Category: Québec

Amorphis  @ Théâtre Fairmount (Montréal)

Il s’est écoulé six ans depuis le dernier passage de Dark Tranquillity dans la métropole tandis que le dernier passage d’Amorphis remonte à deux ans. Cette tournée conjointe était de passage au Théâtre Fairmount et incluait aussi la formation Fires In The Distance.
Fires In The Distance commence la soirée avec leur musique doom mélodique provenant uniquement de leur dernier album. Harbingers est lourde et lente et donne beaucoup d’espace au batteur Jordan Rippe pour s’exprimer, particulièrement avec ses cymbales.  Le piano est bien entendu un instrument principal dans leur musique et la trame préenregistrée est très efficace en concert. La voix de Kristian Grimaldi est profonde et puissante, ce dernier interagit bien avec la foule et il va même s’efforcer pour dire quelques phrases en français. Leur courte prestation s’est terminée avec l’excellente Idiopathic Despair.
C’est maintenant au tour de Dark Tranquillity de s’amener sur scène devant une salle comble. Les Suédois ont à peine commencé la pièce Shivers And Voids que les amateurs se poussent vigoureusement. Le groupe enchaine rapidement avec Hours Passed In Exile, un vieux titre qui est revenu dans la rotation récemment. Mikael Stanne est en grande forme et il interagit constamment avec les amateurs. Le nouveau titre Unforgivable sera grandement apprécié et les amateurs vont se déchainer pendant celui-ci, au grand plaisir des musiciens. Le claviériste Martin Brändström est à l’honneur durant l’excellente Atoma et les amateurs vont chanter à pleins poumons avec Mikael pendant cette dernière. Mais c’est durant Nothing To No One que la foule devient hystérique, les nombreux changements de tempo vont mettre les amateurs à rude épreuve pendant le moshpit. Johan Reinholdz est très dynamique et change régulièrement de côté avec Peter Lyse Hansen ou Christian Jansson. Après quelques nouveaux titres, les Suédois reviennent en force avec Cathode Ray Sunshine et c’est pendant cette dernière que l’écran DEL sera le plus efficace. Mikael prend le temps d’expliquer que la prochaine pièce date de plusieurs années et qu’ils sont finalement capables de la jouer en concert alors qu’ils enchainent avec la pièce Empty Me, quel délice pour les oreilles. Leur prestation se termine avec Phantom Days, Lost To Apathy et Misery’s Crown. Comme d’habitude, les Montréalais ont démontré beaucoup d’affection pour ces Suédois et Mikael a pris le temps de mentionner que jouer dans la métropole, c’est comme jouer à la maison et qu’ils sont très reconnaissants de cela.
Amorphis et Dark Tranquillity interchangent leur horaire sur cette tournée et pour leur passage à Montréal c’est Amorphis qui termine la soirée. Le groupe commence leur prestation avec Northwards et On The Dark Waters, deux titres de leur plus récent album Halo. Le chanteur Tomi Joutsen est en très grande forme, mais il interagit peu avec les amateurs. C’est cependant avec Sky Is Mine que les amateurs se manifestent vraiment. La mélodie de guitare et de claviers de ce titre est simplement envoutante et les amateurs n’hésiteront pas à chanter avec Tomi. The Castaway est un incontournable en concert et l’agressivité de cette musique donne beaucoup d’énergie aux amateurs qui vont rapidement se pousser au rythme de la musique. On sent que la fin de la soirée approche lorsque l’on entend la guitare folklorique de la pièce My Kantele. Les amateurs vont encore chanter en chœur cette pièce, au grand plaisir des musiciens. Cette pause fut de courte durée alors que les Finlandais reviennent en force avec l’incontournable Black Winter Day. Leur prestation se termine avec The Bee, quelle excellente manière de terminer la soirée. Tomi prendra le temps de remercier lui aussi les amateurs pour une autre excellente soirée dans la métropole.
Quelle merveilleuse soirée de musique death mélodique avec deux des plus gros noms dans le genre.
 

Journaliste: Albert Lamoureux

Crédit photo: Thorium Mag

Testament + Kreator @ MTelus (Montréal)

Même s’ils n’ont pas de nouvel album, le passage de la formation Testament était attendu par de nombreux amateurs pour plusieurs raisons. Premièrement, cette tournée est centrée sur les deux premiers albums de la formation et elle inclut aussi les formations Kreator et Possessed. Pour les amateurs, cette tournée nommée The Klash Of The Titans est tout simplement parfaite même si l’ouverture des portes semble hâtive à 17h50.
La formation Possessed est bien entendu la première à s’exécuter devant plusieurs amateurs qui ont très hâte de les voir. Jeff Becerra est le premier à arriver sur scène avec son fauteuil roulant, et c’est sous un éclairage rouge sang que la formation commence la soirée avec les titres Pentagram et Ritual. C’est à ce moment que Jeff a des troubles avec ses écouteurs et ensuite avec son microphone. Le titre The Exorcist sera malheureusement joué sans voix. Étant le premier groupe de la soirée, les musiciens n’ont pas d’espace sur scène pour se déplacer, mais cela n’empêche pas ces derniers d’avoir beaucoup d’intensité. Les amateurs ont démontré beaucoup d’énergie durant le titre Demon ainsi que pendant l’excellente Death Metal. Les guitaristes Claudeous Creamer et Daniel Gonzalez ont été excellents tout au long de la soirée et ils se complètent aussi très bien sur scène. Leur courte prestation old school s’est terminée avec le classique Swing Of The Axe. Ce n’était pas parfait, mais c’était tout de même très bon. Jeff a aussi passé beaucoup de temps à la table de marchandise pour rencontrer les amateurs après leur prestation.
Il ne faut pas attendre trop longtemps avant de voir Kreator arriver sur scène au son de la pièce Hate Über Alles et la foule devient hystérique. On voit immédiatement que le groupe est en feu et que les amateurs le sont aussi. Les trois démons gonflables en fond de scènes sont superbes et ajoute à l’ambiance macabre du groupe. Phobia va être chantée par de nombreux amateurs alors que Mille Petrozza demande un gigantesque wall of death pour Enemy Of God. Il en demandera un autre quelques instants plus tard pour la pièce Hordes Of Chaos (A Necrologue For The Elite). Sami Yli-Sirniö à la guitare et Frédéric Leclercq à la basse sont excellents et se déplacent continuellement sur scène. Les crowd surfers apparaissent en quantité industrielle pendant Betrayer et ils vont donner de l’ouvrage aux agents de sécurité jusqu’au moment où Mille va exiger un circle pit. Comme à son habitude Ventor prend un vilain plaisir à punir sa batterie tout au long de la soirée. Mille est en grande forme et sa voix est puissante et juste. Comme il se faut, un concert de Kreator doit se terminer avec les titres Violent Revolution et Pleasure To Kill et un dernier wall of death. Kreator a offert une autre prestation endiablée qui a comblé les nombreux amateurs et autant Mille que Frédéric ont soulignés que ce passage au Québec était toujours bienvenu et que les amateurs ont été à la hauteur de la situation encore une fois.
La foule est maintenant impatiente d’accueillir la formation Testament et les amateurs n’hésitent pas à se pousser au maximum dans les premières rangées du parterre avant l’arrivée du groupe. Il n’est donc pas surprenant de voir ces derniers créer un énergique moshpit dès le début du titre Eerie Inhabitants. Cette tournée est spéciale, car le groupe va uniquement piger dans leurs deux premiers albums, soit The Legacy et The New Order. Ce qui est encore plus plaisant de ce choix, c’est que le groupe ne joue pas ces pièces selon l’ordre paru sur les albums. Chuck Billy encore une fois très intense sur scène et sa voix est toujours aussi puissantes. Il interagit constamment avec la foule et joue de l’air guitare avec son petit pied de micro régulièrement. La succession de riffs infernaux se succède et les amateurs se poussent agressivement au rythme de la musique. Chris Dovas (ex Seven Spires) est le nouveau venu à la batterie et il se débrouille admirablement bien même s’il est peu visible derrière sa batterie. Alex Skolnick et Eric Peterson exécutent la mélodie des titres Apocalyptic City  et The Haunting à la perfection et ces dernières vont combler plusieurs amateurs de longue date. Steve DiGiorgio sera quant à lui au premier plan de la pièce Trial By Fire alors que Chuck va demander à la foule de chanter le refrain à pleins poumons. Cette célébration des deux premiers albums aura une exception à Montréal, Chuck prend le temps de féliciter le gouvernement canadien d’avoir reconnu les peuples autochtones récemment et profite de l’occasion pour jouer Native Blood à la place de C.O.T.L.O.D. Alone In The Dark est une autre excellente pièce qui va plaire aux amateurs et ces derniers vont chanter le refrain de celle-ci à pleins poumons. Cette prestation prend fin avec les incontournables Disciples Of The Watch, Over The Wall et Into The Pit. Il n’est pas surprenant de retrouver une quantité impressionnante d’amateurs qui font du crowd surfing pour conclure cette soirée.
Cette seconde édition du Klash Of The Titans était sublime et il faudra voir ce que la prochaine édition va nous réserver. Il faudra maintenant voir si Testament va célébrer les 35 ans de l’album Practice What You Preach en le jouant dans son intégralité. Du même coup, ils pourraient aussi ajouter l’intégralité de Souls Of Black ou The Ritual.
 
 
Journaliste: Albert Lamoureux
 
Photographe: Paul Blondé

Hatebreed @ MTelus (Montréal)

Les concerts se suivent rapidement en septembre et c’est maintenant au tour de Hatebreed de célébrer ses 30 ans dans la métropole. Ils sont donc de passage au MTelus en compagnie de Carcass, Harm’s Way et Crypta.
L’heure hâtive des portes et du début de la soirée ne dérange pas les amateurs qui sont nombreux à accueillir Crypta. Le groupe de Death Metal Brésilien commence leur courte prestation avec The Other Side Of Anger et Lord Of Ruins. La chanteuse/bassiste Fernanda Lira à un problème de micro lors de la première pièce, mais cela est rapidement corrigée. Cette dernière déborde d’énergie et interagit constamment avec les amateurs, et ce, même en français. Les guitaristes Tainá Bergamaschi et Jéssica Falchi sont magistrales et se complètent à merveille. Bien entendu, le groupe a majoritairement pigé dans leur plus récent album (Shades Of Sorrow) avant de compléter leur prestation avec From The Ashes, la seule sélection de leur premier album. À voir la réaction des filles sur scène après leur prestation, il était facile de penser qu’elles ont aimé la réception des amateurs montréalais. Il faut maintenant espérer les revoir en tête d’affiche prochainement.
C’est maintenant au tour de Harm’s Way, d’offrir leur musique metalcore et de promouvoir leur plus récent album (Common Suffering). Les amateurs ne perdent pas de temps pour se bousculer au rythme infernal de la musique. Le chanteur James Pligge est très dynamique sur scène et son intensité s’agence parfaitement avec leur musique. Leur courte prestation brutale se termine avec les pièces Devour, Call My Name et Infestation.
Carcass arrive sur scène et pulvérise tout sur son passage avec leur musique death metal. Les amateurs commencent à se pousser agressivement dès les premières notes de Buried Dreams.  On remarque immédiatement que Jeff Walker a les cheveux courts et qu’il fait légèrement penser à Henry Rollins. Comme à leur habitude, l’éclairage et le son sont excellents, en fait, ils utilisent pratiquement la même scène que celle utilisée pour leurs derniers tours. Le groupe pige fortement dans l’album Heartwork, mais ils vont aussi piger dans plusieurs autres albums de leur catalogue. Ils ont évidemment joué les titres incontournables comme Incarnated Solvent Abuse, Corporal Jigsore Quandary et Genital Grinder. Les musiciens étaient très dynamiques et le nouveau guitariste James ‘Nippy’ Blackford semblait pleinement intégré au groupe maintenant. Les amateurs auraient aimé que le groupe joue plus longtemps, mais ce sera pour une autre fois.
C’est enfin le temps pour Hatebreed de célébrer ses 30 ans en compagnie des nombreux amateurs qui se sont déplacés pour l’occasion. Le tout débute avec une projection commémorative qui inclut Ice T (Body Count), Joey Belladonna (Anthrax), Gary Holt (Exodus/Slayer) et bien d’autres.
Les amateurs n’attendaient que les premières pièces Tear It Down, A Call For Blood et This Is Now pour se pousser vigoureusement. Jamey Jasta est toujours aussi dynamique sur scène et encourage constamment les amateurs à bouger. C’est cependant avec le titre Destroy Everything que la foule explose dans un énorme moshpit. Jamey mentionne qu’il s’ennuie du Heavy MTL et que ce dernier devrait renaitre de ses cendres et inclure Slayer en tête d’affiche. Il n’en fallait pas plus pour avoir l’approbation des amateurs et c’est à ce moment que le groupe surprend la foule en reprenant Ghosts Of War de Slayer. Le groupe utilisera aussi une énorme ball of death pendant le titre Looking Down The Barrel Of Today et les amateurs ont eu un plaisir fou avec cette dernière. L’excellente soirée s’est terminée avec l’enchainement de Seven Enemies, Proven et d’I Will Be Heard.
Comme prévu, Hatebreed a offert une autre performance intense qui a grandement plu aux amateurs.
 

Journaliste: Albert Lamoureux

Photographe: Mihaela Petrescu

Extreme @ MTelus (Montréal)

Le dernier passage de la formation Extreme dans la métropole datait de l’édition 2015 du Heavy MTL et ils étaient finalement de retour au MTelus pour terminer terminait leur tournée nord-américaine. Il n’était donc pas surprenant de voir que beaucoup d’amateurs s’étaient déplacés pour les voir et pour aussi voir Living Colour.
La dernière visite de Living Colour remonte à 2003, il n’était donc pas surprenant de voir une salle comble lorsqu’ils ont entamé la soirée avec Leave It Alone. Le groupe enchaine rapidement avec Ignorance Is Bliss, un autre titre de l’album Stain. La voix de Corey Glover est excellente et ce dernier démontre toute son habileté vocale pendant la pièce Open Letter, une prestation à donner la chair de poule. Le bassiste Doug Wimbish prend le contrôle de la soirée en fin de prestation avec l’excellent medley des titres White Lines (Don’t Don’t Do It), The Message (deux titres de Grandmaster Flash) et Apache (The Sugarhill Gang). Vernon Reid est majestueux à la guitare tout au long de la soirée, mais c’est sur Time’s Up qu’il démontre son immense talent. Dès l’introduction de l’allocution préenregistrée de Malcom X, les amateurs savent exactement ce qui va suivre et ils chantent à pleins poumons les paroles de Cult Of Personality. Les festivités se sont terminées avec leur excellente reprise de Should I Stay Or Should I Go (The Clash). Il faudra maintenant espérer qu’ils vont revenir dans un avenir rapproché pour offrir un spectacle en tête d’affiche.
C’est maintenant au tour d’Extreme d’arriver sur scène avec la pièce It (‘s A Monster) et nous pouvons voir les amateurs chanter immédiatement avec Gary Cherone. On voit l’ambiance de fête qui règne sur scène se transmet rapidement aux amateurs. Le groupe enchaine rapidement avec Decadence Dance, un autre de leur succès. Nuno Bettencourt est impeccable à la guitare et le virtuose va impressionner les amateurs tout au long de la soirée.
Bien entendu, le groupe pige lourdement dans leur dernier album (Six) paru l’année dernière avec cinq sélections. Les amateurs ont donc eu le plaisir d’entendre #Rebel, Banshee, Other Side Of The Rainbow, Rise et Thicker Than Blood. Ces dernières ont parfaitement été réparties durant la soirée afin d’avoir une belle fluidité entre les différentes époques de la formation.
Le premier album est représenté par la pièce Play With Me, avec un petit passage de We Will Rock You (Queen) et par un long medley des titres Teacher’s Pet / Flesh ‘n’ Blood / Wind Me Up / Kid Ego / Mutha (Don’t Wanna Go To School Today). Les amateurs vont se faire entendre pendant Hole Hearted et bien entendu More Than Words, qui sera précédée par la courte mélodie de Stairway To Heaven.
Nuno rend hommage à Eddie Van Halen à plusieurs reprises durant la soirée, il incorpore une portion d’Eruption dans Cupid’s Dead et il ajoute Spanish Fly comme introduction à Midnight Express. Mais c’est lorsqu’il revient sur scène avec une Frankenstrat jaune et noir que l’on sait que les choses vont devenir sérieuses. Le groupe reprend Mean Streets pour la première fois de la tournée et pour la première fois depuis plusieurs années avant d’enchainer avec Flight Of The Wounded Bumblebee. Leur prestation se termine bien entendu avec l’excellente Get The Funk Out.
 
Extreme a joué plus de deux heures et les amateurs n’étaient toujours pas rassasiés. Les musiciens ont remercié la foule pour une excellente dernière soirée ainsi que leur équipe pour une superbe tournée. Selon les dires de Nuno, Montréal était la meilleure foule de la tournée, une excellente manière de clore ce périple.
 

Journaliste: Albert Lamoureux

Photographe: Thomas Mazerolles

Jinjer @ MTelus (Montréal)

La formation Jinjer était de retour au MTelus pratiquement un an jour pour jour après leur dernier passage dans la métropole.  Pour l’occasion, ils étaient accompagnés par le quatuor japonais Hanabie ainsi que par le groupe Born Of Osiris.
Born Of Osiris est un autre groupe qui vient régulièrement dans la métropole et qui est accueilli chaleureusement par une petite portion de la foule. Leur metalcore rejoint rapidement les amateurs en fond de salle et ceux-ci feront quelques moshpits pendant leur prestation. Nous remarquons cependant que la majorité des amateurs restent de glace et attendent impatiemment la venue des autres formations. Les musiciens sont très dynamiques sur scène, mais interagissent peu avec les amateurs et enchainent rapidement les titres les uns après les autres. Le groupe va jouer A Mind Short Circuiting, Elevate et In Desolation, trois compositions parues un peu plus tôt cette année et elles ont été bien reçu par la foule.
Les amateurs vont démontrer leur intérêt pour Hanabie aussitôt que les lumières s’éteignent et vont devenir hystériques dès les premières notes du titre Metamorphose! Les costumes de couleur et l’excellent éclairage ajoutent beaucoup à la musique nu metalcore des Japonaises. La sélection des titres est bien répartie entre leurs deux albums et le groupe incorpore aussi O•TA•KU Lovely Densetsu, une autre composition parue cette année. La chanteuse Yukina est très dynamique et sa performance est captivante. La guitariste Matsuri et la bassiste Hettsu débordent d’énergie et elles se complètent parfaitement. C’est avec le sourire aux lèvres que Yukina interagit avec les amateurs et passe aisément de sa voix gutturale à sa voix chantée durant les chansons. C’est vraiment impressionnant de voir cette petite Japonaise avoir une voix aussi puissante et aussi agressive pendant toute leur prestation. C’est sans surprises que les amateurs donneront plusieurs cadeaux aux musiciens durant la soirée et il était possible de voir à quel point Yukina était reconnaissante. Quelle belle découverte pour de nombreux amateurs et il ne faudra pas se surprendre de revoir cette formation encore une fois dans le futur.
C’est maintenant au tour de Jinjer de partager sa musique metalcore avec les amateurs. Ces derniers sont hypnotisés par la chanteuse Tatiana Shmayluk et sa performance vocale est encore une fois impeccable. N’ayant pas de nouvel album à promouvoir, la formation pige dans l’ensemble de leur catalogue et enchaine rapidement les titres. Le guitariste Roman Ibramkhalilov et le bassiste Eugene Abdukhanov sont très énergiques, mais ils ne se déplacent pratiquement pas sur scène, laissant tout l’espace à Tatiana. Cette dernière est très dynamique, mais interagit peu avec les amateurs, elle laisse davantage la musique parlée à sa place. Comme il fallait s’y attendre, les pièces Sit Stay Roll Over, I Speak Astronomy et Perennial ont été les préférées des amateurs. La pièce Wallflower donnera un petit répit aux amateurs de moshpit avant de revenir en force avec Fast Draw et Call Me A Symbol.
Les amateurs ont grandement apprécié l’intense prestation de Jinjer et ils auraient bien aimé qu’ils jouent quelques titres supplémentaires, mais c’est la formation Hanabie qui a volé la soirée et tout le monde parlait d’eux en sortant du MTelus.

Journaliste: Albert Lamoureux

Photographe: Alex Guay

Deicide + Inferi + Cloak + Vows of Aversion + Krisiun @ Festival Envol et Macadam (Québec)

 Ce vendredi 13 septembre, Québec résonne au rythme du métal avec le retour du célèbre festival “Envol et Macadam” pour sa 27e édition. Comme chaque année, l’événement s’étend sur plusieurs sites : à l’Agora, la scène principale et cœur du festival, ainsi que les scènes plus intimes comme celles du Cégep de Limoilou, de L’Anti Bar ou encore de La Source de la Martinière.

La salle Montaigne du Cégep de Limoilou accueille cinq groupes de metal hardcore, dont les emblématiques Deicide, mais aussi Inferi, Cloak, Vows of Aversion et Krisiun.

Ce festival, véritable incontournable de la scène métal à Québec, est chaque année l’un des événements les plus attendus par les amateurs. La preuve en est, les spectateurs sont venus en grand nombre, et forment une longue file devant la salle, attendant avec impatience l’ouverture des portes. Alors que celle-ci s’ouvrent, les fans se ruent vers les stands de merchandising pour se procurer les goodies des différents groupes.

Tandis que la salle se remplit progressivement, le premier groupe “Vows of aversion” débute sa prestation, lançant le début de la soirée.

Ce groupe, originaire de Québec, se compose de cinq membres : les notes puissantes de la chanteuse sont soutenues par les riffs agressifs des deux guitaristes, le jeu du bassiste et les percussions du batteur.

Alors qu’ils enchaînent les morceaux, les spectateurs présents sont en admiration par une telle voix et se laissent séduire par les mélodies aussi bien Trash qu’Heavy métal du groupe.

Le quintuor prend un moment pour échanger avec le public, tout en faisant leur petite promotion. Le concert reprend ensuite sur les vocalisent furieuses de la chanteuse et la performance déchaînée du batteur.

Leur performance se termine sur un tonnerre d’applaudissements. Une chose est sûre “Vows of aversion” n’est qu’un avant-goût de la soirée qui s’annonce exceptionnelle.

Pour l’arrivée de Cloak, la scène se transforme :  bougeoirs installés et allumés, lumières rougeâtres, incantations en fond sonore, et encens flottant dans l’air. Tel est le nouveau décor, conçu pour créer une atmosphère mystérieuse à l’image du prochain groupe.

La bande prend place sur scène, le chanteur se met dos au public et les premières notes de guitare électrique, mêlés à la batterie, éclatent avec frénésie.

CLOAK est composé de quatre membres, Scott Taysom au chant et guitare, Max Brithany à la guitare, Sean Bruneau à la batterie et Billy Robinson à la basse, tous originaires d’Atlanta.

Réputés pour mêler rébellion et tradition heavy metal, le groupe laisse entrevoir une profondeur spirituelle. Bien que leurs chansons dénoncent les injustices de notre société, ils restent très populaires et acclamés par leur audience.

Les artistes tout comme le public sont déchaînés ce soir. En effet, les cheveux volent, les cris de joie éclatent, et les poings se lèvent avec passion, transformant la salle en un tourbillon d’énergie.

Bien que le quatuor interprète les morceaux de leur dernier album, “Black Flame Eternal”, ils n’oublient pas de jouer leurs tubes incontournables issus de l’album précédent.

Alors que la moitié de la soirée s’amorce, c’est au tour de INFERI de monter sur scène. La salle, presque pleine, éclate de joie à l’arrivée des artistes.

Inferi est un groupe death metal de quatre artistes américains, plus précisément de Nashville au Tennesse : le chanteur Stevie Boiser, les guitaristes Malcolm Pugh et Mike Low ainsi qu’à la batterie Spencer Moore. Ce groupe américain s’est révélé en 2014 grâce à leur album “The Path of Apotheosis” qui se diffuse à l’international. Mais c’est en 2018 avec la sortie de “Revenant”, qu’ils finissent de convaincre les adeptes de Death métal de leur talent.

Les premières vocalises de Stevie rugissent dans la salle Montaigne, l’engouement pour le groupe est à son comble. Les artistes, en parfaite synchronisation, balancent la tête de haut en bas au rythme de la musique.

Les fans réunis sur le devant de scène brandissant le signe métal en l’air tout en suivant en rythme et mouvement des artistes. C’est un moment d’osmose et de partage exceptionnel entre INFERI et les spectateurs.

À la fin de leur première chanson, ils prennent un moment pour remercier le public pour sa présence en si grand nombre et partagent leur plaisir à retrouver Québec, après leur performance à la Source Martinière en 2022.

Pour reprendre leur show, le band demande aux spectateurs de lancer un “INFERI” haut et fort, ainsi le public s’exécute avec joie et ajoutent les applaudissements.

Le décor est très simple, pas de logo, ni de banderoles, juste un jeu de lumières allant du blanc au bleu en passant par le rouge.

Stevie reprend de plus belle avec un scream remarquable, soutenu par ses talentueux musiciens qui alternent des notes de musique toujours plus dynamiques.

INFERI clôturent sa prestation en laissant les spectateurs aux anges, conquis par cette prestation et promettant de revenir à Québec dès que possible.

Vient le tour de Krisiun, un groupe death métal brésilien,composé par les frères brésiliens Alex Camargo, Moyses Kolesne et Max Kolesne.

Krisiun se présente et lance un “Comment ça va, Québec ?”, avant qu’un accord magistral entre batterie et guitare ne retentisse, le tout sous une lumière tamisée rouge sanglante.

Les musiques et les accords se succèdent,captivant le public qui se laisse absorber par la prestation et se déplace en rythme avec elle.

Le chanteur marque une pause et remercie le festival “Envol et Macadam” pour l’invitation, il promet qu’il va continuer à jouer et chanter dur et fort.

Dans cette même énergie, ils achèvent leur prestation en déclarant au public que, si l’occasion se présente de revenir à Québec, ils le feront avec grand plaisir et espèrent retrouver certains d’entre eux.

Désormais la salle est bondée, l’excitation monte pour le dernier groupe de la soirée, qui est loin d’être inconnu. Les fans de Deicide, présents en nombre, ne cachent pas leur impatience et portent fièrement leurs tee-shirts à l’effigie du groupe.

Surplombée par la couverture de leur dernier album, “Banished by Sin”, la scène se prépare à accueillir les membres du groupe. Dès leur apparition, les fans sont déchaînés, poussant des cris de joie. Un mouvement général vers l’avant se fait sentir, les spectateurs désirent être au plus près de leur idole.

Deicide est un groupe de death métal originaire de Tampa qui à vendu pas moins de 400 000 exemplaires de son album “Legion”, un record pour le death metal.

A son origine en 1987, le groupe était intitulé Amon, mais c’est plus tard vers les années 89, que le groupe devient deicide

Désormais le groupe est composé de : Glen Benton, Steve Asheim, Kevin Quirion et Mark English. Si Deicide se proclame sataniste, le thème de leur chanson s’oppose au christianisme. Il ne faut pas oublier qu’ils sont interdits de jouer à de nombreux endroits, les voir à Québec est donc une chance inouïe et précieuse.

Deicide interprète leur dernier album avec fureur, tout en revisitant les succès passés. Les spectateurs sont plongés dans une sorte de transe durant toute la prestation, absorbés par leurs idoles. Ils réagissent chacun à leur manière à leur interprétation : certains poings brandis en l’air, d’autres secouant la tête dans tous les sens, tandis que d’autres restent immobiles, contemplatifs.

Le groupe clôture leur prestation d’une heure sous un tonnerre d’applaudissements, laissant les sourire aux lèvres des métalleux réunis dans la salle Montaigne.

Une chose est sûre, les spectateurs mordus de métal étaient nombreux ce soir. Le cégep a vibré et rugit de mille feux sous les notes rythmées, les screams et la joie des différents groupes.

Le métal a été célébré avec ferveur, comblant les amateurs. Cette première soirée est un véritable succès et suscite encore plus d’excitation pour la suite.

Le festival “Envol et Macadam” demeure une référence incontournable en termes de spectacle métal cette année encore !

Auteure et photographe : Louna Perrot

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