Category: Album

Lord Of The Lost – Swan Songs III Critique d'album

Je dois vous l’avouer, avant de faire cette critique, je ne connaissais le groupe allemand Lord Of The Lost que de nom. Je savais que ça jouait dans le créneau gothic/industriel, mais sans plus! Je me suis donc lancé dans l’écoute musicale de plus d’une heure et demie qu’est Swan Songs III, un album double comprenant de nouvelles compositions ainsi que plusieurs pièces retravaillées, le tout avec un orchestre. Aucun beat industriel, aucun riff pesant, que la beauté des orchestrations et la voix grave de Chris “The Lord” Harms. Est-ce que cette intense incursion dans l’univers du groupe a été convainquante ou ai-je maintenant l’impression d’avoir un peu perdu mon temps? Et, surtout, comment ça sonne?

Premièrement, allons-y avec les nouvelles compositions. La première pièce, A Splintered Mind, donne bien le ton avec son ambiance sombre et les éléments orchestraux ajoutent vraiment une belle couleur à la voix rauque mais feutrée de leur chanteur. Mais, à mon humbre avis, c’est par la suite que ça se corse déjà un peu. Si les chansons se trouvant au milieu de l’album, soit Unfeel, Deathless, Agape et Hurt Again, sont définitivement les meilleures de cet album, le reste tombe un peu à plat. L’utilisation de l’orchestre pour ces quatre pièces est bien pensée, bien exécutée et il s’en dégage une profondeur et une belle émotion…et c’est exactement ce qui manque pour le reste et, malheureusement, je me suis fort ennuyé lors de son écoute. Leur single Dying On The Moon, bien que douce à l’oreille, ne lève tout simplement pas. Sur la pièce We Were Young, on a droit à une chorale complète, un son englobant…et des paroles franchement inintéressantes, ce qui est extrêmement dommage. C’est probablement un gag de la part du groupe mais la pièce 4’33” n’est qu’un long silence…de quatre minutes et trente-trois secondes. Certains trouvent cela audacieux de mettre un long silence sur un album, mais de mon côté, je trouve ça sans intérêt.

Maintenant. que dire concernant la deuxième partie de cet album double. Je crois que, dans l’ensemble, c’est nettement plus réussi. Les quatres premières chansons sont des reprises de leur plus récent album Thornstar et le reste provient de différents albums plus anciens. Ça permet de voir les compositions récentes sous un nouveau jour et aussi de donner un second souffle aux autres. Mais encore là, je crois que la seconde moitié de l’album est plus intéressante que la première. Je me suis même surpris à davantage apprécier les nouvelles versions orchestrales que les originales, surtout pour In Silence et My Heart Is Black. Mais le gros morceau est sans aucun doute la finale, Letters To Home, avec son dix-huit minutes au compteur et sa belle intensité.

Est-ce que l’écoute de Swan Songs III va me motiver à découvrir le reste de leur discographie? Peut-être, mais dans l’ensemble je n’ai pas été impressionné outre mesure et je me suis même ennuyé à certains moments. Désolé Lord Of The Lost, mais peut-être que vous n’êtes pas faits pour moi!

6/10

Auteur : Maxime Pagé

Dark Sarah – Grim Critique d'album

Mené par Heidi Parvianen, connue surtout pour sa participation sur les quatre premiers albums du groupe Amberian Dawn, Dark Sarah oeuvre dans un metal symphonique assez bien ficelé. Le groupe finlandais nous offre Grim, son quatrième album et le premier sortant sur Napalm Records. Avec un bon nombre de groupes européens jouant dans ce créneau, il faut une bonne dose d’originalité pour sortir du lot. Est-ce le cas pour ce nouvel opus de Dark Sarah et, surtout, comment ça sonne?

Dès l’intro, on a déjà une bonne idée d’à quoi s’attendre de cet album : un metal symphonique avec des sonorités electro et une production du tonnerre! Avec The Chosen One, Heidi Parvianen nous montre l’étendue de son range vocal, passant d’une voix plus pop jusqu’à la voix plus classique. Ce côté electro que j’ai mentionné précédemment ajoute vraiment beaucoup d’ambiance aux pièces et permet au groupe de se démarquer. Les groupes ayant recours à des effets electro ou symphoniques souffrent souvent du syndrome du “chugga-chugga” qui consiste en une orchestration monstre mais de riffs de guitare monotones. Sans dire que Dark Sarah révolutionne le genre, ils ne tombent pas dans le panneau comme plusieurs l’ont fait avant eux et les chansons sont empreintes d’une belle émotion. Un bon exemple serait leur premier extrait Melancholia qui a de bonnes mélodies accrocheuses et un solide refrain, soit un choix judicieux pour un single. D’autres pièces sont dans la même veine comme Illuminate et The Hex qui sont aussi très catchy. Mais je crois que la meilleure pièce de l’album est sans contredit Mörk dans laquelle Heidi Parvianen fait un duo avec Jasse Jatala, participant à la version finlandaise de La Voix en 2019. C’est la chanson la plus agressive de l’album mais qui contient aussi le plus d’ambiances différentes, passant du metal symphonique au jazz cabaret à l’electro ambiant. Le tout se termine avec The Dark Throne, pièce minimaliste aux ambiances electro un peu synthwave que j’ai bien appréciée, même si je me demande si Mörk n’aurait peut-être pas dû clore l’album au lieu de celle-là.

Par contre, il y a certains détails sur cet album qui m’ont quelque peu dérangé. Si la plupart des chansons suivent une ligne sonore bien précise, on aurait dit que quelques-unes d’entre elles n’avaient pas leur place. Le meilleur exemple est La Folie Verte avec son ambiance féérique, déjantée et même un peu cringe qui m’a laissé un peu perplexe. Leur second extrait All Ears! ne m’a pas vraiment plu non plus par son manque de catchyness et, honnêtement, je l’ai trouvée un peu ennuyante.  Il y a aussi The Wolf And The Maiden qui m’a franchement fait pensé à la version de Nightwish de The Phantom Of The Opera. Ce n’est pas une mauvaise chanson mais on a déjà entendu ce genre de sonorité beaucoup trop souvent.

Dans l’ensemble, Grim de Dark Sarah est un très bon album de metal symphonique qui se démarque clairement des autres et, si vous êtes un fan du genre, ça risque d’être une très belle découverte!

8/10

Auteur : Maxime Pagé

Aeternam – Al Qassam Critique d'album

Depuis la sortie de leur album Ruins Of Empires, la popularité du groupe de Québec Aeternam semble avoir explosé! Avec deux tournées avec des groupes de renom ainsi que deux présences sur la croisière 70 000 Tons Of Metal, il est clair que les gars ont le vent dans les voiles. Je dois admettre que la barre était haute avec un album comme celui-là et c’est avec beaucoup d’attentes et de fébrilité que j’attendais leur tout nouvel opus, Al Qassam, qui sortira officiellement à la fin de mois de mars. Un album à la pochette incroyable signée Eliran Kantor qui, seulement par elle, donne le goût de l’écouter! Mais la vraie question c’est…comment ça sonne?

Je dois dire que ça m’a pris plusieurs écoutes avant de déceler toutes les subtilités de cet album. Leur premier extrait portant le même nom que l’album m’a donné l’impression d’un retour aux sources pour le groupe et a une vibe assez similaire aux chansons sur Moongod et Disciples Of The Unseen. C’est brutal mais aussi catchy et les vibes ethniques sont incroyablement bien réussies! On sent également que le groupe a encore une fois expérimenté avec ses sonorités comme avec Lunar Ceremony qui explore un côté plus power/prog qui me fait penser à un mix de vieux Kamelot et de Myrath. On a aussi droit à une très belle collaboration avec Kobi Farhi d’Orphaned Land sur la pièce Palmyra Scriptures et le fit est tout simplement parfait. Par son côté beaucoup plus smooth, elle renvoie quelque peu à leur pièce Nightfall On Numidia mais encore plus grandiose. L’ambiance de la chanson Ithyphallic Spirits of Procreation est exceptionnelle et très mystique et fitte très bien avec la thématique rituelle égyptienne. Les pièces qui m’ont le plus marqué sur cet album sont sans aucun doute The Bringer Of Rain, Hanan Pacha ainsi que Celestial Plains, qui me sont restées en tête pendant plusieurs jours!

Le seul bémol que je pourrais apporter concerne la pièce Ascension qui m’a nettement moins marqué que les autres. Sans être mauvaise (loin de là), j’ai trouvé la composition un peu moins travaillée que les autres chansons présentes sur l’album et m’a un peu donné l’impression d’être une chanson brutale “filler” sur l’album. Comme je l’ai mentionné, ce n’est pas une mauvaise chanson, mais je l’ai tout simplement trouvé un peu fade côté ambiance, surtout après une pièce comme Celestial Plains et avant la très grandiose Poena Universi. Cette dernière clôt justement l’album et quelle finale intense et dramatique! Aeternam nous ont encore offert un merveilleux album aux ambiances fantastiques et mystiques qui finira sûrement très haut dans mon top des meilleurs albums de métal québécois de 2020!

9/10

Auteur : Maxime Pagé

Your Last Wish – Eradicate Critique d'album

Le groupe Your Last Wish, qui roule sa bosse depuis 2003, nous présente son tout nouvel album intitulé Eradicate, son troisème en carrière. Les gens qui les connaissent déjà savent qu’ils ne font pas dans la dentelle et que leur chanteuse Roxana Bouchard déplace de l’air comme très peu savent le faire. Mais qu’en est-il de ce nouvel album à la pochette très cool et, surtout, comment ça sonne?

Dès les premières notes de la première chanson Eradicate, on sait déjà à quoi s’attendre et on peut dire que ça rentre au poste en s’il-vous-plaît! Ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu un drum varger aussi fort et aussi vite sur un album local et tout le reste est terriblement tight! Le vocal de Roxana Bouchard est puissant et bien maîtrisé et j’ai bien aimé son duo sur Pandore avec Simon Girard de Beyond Creation (c’est rare qu’un duo de growlers fitte autant ensemble). On a droit à des compositions autant en français qu’en anglais et, dans les deux cas, ça sonne comme une tonne de brique! Chaque chanson à son ambiance propre mais j’ai surtout aimé la pièce Décimé avec sa vibe très moyen-orientale. À plusieurs reprises, leurs compositions m’ont fait penser à du melodeath européen du début des années 2000, comme du vieux Arch Enemy et les solos m’ont rappelé ceux de Peter Wichers du temps qu’il était dans Soilwork. La chanson Pursuit m’a même fait penser à Stabbing The Drama durant la deuxième moitié.

J’ai beau essayé de trouver des points négatifs concernant cet album mais je dois bien admettre que c’est un peu difficile. Une des seules choses que je trouve dommage est que certaines parties se perdent dans le mix à certaines reprises comme la guitare acoustique au début de Monarque. La guitare clean (ou la basse, je ne suis pas sûr) à la fin de Pursuit sonnait aussi un peu bizarre. Mais rendu là, ce ne sont que des détails très mineurs qui n’ont pas vraiment affecté mon appréciation de cet album.

Je n’avais aucune attente concernant Eradicate mais je dois dire que j’ai vraiment été agréablement surpris! C’est un album vraiment solide avec des compositions béton et une production à tout casser. Si vous chercher un album de melodeath brutal à ajouter à votre collection, Eradicate serait un choix judicieux!

9/10

Auteur : Maxime Pagé

Serenity – The Last Knight Critique d'album

Je dois bien l’avouer, si j’étais très friand de power metal dans mon jeune temps, j’ai trouvé avec le temps que le genre finissait par tourner en rond et tous les groupes finissaient par se ressembler entre eux sauf à quelques rares exceptions. Cela fait des années que j’entends parler du groupe autrichien Serenity qui semble jouïr maintenant d’une belle popularité et il sort justement un nouvel album à la fin janvier intitulé The Last Knight, leur septième album. Mais la vraie question à se poser : Comment ça sonne?

Malheureusement, les premiers termes qui me sont venus en tête lors de l’écoute de cet album ont été ceux-ci : album trop mid-tempo et manque d’originalité. J’ai souvent eu l’impression d’entendre l’influence de d’autres groupes dans les compositions, surtout Kamelot. Les meilleurs exemples sont les pièces Souls And Sins, My Kingdom Comes et Wings Of Pride et cette dernière a beaucoup trop de similitudes avec la chansons Farewell, c’est limite un peu gênant. C’est aussi le cas avec Set The World On Fire qui m’a fait pensé un peu à Beast In Black. Mais je crois que le moment le plus cringy a été la ballade My Farewell qui aurait clairement pu se retrouver sur un album de Bryan Adams. Vous allez peut-être me trouver dur, mais rendu à sept albums, je me serais attendu à ce que la musique de Serenity ait beaucoup plus de personnalité. La plupart des chansons sont un ramassis d’éléments déjà entendus mille fois et juste la pochette me fait penser à une version plus moderne d’une gravure d’Albrecht Dürer ou encore un copié-collé des armoiries de la ville de Moscou.

Mais malgré tout, il y a quand même quelques bons moments sur cet album. La chanson Keeper Of The Knights est assez entraînante et a un bon refrain accrocheur, même chose pour Queen Of Avalon qui est très bien sentie. Mais je crois que la meilleure pièce sur cet album est sans aucun doute Call To Arms qui a une structure beaucoup plus travaillée, et étrangement, la production semble meilleure que pour les autres pièces de l’album.

Même s’il y a quelques gemmes ici et là, l’album The Last Knight de Serenity ne passera clairement pas à l’histoire par son manque d’originalité et d’identité propre. Il y a tellement de groupes qui sortent des albums de qualité que ce celui-ci passerait quasi inaperçu. Dommage!

5/10

Auteur : Maxime Pagé

Visions Of Atlantis – Wanderers Critique d'album

Quand j’ai découvert le groupe Visions Of Atlantis, c’était en 2007 avec l’album Trinity et disons que beaucoup de choses ont changées depuis. La grande majorité des musiciens ne sont plus les mêmes sauf pour le drummer Thomas Caser qui tient le fort depuis presque vingt ans. Malgré tout, le groupe nous revient en 2019 avec Wanderers, leur septième album en carrière. C’est le deuxième album avec Clémentine Delauney au chant et le premier pour le chanteur italien Michele Guaitoli. C’est la première fois que le groupe met de l’avant un duo au chant et avec leur extrait assez prometteur Heroes Of The Dawn, j’étais curieux de voir comment le reste de l’album allait sonner.

Dès les premières notes de Release My Symphony on peut constater que la production est excellente et la chanson en tant que telle est très bien ficelée et catchy. Les voix de Delauney et Guaitoli se complètent bien et je dois avouer que, moi-même n’étant pas le plus grand fan de duo dans ce genre de metal par son côté parfois trop cheesy, j’ai tout de même bien apprécié! Avec ces pièces plus mid-tempo, la pièce A Journey to Remember nous apporte un peu plus de punch et, de l’autre côté du spectrum, la chanson Wanderers nous présente une musique beaucoup plus douce et bien sentie. Mais je crois que la meilleure pièce de l’album en plus de Release My Symphony demeure At The End Of The World, une pièce très variée au niveau de la rythmique et des ambiances et son petit côté electro dansant rend le tout intéressant.

Mais je dois vous avouer qu’à part les pièces mentionnées précédemment, j’ai trouvé que l’album tombait pas mal à plat. J’ai eu l’impression qu’à la longue beaucoup de pièces finissaient par se ressembler entre elles et dans le cas d’un album qui dure presque une heure, ça devient quelque peu ardu de garder l’intérêt. L’album contient treize chansons et le fait que trois d’entre elles soient des ballades m’ennuie quelque peu et affecte surtout la dynamique de l’album. Au final, on a l’impression que l’album est en dents de scie et manque un peu de cohésion. Je n’aime pas faire de parallèle avec d’autres groupes plus connus mais en entendant The Silent Scream, j’ai eu l’impression d’entendre du Nightwish de l’époque de Once ou Dark Passion Play.  Il est certain qu’il devient difficile de réinventer le genre mais d’entendre le même genre de patterns chez plein de groupes devient lassant. L’album se termine avec In & Out Of Love, une reprise d’Armin Van Buuren et je trouve ce choix un peu étrange. Au lieu de terminer le tout en grand avec une chanson prenante et épique, on a un cover d’une chanson très poppy qui ne cadre pas vraiment avec le reste de l’album.

Pour résumé, Wanderers offre autant de bons que de moins bons moments, des chansons très bien construites et d’autres facilement oubliables. Au final, Visions Of Atlantis a offert un album quelque peu inégal et pour un groupe qui en est à son septième album, c’est assez dommage.

6/10

Auteur : Maxime Pagé

Atlas Entity – Beneath The Cosmic Silence Critique d'album

Est-ce que tout comme moi vous aimez la phase actuelle de Opeth concentrée sur des explorations du Rock Progressif mais que vous vous ennuyez de son incarnation du Death Metal Progressif comme sur l’album phare qu’est Blackwater Park? Sans en être une copie carbone, Atlas Entity arrive avec Beneath The Cosmic Silence comme a pu l’être Blackwater Park. C’est l’essence du Death Metal avec l’approche du Progressif qu’Opeth opérait à l’époque. Il est toujours risqué de comparer un nouvel album avec un album classique et déterminant pour la carrière d’un nom aussi important de la scène. Donc, il est primordial ici de modérer nos attentes envers Beneath The Cosmic Silence car là s’arrête toute comparaison entre les deux galettes.

Ponctué de pièces relevant du Death Metal avec les chants grognés habituels en passant par des éléments proches du Tech Death (Murmurs of Dissent) sans s’étendre dans la virtuosité sans vitalité, Atlas Entity ferment leur premier opus avec une pièce digne d’une balade progressive, Celestial Noise, qui évolue avec la présence autant de guitare acoustique, électrique, chants chuchotés, batterie pesante et des chants criés. Les pièces centrales que sont In The Shadow of the Mountain pt.1 et 2 sont les deux meilleurs arguments de Beneath The Cosmic Silence. Utilisant des mélodies accrocheuses et des prouesses subtiles mais perceptibles tant soit dans l’écriture que dans l’exécution; on aime la variété qui nous est présentée. Peu de moments faibles sont présents avec ces morceaux. C’est après avoir visité ces étincelles de génie que l’album s’essouffle et semble avoir eu à compenser pour l’effort qui a été concentré dans ces trois incontournables.

Ce premier effort, très louable soit-il, est inégal avec des pièces excellentes et d’autres plutôt génériques. Bref, c’est un groupe très prometteur et s’ils continuent sur cette route dans un ou deux albums on risque d’avoir une agréable surprise.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Auto-produit
Sites Web:
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Date de parution: 14 juin 2019
Promo : Mind Eraser PR

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Gygax – High Fantasy Critique d'album

Habituellement je reste à l’écart des jeux de rôles et des quêtes liées à tout l’univers de Dungeons and Dragons, les cartes Magic, etc. Comprenez-moi bien, c’est parce que ces manifestations me laissent complètement de glace et bien que j’aie lu les œuvres essentielles de Tolkien, je n’ai pas d’intérêt à m’y insérer moi-même. Pour ce qui est de Gygax et de leurs thèmes Fantasy / D&D, leur musique et leur talent surpassent mon indifférence. De plus, depuis un bon moment le Rock me lasse totalement et je suis assez pessimiste vis-à-vis de sa présence radiophonique ainsi que de la qualité de ce qui est offert à l’auditeur occasionnel. Toutefois en 2018, lorsque j’ai découvert 2nd Edition par Gygax, mon espoir renaît.

De retour un peu plus d’an après leur second opus avec High Fantasy (oui ils ont poussé la note jusque-là), Gygax reprennent leur Rock entraînant inspiré de Thin Lizzy, Deep Purple et un peu de Rainbow. Bref, on est dans tout sauf la subtilité avec des guitares bien présentes, une batterie pesante et bien ponctuée et de belles lignes de basse. En toute honnêteté, je me surprends moi-même à quel point j’aime leur musique et à quel point je la revisite fréquemment. Autant, ces compositions et cette approche musicale pourrait être lassante et évidemment brûlée autant Gygax sont rafraîchissants, entraînants et presque radiophonique un peu comme Danko Jones sans la touche Blues.
L’an dernier, j’ai placé 2nd Edition dans mon Top 10 des meilleurs albums de 2018 et j’étais méfiant face à High Fantasy vu le court laps de temps entre les albums et la hauteur de mes attentes. Toutefois, ce dernier est tout autant accrocheur et il est peuplé de pièces complémentaires les unes aux autres.


Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Creator-Destructor Records
Sites Web:
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Date de parution: 21 juin 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Gloryhammer – Legends From Beyond The Galactic Terrorvortex Critique d'album

Depuis quelques années, le groupe Gloryhammer a atteint une belle renommée au sein de la scène power metal et ce n’est pas pour rien! Avec une sonorité très proche des ténors du genre comme Rhapsody et avec une thématique complètement loufoque mais épique, c’était écrit dans les étoiles que tout cela deviendrait un immense succès! Ils viennent tout juste de sortir un nouvel album intitulé Legends From Beyond The Galactic Terrorvortex, leur troisième en carrière et si je me fis aux trois extraits déjà sortis, ça promettait d’être intense. Mais dans l’ensemble, comment ça sonne?

Dès le début de la pièce The Siege of Dunkeld (In Hoots We Trust), on sait déjà à quoi s’attendre : un power metal rapide, épique et efficace! Mais je crois qu’avec cet album, le côté catchy des refrain a vraiment monté d’un cran. Ma comparaison précédente avec Rhapsody n’est pas si exagérée car en écoutant la pièce The Land Of Unicorns, j’ai vraiment eu le même feeling qu’avec la pièce Dawn Of Victory sans pour autant être une copie conforme. Cette pièce est d’ailleurs une de mes préférées de l’album. mais je dois avouer qu’il est même difficile d’avoir une seule pièce préférée tant toutes les compositions sur cet album sont de qualité et entraînantes. Quand j’ai entendu le premier extrait, Gloryhammer, je n’étais pas tout à fait sûr d’accrocher tant la sonorité était assez différente de tout ce que j’avais entendu d’eux auparavant, mais après quelques écoutes, je me dis qu’en live ça doit carrément être de la bombe! Le plus récent single Hootsforce est également drôlement efficace et m’a aussi fait remarqué à quel point les claviers ont pris plus de place sur cet album sans toutefois saturer l’ensemble. On passe alors d’ambiances épiques plus conventionnelles à des parties carrément électro, surtout dans la dernière pièce The Fires of Ancient Cosmic Destiny. C’est justement cette pièce qui clot l’album et quelle finale exceptionnelle! On passe par toutes les gammes d’émotions et par toutes les ambiances et, sans donner trop de détails, cette finale a un dénouement des plus inattendus, tragiques et mystérieux!

Un album n’est jamais totalement parfait et il y a bien certaines pièces qui me plaisent moins que les autres, sans pour autant être mauvaises. Les chansons Masters Of The Galaxy et Battle Of Eternity m’ont laissé quelque peu indifférent et ne se démarquent pas autant que les autres. Mais outre ce détail, je ne trouve aucun autre défaut à cet album, même après avoir cherché longtemps!

Je ne passerai pas par quatre chemins : Je crois fermement que Legends From Beyond The Galactic Terrorvortex est un des meilleurs albums de power metal qu’il m’a été donné d’entendre, et ce, depuis des années! Je dirais même que si vous êtes déçus des nouveaux albums de power metal qui ont pris une tournure plus molle au cours des dernières années, cet album risque de raviver votre amour pour le power metal épique! Un excellent album!

9/10

Auteur:  Maxime Pagé

Nocturnus AD – Paradox Critique d'album

La nostalgie est un élément très important dans les vies de tous et chacun plus particulièrement au niveau de la musique. Cette dernière vient ancrer en nous des souvenirs qui bien souvent nous suivront jusqu’à notre dernier souffle. Plus encore que certains moments charnières de nos vies. Même le Death Metal, mouvement le plus brutal qui soit, joue depuis un moment déjà sur la note de la nostalgie avec le Retro Death Metal et le retour de certains des plus importants noms qui ont marqué ses différentes époques. Juste à penser comment de fans sont encore dévouée au groupe Death, et ce, malgré le départ trop hâtif de Chuck Schuldiner. Ainsi, lorsque Mike Browning chanteur et batteur de la première incarnation de Nocturnus, avant le AD (Entombed et Entombed AD ça vous dit quelque chose?), revient avec Nocturnus AD pour retrouver l’inspiration de son chef d’œuvre The Key tous ses fans espèrent que la magie sera de retour.

Paradox, orné d’une pochette rappelant à s’y méprendre à celle de The Key, est une continuation de ce dernier. On reste encore surpris presque trente années plus tard de la présence de claviers sur un album de Death Metal. Ce qui déstabilise davantage c’est à quel point ces claviers sont en harmonie avec les compositions. Dans la veine du Death Metal floridien, Nocturnus AD est old school à souhait et ne se soucie guère de vos sentiments. La pièce maître de cet opus est Number 9 qui conclut l’album de manière épique sur un solo de guitares versus claviers digne d’un film de science-fiction des années 1980. Le tout est bien balancé et peut rappeler Iron Maiden qui ont su tout le long d’une carrière de plusieurs décennies conserver leur son et leur recette originale tout en étant prolifiques.

L’essence même de Nocturnus est là et c’est bien senti. Est-ce assez pour détrôner The Key? Évidemment, l’effet nostalgie est fort et l’originalité ne se duplique pas non plus. Donc, Paradox est un très bon album qui sera toujours dans l’ombre de son grand frère surdoué.


Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Profound Lore Records
Sites Web:
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Date de parution: 24 mai 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

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