Category: Album

Them – Sweet Hollow Critique d'album

themAyant pris le monde musical d’assaut en début d’année avec la sortie de leur EP et leur tournée en première partie d’Helloween, il est tout à fait normal que la sortie du premier album de la formation Them soit attendue avec impatience par de nombreux amateurs.

Le concept de l’album Sweet Hollow raconte les tribulations du croquemort KK Fossor qui devient le gardien du cimetière Sweet Hollow après s’être exilé aux États-Unis suivant sa condamnation pour sorcellerie et la perte de sa famille.

Comme nous pouvons nous y attendre, la musique à une saveur atmosphérique et son style lugubre s’agence parfaitement l’histoire véhiculée par le chanteur Troy Norr. Bien entendu, son style vocal rappelle celui de King Diamond par moment. Cela n’est pas une coïncidence, car le groupe se nomme Them, l’un de ses albums les plus marquants. Le titre Forever Burns illustre parfaitement le genre musical préconisé par le groupe. Centrée sur de puissantes mélodies de guitares et un rythme de batterie martelant, cette musique met la barre très haute en ce début d’album. La cadence infernale de la pièce Down The Road To Misery fera un malheur lors des concerts et sera certainement à l’origine de plusieurs moshpits, à moins que les amateurs soient hypnotisés par les prouesses vocales de Troy. La musique évolue rapidement vers une musique moderne et progressive sur Ghost In The Graveyard. Cette dernière est plus directe et laisse plus de place à la voix de Troy. C’est cependant la simplicité du refrain diabolique qui retiendra l’attention des amateurs lors des concerts. La mélodie de piano (The Quiet Room) sert d’introduction pour l’excellente Dead Of Night. En plus d’avoir un refrain accrocheur, celle-ci met en évidence l’excellent travail de Mike Lepond à la basse. Le titre FestEvil est quant à lui le plus complexe de l’album avec ses nombreux changements de rythme ainsi que son style orchestral. La voix de Troy est encore une fois très puissante et le refrain à plusieurs voix est sublime. De plus, nous avons droit à une excellente prestation de Richie Seibel aux claviers. Les guitaristes Markus Johansson et Markus Ullrich se démarquent quant à eux avec leur mélodie thrash à deux guitares sur le titre The Crimson Corpse ainsi que leur excellent solo de guitare. Ce qui met la table pour une autre pièce au rythme endiablé parue en début d’année (Blood For Blood). Optant encore une fois pour un style thrash sur le titre The Harrowing Path To Hollow, les guitares se retrouvent une fois de plus au cœur de cette musique au rythme infernal qui saura plaire aux amateurs de moshpits et de crowd surfing. L’album se termine avec une autre prestation entrainante et technique qui met cette fois en évidence le travail de Kevin Talley à la batterie. Alternant entre les passages vocaux aigus et graves à la voix, Troy démontre encore une fois qu’il a une voix puissante et versatile.

Plusieurs diront que la formation Them n’est qu’une imitation King Diamond. En fait, Them est né comme un groupe hommage à ces derniers, mais Sweet Hollow reflété l’évolution de leur musique vers leur propre identité musicale, qui est bien entendu influencée par celui de Kim Bendix. Quel que soit votre point de vue sur ce sujet, l’écoute de Sweet Hollow vous en mettra plein les oreilles.

Note : 9/10 – Bien plus qu’un hommage à King Diamond!

Auteur: Albert Lamoureux

Epica – The Holographic Principle‏ Critique d'album

epica_thp_cover_smallComme par le passé, il s’écoule deux ans entre le dernier album de la formation Epica et leur tout nouvel opus qui a pour titre The Holographic Principle. Selon les dires de Simone Simons, ce projet est le plus ambitieux qu’ils ont réalisé jusqu’à présent.

Dès l’introduction orchestrale, on remarque que la musique est puissante et très dynamique. Cette dernière ne s’éternise pas trop et laisse place à la lourde mélodie de guitare entrainante de la pièce Edge Of The Blade. Ce style s’oppose parfaitement à puissante voix de Simone, mais c’est l’ajout de la chorale durant le refrain qui donne beaucoup de profondeur à ce titre. Continuant dans le même style, la chorale est encore un élément important du titre A Phantasmic Parade, mais c’est encore une fois la lourde mélodie des guitares qui au centre de cette composition. Bien entendu, la voix angélique de Simone s’oppose parfaitement à la voix gutturale de Mark. Pour une fois, le premier extrait d’un album représente bien l’ensemble de l’œuvre. C’est donc sans équivoque que la pièce Universal Death Squad a été choisie. En plus d’être mélodique et d’avoir un rythme complexe, on y retrouve plusieurs nuances au niveau de la voix, ce qui lui donne beaucoup de texture. C’est cependant son intensité qui fera le bonheur des amateurs lors des spectacles. La chorale prend plus de place sur Beyond The Matrix avant que cette dernière laisse place à l’entrainante mélodie de basse de Rob van der Loo qui va main dans la main avec la voix de Simone. Au niveau des ballades, c’est accompagné d’une mélodie de violon et de piano qu’elle offre une autre prestation vocale angélique sur le titre Once Upon A Nightmare. Un autre titre qui sera joué lors des concerts est The Cosmic Algorithm. Alignant rapidité et énergie, gracieuseté d’Ariën van Weesenbeek, les amateurs de thrash se laisseront aller pendant ces cinq minutes de bonheur. La voix de Mark Jensen est au centre de l’excellent titre Ascension — Dream State Armageddon et la puissante mélodie de guitare vont main dans la main avec la prestation brutale d’Ariën à la batterie. À un moment, la combinaison de la voix, de la batterie et des claviers est si intense que l’on croirait écouter une composition black metal. Le crescendo de la pièce Dancing In A Hurricane est quant à lui exécuté à perfection. Centrée sur une mélodie orientale, cette dernière incorpore progressivement la voix de Simone et les autres instruments afin de partager avec les auditeurs tous les styles préconiser par le groupe pendant les cinq minutes de cette composition. La pièce de résistance de l’album est bien entendu l’épique musique de la pièce titre. Ses onze minutes sont amplement suffisantes pour permettre au groupe d’incorporer de manière magistrale une chorale, un orchestre, des changements de rythme et de style. Que ce soit la délicate voix de Simone qui s’oppose à la voix gutturale de Mark ou à la musique symphonique qui alterne avec les passages agressifs, ce titre à tout pour plaire aux amateurs.

Tout en restant fidèle à leur style musical, Epica a incorporé plusieurs éléments dans ce nouvel album et a du même coup approfondi certains aspects qui étaient très peu présents dans le passé. En plus d’avoir réussi à enregistrer leur vision, The Holographic Principle est maintenant un nouvel album de référence pour le futur.

Note : 8.8/10 – Une musique complexe qui élève le groupe à un nouveau niveau

Auteur: Albert Lamoureux

Ayreon – The Theater Equation Critique d'album

635956967874585230The Theater Equation est une idée d’Yvette Boertje, l’ancienne gérante d’Arjen Lucassen. Initialement  prévu pour être un hommage à l’album The Human Equation d’Ayreon, le projet s’est rapidement transformé en une prestation regroupant la majorité des chanteurs ayant participé à l’enregistrement de l’album studio. Nous retrouvons donc une longue liste de noms comprenant les chanteurs originaux  James Labrie, Marcela Bovio, Magnus Ekwall, Irene Jansen, Heather Findlay, Eric Clayton et  Devon Graves. Ainsi que les chanteurs remplaçants Anneke van Giersbergen en remplacement de Mikael Akerfeldt, Jermain ‘Wudstik’ van der Bogt en remplacement d’Arjen Lucassen et Mike Mills à la place de Devin Townsend et de feu Mike Baker.

C’est donc avec cette impressionnante distribution que l’amateur aura droit à l’intégralité de l’album The Human Equation. Pour ceux qui ne connaissent pas cette œuvre, vous pouvez suivre l’évolution d’un homme dans le coma qui doit confronter ses émotions. James Labrie (Dream Theater) est au centre de cet opéra rock et sa performance est tout simplement éblouissante.  Pour certains, la présence d’Anneke van Giersbergen ne pourra jamais égaler celle d’Akerfeldt, mais sa prestation s’intègre très bien dans cet opéra et seuls les puristes trouveront quelque chose de négatif à souligner de cette substitution. Au niveau de la musique, il est tout à fait normal de voir Joost van den Broek (Star One, Ayreon et After Forever) agir en tant que directeur musical étant donné qu’il est très familier avec la vision d’Arjen. Au niveau visuel, la scène contient plusieurs niveaux ainsi que les éléments essentiels, comme l’auto accidentée et le lit d’hôpital. Mais c’est la quantité de personne sur scène et la précision de leur prestation théâtrale qui fait que cette œuvre est impressive au niveau visuel. Il ne faut pas oublier l’excellent chœur qui vous donnera la chair de poule plusieurs reprises. En plus de jouer l’album dans son intégrité, on y retrouve aussi quelques dialogues et personnages supplémentaires qui contribuent à compléter  l’histoire racontée sur scène. Ayant une réticence à jouer sur scène, Arjen, ne participe pas à ce concert, contrairement à celui de Star One en 2003. Il fera cependant une brève apparition en fin de spectacle et ce dernier sera bien entendu accueillit chaleureusement.

Les quatre dates du mois de septembre 2015 étaient encerclées depuis leur annonce et leurs réservations étaient faites depuis plus d’un an. Il n’est donc pas surprenant de voir les amateurs arriver des quatre coins du monde pour assister à cet événement unique. Pour ceux qui n’ont pu se procurer de billets ou qui ne pouvaient être présent au théâtre Luxor de Rotterdam, ce CD/DVD/Blu-Ray est pour vous!

Note : 9.0/10 – Une expérience unique et mémorable.

Auteur: Albert Lamoureux

Death Angel – The Evil Divide Critique d'album

Death_Angel_-_The_Evil_DivideComme ce fut le cas pour leur dernier album, il aura fallu attendre trois ans pour que la formation Death Angel nous offre un nouvel album. The Evil Divide attire notre attention immédiatement par sa pochette, une superbe création du tatoueur américain Bob Tyrrell.

Faisons maintenant place à la musique endiablée des titres The Moth, Cause For Alarm et Hell To Pay. Même si ces dernières sont centrées sur l’excellent travail de Rob Cavestany et de Ted Aguilar ainsi que sur l’agressivité de la prestation vocale de Mark Osegueda, les amateurs apprécieront principalement pour leur effet d’entraînement lors des mosh pits durant les concerts. Le groupe en surprendra plusieurs en offrant une mélodie plus lente et plus émotive sur le titre Lost. Sa structure mélodique hypnotisera les amateurs, mais ces derniers seront davantage captivés par l’impressionnante performance de Mark. La pièce Father Of Lies est un autre bel exemple que le groupe est capable d’écrire une musique complexe comprenant des changements de rythme et de mélodies sans toutefois diminuer le niveau de leur agressivité. Le titre It Can’t Be This explore lui aussi de nouveaux horizons avec une mélodie saccadée qui est centrée sur la basse de Damien Sisson. La prestation vocale de Mark n’est pas aussi agressive que sur les autres titres, mais elle est tout de même très intense. Le groupe nous offre une mélodie très directe et tellement efficace sur la pièce Hatred United/United Hate que les amateurs ne pourront refuser l’invitation de hocher leur tête au rythme de la musique. Ce titre contient aussi un  excellent solo de guitare, gracieuseté d’Andreas Kisser (Sepultura).  Restant dans l’idée de faire participer la foule durant les concerts, Mark n’aura même pas à inciter les amateurs à chanter le refrain du titre Breakaway avec lui tellement ce dernier est invitant. Même si on peut avoir l’impression que le niveau d’agressivité diminue légèrement en fin d’album le travail de Will Carroll est tout simplement hallucinant sur la pièce The Electric Cell et il sera le point de focus de l’écoute pour plusieurs.

The Evil Divide est un album très énergique qui dégage beaucoup d’agressivité autant par sa musique que par la prestation vocale de Mark. Les amateurs de longue date vont aimer leur style direct mais ils vont aussi découvrir une nouvelle facette du groupe sur quelques titres. Contrairement aux deux albums précédents, Death Angel a canalisé ses idées davantage et le résultat est un album plus court mais très intense. Prendre note que la version limitée avec DVD contient une excellente reprise (et le mot est faible) du titre Wasteland du groupe The Mission

Note : 9.0/10 – Une musique thrash d’une grande qualité

Auteur: Albert Lamoureux

Dunsmuir – Dunsmuir Critique d'Album

AlbumCover_Hi-rez_1600x1600Avez-vous dit supergroup? On retrouve dans Dunsmuir le chanteur Neil Fallon (Clutch), le batteur Vinny Appice (Black Sabbath, Heaven and Hell), le guitariste Brad Davis (Fu Manchu) et le bassiste Dave Bone (The Company Band). 

L’album éponyme du groupe, disponible le 22 juillet prochain sous Hall of Records, raconte le destin d’un groupe de marins survivant au naufrage de leur expédition scientifique. L’aventure passe rapidement de l’exploration au désastre, les rescapés affrontant des forces naturelles et surnaturelles.

Pendant que les naufragés affrontent des chauves-souris géantes, des prêtes sanguinaires et d’autres créatures qui les feront sombrer dans la folie, l’auditeur affronte quant à lui les chansons qui lancent sans relâche riffs de guitare et rythmes déchainés de batterie dans la plus pure tradition heavy metal, le tout mené par la voix bien caractéristique de Fallon.

L’album s’ouvre sur Hung On the Rocks, et sur un riffing de feu qui réveillera instantanément le feu sacré des rockers. Le morceau raconte le naufrage, ainsi que la capture d’un des survivants par un peuple aborigène. C’est le début d’un périple intense, bien monté par les quatre vétérans du rock.

Our Only Master est une pièce gallopante, qui nous donne l’impression d’une course enragée dans un territoire inconnu pendant laquelle ceux qui y sont engagés tentent de comprendre ce qui leur arrive. The Bats (Are Hungry Tonightrevient au rythme simple et engageant, avant que What Manner of Bliss ralentisse le rythme et nous emporte dans un calme trompeur – la course effrénée reprend immédiatement avec Deciever et … And Madness, deux des pièces les plus fortes de l’album.

Church of the Tooth se démarque du lot avec la pièce menée par la basse de Bone, qui part à l’exploration marine avec un groove plus lent et qui tente de découvrir les voies des créatures des profondeurs.

Sur The Gate, on retrouve l’histoire d’une porte menant directement aux enfers, ainsi qu’un gros riff lourd auquel Dunsmuir nous a habitué tout au long de l’album. L’album se conclut avec Crawling Chaos, une finale digne de l’aventure à travers le groupe nous a mené, et qui résume les pires horreurs que les survivants ont rencontré, avant de les abandonner à leur sort, qu’on présume être bien triste.

Dunsmuir est un groupe très talentueux, qui a monté un album concept fort du début à la fin. Il est parfait pour les fans de old school heavy metal ou de stoner rock, mais laissera sur leur faim les amateurs de prog et ceux qui préfèrent la musique qui superpose d’impressionnantes instrumentations à la puissance d’un simple riff bien exécuté. Si on est dans le public cible, le résultat est toutefois très intéressant!

L’album sera disponible en édition vinyle limitée ici ou sur iTunes uniquement.

Note – 8/10

Auteur: Phil Mandeville

Critique d’album: Rob Zombie – The Electric Warlock Acid Witch Satanic Orgy Celebration Dispenser

MI0004045001Voulant toujours se démarquer des autres, les titres des albums de Rob Zombie s’allongent sans cesse. C’est donc sans surprise qu’il faut prendre une bonne respiration pour dire The Electric Warlock Acid Witch Satanic Orgy Celebration Dispenser. Même si ses activités cinématographiques sont de plus en plus nombreuses, Rob prend le temps nécessaire pour écrire son meilleur album, selon ses dires bien entendu.

L’intensité de la musique est palpable dès l’introduction industrielle qui met la table pour le rythme militaire de la pièce Satanic Cyanide! The Killer Rocks On! Malgré sa lenteur, la lourde mélodie est un excellent véhicule pour diffuser la prestation vocale psychédélique de Rob. Les amateurs de longue date remarqueront que ce dernier reprend la mélodie vocale du succès Living Dead Girl sur la pièce The Life And Time Of A Teenage Rock God. Malgré cela, il réussit tout de même à faire de cette nouvelle composition un classique qui fera le plaisir des amateurs lors des concerts. Le rythme s’accentue sur l’entrainante Well, Everybody’s Fucking In A UFO. Comme la musique est centrée sur la basse de Piggy D, Rob a beaucoup de place pour exprimer sa créativité. Les compositions The Hideous Exhibitions Of A Dedicated Gore Whore et Medication For The Melancholy sont quant à elles axées sur des mélodies entrainantes générées par Johnny 5 à la guitare et Zeuss aux claviers. Get Your Boots On ! That’s The End Of Rock And Roll est une autre composition qui aura beaucoup de succès lors des concerts avec son refrain rassembleur. Même si le style atmosphérique de Rob est présent tout au long de l’album, il est mis davantage en évidence sur cette musique diversifiée centrée sur les claviers.

On remarque dès la première écoute que les dires de Rob ne sont pas de la poudre aux yeux. La musique que l’on retrouve sur The Electric Warlock Acid Witch Satanic Orgy Celebration Dispenser est en effet la meilleure qu’il a écrite depuis longtemps. Le style industriel est lourd, entrainant et s’agence parfaitement avec ses paroles simplistes et satiriques. Contrairement à la longueur du nom des pièces et de l’album, ce concentré musical (à peine 30 minutes).est exactement ce que les amateurs espéraient.

Note : 8.7/10 – Une musique théâtrale intense

Auteur: Albert Lamoureux

Critique d’album: Metal Church – XI

metalchurchxicoverSuivant l’annonce du retour de Mark Howe comme successeur de Ronnie Monroe, plusieurs amateurs attendaient impatiemment le nouvel album de la formation Metal Church. Même s’il s’est écoulé plus de vingt-trois ans entre les deux derniers albums qu’il a faits avec le groupe, Mark n’a rien perdu de sa voix, comme le démontre la nouvelle version du succès Badlands qui a été réenregistrée afin de voir la réponse du public. Ayant l’appui de ce dernier, Metal Church enregistre rapidement leur onzième album qu’ils baptisent tout simplement XI.

No Tomorrow est le premier extrait de ce nouvel album, et que dire de l’intensité de la musique et de la puissance de la voix de Mark! Les mélodies de guitares sont très efficaces et les amateurs se feront un plaisir de chanter le refrain lors de concerts. On serait porté à croire que cette pièce provient de l’album Blessing In Disguise tellement elle fait penser à la musique que contient ce dernier. Continuant dans le même style musical, l’alternance entre les passages acoustique et électrique de la pièce Signal Path fait étrangement penser à la pièce Badlands. Kurdt Vanderhoof et Rick van Zandt se combinent à perfection sur la superbe mélodie de guitare sur la plus longue composition de l’album et Mark démontre qu’il n’a rien perdu de son talent malgré toutes ses années. Les pièces Reset et Killing Your Time mettent quant à elles l’excellent travail de Jeff Plate à la batterie en évidence ainsi qu’une prestation vocale plus agressive de Mark. Plus tranquille, le titre Sky Falls In contient une mélodie dramatique très intense. Nous pouvons aussi apprécier le travail de Steve Unger à la basse en opposition aux mélodies de guitares, ce qui donne beaucoup de profondeur à la musique. Le groupe explore aussi de nouveaux horizons avec une mélodie fluide soutenue par une basse active sur la pièce Shadow. Ce style convient parfaitement à la prestation vocale décontractée et angoissante de Mark. En fin d’album, nous retrouvons une autre pièce simple et très efficace du nom de Suffer Fools. Cette dernière est très dynamique et représente très bien l’approche musicale actuelle préconisée par Metal Church.

Comme vous l’avez certainement remarqué, le retour de Mark Howe est un succès. Non seulement il a toujours son excellente voix, sa présence à aussi grandement influencer l’écriture de Kurdt Vanderhoof pour l’album. S’inspirant bien évidemment de la musique des albums précédents avec Mark, Kurdt n’hésite pas à incorporer de nouveaux éléments afin de diversifier son écriture. En plus de contenir des compositions de qualité qui plairont aux amateurs de longue date, XI saura aussi satisfaire ceux qui découvrent la musique de Metal Church.

Note : 8.6/10 – Un excellent retour qui vaut l’écoute !

Auteur: Albert Lamoureux

Critique d’album : Ben Harper and The Innocent Criminals – Call It What It Is

call-it-what-it-isPrès de neuf ans après Lifeline Ben Harper & The Innocent Criminals, sont de retour sur le devant de la scène et en studio. Call It What It Is, le quatorzième opus de la bande, est dans les bacs depuis le 8 avril dernier.

Ils nous livrent un album varié musicalement comme Fight For Your Mind en 1995 ou Both Sides Of The Gun en 2006. Très diversifié, passant d’un style radicalement rock garage sur certains morceaux tel que When Sex Was Dirty, naviguant sur une vague folk surf avec Dance Like Fire, ou plus reggae avec le titre Finding Our Way. Toujours aussi créatif dans la composition des ballades, la magnifique Deeper And Deeper en est la preuve, sublimement interprétée. Sur le titre Call It Was It Is, Ben crache sa rage (avec retenue) contre l’injustice et la brutalité policière qui ont mené à la mort de Michael Brown, Trayvon Martin ou encore Ezell Ford. Un engagement politique comme à l’époque sur le titre Like A King, provenant de l’album Welcome To The Cruel World, évoquant le passage à tabac de Rodney King en 1991.

Du haut de ses 46 ans, il livre un album respirant la maturité, tant dans les textes, les mélodies que les rythmiques. L’implication de chaque membre du groupe a son importance dans la conception de cet album, donnant ainsi une couleur musicale riche. Même si l’album peut paraître plus calme que ces prédécesseurs, il me paraît un cran plus abouti. Certains morceaux comme How Dark Is Gone et Shine, mettent en valeur la voix de Ben Harper sur un rythme marqué avec beaucoup de groove et de percus.

Call It What It Is à peine sorti dans les bacs, BHIC s’est remis au travail avec une longue tournée américaine jusqu’à la fin de l’été, suivie d’une tournée européenne comprenant sept dates françaises avec un passage très attendu le 11 octobre prochain au Zénith de Toulouse. Ils finiront l’année en Australie et Nouvelle Zélande pour faire voyager leurs nouveaux titres. Un très bon album dans l’esprit de l’artiste, qui après quelques écoutes, est devenu mon album de route pour mes longs trajets en voiture. Du pur bonheur ! Merci BHIC

Tracklist de Call It What It Is :

1 – When Sex Was Dirty
2 – Deeper And Deeper
3 – Call It What It Is
4 – How Dark Is Gone
5 – Shine
6 – All That Has Grown
7 – Pink Balloon
8 – Finding Our Way
9 – Bones
10 – Dance Like Fire
11 – Goodbye To You

 

Note : 8,5/10 – Le très beau projet d’une année de travail et de retrouvailles avec les Innocent Criminals, retranscrit sur 11 pistes qui donnent envie d’être écoutées en boucle. A mon sens il ne se hisse pas en tête des meilleurs albums du groupe mais s’en rapproche de très près.

Auteur : David Torres

 

 

 

Critique d’album: Forteresse – Thèmes pour la Rébellion‏

SP044_1024x1024Cinq années après leur dernier album, l’emblématique groupe de métal noir Forteresse nous dévoile son nouvel opus « Thèmes pour la rébellion ». La date de sortie est prévue le 24 juin 2016, jour de la fête nationale du Québec, ce qui n’est sûrement pas un hasard. Soyez prêts à dégainer votre mousquet et arborer la ceinture fléchée car cet album vous plongera en pleine Rébellion des Patriotes !

Fondé en 2006 par Athros (chant, claviers) et Moribond (guitare, basse), le line-up est complété par le batteur Fiel en 2009 puis par Matrak (Chasse-Galerie, Cantique Lépreux) à la basse sur ce nouvel album. Pour leur 10 ans d’existence, le groupe a choisi la finesse en faisant mixer l’album par les studios Necromorbus. Ces derniers sont à l’origine de la production d’albums de Watain, Destroyer 666 ou encore Ondskapt. La qualité du son est  ainsi au rendez-vous, on ne notera aucun bruit de fond ni d’instrument qui surplombe le reste du groupe.

On retrouve ici toute l’agressivité et l’essence même du premier album Metal Noir Québécois. On notera quand même l’absence de rigodon qui s’oublie vite étant donné la consistance de chaque morceau. Forteresse nous délivre un mélange de métal noir épique et atmosphérique vraiment appréciable. Athros vocifère les textes patriotiques avec une énergie remarquable. Moribond apporte toute la mélodie aux morceaux tandis que Matrak et Fiel martèlent le fond et donnent le relief.  L’ouverture se fait sur Aube de 1837, une simple introduction où l’on peut entendre le bruit de canon et fusils. C’est alors que l’on atterrit dans une guerre sanglante avec le titre Spectre de la Rébellion. La musique est plus rapide que les précédentes œuvres du groupe ce qui fait d’autant plus ressortir son côté épique. L’apogée de la bataille est atteinte avec les morceaux Par la Bouche de Mes Canons et Le Sang des Héro. Le premier se termine sur un chœur « épico- atmosphérique » donnant ainsi l’impression d’un dernier assaut sur les troupes britanniques. Le second s’ouvre sur un extrait de documentaire évoquant l’incendie de Saint-Eustache et Saint-Benoît. La charge est lancée directement après la phrase « la terreur qui va se répandre », ce qui a le mérite d’être efficace. Le refrain « Le Sang des Héros » est tellement imprégné d’une puissance guerrière qu’il rentre en tête pour la toute la journée. En revanche, mon coup de cœur ira au titre Vespérales. Ce véritable chef d’œuvre de 7 minutes alterne phases agressives par leurs rapidité et un passage plus lent et mené par des chœurs. Il semble même que la guitare ressort plus que le chant sur ce morceau. La track list se termine sur l’étonnante pièce Le Dernier Voyage, un moment purement atmosphérique et instrumental, sans violence, qui exprime la fin des combats et le repos des nombreux patriotes tombés à la guerre.

Thèmes pour la Rébellion peut prétendre au titre de pièce maîtresse du groupe Forteresse. L’hommage aux Patriotes de 1837 est bien rendu à travers un album aux rythmes épiques, au son propre et travaillé, s’inscrivant comme digne successeur dans la discographie du groupe.Une note positive également pour la pochette représentant l’huile sur toile « Incendie du faubourg Saint-Jean » (1848) par l’artiste Joseph Legaré. En conclusion, il sera difficile de rester insensible face à la perfection atteinte par cette nouvelle perle du métal noir québécois.

Auteur: Kevin Rollet

Critique d’album: De Staat – “O”

destaatoDélocalisés aux Pays-Bas, les allemands de De Staat nous ont pondu leur quatrième album, sobrement intitulé « O ». Je vous laisse spéculer sur sa signification, mais il faut dire que cet opus était attendu au pied levé. En effet, le précédent album, I_CON, a été salué aussi bien par les critiques que par le public. Arrivé second aux Top 100 des Charts allemands en 2014, le groupe a également été crédité sur l’OST de Fifa 14’.

Rock déstructuré aux ambiances creepy, un tantinet crade (Time Will Get US Too) mais surtout humoristique, il s’additionne à cela sur album un maximum de sonorités synthé qui donne un côté rétro accentué. Un peu comme si votre vieille Nintendo première génération avait été branchée sur la table de mixage durant les arrangements (Murder Death, Blues is Dead). Et ça le fait. Le chant est à l’image des compositions instrumentales, très saccadé et doté d’un grain particulier. C’est dérangeant aux premiers abords mais on se laisse vite séduire car l’ensemble donne un résultat étrangement harmonieux et mélodique (Get On Screen, par exemple). Ce n’est pas sans rappeler le groupe Cake dans l’idée. Par ailleurs, les clips vidéo aident beaucoup à l’immersion. Une fois encore, c’est plutôt curieux car la musique… Ben la musique quoi ; ça s’apprécie avant tout avec les esgourdes, pas avec les mirettes ! Et pourtant les deux clips promotionnels, Peptalk et Make the Call, sont juste délirants à souhait.

On retrouve dans cette toquade un petit côté Red Hot Chili Peppers des origines bien avant qu’ils ne subissent un « Incubus » (jargon musical désignant un groupe qui a sombré dans le côté obscur de la facilité et de la médiocrité. La déchéance du groupe Incubus en a défini le terme. Nldr).

Au final chaque album de De Staat est imprégné d’une ambiance littéralement différente. Le groupe se renouvelle de galette en galette avec cependant qu’un seul et unique fil conducteur : l’exubérance. Une non-prise au sérieux qui libère les membres du groupe des limites de la créativité. Alternative Rock ? Ben oui les gars ! A défaut d’être un genre poubelle où l’on y range les groupes dont le cul est entre deux cuvettes, De Staat est bien à sa place. Des propos imagés certes mais qui ont le mérite d’être suffisamment explicites.

Note : 8/10 – Bonne ambiance, bonne humeur, bon délire, bonne musique. Du bon quoi.

Auteur: Pierre Falba.

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