Category: Album

Of Feather And Bone – Bestial Hymns Of Perversion Album

Le Colorado, synonyme de légalisation du cannabis pour certains. Tandis que pour d’autres c’est le paradis de la glisse sur des montagnes débordant de poudreuse. Puis, pour une partie du lectorat amateur de Métal c’est la provenance des légendes du Deathgrind; Cephalic Carnage et du Goldberg studio de Steve Goldberg. C’est avec ce dernier qu’Of Feather And Bone a décidé de continuer de travailler pour l’élaboration et l’enregistrement de leur deuxième album Bestial Hymns Of Perversion. En plus, c’est la réputée étiquette Profound Lore Records qui se chargera de faire paraître cet album. Avec cette combinaison tous les astres étaient alignés pour que cet album en soit un incontournable de 2018. Voyons s’ils livrent la marchandise maintenant.

Ouvrant avec des sons de mouches semblant renifler quelque chose de putride on s’embarque pour plus de trente-deux minutes de Death metal à saveur Grind passant par des sonorités un tant soit peu Black par moments tout en gardant l’essence même de la bestialité de leur signature. Tant dans leur énonciation de leurs influences par une réinterprétation soit de la claustrophobie d’Autopsy que du dégoût viscéral d’Incantation et de Bolt Thrower, Of Feather And Bone se veut une incarnation actuelle du Death Metal. Rappelant les bons moments d’Acephalix, Gatecreeper et Vastum ils s’imposent au front de cette relance du Old School Death Metal ou Retro Death Metal.

Malgré cette lancée tombons dans ce que j’ai moins aimé; parce qu’il y a toujours un peu de négatif dans chacun des opus que nous recevons. Dans le cas de BHOP, c’est à quel point la production est assourdie et comment la basse guitare et la guitare semblent distantes, la batterie de PW n’a pas la portée attendue et les voix de AS (basses) et DG (guitares) sont un perdues. Dommage, car les basses sont pesantes et apportent une dimension rappelant les meilleurs moments de Bolt Thrower, c’est-à-dire tous, et même la profondeur de Batushka. Cela leur vaudra un demi-point de soustrait au total de la note allouée dans cette critique.

Passant outre cet élément navrant de la production, Bestial Hymns Of Perversion est le meilleur album de Death metal que j’ai eu la chance d’écouter en 2018. Pour tout vous dire, l’année 2018 s’annonce l’une des plus florissantes côté sorties Death metal. Ainsi, mon enthousiasme ne s’essouffle pas de cet album qui, dépassant à peine les 32 minutes, tourne à répétition depuis ma première écoute de cette promo. Gardant tous les éléments dignes du meilleur du genre, OFAB démontre de manière plus que convaincante qu’ils ont leur place dans la crème de la crème.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Profound Lore Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 23 Mars 2018

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Auteur : Michaël Parent

Apathy Noir – Black Soil Album

Avec le retour en force du Doom Metal depuis déjà quelques années, plusieurs de ses sous genres se sont vus gagner en popularité et refaire surface. Le courant qu’est le Doom Death Metal en est un qui compte parmi son panthéon les Katatonia, My Dying Bride, Anathema, Swallow the Sun et Insomnium. Naviguant dans les eaux du métal mélodique avec des déploiements léchés de tempos plus lents, pas autant que le Funeral Doom, tout en conservant les voix gutturales du Death Metal.

Apathy Noir est le projet solo du Suédois Viktor Jonas qui s’acharne sur tous les instruments excepté la tâche de la voix qu’il a confiée au Britannique Andy Walmsley (Beyond Grace).

Rapidement, on tombe dans l’état d’esprit convenu du Doom Death, soit une musique mélancolique et lancinante. Ils me rappellent beaucoup le groupe Américain Daylight Dies dans leur sonorité et la composition des pièces. Cependant, à l’opposé de ces derniers, Apathy Noir se complait dans les clichés et les lieux communs du Doom Death. C’est une constatation décevante considérant la qualité de la production et le raffinement de l’enveloppe qu’est Black Soil. Toutefois, le manque d’originalité prend le dessus du reste de l’album.

Bien que la convaincante The Glass Delusion ouvre de manière grandiose Black Soil, on en perd vite l’intérêt. Bien que j’aurais voulu aimer cet opus je me disais que j’aurais préféré revisiter pour la énième fois No Reply de Daylight Dies ou bien Winter’s Gate d’Insomnium. Loin d’être une défaillance dans son exécution, c’est l’inspiration qui semble absente et à trop admirer nos idoles on finit par les imiter. Apathy Noir semble trop obnubilé par les incontournables du genre qu’ils pratiquent pour être en mesure d’apprendre la leçon et de la rendre de manière personnelle.

Néanmoins, les mordus du Doom Death retrouveront les sonorités et les éléments qui les tiennent allumés dans le contenu de Black Soil. Pour ce qui est de l’auteur de ces lignes, n’étant pas un adepte avide de ce genre il préfère s’abstenir et passer au suivant. On n’est pas en présence d’un faux pas mais on peut tout de même affirmer que cet album ne passera pas à l’Histoire.

Note: 5 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Non signés
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 31 Janvier 2018

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Auteur : Michaël Parent

Coffin Torture – Dismal Planet Album

Dans les dernières années le marché de l’offre et de la demande s’est de beaucoup diversifié. En fait, autant dans la bière artisanale que dans le Metal de genre, dès qu’un courant prend de la popularité on voit des clones et des imitateurs pousser comme du champignon venant de partout dans le monde. Pour ce qui est du Sludge, c’est comme une IPA, si ce n’est pas bien maîtrisé on peut saturer son palais et perdre toute sensibilité au profit de trop d’amertume. Ainsi, le Sludge est un sous-genre du Metal qui est maitrisé et exécuté de manière authentique que par certains groupes qui en ont saisi autant l’amertume que les sensibilités.

Le duo de la Caroline du Sud, Coffin Torture formé de Thorfinn (voix, guitares, basse) et de Blind Samson (batterie, claviers, samples) nous offre, avec Dismal Planet, leur premier album. Au long de ces sept pièces on a droit à du Sludge à la High On Fire et à du Doom Metal à la Electric Wizard. Cette offrande en est une de musique plus lente et très pesante.

La pièce Gustave est en ligne directe avec High On Fire et on pourrait aussi mentionner au passage comment Dismal Planet transpire de l’influence de Sleep, groupe mythique du Sludge s’il en est un, aussi de Matt Pike (High On Fire, Asbestosdeath). Juste à l’écoute de D.H.F. on sent le Doom lourd et lent comme on l’aime bien. La combinaison avec un dosage adéquat de pédale double rend cette pièce de manière Metal et on imagine être dans un nuage de boucane très opaque avec toute cette réverbération.

Coffin Torture me rapellent Ufomammut qui ont sorti 8 l’an dernier, un excellent album de Sludge/Doom qui est passé presque sous silence, et qui, à mon humble avis, aurait dû recevoir pas mal plus d’éloges. Les gars de CT incarnent les éléments les plus intéressants de ces genres et ont su se garder du matériel sans saturer leur album. Avec seulement sept chansons on ne tombe pas dans la surdose de fuzz et de basses. En fait, il m’est arrivé à plusieurs reprises de finaliser l’écoute complète de l’album et de le réécouter aussitôt.

Bref, ce joyau possédant une pochette d’album rappelant celui de Mastodon; Once More Around The Sun, devrait figurer dans votre liste d’écoute très prochainement car j’ose espérer que Coffin Torture sera dans le paysage Doom Metal pour un bon moment. Puis, pour en finir avec la métaphore sur le houblon, nous sommes en présence de maîtres brasseurs dans leur sous-genre.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Sludgelord Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 16 février 2018

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Auteur : Michaël Parent

Kabexnuv – Dzyan Album

Désormais une branche bien établie du Black Metal, le style « Cascadian¹ » se caractérise par un endroit géographique bien précis qu’est la Cascadie (Nord-Ouest des États-Unis et une partie de la Colombie-Britannique) et une interprétation assez crue du Black Metal tout en y insérant selon le groupe des éléments Folk (écoutez Panopticon pour son mélange du Country et du Black Metal). Les Canadiens de Kabexnuv, arrivent avec une galette inspirée du Livre de Dzyan traduit de l’ancien Tibétain par H. P. Blavatsky et qui est la base de la Théosophie. Ainsi, l’album Dzyan de Kabexnuv est une sorte de trame sonore pour les sept stances avec sept pièces.

L’album a une sonorité très caverneuse et même le texte qui accompagnait la promo présentait l’album comme du Black Metal hermétique. Tel Wolves In The Throne Room qui est sans aucun doute l’un des groupes qui émulent de Burzum, Kabexnuv se veut faire un Black Metal très sobre et très cru. La pièce Ceaseless Eternal Breath est l’un des moments forts de l’album avec ses guitares entraînantes et ses moments d’une grande intensité. L’une des plus grandes, si ce n’est la plus grande déception est l’enregistrement de la batterie qui est tellement assourdie que batteur semble battre une vieille boite de carton dans le sous-sol du studio. En fait, la qualité de la production se voudrait kvlt mais sonne plutôt amateur. C’est dommage car il est toujours possible de produire des albums de Black Metal sans les faire dégouliner d’édulcorant.

Le passage de The Formless Square débute sur une note quasi progressive des années 1970 et évolue en un titre avec un tempo plus lent et qui démontre l’évolution et le changement des structures musicales qui sont faites. L’album se conclue sur une note dissonante avec Like A Thread Through Many Jewels qui est intéressante tant par son approche qui rappelle les thèmes de l’inspiration issue de la Théosophie mais qui semble forcée au travers du restant de la galette.

Malgré cette finale, Dzyan connait quelques moments qui en valent le détour mais qui ne réussit pas totalement à s’imposer et à interpeller de façon concluante.

¹ Wolves In The Throne Room est le groupe porte étendard de ce courant mais c’est Threnos qui serait à l’origine de celui-ci.

Note: 5.5 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Bud Metal Records / Kult of Medusa Prod.
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 6 Octobre 2017

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Auteur : Michaël Parent

Myrholt – Med Samme Nål, Under Samme Måne Album

Le multi-instrumentaliste Norvégien Ole Alexander Myrholt (membre entre autres de Those Left Behind, de Archon et de Enslavement Of Beauty) s’est joint en décembre 2016 à Mork en tant que batteur et ceci l’a fait renouer avec ses racines Black Metal. Notamment, lors de son passage sous le sobriquet de Tremor ainsi que dans le début des années 1990 en tant que musicien d’une multitude de groupes obscures, et ce, dès l’âge de quatorze ans. Il nous livre ici une collection de singles sortis au courant de 2017 sous son propre nom en tant que one-man band.

On sent dès les premières notes que l’on remonte à la seconde vague du Black Metal et les Darkthrone, les Gorgoroth et les Einherjer ne sont pas très loin. On a droit à de la variété, Black Metalement parlant, les pièces penchent parfois vers le mélodique et d’autres fois vers le plus chaotique. Cependant, Myrholt est un compositeur et il n’hésite pas à insérer des effets et des ambiances dans son Black Metal qui pourrait à prime abord paraître assez dépourvu de fioritures. On est dans la viande crue avec des niveaux de raffinement qu’un véritable musicien qui, ayant adhéré au dogme du Black Metal, a su traduire son écriture d’un Métal plus classique dans l’orthodoxie du genre le plus sombre.

Malgré tout cela, Med Samme Nål, Under Samme Måne est un album de Black Metal traditionnel avec des guitares axées sur le tremolo, des chants criards, des blast beats et des éléments dignes d’Isengard. Les puristes seront ravis mais on n’arrivera pas à convertir de nouvelles oreilles à ce genre hermétique. Cet album se mérite un solide six sur dix car il est bien et sonne bien mais sans plus. Myrholt n’a pas pris beaucoup de risques et j’aurais aimé entendre une approche plus proche de Khold  pour les chansons avec des tempos plus lents ou bien de Taake pour l’écriture des riffs mais on n’en est resté à la recette presque originale de la seconde vague. Toutefois, et on a évité les faux pas et les erreurs de néophytes.

Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Myrholt Design
Sites Web: Ole Alexander Myrholt
Date de parution: 14 Décembre 2017

Auteur : Michaël Parent

Annihilator – For The Demented Album

Pour ceux qui avaient délaissé le groupe, l’album For The Demented est le seizième de la formation canadienne Annihilator. Selon les dires de Jeff Waters, ce nouvel opus s’avère davantage un retour vers le style préconisé sur les premiers albums du groupe que celui des albums Feast et Suicide Society.

Afin de bien démontrer ce point, le style rythmique de One To Kill fait penser à celui préconisé sur le titre Refresh The Demon alors que la pièce The Demon You Know fait penser à une version moderne de la pièce Knight Jumps Queen. Pour ce qui est de Twisted Lobotomy, le premier extrait vidéo, les amateurs ont droit à une mélodie lourde et rapide qui véhicule parfaitement la voix agressive de Jeff. Bien entendue, la guitare est au premier plan de ce titre, autant dans la mélodie que lors de son solo endiablé. La ballade Pieces Of You décrit quant à elle l’histoire sordide d’un sociopathe qui dévore sa conjointe après l’avoir tuée. La mélodie mélancolique de ce titre est puissante et convient parfaitement véhiculer ce drame, ce qui en fait l’une des meilleures compositions de l’album. Comme c’était souvent le cas à l’époque ou le vinyle était roi, le premier titre du côté B est d’une très bonne qualité. Phantom Asylum n’est pas la composition la plus rapide de l’album, mais elle est certainement l’une des plus intenses. Sa lourde mélodie répétitive est assommante, mais les passages de guitares au style western s’intègrent parfaitement, même si cela peut paraitre étrange à priori. Malgré une introduction de claviers inhabituelle pour le groupe, la pièce Altering The Altar est un autre titre qui est axé sur les guitares et qui aurait sa place sur l’un des premiers albums du groupe. Certains pourraient penser que le titre The Way est une reprise d’un autre groupe tellement elle se démarque du reste des autres compositions par son style rock and roll. On serait porté à croire qu’il s’agit d’une autre collaboration entre Jeff Waters et Danko Jones. L’album prend fin avec la pièce Not All There qui agence judicieusement les passages mélodiques et thrash. Le son des guitares n’est pas très lourd, mais on y retrouve une bonne dose d’intensité et de hargne dans la prestation vocale.

Comme nous pouvons le remarquer, For The Demented est bel et bien un retour vers le passé glorieux du groupe. Le fait d’avoir impliqué le bassiste Rich Hinks dans l’écriture des titres a certainement poussé Jeff à se surpasser et cela explique certainement l’excellente qualité de plusieurs titres. For The Demented ne propulsera pas Annihilator vers de nouveaux sommets, mais c’est tout de même un très bon album de thrash moderne.

httpv://www.youtube.com/watch?v=B17YdWJYfaM

Note : 9.0/10 – Un retour vers l’époque glorieuse du groupe

Auteur: Albert Lamoureux

Pyrrhon – What Passes For Survival Album

Trop souvent les critiques musicaux, j’ose inclure l’auteur de ces lignes dans le lot, ont tendance à lancer des fleurs sur des albums qui vont être audacieux et qui font plus prétentieux que vraiment avant-gardistes. On peut alors parler d’albums surévalués et qui ne sont à peine à moitié aussi bons que les évaluations qui lui sont données. Je plaide coupable dans certains cas de dithyrambe maladive (expression que j’ai inventée). Bref, presque toutes les évaluations du dernier opus de Pyrrhon sont positives et même que l’on pourrait croire que ce dernier se retrouvera sur certaines listes de fin d’année.

Ce consensus autour de What Passes For Survival se situe dans le fait que le Death Metal technique de Pyrrhon est disjoncté comme un album de The Dillinger Escape Plan, pesant comme Swans tout en se foutant complètement des règles d’un genre aussi orthodoxe que le Death Metal. Des chansons comme Tennessee sont lourdes, lentes et rappellent les belles années de Neurosis avec les vocaux languissants et la batterie quasi-tribale quand pour autant des pièces comme The Happy Victim’s Creed vous rentre dedans par tous les sens. Pyrrhon apporte à son interprétation du métal une sonorité propre au Hardcore surtout dans son évitement des éléments mélodiques.

Tout ceci est une constations qu’après une multitude d’écoutes. Au premier abord c’est  une oreille pleine et une saturation musicale qui découle de WRFS. Cependant, la complexité des pièces et l’enchainement de celles-ci est maitrisé de manière à ce que l’album reste digeste et attrayant. Ce n’est pourtant pas une promenade tranquille mais une descente à grande vitesse loin, très loin des chantiers battus qui vous attend avec What Passes For Survival.

L’enregistrement et le mix est fait de main de maître et mon oreille de critique n’a pas tiquée sur la compression du son. En fait, j’apprécie beaucoup les sonorités assez organiques des instruments et le travail de Colin Marston à son studio The Thousand Caves. Ce dernier est un pilier dans le genre et il est quasiment entièrement responsable de la renaissance du Death Metal. C’est, par contre, les performances notamment de Steve Schwegler derrière la batterie qui ose et déroge des blast beats habituels.

Avec la panoplie d’excellentes parutions dans le Death Metal dissonant cette année, Artificial Brain et Ingurgitating Oblivion en sont deux exemples, Pyrrhon emboite le pas avec l’un des albums les plus audacieux de cette lignée. Bref, plus l’année avance plus on se rend compte qu’elle coûte cher et que nos liste de fins d’année seront remplies de choix déchirants. What Passes For Survival est bien ficelé et se rapproche de la crème de la crème de 2017.

Note: 8.5 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Willowtip
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 11 août 2017

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Auteur : Michaël Parent

Ingurgitating Oblivion – Vision Wallows In Symphonies Of Light Album

Vous ai-je déjà partagé mon enthousiasme pour le métal dissonant? Si vous n’avez pas de souvenir récent de cela je vous invite à considérer les critiques de Dodecahedron, d’Artificial Brain et d’Afterbirth. Après une disette estivale, je vous reviens avec un album à rattraper et qui en vaut toutes les minutes passées en sa présence. Vision Wallows In Symphonies Of Light de Ingurgitating Oblivion (vous pensiez que Nile possédait les titres les plus longs jamais vus!) est un album qui égale toute la prétention que sa pochette peut lui conférer. C’est-à-dire, un véritable ouvre d’art alliant Death Metal dissonant, guitares jazzées, passages de piano introspectifs et des durées de pièces impossibles.

Comprenant quatre pièces de plus de sept minutes dont la plus longue de près de vingt-trois, il est facile de dire que c’est un album qui est immersif et qui demande un certain état d’esprit à son auditeur. Des moments de calmes ponctuent les passages chaotiques et dissonants du Death Metal qu’Ingurgitating Oblivion a su perfectionner pour ce troisième opus. Rares sont les moments qui ne semblent pas calculés avec précision et autant dans la retenue que dans les explosions métal les effets évoquent un passage au travers des quatre pièces de manière à ce que les cinquante-deux minutes passent et que l’on en redemande aussitôt.

Les fans de Deathspell Omega et Gorguts seront charmés sur le champ, j’en conviens. L’ajout à la batterie de Lille Gruber de Defeated Sanity se voulait la pièce manquante à ce trio. Ce dernier apporte une touche jazz à leur Death Metal dissonant et une sonorité plus organique à leurs compositions.

L’insertion de longs passages de piano est assez non-orthodoxe dans le Death Metal et son effet est positivement étonnant dans la pièce titre de l’album. À certains égards, on pourrait se croire dans un album de métal progressif. C’est un dépaysement des horizons habituels du métal et me rappelle des moments lyriques du rock progressif et du post-rock qui sont des mouvements qui osent s’aventurer dans toutes sortes de textures et toutes sortes d’effets musicaux.

Vision Wallows In Symphonies Of Light est un album qui regorge d’audace et qui écarte la prétention souvent associée à cette dernière en livrant un prétendant à l’album de l’année 2017. Comme avec Kwintessens de Dodecahedron, Ingurgitating Oblivion nous livre une œuvre qui dépasse les étiquettes de genres musicaux et qui nous ramène à se recentrer et réévaluer nos standards. Face à une œuvre comme celle-ci, ce texte semble faible pour illustrer tous les éléments que l’on aimerait décrire en mots mais qui ne sont palpables que par la substance dont il est composé.

Note: 9.5 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Willowtip
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 21 avril 2017

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Auteur : Michaël Parent

Venom Inc – Avé Album

Après deux ans de tournée, la formation Venom Inc nous offre finalement leur premier album intitulé Avé. Constitué de Mantas, Abaddon ainsi que de Demolition Man, ce trio enregistre un premier album sous cette bannière depuis The Waste Lands paru en 1992. Il reste maintenant à voir si ces nouvelles compositions seront à la hauteur des classiques qu’ils jouent en concert depuis les deux dernières années.

Avec un tel titre, il n’est pas surprenant d’entendre la musique divine d’Ave Maria de Schubert agir comme introduction à la pièce Ave Satanas. La musique est centrée sur une intense mélodie de guitare qui s’agence parfaitement à la prestation vocale de Demolition Man. Ce titre fera bien entendu le plaisir des amateurs de thrash lors des concerts.  Le rythme s’accentue avec les pièces Forged In Hell et Time To Die, mais c’est l’intensité des guitares qui retient toujours l’attention.  Ce style musical leur va à perfection et rappelle bien évidemment les débuts du groupe. Ces derniers rendent hommage à Motörhead avec les titres Metal We Bleed et Black N’ Roll. Plus dynamiques et un peu plus chaotiques, ces pièces sont très entrainantes et diversifient l’album sans toutefois diminuer la qualité des compositions. Armé d’une mélodie industrielle saccadée et d’une prestation vocale lugubre, le titre Dein Fleisch rappelle immédiatement le style musical de la formation Rammstein. On pourrait aussi penser que Chuck Billy est le chanteur invité sur l’intense Preacher Man, mais c’est bel et bien Demolition Man qui offre une autre prestation vocale magistrale. Mantas profite quant à lui de la simplicité des pièces Blood Stained et I Kneel To No God pour mettre en évidence ses intenses mélodies de guitares. Il réserve cependant sa meilleure prestation de l’album pour le titre The Evil Dead. À la fois brutale et complexe, cette dernière s’agence parfaitement avec le travail phénoménal d’Abaddon à la batterie.

Non seulement Avé est un album de qualité qui véhicule parfaitement l’essence du groupe, il contient de nouveaux classiques au style moderne qui vont plaire aux amateurs de longue date. Certains diront cependant que les titres s’éternisent un peu trop, mais cela reste un goût personnel.

Note : 8.8/10 – Bien plus qu’une simple réunion, c’est un nouveau départ

httpv://www.youtube.com/watch?v=Xt_yGt0ET0U

Auteur: Albert Lamoureux

Sanctuary – Inception Album

Pour les plus vieux d’entre nous, 1986 était l’année ou la formation Sanctuary laissait sa marque dans le monde musical avec leur album Refuge Denied. De nombreux adeptes du tape trading avaient réussi à mettre la main sur un exemplaire du démo de cet album, mais le son était tellement de piètre qualité que ce dernier fut rapidement oublié.

Trente ans plus tard, le guitariste Lenny Rutledge retrouve la copie originale de ce démo dans une boite non identifiée au second étage de la grange qu’il a converti en studio. À partir de ce moment, il contacte Chris ‘Zeuss’ Harris (celui qui a produit The Year The Sun Died) pour voir s’il est capable de ressusciter ces chansons.

On constate immédiatement dès les premières notes, que Chris a fait un miracle tellement le son est clair, moderne et dynamique. On peut même dire que la qualité sonore de ce démo est meilleure que celle de l’album en question. Les mélodies de guitares sont même plus lourdes et plus agressives que sur l’album. Cela est particulièrement apparent sur Battle Angels et Die For My Sins. Au niveau de la musique, nous avons toutes les pièces de l’album Refuge Denied, à l’exception de Sanctuary et Termination Force. Ces dernières sont remplacées par les titres Dream Of Incubus et I Am Insane. La première fait penser à une composition qui pourrait se retrouver sur un album de Mercyful Fate et il est difficile de comprendre pourquoi elle ne s’est pas retrouvée sur l’album. Le style lugubre et plus lent de la seconde pièce fait davantage penser au style musical préconisé sur l’album Into The Mirror Black et cela peut expliquer pourquoi elle fut reléguée aux oubliettes.

Du point de vue artistique, la pochette est bien entendu inspirée de la couverture originale de l’album et le livret contient plusieurs photos d’époque, des dessins ainsi que des notes explicatives.

Ce démo est tellement supérieur à l’album original qu’il serait porté à croire que le groupe l’a réenregistré ou qu’il l’a tout simplement remastérisé.  Mais ce n’est pas le cas, Lenny et Chris ont réalisé l’impossible, au grand plaisir des amateurs du groupe.

Note : 9/10 –  Tout simplement meilleur que l’album original

httpv://www.youtube.com/watch?v=Zw2Y4VE40Ec

Auteur: Albert Lamoureux

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