’amour, prouvant que Talk a su conquérir les cœurs québécois. Sa performance, accompagnée d’une énergie débordante et d’une interaction constante avec le public, a été un moment fort de la soirée.

Avant de poursuivre avec “Hollywood”, il a informé le public qu’il avait écrit cette chanson pour sa maman présente ce soir. Talk est vraiment un artiste qui sait conquérir le public avec une facilité déconcertante. Sa générosité était indéniable, car il a pris le temps de demander de l’aide au service de sécurité pour ses fans qui ont fait un malaise à deux reprises.

Le concert tant attendu d’Imagine Dragons a finalement eu lieu sur les plaines d’Abraham. Malgré la fermeture de l’entrée de la Croix du Sacrifice et la saturation du stationnement qui a rendu la circulation difficile, la foule était prête pour le spectacle tant attendu.

À 21 heures, le site était officiellement complet et la foule était monstrueuse, témoignant de l’impatience des fans qui avaient attendu longtemps pour voir le groupe.

Le show a commencé sur le titre «Believer» et dès les premières notes, les fans sont devenus hystériques en chantant en chœur avec Dan Reynolds. Ce dernier était tellement ému qu’il est resté bouche bée pendant un instant.

Une pluie de confettis et de fumigènes a confirmé l’engagement du groupe à donner un spectacle mémorable.

Sur «Thunder», Dan Reynolds a retiré sa chemise et s’est réjoui, tendant le bras en disant “No rain”. Il poursuit avec «Follow You», et il a ému les fans avec son interprétation, soutenue par une mise en scène et un jeu de lumière magnifiques.

Le solo de basse, réalisé par Ben McKee, a été particulièrement énergique et a permis de mettre en valeur le talent de ce musicien hors pair. De son côté, le batteur Daniel Platzman a montré toute l’étendue de son habileté en offrant un solo puissant et technique qui a conquis le public. La section rythmique, composée de McKee et Platzman, a ainsi participé activement à la réussite du concert d’Imagine Dragons, offrant une performance remarquable.

Lors de la performance de «Natural», Dan Reynolds a captivé le public en les invitant à chanter avec lui, éclairé uniquement par une poursuite de lumière. La scène était plongée dans l’obscurité, créant une ambiance intime et captivante. Les voix des fans se sont élevées dans l’air, créant un moment de communion entre le groupe et leur public. C’était un moment magique qui a ajouté une dimension supplémentaire à la performance d’Imagine Dragons, montrant à quel point leur relation avec leurs fans est forte et significative.

Le groupe a enchaîné les titres les uns après les autres, juste au cas où le temps manquerait si l’orage venait à éclater. Les fans ont ainsi pu apprécier «Whatever It Takes», «Sharks» et «Enemy», où Dan Reynolds a brandi le drapeau de l’Ukraine offert par une fan.

La pluie a commencé à tomber pendant la performance de «Demon», mais cela n’a pas découragé les fans d’Imagine Dragons de rester sur les plaines d’Abraham. Avec un sourire amusé, Dan Reynolds a déclaré : “C’est la tradition !” avant d’ajouter : “On ne va nulle part, on reste ici.”

Les lumières des téléphones ont illuminé les plaines pendant «Bad Liar», révélant la foule massive de fans qui étaient présents malgré la pluie. Cette scène a créé une atmosphère magique et a montré l’engagement des fans envers le groupe. C’était un moment inoubliable pour tous ceux qui étaient présents.

Dan Reynolds, a été profondément touché par l’amour de la foule, et a remercié à plusieurs reprises ses fans pour leur soutien et leur affection. Durant la performance de “Radioactive”, c’est le public qui a chanté le premier couplet, créant un moment de communion inoubliable entre le groupe et leur public. Le concert s’est terminé en apothéose avec les chansons “Walking the Wire” et “My Life”, avant que Dan Reynolds ne prenne le temps de signer des autographes sur les pancartes tendues par les fans.

Ce fut un concert mémorable et émouvant. La pluie n’a pas entamé la détermination des fans à profiter de chaque instant et à montrer leur engagements envers Imagine Dragons.

Photographe : Cathy Lessard

Direction la Place Bell ce mardi soir, pour un spectacle de progressive metal. Je commence à aller tellement souvent à cet endroit que je songe à déménager à Laval…

On commence la soirée avec Animals as Leaders, un groupe originaire de Washington et composé de deux guitaristes et un batteur. Il n’y a pas de chanteur dans cette formation ce qui donne des musiques 100% instrumentales, mais avec un bon tempo et des accords recherchés.

Les morceaux sont très techniques, ce qui est bien illustré avec Red Miso et Micro-agressions, tous deux issus de leur dernier album Parrhesia sorti en 2022. On a aussi droit à quelques solos de Tosin Abasi, Javier Reyes ou Matt Garstka dans chacune des musiques. Le jeu de lumière met bien en valeur ces solos, avec des spots lumineux éclairant les musiciens lorsqu’ils sont en train de jouer, et avec des spots multicolores mettant l’ambiance. Leur dernière chanson jouée CAFO fait un joli finish à leur performance, et les spectateurs se sont même mis debout pour les acclamer.

Un artiste canadien prend la suite, j’ai nommé Devin Townsend. Ce que j’aime bien avec cet artiste, c’est qu’il aime bien jouer avec les codes du genre metal, et est à l’aise dans plusieurs styles. Cela se voit même dès le début de ce concert où il passe d’une chanson assez calme avec quelques accents épiques (Lightworker), à une chanson au rythme plus rapide et des accords plus tranchants Kingdom. On enchaine avec Dimensions qui cette fois sonne plus expérimental, avec des bons accords de guitare et de synthé, et les paroles un peu plus en retrait. Devin est aussi à l’aise avec le growl, spécifiquement dans By your command où il alterne entre le chant clair et rauque.

La mise en scène est assez classique voire minimaliste, sauf pour la dernière chanson Bad Devil où tous les membres du groupe ont mis des chapeaux de cowboy démesurés, avec même des cornes de taureau pour Devon.

Après ces deux premières parties, la salle est bien remplie et Dream Theater nous met directement dans le bain avec Alien, tiré de leur dernier album studio. Le rythme rapide est fixé par le batteur Mike Mangini, suivi par les deux John : Petrucci (guitare) et Myung (basse). Comme beaucoup de leur musique, l’accent est mis sur de longues parties instrumentales, et ce n’est qu’au bout de presque deux minutes qu’on entend la voix de James LaBrie. Pour Dream Theater comme pour beaucoup de groupes de progressive metal, la voix est un instrument comme un autre et n’est pas l’élément principal des chansons. Cependant, la voix claire de James ajoute un bon élément aux riffs parfois épiques du groupe. Dans beaucoup de leurs morceaux, Dream Theater fait aussi intervenir un clavier, qui est utilisé avec brio par Jordan Rudess.

Les chansons continuent, on navigue entre des albums récents (A view from the top of the world sorti en 2021) et d’autres plus vieux avec Caught in a web de Awake (sorti en 1994). Avec une carrière de plus de 30 ans, le nombre de morceaux possible est énorme. Mais la palme de la plus vieille chanson jouée ce soir revient à un de leur plus gros hit Pull me Under sorti en 1992! Mais il s’agit aussi de ma chanson préférée de Dream Theater donc j’étais super content de l’entendre en live, même si j’étais un peu déçu de l’acoustique de la place Bell.

Une petite surprise nous attend lors du rappel, où Tosin Abasi, Devin, Mike Keneally et Darby Todd reviennent pour interpréter Act II: Scene Eight: The Spirit Carries On, ce qui fait du monde sur scène!

Journaliste: Damien Reveillon

Crédit photo: Paul Blondé (archives Thorium Mag)

Québec ville du rock !

Le Festival d’été de Québec a commencé sa 55ème édition sous une météo exceptionnelle.

La veille du lancement, l’euphorie sur le site est palpable. La musique résonne, les équipes s’affairent et les scènes sont prêtes pour accueillir les artistes.

On se souvient, il y a quelques semaines les bracelets se sont vendus en un temps record et rien d’étonnant avec, encore une fois, une programmation exceptionnelle.

En ce premier jour, les festivaliers sont au rendez-vous et les plus courageux sont présents depuis tôt ce matin, malgré la chaleur étouffante.

Sur les plaines, le coup d’envoi est donné par Billy Talent avec son 4ème passage au FEQ, suivi de Weezer. Du côté du parc de la Francophonie, Cœur de Pirate est attendue, avec Ariane Roy et Milk and Bone en première partie.

Sur la scène Bell, Les Shirley déboulent sur scène avec de l’énergie a revendre sur le titre «It’s Time**»**. Ça sonne rock, ça sonne punk. Le trio envoi du son et se fait plaisir pour chauffer les festivaliers. Elles présentent entre autre «Sayo», «Cold Turkey» l’énergique «Trigger».

La foule s’amasse en attendant le trio punk rock Canadien Billy Talent qui se partage la tête d’affiche avec Weezer. Dès les premières note le groupe se déchaîne sur scène. Comme a son habitude, le trio est habitué de venir en tournée au Québec, et offre du matériel enragé. Avec «Devil in a Midnight Mass**»** le ton est donné, suivi de «Sufferinf**»** et «I beg to Differ**»**. Le leader et chanteur Ben Kowalewicz ne se ménage pas et partage tout son amour pour le Québec avec le public tout en prenant possession de la gigantesque scène Bell.

Sur «Reckless Paradise» ****un nuage de poussière se distingue dans la foule, signe qu’un moshpit se prépare. Il prend forme pour faire honneur au groupe qui a commencé sa carrière avec du bon punk Ska.

Une bonne heure et demi de show non stop et on en redemande encore !

Pour cette première soirée les plaines sont maintenant bien occupées, et c’est à perte de vue que l’on peut se rendre compte que les festivaliers ont répondu présent.

Le tableau de bord de la voiture de Weezer se dévoile sur scène. Prêts à nous embarquer dans une soirée mémorable, c’est avec «My Name Is Jonas» que le groupe prend la route.

Malgré une apparence calme, le groupe livre une performance sans faille qui a mis le public en ébullition. La voix puissante de Rivers Cuomo a rempli l’air chaud de la soirée. Le groupe a été accueilli et acclamé par une foule enthousiaste. Les années 90 ont encore un avenir, notamment avec le titre «Beverly Hills» qui a enjoué les fans.

Weezer est habitué à faire des reprises, et lorsque l’intro de «Sandman» se fait entendre, la foule devient survoltée ! Rien de tel qu’un bon titre de Metallica pour réveiller les festivaliers. Toutefois, en continuant avec «Undone», Rivers Cuomo lance “Hey, nous sommes Weezer !” juste au cas où.

Ils continuent avec Suzanne en a capella, pour calmer l’ardeur des festivaliers et leur permettre de faire une pause. Les briquets scintillent et l’ambiance devient subitement bien plus légère. Le trio de voix est sensationnel. Il ne faut pas beaucoup pour sublimer une chanson.

«Only in Dreams», avec une simple guitare acoustique, nous transporte dans le monde paisible de Weezer. Le groupe terminera sa set list avec ses plus gros succès pour le plus grand bonheur des fans !

Auteure & Photographe : Sandra Esteves

Milk & Bones s’éclatent au Festival d’été de Québec!

Le duo d’électro pop originaire de Montréal nous offre une prestation électrisante pour leur retour au FEQ.  Elles avaient eu la chance de faire la première partie de Lorde et Cindy Lauper lors de leur dernier passage en 2018 sur la scène principale.

Pétillantes et le sourire aux lèvres,  le duo coloré a offert à ses fans nombreux leurs succès malgré la chaleur intense qui règne sur Québec.  Camille et Laurence sont accueillies avec des applaudissements chaleureux de leurs fans prêts à célébrer avec elles.

Le public s’est réjouis d’entendre «Pressure»,  «Coconut Water» et «BBLUE» mais c’est à «Worst year of my life» que la puissance et l’harmonie des voix du duo se confirment.

Milk & Bone reviennent à une ambiance festive avec les très attendus ”Faded” et «Rod + Nat + Peaches» qui ont soulevé le public qui a chanté en cœur avec le dynamique duo.

C’est avec le soleil qui se couche sur Québec que les chanteuses nous offrent la dynamique pièce Daydream et ainsi conclure une prestation planante, théâtrale et entrainante .

C’est candidement qu’elles lancent à la foule ”À bientôt Québec!”.

Coeur de Pirate nous envoûte  au Festival d’été de Québec.

Pour la première soirée au Parc de la Francophonie, c’est Cœur de Pirate qui a été présentée comme tête d’affiche aux festivaliers.

Avant même son arrivée sur scène ,la foule est en feu pour l’accueillir pour une 4e fois au FEQ.   C’est au son de Final Countdown que Cœur de Pirate fait une entrée triomphale.

Elle ne fait pas patienter la foule très longtemps pour lui offrir ses plus grands succès.

Le public tombe sous le charme de sa prestation qui alterne entre son piano et quelques mouvements de danse contemporaine bien sentis.

C’est une Béatrice solide et en voix que l’on retrouve dès le départ avec «On s’aimera toujours», Golden baby et surtout lors de son interprétation à couper le souffle de «Ocean’s Brawl».

Elle hypnotise le public lors de son interprétation touchante à la voix et à la danse de ”Crier tout bas”.  La complicité de la chanteuse avec le public de Québec est palpable.  Elle lui partage ses préoccupations sur l’environnement et les changements climatiques, et les invite à y réfléchir lors de son medley de son album instrumental Perséides.

Plus le spectacle avance, plus les chansons sont offertes avec aplomb et douceur par l’artiste.  Ces plus grands succès se suivent et la voix est au rendez-vous.  «Drapeau blanc», «Ne m’appelle pas», «Ensemble», «T*’es belle»*, «Prémonition»,« Adieu».  Les fans sont comblés.

Juste avant la dernière chanson, Cœur de Pirate prend le temps de remercier le public qui est présent avec elle ce soir, et depuis les 15 dernières années.   C’est sous des applaudissements nourris que Béatrice Martin a eu les yeux plein d’eau et la gorge nouée par l’émotion.

Elle offre un  rappel à son public avec les pièces «Francis» «Oublie-moi» et «Comme des enfants».

Il va s’en dire que les gens de Québec n’oublieront pas ce moment magique avec Cœur de Pirate.

Auteures & Photographes : Cathy Lessard + Sandra Esteves