Depuis la sortie de leur album Ruins Of Empires, la popularité du groupe de Québec Aeternam semble avoir explosé! Avec deux tournées avec des groupes de renom ainsi que deux présences sur la croisière 70 000 Tons Of Metal, il est clair que les gars ont le vent dans les voiles. Je dois admettre que la barre était haute avec un album comme celui-là et c’est avec beaucoup d’attentes et de fébrilité que j’attendais leur tout nouvel opus, Al Qassam, qui sortira officiellement à la fin de mois de mars. Un album à la pochette incroyable signée Eliran Kantor qui, seulement par elle, donne le goût de l’écouter! Mais la vraie question c’est…comment ça sonne?

Je dois dire que ça m’a pris plusieurs écoutes avant de déceler toutes les subtilités de cet album. Leur premier extrait portant le même nom que l’album m’a donné l’impression d’un retour aux sources pour le groupe et a une vibe assez similaire aux chansons sur Moongod et Disciples Of The Unseen. C’est brutal mais aussi catchy et les vibes ethniques sont incroyablement bien réussies! On sent également que le groupe a encore une fois expérimenté avec ses sonorités comme avec Lunar Ceremony qui explore un côté plus power/prog qui me fait penser à un mix de vieux Kamelot et de Myrath. On a aussi droit à une très belle collaboration avec Kobi Farhi d’Orphaned Land sur la pièce Palmyra Scriptures et le fit est tout simplement parfait. Par son côté beaucoup plus smooth, elle renvoie quelque peu à leur pièce Nightfall On Numidia mais encore plus grandiose. L’ambiance de la chanson Ithyphallic Spirits of Procreation est exceptionnelle et très mystique et fitte très bien avec la thématique rituelle égyptienne. Les pièces qui m’ont le plus marqué sur cet album sont sans aucun doute The Bringer Of Rain, Hanan Pacha ainsi que Celestial Plains, qui me sont restées en tête pendant plusieurs jours!

Le seul bémol que je pourrais apporter concerne la pièce Ascension qui m’a nettement moins marqué que les autres. Sans être mauvaise (loin de là), j’ai trouvé la composition un peu moins travaillée que les autres chansons présentes sur l’album et m’a un peu donné l’impression d’être une chanson brutale “filler” sur l’album. Comme je l’ai mentionné, ce n’est pas une mauvaise chanson, mais je l’ai tout simplement trouvé un peu fade côté ambiance, surtout après une pièce comme Celestial Plains et avant la très grandiose Poena Universi. Cette dernière clôt justement l’album et quelle finale intense et dramatique! Aeternam nous ont encore offert un merveilleux album aux ambiances fantastiques et mystiques qui finira sûrement très haut dans mon top des meilleurs albums de métal québécois de 2020!

9/10

Auteur : Maxime Pagé