Category: Québec

Dream Theater @ Place Bell (Laval, Québec)

Direction la Place Bell ce mardi soir, pour un spectacle de progressive metal. Je commence à aller tellement souvent à cet endroit que je songe à déménager à Laval

On commence la soirée avec Animals as Leaders, un groupe originaire de Washington et composé de deux guitaristes et un batteur. Il n’y a pas de chanteur dans cette formation ce qui donne des musiques 100% instrumentales, mais avec un bon tempo et des accords recherchés.

Les morceaux sont très techniques, ce qui est bien illustré avec Red Miso et Micro-agressions, tous deux issus de leur dernier album Parrhesia sorti en 2022. On a aussi droit à quelques solos de Tosin Abasi, Javier Reyes ou Matt Garstka dans chacune des musiques. Le jeu de lumière met bien en valeur ces solos, avec des spots lumineux éclairant les musiciens lorsqu’ils sont en train de jouer, et avec des spots multicolores mettant l’ambiance. Leur dernière chanson jouée CAFO fait un joli finish à leur performance, et les spectateurs se sont même mis debout pour les acclamer.

Un artiste canadien prend la suite, j’ai nommé Devin Townsend. Ce que j’aime bien avec cet artiste, c’est qu’il aime bien jouer avec les codes du genre metal, et est à l’aise dans plusieurs styles. Cela se voit même dès le début de ce concert où il passe d’une chanson assez calme avec quelques accents épiques (Lightworker), à une chanson au rythme plus rapide et des accords plus tranchants Kingdom. On enchaine avec Dimensions qui cette fois sonne plus expérimental, avec des bons accords de guitare et de synthé, et les paroles un peu plus en retrait. Devin est aussi à l’aise avec le growl, spécifiquement dans By your command où il alterne entre le chant clair et rauque.

La mise en scène est assez classique voire minimaliste, sauf pour la dernière chanson Bad Devil où tous les membres du groupe ont mis des chapeaux de cowboy démesurés, avec même des cornes de taureau pour Devon.

Après ces deux premières parties, la salle est bien remplie et Dream Theater nous met directement dans le bain avec Alien, tiré de leur dernier album studio. Le rythme rapide est fixé par le batteur Mike Mangini, suivi par les deux John : Petrucci (guitare) et Myung (basse). Comme beaucoup de leur musique, l’accent est mis sur de longues parties instrumentales, et ce n’est qu’au bout de presque deux minutes qu’on entend la voix de James LaBrie. Pour Dream Theater comme pour beaucoup de groupes de progressive metal, la voix est un instrument comme un autre et n’est pas l’élément principal des chansons. Cependant, la voix claire de James ajoute un bon élément aux riffs parfois épiques du groupe. Dans beaucoup de leurs morceaux, Dream Theater fait aussi intervenir un clavier, qui est utilisé avec brio par Jordan Rudess.

Les chansons continuent, on navigue entre des albums récents (A view from the top of the world sorti en 2021) et d’autres plus vieux avec Caught in a web de Awake (sorti en 1994). Avec une carrière de plus de 30 ans, le nombre de morceaux possible est énorme. Mais la palme de la plus vieille chanson jouée ce soir revient à un de leur plus gros hit Pull me Under sorti en 1992! Mais il s’agit aussi de ma chanson préférée de Dream Theater donc j’étais super content de l’entendre en live, même si j’étais un peu déçu de l’acoustique de la place Bell.

Une petite surprise nous attend lors du rappel, où Tosin Abasi, Devin, Mike Keneally et Darby Todd reviennent pour interpréter Act II: Scene Eight: The Spirit Carries On, ce qui fait du monde sur scène!

Journaliste: Damien Reveillon

Crédit photo: Paul Blondé (archives Thorium Mag)

Weezer+Billy Talent+Coeur de Pirate+ Les Shirley 6 Juillet 2023 @ Festival d'Été de Québec

Québec ville du rock !

Le Festival d’été de Québec a commencé sa 55ème édition sous une météo exceptionnelle.

La veille du lancement, l’euphorie sur le site est palpable. La musique résonne, les équipes s’affairent et les scènes sont prêtes pour accueillir les artistes.

On se souvient, il y a quelques semaines les bracelets se sont vendus en un temps record et rien d’étonnant avec, encore une fois, une programmation exceptionnelle.

En ce premier jour, les festivaliers sont au rendez-vous et les plus courageux sont présents depuis tôt ce matin, malgré la chaleur étouffante.

Sur les plaines, le coup d’envoi est donné par Billy Talent avec son 4ème passage au FEQ, suivi de Weezer. Du côté du parc de la Francophonie, Cœur de Pirate est attendue, avec Ariane Roy et Milk and Bone en première partie.

Sur la scène Bell, Les Shirley déboulent sur scène avec de l’énergie a revendre sur le titre «It’s Time**»**. Ça sonne rock, ça sonne punk. Le trio envoi du son et se fait plaisir pour chauffer les festivaliers. Elles présentent entre autre «Sayo», «Cold Turkey» l’énergique «Trigger».

La foule s’amasse en attendant le trio punk rock Canadien Billy Talent qui se partage la tête d’affiche avec Weezer. Dès les premières note le groupe se déchaîne sur scène. Comme a son habitude, le trio est habitué de venir en tournée au Québec, et offre du matériel enragé. Avec «Devil in a Midnight Mass**»** le ton est donné, suivi de «Sufferinf**»** et «I beg to Differ**»**. Le leader et chanteur Ben Kowalewicz ne se ménage pas et partage tout son amour pour le Québec avec le public tout en prenant possession de la gigantesque scène Bell.

Sur «Reckless Paradise» ****un nuage de poussière se distingue dans la foule, signe qu’un moshpit se prépare. Il prend forme pour faire honneur au groupe qui a commencé sa carrière avec du bon punk Ska.

Une bonne heure et demi de show non stop et on en redemande encore !

Pour cette première soirée les plaines sont maintenant bien occupées, et c’est à perte de vue que l’on peut se rendre compte que les festivaliers ont répondu présent.

Le tableau de bord de la voiture de Weezer se dévoile sur scène. Prêts à nous embarquer dans une soirée mémorable, c’est avec «My Name Is Jonas» que le groupe prend la route.

Malgré une apparence calme, le groupe livre une performance sans faille qui a mis le public en ébullition. La voix puissante de Rivers Cuomo a rempli l’air chaud de la soirée. Le groupe a été accueilli et acclamé par une foule enthousiaste. Les années 90 ont encore un avenir, notamment avec le titre «Beverly Hills» qui a enjoué les fans.

Weezer est habitué à faire des reprises, et lorsque l’intro de «Sandman» se fait entendre, la foule devient survoltée ! Rien de tel qu’un bon titre de Metallica pour réveiller les festivaliers. Toutefois, en continuant avec «Undone», Rivers Cuomo lance “Hey, nous sommes Weezer !” juste au cas où.

Ils continuent avec Suzanne en a capella, pour calmer l’ardeur des festivaliers et leur permettre de faire une pause. Les briquets scintillent et l’ambiance devient subitement bien plus légère. Le trio de voix est sensationnel. Il ne faut pas beaucoup pour sublimer une chanson.

«Only in Dreams», avec une simple guitare acoustique, nous transporte dans le monde paisible de Weezer. Le groupe terminera sa set list avec ses plus gros succès pour le plus grand bonheur des fans !

Auteure & Photographe : Sandra Esteves

Milk & Bones s’éclatent au Festival d’été de Québec!

Le duo d’électro pop originaire de Montréal nous offre une prestation électrisante pour leur retour au FEQ.  Elles avaient eu la chance de faire la première partie de Lorde et Cindy Lauper lors de leur dernier passage en 2018 sur la scène principale.

Pétillantes et le sourire aux lèvres,  le duo coloré a offert à ses fans nombreux leurs succès malgré la chaleur intense qui règne sur Québec.  Camille et Laurence sont accueillies avec des applaudissements chaleureux de leurs fans prêts à célébrer avec elles.

Le public s’est réjouis d’entendre «Pressure»,  «Coconut Water» et «BBLUE» mais c’est à «Worst year of my life» que la puissance et l’harmonie des voix du duo se confirment.

Milk & Bone reviennent à une ambiance festive avec les très attendus ”Faded” et «Rod + Nat + Peaches» qui ont soulevé le public qui a chanté en cœur avec le dynamique duo.

C’est avec le soleil qui se couche sur Québec que les chanteuses nous offrent la dynamique pièce Daydream et ainsi conclure une prestation planante, théâtrale et entrainante .

C’est candidement qu’elles lancent à la foule ”À bientôt Québec!”.

Coeur de Pirate nous envoûte  au Festival d’été de Québec.

Pour la première soirée au Parc de la Francophonie, c’est Cœur de Pirate qui a été présentée comme tête d’affiche aux festivaliers.

Avant même son arrivée sur scène ,la foule est en feu pour l’accueillir pour une 4e fois au FEQ.   C’est au son de Final Countdown que Cœur de Pirate fait une entrée triomphale.

Elle ne fait pas patienter la foule très longtemps pour lui offrir ses plus grands succès.

Le public tombe sous le charme de sa prestation qui alterne entre son piano et quelques mouvements de danse contemporaine bien sentis.

C’est une Béatrice solide et en voix que l’on retrouve dès le départ avec «On s’aimera toujours»Golden baby et surtout lors de son interprétation à couper le souffle de «Ocean’s Brawl».

Elle hypnotise le public lors de son interprétation touchante à la voix et à la danse de ”Crier tout bas”.  La complicité de la chanteuse avec le public de Québec est palpable.  Elle lui partage ses préoccupations sur l’environnement et les changements climatiques, et les invite à y réfléchir lors de son medley de son album instrumental Perséides.

Plus le spectacle avance, plus les chansons sont offertes avec aplomb et douceur par l’artiste.  Ces plus grands succès se suivent et la voix est au rendez-vous.  «Drapeau blanc», «Ne m’appelle pas», «Ensemble», «T*’es belle»*, «Prémonition»,« Adieu».  Les fans sont comblés.

Juste avant la dernière chanson, Cœur de Pirate prend le temps de remercier le public qui est présent avec elle ce soir, et depuis les 15 dernières années.   C’est sous des applaudissements nourris que Béatrice Martin a eu les yeux plein d’eau et la gorge nouée par l’émotion.

Elle offre un  rappel à son public avec les pièces «Francis» «Oublie-moi» et «Comme des enfants».

Il va s’en dire que les gens de Québec n’oublieront pas ce moment magique avec Cœur de Pirate.

Auteures & Photographes : Cathy Lessard + Sandra Esteves

Mononc’ Serge + Anonymous @ MTelus (Francos de Montréal)

Il y a peu de groupe de métal québécois aussi connus que les Anonymus. Et un de leur albums les plus connus est celui créé en 2003 en collaboration avec Mononc’ Serge, L’Académie du massacre. Donc dès que l’annonce a été faite que ces deux groupes allaient se réunir de nouveau pour une tournée de concert fêtant les 20 ans de cet album, ce n’est pas étonnant que cela déclenche les passions! Leur concert de Montréal (auquel je suis bien évidemment allé) fait dans le cadre des Francos a d’ailleurs été sold out en quelques heures.

Mononc’ Serge apparait en prêtre sur scène, éduquant ses élèves qui sont les membres du groupe Anonymus, et avec en arrière de la scène une grande affiche représentant l’entrée de l’Académie du massacre justement. La mise en scène est travaillée, avec un scénario construit sur un apprentissage plus ou moins bien suivi par les Anonymus. On a même eu droit à un clown géant gonflable (pendant Un clown pour grand-papa bien évidemment), un cochon gonflable et des patates géantes qui se baladent sur la scène pendant la chanson les Patates. Le public était totalement pris dans le jeu, chantait avec le groupe leurs chansons les plus connus, et j’ai aussi vu beaucoup de moshpit et crowdsurfing pendant ce concert.

On a eu droit à beaucoup de chansons tirées de l’Académie du massacre, avec Ogunquit ou Mourir pour le Canada, mais aussi de leur 2e album collaboratif Musique Barbare comme J’pue pas, j’sens l’punk ou encore Godzilla. En plus de ces chansons connues et chantées en chœur par les spectateurs, on a aussi des nouvelles créations dont une vraiment accrochante une autre brique dans ta face qui est une reprise de Another Brick in the Wall de Pink Floyd.

Une dernière surprise attend encore les spectateurs à la fin du spectacle, avec une reprise d’une œuvre originale de Mononc’ Serge avec fourrer, et le concert se termine après presque un peu moins de deux heures de show enflammé.

Auteur : Damien Reveillon

Photographe: Alex Guay

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