Category: Album

Sanctuary – Inception Album

Pour les plus vieux d’entre nous, 1986 était l’année ou la formation Sanctuary laissait sa marque dans le monde musical avec leur album Refuge Denied. De nombreux adeptes du tape trading avaient réussi à mettre la main sur un exemplaire du démo de cet album, mais le son était tellement de piètre qualité que ce dernier fut rapidement oublié.

Trente ans plus tard, le guitariste Lenny Rutledge retrouve la copie originale de ce démo dans une boite non identifiée au second étage de la grange qu’il a converti en studio. À partir de ce moment, il contacte Chris ‘Zeuss’ Harris (celui qui a produit The Year The Sun Died) pour voir s’il est capable de ressusciter ces chansons.

On constate immédiatement dès les premières notes, que Chris a fait un miracle tellement le son est clair, moderne et dynamique. On peut même dire que la qualité sonore de ce démo est meilleure que celle de l’album en question. Les mélodies de guitares sont même plus lourdes et plus agressives que sur l’album. Cela est particulièrement apparent sur Battle Angels et Die For My Sins. Au niveau de la musique, nous avons toutes les pièces de l’album Refuge Denied, à l’exception de Sanctuary et Termination Force. Ces dernières sont remplacées par les titres Dream Of Incubus et I Am Insane. La première fait penser à une composition qui pourrait se retrouver sur un album de Mercyful Fate et il est difficile de comprendre pourquoi elle ne s’est pas retrouvée sur l’album. Le style lugubre et plus lent de la seconde pièce fait davantage penser au style musical préconisé sur l’album Into The Mirror Black et cela peut expliquer pourquoi elle fut reléguée aux oubliettes.

Du point de vue artistique, la pochette est bien entendu inspirée de la couverture originale de l’album et le livret contient plusieurs photos d’époque, des dessins ainsi que des notes explicatives.

Ce démo est tellement supérieur à l’album original qu’il serait porté à croire que le groupe l’a réenregistré ou qu’il l’a tout simplement remastérisé.  Mais ce n’est pas le cas, Lenny et Chris ont réalisé l’impossible, au grand plaisir des amateurs du groupe.

Note : 9/10 –  Tout simplement meilleur que l’album original

httpv://www.youtube.com/watch?v=Zw2Y4VE40Ec

Auteur: Albert Lamoureux

Afterbirth – The Time Traveler’s Dilemma Album

Ici à Thorium Entreprises ®, on avait encensé le nouvel album d’Artificial Brain plus tôt cette année, avec son Death Metal technique et inspiré. Voilà que fin juillet, Will Smith le chanteur d’Artificial Brain, pas le rappeur/acteur quoique ce serait vraiment hilarant de penser à l’acteur de Wild Wild West régurgitant les paroles de Drills And Needles et Maggots In Her Smile. Assez de digression et revenons à notre raison d’être, Smith le chanteur de Death Metal est aussi l’homme derrière le micro de Afterbirth qui nous présente ici un petit bijou de Death Metal progressif et bien brutal. Ce quatuor de New York a une histoire qui débuta en 1993 pour être mise au rancart pendant près de vingt ans pour ensuite reprendre forme en 2013. Formé de membres de Helmet, Artificial Brain et Buckshot Facelift, ils donnent dans le progressif, le Death Metal progressif. Si l’on pense à Obscura et à son approche hyper jazzée et progressive du Death Metal teinté à l’incontournable référence à Gorguts on se rapproche des sonorités du groupe New Yorkais nous offrant The Time Traveler’s Dilemma.

Ancré dans un angle brutal juste par la mention de l’étiquette de disque qui les représente, Unique Leader Records, Afterbirth livre un album imprévisible, technique et rafraîchissant sans pour autant délaisser tout l’aspect violent et répugnant de la chose. Lorsque j’écoute le morceau Drills And Needles j’entends le groupe de rock progressif Rush en version DM. L’aspect brutal de Afterbirth est bien senti et se fait satisfaisant tant dans la technicité des compositions ainsi que dans les brusques changements de cap qui peuvent aussi rappeler les meilleurs efforts de Dying Fetus.

À mesure que les pièces s’enchainent l’aspect progressif de la musique de TTTD avec les deux derniers morceaux en Devouring The Hungry Ghost et Time Traveler’s Dilemma II est à son apogée. Au lieu de tomber dans la facilité de la répétition et le remplissage Afterbirth a gardé les meilleures pièces de son répertoire pour la conclusion de son opus.

Loin d’être définitivement un sans-faute, avec une production assez froide et manquant probablement d’écart dynamique au mixage, TTTD est l’un des albums de Death Metal incontournables de 2017. Tant par la qualité des compositions que par la maîtrise de la polyvalence des sous-genres visités on évite de copier un courant tout en faisant preuve d’une compréhension hors pair des principes du genre.

Note: 8 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Unique Leader Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 28 juillet 2017

[bandcamp width=350 height=470 album=1111549401 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Kassad – Faces Turn Away Album

Lorsque je reçois des albums en promo je me fais toujours un mot d’ordre d’écouter tous les titres qui se classent dans la catégorie Black Metal. Pour la plupart du temps, on a droit à des clones ou à des albums frôlant la médiocrité. Alors le travail acharné qu’est de départager le bon grain de l’ivraie est un labeur qui requiert une grande patience. Le projet solo londonien qu’est Kassad, fera paraître son premier effort après avoir pondu un EP en 2016.

La meilleure comparaison pour Kassad serait le Black Metal du groupe Norvégien Gorgoroth à l’époque de Antichrist, Pentagram et Under The Sign of Hell. C’est à dire des blast beats simples avec une texture musicale assourdie et des vocaux criards rappelant Burzum et à la fois Thomas Kronenes alias Pest. Les cinq premières pièces de l’album sont dignes d’un Black Metal cru issu de la seconde vague du genre. Tandis que Faces Turn Away et Drifting sont des moments intéressants mais diamétralement opposés au reste de l’album surtout avec le morceau qui conclue l’album, Drifting. Ce changement de cap drastique me laisse pantois et en plus d’être beaucoup trop long la pièce ne semble faire office que de remplissage. Les compositions sont déjà assez variées, quoique certaines un peu longues pour leur propos, il n’était pas requis d’apporter un effet New Age au Black Metal urbain de Kassad.

Néanmoins, j’ai beaucoup apprécié l’interprétation contemporaine de la seconde vague et les pièces comme Pariah et Madness décoiffent. Tandis que Void est un passage plus posé et ambiant. La pièce d’ouverture, Shame donne le ton de l’album et semble faire effet d’avant-goût et annonciateur de l’agression promise avec quelques moments plus atmosphériques.

Finalement, ce premier opus démontre une énergie intéressante et un angle plus urbain et contemporain du Black Metal sans tomber dans le post-Black Metal. Une épuration plus soignée de l’album et un souci plus grand de l’écart entre les fréquences basses et hautes au moment de la production seraient bénéfiques à la musique de Kassad. Malgré tout, on se démarque de la masse de quelques poils significatifs.

Note: 7 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Hypnotic Dirge Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 6 juillet 2017

[bandcamp width=350 height=470 album=1473114507 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Witch Vomit – Poisoned Blood Album

Sortant tout droit de la ville se targuant d’être la plus weird sur Terre, Portland dans l’état de l’Oregon, Witch Vomit, je vous épargne la traduction du nom de groupe, est sans contredit un groupe qui ne fait pas dans la subtilité. C’est avec un peu (lire ici beaucoup) d’appréhension que l’auteur de ces lignes appuya sur Play pour l’écoute de ces cinq morceaux qui introduisent ce groupe à l’étiquette de renommée qu’est 20 Buck Spin. Étonnamment, c’est un Death Metal puissant et loin d’être ennuyeux que l’on découvre sur Poisoned Blood. Pensez à Bolt Thrower et Morbid Angel pour la signature sonore et le vocal. Par contre, les tempos sont plus rapides que ces cannons du genre.

Loin de dénaturer l’essence du Death Metal, on sent toutefois une attention particulière à l’effet pesant et à l’intensité dans la musique. Tel qu’énoncé plus haut Witch Vomit met de la moutarde partout et on beurre épais sur la pédale double, les guitares buzzsaw tel Entombed et les envolés rapides. Le format de 20 minutes de l’EP est parfait pour la découverte et l’appréciation de ce groupe. Son efficacité est telle que l’on en redemande et après chaque écoute je me surprends à effectuer des écoutes répétitives une fois le quintet de chansons achevé.

Les pièces incontournables sont Accursed Temple Of The Great Deceiver et Doomed In the Realm Of The Dead. Bien que les pièces soient bien balancées et quasiment aussi bonnes les unes que les autres, les compositions citées plus haut sont d’excellents exemples de maitrise et de réinterprétation du Death Metal bien gras.

[bandcamp width=100% height=42 album=852715539 size=small bgcol=ffffff linkcol=0687f5 track=2397969657]

Dernier fait à noter est l’effet bloc de granite de cet offrande qui rend le tout uniforme et bien dosé de moments lents et pesants avec d’autres instants rapides et entraînants. Ainsi, faites une petite étoile près du nom de Witch Vomit et attendez-vous à les voir surgir et rugir dans un proche futur car ils possèdent plusieurs éléments fort prometteurs.

Note: 7 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: 20 Buck Spin
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 30 juin 2017

[bandcamp width=350 height=470 album=852715539 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Dying Fetus – Wrong One to Fuck With Album

Fidèle à son habitude, le Death Metal de Dying Fetus rentre dans le politiquement incorrect et dans la section supervision parentale. Juste à voir la repoussante pochette d’album et le fameux f word dans le titre de l’album. Pour les habitués du groupe et même la plupart des métaleux qui se respectent, hurler le fameux refrain de Kill Your Mother Rape Your Dog fait partie de l’attitude over the top de DF.  Donc, le huitième album du groupe de Baltimore est une suite des opus précédents. On pourrait même avancer que Wrong One to Fuck With est possiblement dans la même classe que Killing On Adrenaline et Destroy the Opposition. Leur mélange de Death Metal brutal et technique agrémenté de touches de Hardcore et de Grindcore fait de Dying Fetus un véritable incontournable depuis plus de vingt-cinq ans dans le genre.

Fixated on Devastation pourrait même être une composition des jams des albums encensés plus haut. Les cris de John Gallagher se font tout autant intenses et les paroles aussi inaudibles comme on aime tant. Sa guitare est précise et ses rythmes et compositions sonnent comme dans le bon vieux temps. Du côté de la batterie de Trey Williams, il y a une nette amélioration et le jeu de ce dernier est digne des plus grands que le genre a connu. Il surpasse à mon humble avis le jeu de Kevin Talley qui fut membre de ce trio de 1997 à 2001; ce n’est peu dire.

Lorsque l’on écoute les compositions pour ce qu’elles sont, on peut évidemment relever que l’innovation est moins au rendez-vous qu’elle ne pourrait l’être. Par contre, la technique et le raffinement, oui le raffinement, des musiciens compense largement pour le manque d’évolution. Les fans pourront se targuer que c’est un groupe qui reste fidèle à sa sonorité. Sans se réinventer ils savent utiliser une formule gagnante et répéter les exploits du passé. Tel une équipe qui remporte un championnat deux années de suite.

Si ce n’est que de moi, cet album me fait oublier les efforts de second ordre que furent Reign Supreme, Descend Into Depravity et War of Attrition. Ainsi, un fan de la première heure peut vous dire que je suis satisfait par Wrong One to Fuck With et qu’il s’insère sans effort dans la crème de la discographie bien replie de Dying Fetus. Trop souvent on s’attarde aux groupes phares d’un genre donné, et ce, sur des albums peu inspirés (lire ici le dernier de Suffocation par exemple). Dans le cas de Wrong One to Fuck With vous ne perdrez pas votre temps.

Note: 8.5 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Relapse Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 23 juin 2017

[bandcamp width=350 height=470 album=3053788226 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false track=2044063796]

Auteur : Michaël Parent

Pallbearer – Heartless Album

Le mélange de Doom Metal et de Rock progressif offert par le groupe de Little Rock, Arkansas, Pallbearer, est, pour l’auteur de ces lignes, un album qui est venu chambouler mes préconceptions de la qualité musicale. Bien ancré dans le Métal tel que les membres de Black Sabbath pourront se vanter éternellement d’avoir été les pères fondateurs, la musique de Pallbearer est introspective et évoque quelque chose d’intemporel mêlé d’une sensibilité propre à la subtilité du Rock progressif. Il m’a fallu plus d’une douzaine d’écoutes pour réellement ressentir l’attrait que presque tous nos collègues ont pour cet opus qui est déjà considéré comme l’album Métal de 2017. De par son accessibilité et la renommée de Pallbearer déjà bien établie dans l’underground, avec en 2014 Foundations Of Burden  et par Sorrow and Extinction paru en 2012 qui furent tout autant soulignés par de nombreuses éloges dans les publications musicales. Dans la même veine, on parle de Heartless comme d’un sans-faute.

L’élément essentiel au succès de Heartless est la présence émotionnelle et vulnérable de Brett Campbell au vocal qui ne cesse d’élever la barre en fait de prestation pour un chanteur de Doom Metal. Toutefois, le ton monocorde de son chant et la lenteur de la musique ne fut pas un accord parfait pour me laisser pénétrer par ces sept chansons. Ce fut les guitares et la basse qui ont fait de moi un visiteur assidu depuis la sortie de Heartless en mars passé.  Ajouté aux compositions musicales qui, tel qu’évoqué précédemment, sont agrémentées d’éléments progressifs ont pu garder mon intérêt. L’une des longues pièces de cet album, Dancing in Madness est un exemple de puissance dans la sobriété et le mélange des textures sonores. Les transitions des guitares acoustiques aux riffs pesants apportent à cette marche un effet de plénitude à la limite du planant.

Bien malgré moi, cette galette s’est lentement mais surement installée dans mon inconscient musical et est devenu une trame sonore dans mon cerveau. Juste à elle seule la pièce qui conclue l’album, A Plea For Understanding est la chanson de l’année tant par sa simplicité en surface et à son évolution grâce aux guitares et aux percussions. C’est ici que Brett Campbell couronne sa performance vocale. Il fait preuve d’une sensibilité que très peu de Métalleux sont prêt à dévoiler

Il est à considérer que la note donnée plus bas est une notation quasi objective car loin d’être totalement ahuri d’admiration face à la grandeur de ces écoutes, je dois toutefois faire une génuflexion devant les champions du Doom Metal de 2017. La musique coule doucement et sans crier gare on nous transporte d’un mood à l’autre soit par des riffs mélodiques ou des subtils éléments progressifs. J’en suis encore mystifié devant tant d’efficacité et de maîtrise. D’autant plus que l’exécution est considérablement sobre sans fioritures ou effets de fumée.

Note: 9 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Profound Lore Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 24 mars 2017

[bandcamp width=350 height=470 album=4268244820 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Vulpus – Certitude Album

Formé en 2013, le quatuor portugais Vulpus nous offre son premier album en Certitude après un EP paru en 2014. Se situant dans le Black Metal moderne, la musique de Vulpus emprunte certains éléments du Black Metal par son intensité et son urgence conjointement amalgamé avec une approche Post-rock et même pourrait-on dire Rock expérimental. Cependant, j’ai une réserve quant à qualifier cette musique de Post-Black Metal même s’il pourrait en être assujetti.

Il y a un souci assez persistant dans la création d’une ambiance propre à Certitude. On a une ouverture d’album plutôt calme et instrumentale pour la première pièce Dysphoria. Par la suite, No More Shall I Seek Comfort Amidst Theses Piles Of Rust est une montée  tranquille et instrumentale jusqu’à la troisième minute et même lorsque le vocal typiquement Black se commet, la musique suit une approche distincte d’un Post-rock bien nuancé avec une certaine retenue jusqu’à ce que la pédale double de la batterie fasse une brève apparition.

On entre tête première dans le métal plus lourd avec Like Troxler’s Fading et les guitares ainsi que la batterie sont dignes des passages les plus intéressants d’Enslaved. En fait Nuno Endrick a un style assez similaire à Grutle Kjellson et sans être des émules de ce groupe norvégien, Vulpus se situe dans un créneau similaire.

Toujours dans la mouvance du Black Metal actuel, plusieurs drones sont présents au fil de l’album dont la dernière piste Hell Is Truth Seen Too Late qui est pratiquement un long bourdonnement. Sur sept titres, on a droit à quatre véritables morceaux. Dont la pièce Certitude II qui pimente cet opus avec un Black Metal malsain et virulent. C’est une pièce excellente mais ces moments de brillance se font trop rares et la finale en fade out est décevante car on aurait pris plus de ce moment et moins de Certitude I qui est trop longue pour ce qu’elle contribue à l’ensemble.

Finalement, la pièce de résistance, Along Obsidian Shores est digne de Wolves In The Throne Room tant elle nous tient en haleine par sa consistance et sa durée. On aime son évolution et l’inclusion d’éléments mélodiques avec un blast beat monotone mais si efficace. La conclusion de cette chanson se fait plus lente s’approchant du Doom Metal.

Ainsi, le prorata est quelque peu disproportionné lorsque près de la moitié de la durée de l’album est parsemé d’éléments atmosphériques et de sons. Par chance que Certitude II et Along Obsidian Shores sont des moments forts de Certitude. Car le reste de ce premier opus n’est pas ce que l’on pourrait qualifier d’excellent mais plutôt bien dans la normale. Cependant, c’est un premier effort intéressant et on y remarque des éléments prometteurs qui s’ils sont capables de dégraisser leurs éléments atmosphériques et d’apporter plus de contenance on pourrait avoir droit à des albums plus qu’épatants.

Note: 6.5 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Pest Productions
Sites Web: Facebook | Bandcamp | Twitter
Date de parution: 25 juin 2017

[bandcamp width=350 height=470 album=3878384773 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Deity – Deity Album

Le duo canadien Deity, Danny Alessandro et Joey Massey tous deux partageant voix et guitares, offrent une proposition de type Brutal Death Metal peuplée d’une myriade de riffs coiffés de la signature rythmique de nul autre que le légendaire Flo Mounier de Cryptopsy en tant qu’artiste invité. Aussi appelé à contribution, Florian Ravet bassiste et ex-Nephelium, unissent leurs efforts pour un premier album.  Ancré dans un genre qui est à la fois surpeuplé et rempli de clones de nombreuses influences, la musique de Deity se démarque-t-elle de ses consœurs?

Faut voir, c’est-à-dire, que la production est sans fautes et le mix et le master de Christian Donaldson (Cryptopsy, The Agonist) fait plus que la job. Nous avons droit à du solide et on prend bien le temps de nous placer dans une ambiance particulière avec une introduction de Suspended In Animation et un intermède à la fois décalé du vibe de l’album mais qui se veut un palate cleanser pour les morceaux qui suivront. On sent que c’est un album de guitare dans un genre qui se veut assez technique. L’emphase est concentrée sur cet élément et on aurait pu me servir un album instrumental que j’aurais été autant satisfait de la tenue de la galette.

Note discordante, puisqu’il y en a toujours une, la durée de l’album est le plus grand défaut. Dépassant les 55 minutes, quelques pièces nécessiteraient une épuration qui les rendrait plus efficaces tout en gardant notre intérêt plus éveillé. Je pense à From Which We Came et à Illuminate The Unwilling qui auraient bénéficié de durées plus courtes et auraient laissé tout le punch à la pièce finale et majestueuse de In Turmoil de près de 13 minutes.

Même si cette maxime ne s’applique généralement pas au Métal, Less Is More comme le disait Mies van der Rohe. En fait, il s’agit de savoir bien doser et dans le genre de Deity, soit le Brutal ou selon votre humeur le Technical Death Metal, un album de 40 à 45 minutes aurait fait de cet album une entité de plus grande qualité en frais d’agrément d’écoute et d’efficacité de compositions.

Malgré cette erreur de parcours, Deity se démarque par la consistance de ses compositions, l’ambition de faire un album de riffs et un son intemporel. Ce fut un choix judicieux que de faire appel à Mounier et Ravet qui, musiciens d’expérience, font sentir leur présence tout en laissant les guitaristes être les vecteurs de la musique.

Note: 7 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Non signés
Sites Web: Facebook | Instagram
Date de parution: 2 juin 2017

<iframe width=”560″ height=”315″ src=”https://www.youtube.com/embed/8EYZF8cKTHg” frameborder=”0″ allowfullscreen></iframe>

Auteur : Michaël Parent

Necrot – Blood Offerings Album

Pour ceux qui sont assez vieux pour se souvenir d’avoir commandé des albums dans un catalogue et avoir envoyé du «vrai argent» par la poste pour obtenir des disques laser d’un label obscure dans une enveloppe semi sécuritaire et d’avoir attendu des semaines, voire des mois, pour entendre la musique tant désirée et être déçu ou bien agréablement surpris vont comprendre comment on peut être nostalgique de cette ère révolue. Recevoir, enfin, un album de Bolt Thrower ou Morbid Angel dans une boite déboîtée dans la boîte au lettre était presque aussi gratifiant que de découvrir l’Arche d’Alliance avant l’armée allemande. Bref, depuis sa création, Necrot de San Francisco se forge un son qui allie le Old-School Death Metal au D-beat. Plusieurs formations du moment maîtrisent la résurgence de ce genre dont Vastum qui partage un membre avec Necrot et Gatecreeper notamment.

Blood Offerings a des sonorités se rapprochant aussi de Bolt Thrower qui est désormais l’un des canons du genre. Une belle homogénéité caractérise l’album qui se présente comme un bloc solide et pur. C’est un son classique qui ravi mon appétit de old-school mais me laisse sur ma faim pour ce qui est de l’effet de surprise et de renouveau. On retrouve des mélodies accrocheuses surtout avec Layers Of Darkness qui termine l’album sur une note forte.

Cependant, une fois que la nostalgie des premières écoutes s’est estompée, c’est à un manque de substance que Blood Offerings se bute. Se situant surtout au niveau de l’écriture des pièces et non pas à leur exécution. Les moments qui se démarquent ne sont pas assez nombreux pour compenser les moments plus fades.

Le plus grand défi d’un groupe tel que Necrot qui exploite un genre et une nostalgie c’est de tomber dans le comparatif et l’auditeur qui se tourne vers un artiste d’un genre étiqueté comme rétro devra être épaté pour délaisser ses classiques et se pencher sur un artiste contemporain. Tel que Gatecreeper et leur excellent Sonoran Depravation par exemple, on sent l’influence Classic Death Metal mais on en redemande de cette réinterprétation de ce son particulier. Pour ce qui est de Necrot on peut dire bel effort mais on en vient à vouloir un produit plus nutritif à la fin du compte.

Note: 5 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Tankcrimes | Sentient Ruin Laboratories
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 9 juin 2017

[bandcamp width=350 height=470 album=3413455519 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Hellripper – Coagulating Darkness Album

Bien qu’étant un tant soit peu trop jeune pour avoir connu l’époque de Kill ‘Em All (Metallica), At War With Satan (Venom) et Under The Sign Of The Black Mark (Bathory). J’ai tout de même vu le jour la même année que l’album contenant les hymnes que sont Seek and Destroy et Whiplash, soit en 1983. À cette époque le Black, le Thrash et même le Speed Métal ne formaient qu’un genre et les groupes avaient un son propre à leur approche. Le projet solo de James McBain, Hellripper, du Royaume-Uni est un vibrant hommage à cette ère du Métal un peu comme le font les Warbringer et les Toxic Holocaust avec leur réinterprétation du Thrash de la belle époque. Du rétro-Black/Thrash/Speed Metal exécuté avec une fougue et une énergie digne des balbutiements de ces genres c’est ce que vous retrouverez avec Coagulating Darkness.

Certaines pièces comme Bastard of Hades nous ramènent vers un proto-Thrash de Motörhead avec une basse guitare en avant plan et des guitares tout droit sorties de Hit The Lights. Anneliese semble être tout droit tiré d’une session de Kill ‘Em All inspirée de Quorthon et la pièce finale, Coagulating Darkness est digne de Kreator. Inutile de souligner avec plus d’ampleur le fait que l’on ne réinvente pas le bouton à quatre trous mais force est d’admettre qu’un fan de Métal ancien s’en donne à cœur joie et se fait un plaisir à pointer les riffs légendaires de Hammet, Mustaine, King et autres qui sont empruntés pour peupler cet opus.

La production est adéquate et évite de tomber dans l’amateurisme et l’approche trop crue d’un enregistrement fait dans une pièce distante. Le tout est fait dans le respect des inspirations sans se vouer à une dénaturation du son particulier qui émanait des enregistrements d’époque. Juste à revisiter les premiers albums de Slayer et vous entendrez des solos proéminents et les basses très distantes.

Pour résumer l’expérience de Hellripper c’est comme ces cartes qui répertorient tous les groupes et leurs influences. Nostalgie et mélange de genres avec du Black/Thrash/Speed Metal nous rappellent l’origine de ces premiers moments mémorables du Métal à la sauce Black Metal. Un réel plaisir d’écoute mais pas forcément un album qui passera à l’histoire. Toutefois, on n’y perd pas au change car McBain a su capturer l’énergie et l’ambiance d’une époque bien précise et y donner un souffle différent.

Note: 6 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: N/D
Sites Web: Facebook | Bandcamp | Twitter
Date de parution: 14 avril 2017

[bandcamp width=350 height=470 album=1440588991 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Privacy Settings
We use cookies to enhance your experience while using our website. If you are using our Services via a browser you can restrict, block or remove cookies through your web browser settings. We also use content and scripts from third parties that may use tracking technologies. You can selectively provide your consent below to allow such third party embeds. For complete information about the cookies we use, data we collect and how we process them, please check our Privacy Policy
Youtube
Consent to display content from - Youtube
Vimeo
Consent to display content from - Vimeo
Google Maps
Consent to display content from - Google