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Arch Enemy @ Club Soda (Montréal)

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Quoi? Encore un show de Metal? En effet, mon faible pour le son lourd des guitares électriques sursaturées a encore frappé. Cette fois-ci on ajoute un peu de finesse avec une présence féminine sur scène : Angela Gossow. La belle Suédoise à la voix rauque (impressionnante!) a réussi à driver le public du Club Soda à la limite de l’hystérie lundi passé. C’était sans compter le passage d’Exodus juste avant avec ces appels répétés au mosh pit violents, le tout achevé sur un death wall d’une poésie inégalée “those on the right, you wanna slit the throat of those on the left … same stuff for the other side!”

Et oui, Arch Enemy c’est du Death Metal. Si vous avez déjà entendu parler de l’histoire du chevalier qui tue le dragon et tout et tout vous vous souviendrez que cette musique est loin d’être la plus subtile qui soit. Malgré tout, on restera scotché par la performance solo des frères Amott et par la capacité du band à amener ses fans à la limite de l’épuisement physique en passant au travers de tout son répertoire musical (Bury Me An Angel, Blood On Your Hands, et surtout … Nemesis).

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Auteur : Paul Blondé

Pour en savoir plus : Mutiny Within, Arsis, Exodus, Arch Enemy

Soirée fermeture du Club Opéra (Montréal)

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Le début de cette année marque tristement la fermeture d’une des plus grandes boites de nuit que Montréal ai connue. Et ceci suite à des circonstances obscures qui ont poussé la ville à raser tout le quartier histoire d’étendre la zone des spectacles estivaux. On se passe de commentaires et on espère que ce beau projet aboutira sans trop de dépassements de coûts …

Pour ma première et dernière nuit dans cet endroit mythique d’Amérique du Nord je dois dire que j’ai vraiment été agréablement surpris et que j’en aurais repris une dose. On se consolera en apprenant que le staff du Club Opera compte ouvrir une nouvelle succursale sous peu!

Auteur : Paul Blondé

Pour en savoir plus : Club Opera

Rob Zombie @ Metropolis (Montréal)

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“look, I know the supernatural is something that isn’t supposed to happen. But it does happen …”

L’enfant terrible d’Hollywood était de passage à Montréal le 29 novembre passé dans le cadre de la tournée nord-américaine pour la promotion du second opus de son album HellBilly Deluxe. Les attentes étaient grandes pour ce dernier gros show de l’automne, apothéose et clôture de la saison du Heavy Metal. Précédé sur scène par les bonnes performances de Captain Clegg et Nekromantik, le redneck des enfers et ses acolytes ont su nous gâter avant même l’arrivée du père noël.

Pas la peine de connaitre le personnage ou son œuvre pour comprendre très vite que le show sera glauque à souhait. Après les présentations d’usage au son de What lurks on Channel X?, le quatuor enchaine directement en puissance avec Superbeast. Il n’en fallait pas plus au pit chargé de testostérone qui commence rapidement à s’agiter dans tout les sens. Côté mise en scène, adieu la simplicité et place au retour du grotesque format xxl. Au programme : écrans géants diffusant en boucle des comics tendancieux, idoles monstrueuses qui se baladent sur la scène tout au long du show et débauche de lumières couleur hémoglobine. Côté performance, le son est vraiment clean et le groupe en pleine forme. Courant partout et mettant à profit tous les recoins de la (petite) scène du Metropolis. On oubliera difficilement l’attention portée par Rob à la gent féminine qui, après un solo monstrueux de John 5 (Marilyn Manson), leur réserve la piste le temps d’une chanson (What?). N’hésitant pas à jouer avec une flashlight de compétition pour chassez les mâles réticents à laisser leur place.

Mis à part un double rappel orgasmique en achevant le tout sur le bon vieux Dragula, le groupe a réussi à passer au travers de tout son répertoire. Allant jusqu’à remonter le temps vers la période White Zombie (Super-Charger Heaven, More Human Than Human, …). Jeunes ou vieux, fans ou pas, tous s’accorderont pour dire que cette soirée-là restera les mémoires pour longtemps.

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Auteur : Paul Blondé

Pour en savoir plus : Rob Zombie, Nekromantix, Captain Clegg

Marilyn Manson @ Centre Bell (Montréal)

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Le Centre Bell à peine vidé du chaos épique laissé par la double performance de Metallica, c’est Marilyn Manson qui prenait la relève deux jours plus tard pour poursuivre l’enchainement quasi interrompu des shows hard-rock qui pleuvent sur Montréal ces derniers temps. Annoncé comme une grande orgie musicale, célébration du renouveau d’un artiste insolite, le satanique révérant était ce jour-là le sujet de toutes les préoccupations des fondamentalistes du coin…comme à son habitude. Accompagné sur scène par les Ontariens de Die Mannequin, le renommé steam-punk et sa bande célébraient ce soir-là leur grande messe gothique dans la sobriété et la subtilité qu’on leur connait.

Mais Marilyn Manson qui annonce une évolution musicale de son art c’est un peu comme un éléphant qui rentre dans un petit magasin de porcelaine… ça passe ou ça casse. On se souviendra avec émois des albums comme Mechanical Animals et les performances scéniques qui ont suivi (voir notamment The Last Tour On Earth). C’était grotesque, c’était choquant mais c’était beau comme toute insulte à la médiocrité et au conformisme. Descendus en flamme par les critiques au cours des derniers mois, beaucoup sont ceux qui perçoivent chez Manson une régression du personnage gratuitement choquant auquel il nous avait habitués. Tel un Alice Cooper des temps moderne, l’illustre provocateur semble maintenant osciller entre le monde du showbiz et sa position autoproclamée du roi des freaks. Si ce « nouveau Marilyn » semblait parti d’avance pour décevoir les fans ce soir-là, un petit feu de bible et quelques lancées de tessons de verre dans le mosh-pit plus tard ont réussi à ranimer les pulsions spasmiques du public Montréalais.

De ce court mais intense concert, on retiendra notamment l’entrée en scène magistrale sur fond de grande bannière étoilée, un plongeon dans le pit, les jeux de lumières sur The Dope Show et la célèbre reprise du Sweet Dream de Eurythmics. Mais on gardera surtout en mémoire le désormais culte “rock’n roll AIDS beats Swine flu…”

Auteur : Paul Blondé

Pour en savoir plus : Marilyn Manson, Die Mannequin

Metallica @ Centre Bell (Montréal)

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Les légendes du trash métal californien étaient de passage à Montréal les 19 et 20 septembre derniers dans le cadre de la partie nord-américaine de leur tournée World Magnetic. Accompagnés sur scène par Gojira et Lamb of God, les quatre cavaliers ont su, une fois de plus, chevaucher les éclairs en illuminant par deux fois le Centre Bell à grand coup de heavy-metal-dans-ta-face.

C’est sur une scène centrale surplombée par d’immenses sarcophages mobiles, entourée par plus de 20 000 spectateurs et une fosse grouillante, au milieu de la fumée et d’un balai de rayons laser, que James Hetfield, Kirk Hammett, Lars Ulrich et Robert Trujillo ont fait leur entrée rituelle et magistrale au rythme d’Ecstasy of Gold. Passé ce préliminaire obligatoire, le groupe a immédiatement enchaîné sa performance sur mélange de nouveau et d’ancien matériel qui a su faire monter rapidement l’adrénaline et réveiller la bête tapie au fond de chacun des membres de l’assemblée. Le tout doublé par le charisme de James qui a su, sous une pluie d’effets pyrotechniques, driver les fans tout au long du show. Poussant chacun à donner son maximum. Jusqu’à la limite de l’épuisement.

De ces deux soirées mémorables on retiendra notamment l’enchaînement quasi-ininterrompu de Master of Puppets, Blackned, Nothing Else Matters et Enter Sandman. Mais également l’absence bienheureuse de compositions issues des peu populaires Load, Reload et St Anger pour se concentrer sur le dernier opus revival de l’époque du Black Album : Death Magnetic. Même si, après presque 28 ans d’existence, beaucoup prétendent que Metallica a eu tendance à s’asseoir sur ses lauriers. Peu nombreux étaient ceux qui ont douté de leur suprématie ce soir-là.

Auteur : Paul Blondé

Pour en savoir plus : Metallica, Lamb Of God, Gojira

En entrevue : Robert Trujillo (Metallica)

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Metallica était de passage à Montréal les 19 et 20 septembre dernier dans le cadre de la tournée nord-américaine pour la promotion de leur dernier album : Death Magnetic. Ce 9e opus était très attendu après la déception provoquée par la direction artistique prise par le groupe au cours des 6 dernières années (notamment la phase St-Anger). Mais les quatre cavaliers ont su revenir dans le droit chemin pour nous offrir des compositions dignes de leur ancien répertoire et donner pour l’occasion une série de concerts vraiment kick-ass !

httpv://www.youtube.com/watch?v=8NeLlpjWBYc

httpv://www.youtube.com/watch?v=YBGHxgfn5sI&feature=related

Successivement bassiste pour Suicidal Tendencies, Black Label Society et Ozzy Osbourne, Robert Trujillo, né en Californie au milieu des années 60, a tenté sa chance au début de l’année 2003 en auditionnant avec Metallica pour le poste laissé vacant après le départ de Jason Newsted. Après 6 années passées en compagnie des plus grandes légendes du trash metal et pour sa première participation dans la composition d’un album avec le groupe, Robert Trujillo a réussi à garder la tête froide et à rester bon vivant. Après 5 mois de tractation avec les studios Warner et avec l’aide un directeur culturel exceptionnel, William Sanger, Le Polyscope a rencontré pour vous, juste avant sa montée sur scène, le plus relax des bassistes de speed metal. Au programme dans cet extrait d’une entrevue/discussion qui a duré près de 25 minutes : son regard extérieur sur le groupe, son rapport aux fans et son amour pour les mosh-pit.

ThoriumPhoto : Le show d’hier soir était époustouflant. Combien de personnes étaient présentes dans l’arène ?

Robert Trujillo : Hier soir c’était vraiment chargé. On est monté jusqu’à 21 000. Ce soir c’est supposé être la même chose… peut être même un peu plus.

T: Plus ? Est-ce que c’est vraiment possible de remplir plus que ça le Centre Bell ?

R: Apparemment oui. Ils vont être jetés là-dedans et entassés au maximum pour que tout le monde puisse en profiter. On a eu un accueil vraiment extraordinaire dans tout l’hémisphère Nord ces derniers mois. Autant ici au Canada, qu’en Europe. C’est très semblable, jouer là-bas ou à des endroits comme Québec ou Montréal. C’est vraiment fun de monter ici pour jouer. Surtout sur Montréal où le public est vraiment bruyant !

T: Metallica est maintenant rendu à la 5e date de sa tournée nord-américaine. Est-ce qu’il y a des choses que vous aimeriez faire ou voir arriver dans les mois qui viennent ?

R: En fait on a déjà démarré ça hier soir en jouant une composition du groupe appelée Shortest Straw qui n’avait pas été interprétée sur scène depuis 1997. Ca faisait un bon moment que Lars Ulrich et moi essayions de la faire rentrer dans la set-list. On avait déjà tenté le coup il y a deux ans mais James Helfield ne se sentait pas chanter dessus. C’est une compo qui demande beaucoup au niveau de la voix, surtout pour des concerts qui durent plus de deux heures. Mais hier soir James a été vraiment réceptif à ce qu’on joue du nouveau matériel. Enfin, quand je dis « nouveau » je ne veux pas nécessairement dire « neuf », mais plutôt des compositions qui n’ont pas été jouées depuis vraiment longtemps ou pas du tout dans le répertoire de Metallica. Il ne reste plus qu’à espérer qu’elle reste dans la rotation des pistes qu’on exécute régulièrement en show.

T: Et d’un point vu personnel ?

R: De mon côté je dois avouer qu’en ce moment j’essaie de ramener des pistes obscures du catalogue de Metallica dans le set. En général j’arrive devant les autres et j’essaie d’initier le truc, d’attirer leur attention. Récemment, on a joué une compo instrumentale tiré du dernier album qui s’appelle Suicide and Redemption. C’était à Copenhague, le coin d’où vient Lars, et on a reçu un très bon accueil. Le public chantait sur la mélodie et ça a donné quelque chose de vraiment génial. On a réussi à créer déjà plusieurs moments comme ca dans les derniers mois et j’espère qu’il y en aura d’autre pendant l’année qui nous reste à faire sur la route !

T: Cette tournée est la deuxième partie du World Magnetic Tour et vous venez de passer un an à donner des concerts à travers le monde. Comment est-ce que tu te sens, rendu au début de cette seconde aventure ?

R: Au début d’une tournée il y a toujours un peu de flottement, et c’est normal. En fait le groupe n’est pas vraiment ajusté, spécialement pour la première date. C’est comme pour tout, il suffit qu’on arrive à se chauffer pour vraiment arriver à rentrer dedans. De ce côté-là, on a eu la chance de faire un show préliminaire avant de démarrer cette tournée. C’était un concert de bienfaisance de 90 minutes qu’on a donné à San Francisco devant une audience restreinte. C’était vraiment cool et ça nous a donné un bon kick après les 6 semaines de vacances qu’on venait juste de prendre. Rendu à la 5e date, on se sent vraiment bien. Niveau forme physique on est revenu à notre maximum !

T: Ça fait maintenant un bout de temps que tu es rentré dans Metallica. Est-ce que tu te rappelles ce que tu as ressenti pendant le premier show que tu as fait avec les autres membres du groupe ?

R: En fait mon premier show avec Metallica s’est déroulé dans le pénitencier d’État de St-Quentin en Californie, et j’étais vraiment nerveux. On n’avait pas répété beaucoup et on jouait devant touuuut un tas de détenus (rires). C’était irréel pour moi de monter sur scène entouré par les tireurs d’élite dans les miradors autour de nous et avec comme public ces gars à l’allure menaçante qui étaient là pour profiter de la musique. Mais en y regardant bien tout est question d’expérience et de l’apprentissage que tu en fais. Metallica est un groupe dont la nature est de relever des défis. Mais, oui, « irréel », c’est ce que je retiens de ce premier concert. Après ça, on a enchainé directement sur les MTV Icon, irréel pareil. J’étais comme dans une bulle : le nouveau gars que personne ne connait et qui débarque dans le groupe, avec tous ces évènements impressionnants qu’on me tend sur un plateau et avec lesquels je dois dealer. Et pendant ce temps-là je me dépêche d’apprendre des pistes de St-Anger qui n’ont jamais été joué auparavant. Beaucoup de travail et très peu de temps pour arriver à joindre les deux bouts. Comme par exemple on a fait 5 shows de suite au Fillmore de San Francisco où on a fini par jouer beaucoup de matériel qui était pas prévu initialement et je me retrouve à apprendre mes accords à moins d’une demi-heure de l’entrée en scène (rires).

T: Et maintenant, 6 ans plus tard, comment est-ce tu te sens dans le groupe ?

R: Vraiment bien ! J’aime vraiment bien ce qu’on fait en ce moment. J’aime le fait qu’on se mette au défi constamment avec du nouveau matériel en passant au travers du catalogue de Metallica et en changeant la set-list chaque soir. C’est essentiellement juste du fun maintenant. Et puis il y a eu toute l’aventure de la production de l’album avec Rick Rubin, la naissance de cinq enfants de membres du groupe dans les 5 dernières années… Ça a été très spécial pour moi et je pense qu’on a beaucoup appris à se connaître. Et nous voilà, 6 ans plus tard, à Montréal, avec ce nouvel élan dans le groupe.

T: Si tu pouvais rebâtir toute ta carrière musicale, est-ce qu’il y a quelque chose que tu changerais ?

R: Il y aura toujours des trucs que tu voudrais changer parce que tu regardes en arrière et tu te dis « Ah… Si j’avais fais ça… Si j’avais appris à jouer du piano… » et j’aurais vraiment aimé apprendre à jouer du piano quand j’étais plus jeune. Je me rends compte maintenant que c’est un instrument important pour composer. J’aurais aussi aimé apprendre à chanter à la même époque. En fait le plus tôt tu commences, le plus tu en fais et meilleur tu deviens… jusqu’à ce que ça devienne une seconde nature. Mais ce sont des choses que j’apprends à faire aujourd’hui et c’est vraiment cool. Et en même temps il y a toutes ces choses que j’ai faites qui m’ont aidé à atterrir où je suis maintenant. Alors je ne peux pas trop me plaindre pour ça. Mais en gros, ce sont les deux choses que j’aurais probablement changées ou essayées de faire. Ça et les langues…Ça n’a rien à voir avec la musique mais j’aurais vraiment aimé apprendre le français et améliorer mon espagnol quand j’en avais l’occasion. Et me voici aujourd’hui, encore en train d’essayer d’apprendre (rires).

T: Quel est le meilleur compliment que tu puisses recevoir d’un fan ?

R: Hmm, en fait c’est assez simple pour moi. J’apprécie toujours les fans qui aiment ce qu’on fait sur scène. Pareil pour la musique. C’est génial quand le monde apprécie ce que tu composes. Qu’est-ce qu’un groupe pourrait demander de plus ? C’est aussi vraiment cool quand le monde comprend tout le travail que tu mets dans ton art. En tant que musicien et en tant qu’artiste, on s’investit vraiment dans ce qu’on fait et c’est toujours cool quand les gens arrivent à reconnaitre ça. De ce côté-là, Metallica a une éthique de travail vraiment impressionnante. Pas seulement nous, mais aussi l’équipe qui nous suit sur la route et tout le management qui va autour. Tout le monde autour de nous donne cet effort supplémentaire… c’est ce qui rend le groupe spécial.

T: Par exemple qu’est-ce que tu réponds à quelqu’un qui vient vers toi en disant « Tu es la personne qui m’a donné envi de jouer de la basse » ou un truc similaire ?

R: (rires) Ça c’est un compliment vraiment cool. J’espère que je peux aider à motiver des personnes plus jeunes ou qui débutent sur un instrument. Dans une voie positive bien sur. J’ai le goût d’inspirer les gens comme j’ai été inspiré par mes héros. J’ai aussi le sentiment qu’il y a beaucoup de musiciens là dehors qui devraient être appréciés à leur juste valeur, pas seulement moi et pas seulement dans le style de musique que je joue. Mais c’est un compliment vraiment cool, n’arrêtez pas !

T: Aujourd’hui tu fais partie d’un groupe parmi les plus populaires au monde. Est-ce que le fait d’être une personne simple ne te manque pas parfois ? Comme pour aller voir des shows et finir dans les mosh-pit…

R: En fait j’en suis rendu a essayer de conserver mon énergie pour nos shows. Mais j’adore aller voir des groupes en spectacle. Ça m’inspire quand je vois des gens comme Muse, ou même Gojira quand ils font notre première partie. Ce sont des groupes vraiment cool. J’aime leur énergie et la façon dont ils se mettent en scène. Je pense que le courant de musique qu’ils amènent avec eux va continuer de croître dans le futur et j’attends ça avec impatience. Mais j’aime aussi sortir avec ma famille, donc je n’ai pas vraiment besoin d’aller dans les mosh-pits. Les seules fois où je vais là-bas, je fini par boire beaucoup trop et je me réveille le lendemain avec un mal de dos, sans mon portefeuille ou un autre truc stupide dans ce genre-là (rires). Mais je pense que mes jours de mosh-pitssont derrière moi… sans vouloir dire que je ne peux pas y aller. Parce que je peux, et je peux rivaliser avec les pire d’entre eux… mais en même temps j’ai besoin de mes deux bras et de mes deux jambes, et je n’ai pas vraiment envie de me les faire malmener en ce moment. Je préfère de loin me blesser en surfant des grosses vagues ou en tombant d’un skateboard. Mais les mosh-pits sont cool, n’arrêtez surtout pas ! (rires) J’ai 44 ans et je continue de les apprécier.

Vidéos de l’entrevue :

Robert Trujillo (part 1)

Robert Trujillo (part 2)

Auteur : Paul Blondé

Dream Theater @ Centre Bell (Montréal)

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Les pionniers du métal progressif new-yorkais étaient de passage à Montréal le 12 aout passé dans le cadre de la seconde édition de leur tournée mondiale Progressive Nation. Accompagnés sur scène par Zappa Plays Zappa, Bigelf et Scale the Summit, les anciens étudiants du Berklee College ont littéralement subjugué la foule sous une cascade de riffs et de solos interminables.

Dream Theater est à la musique pop ce qu’un opéra de Beethoven est aux premiers cris tribaux poussés à l’aube de l’humanité. À la fois infiniment complexe et tellement plus enrichissant. Mené sur scène par le batteur Mike Portnoy, le guitariste John Petrucci et le bassiste John Myung, le groupe s’est restreint à jouer majoritairement les pistes de son dernier album Black Clouds & Silver Linings. Malgré cette limitation, la présence des initiés dans la salle s’est largement fait sentir par leurs cris orgasmiques lors du passage à l’acte des virtuoses dans ce qui ressemblait violemment à une performance de masturbation instrumentale. Chaque pièce jouée note-pour-note à la perfection, dans une orgie symphonique qui s’est étalée sur un peu moins de 2 heures.

Après avoir sorti quelques surprises comme On Last Time et As I Am, le spectacle s’est finalement conclu sur les 20 minutes magistrales de The Count Of Tuscany tiré de leur dernier opus. Renvoyant les Montréalais à leur métro, satisfais et la tête encore embrumée par la beauté et la fluidité des accords improbables.

Auteur : Paul Blondé

Pour en savoir plus : Dream Theater, Zappa Plays Zappa

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Social Distortion @ Medley (Montréal)

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Les Rockabillies de Social Distortion étaient de passage le 5 août passé au Medley de Montréal. Ils ont entrainé dans leur sillage la foule des nostalgiques de Hank William Senior . Précédés sur scène par The Strangers et les femmes fatales de Civet, les californiens d’Orange County ont su allumer le public montréalais comme le ferait un berger corse avec un bâton de dynamique dans une étable pleine à craquer.

Considéré comme un des groupes fondateurs du Punk Rock en Californie du Sud a la fin des années 70, Social D s’est largement inspiré de l’héritage musical laissé par Sex Pistols, Eddie Cochran et les Rolling Stones. Le groupe a évolué par la suite vers le style Rockabilly qui leur est propre en influençant au passage l’apparition d’autres groupes comme Pearl Jam, Rise Against et The Offspring. Sans nouveau matériel depuis 2004 (Love, Sex, and Rock ’n’ Roll) et 6 albums au compteur en plus de trente ans d’existence, la bande à Mike Ness a pourtant su surfer ce soir-là sur ses vieux succès commerciaux comme underground, à la plus grande satisfaction des différentes générations de punks rassemblés pour l’occasion.

Pierre angulaire et voix du groupe, Mike Ness est à ce jour le seul membre original restant. Auteur et compositeur de la plupart des grands succès du groupe. Icône. Enchainant avec dextérité sur scène des pistes comme Reach for the Sky, Ball and Chain et plusieurs covers dont Ring of Fire de Johnny Cash. Beaucoup de sueur a coulé ce soir-là dans l’atmosphère suffocante d’une salle dépassant sa capacité limite d’accueil. Il en fallait plus pour décourager un public conquis d’avance.

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Auteur : Paul Blondé

Pour en savoir plus : Social Distortion, Civet, The Strangers

Behemoth @ Medley (Montréal)

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Behemoth de passage à Montréal c’est un peu comme un combat de tops modèles féminins en lingerie Victoria Secret dans la boue. C’est à la fois beau et totalement dégradant mais damn’ on manquerait ça pour rien au monde !Read More

En entrevue : Coeur de Pirate

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Dans toute l’histoire de la piraterie on retiendra le nom de 3 femmes célèbres : Anne Bonny, Mary Read et Béatrice Martin. Si les deux premières ont passé leur carrière déguisées en hommes à parcourir les sept mers, la troisième navigue depuis plusieurs mois entre le Québec et la France pour remplir les salles de concert et les pelouses des festivals. Le Polyscope a rencontré pour vous cette flibustière au grand coeur.

Le 25 juin en milieu d’après-midi devant la maison de Radio-Canada. Ciel bleu. Lunettes fumées. Une table. Deux chaises. C’est dans la simplicité que la jeune artiste me reçoit avant se s’embarquer dans de nouvelles aventures et la promesse d’un été déjà bien chargé. Car Coeur de Pirate est un phénomène rare qui rappelle le destin des Arctic Monkeys. D’abord repérée sur internet au travers du site communautaire MySpace dans le courant de l’année 2007, c’est suite au lancement de son album solo le 16 septembre dernier que sa carrière décolle et que s’enchaînent alors les apparitions dans les grands festivals francophones comme Osheaga, M pour Montréal et les FrancoFolies. Mais pour Béatrice Martin, cette célébrité est éphémère et « tout pourrait partir demain ». Carpe Diem donc pour la belle montréalaise qui dit essayer de profiter au jour le jour de ce succès tout en gardant la tête froide.

Coeur de Pirate, c’est d’abord une naissance. Pianiste de formation classique qui rêvait de travailler dans un magazine de mode, elle découvre la musique à l’âge de 3 ans et reste sur les bancs du conservatoire jusqu’à l’adolescence où elle laisse tout tomber. Si c’était à refaire elle se serait bien passé des cours de solfège et des gammes répétées de façon interminables. « J’aurais peut-être pas eu les mêmes skills » avoue-t-elle en souriant. S’en suit une période sombre et difficile au cours de laquelle la jeune artiste se referme sur elle-même et voit ses fréquentations tomber dans la spirale de la délinquance. Sur son corps se mettent à fleurir les tatoos en un flot discontinu. Puis vient l’élément déclencheur : une rencontre. Une rencontre qui tourne mal et qui laisse des marques. Le genre de rupture dont il semble à jamais impossible de se relever. C’est pour surmonter cette épreuve qu’elle se met à composer pour « arrêter de broyer du noir ». D’abord incertaine, elle puise ses influences dans un répertoire riche allant d’Eddie Michel à Malajube en passant par Rihanna, Aznavour et Katy Perry. Des mélodies aériennes et sentimentales. Des paroles cinglantes sous une cascade de notes. Le bouche à oreille opère et les labels accourent. Béatrice Martin se dit aujourd’hui reconnaissante à ses fans de la première heure et au « peer to peer » qui ont permis de catapulter ses chansons vers le sommet des palmarès.

Après avoir passé une année sur la route, c’est l’heure du bilan. Une année remplie de concerts et de compositions en préparation de son futur album où Béatrice Martin n’a pas eu le temps de s’ennuyer. Une année au cours de laquelle elle a défendu fièrement les couleurs de la nouvelle scène montréalaise sur le sol français. Une année qui a vu la naissance d’une nouvelle approche de son talent au travers du side-project anglophone Pearls en attendant de rencontrer son public américain. Aucun doute, la flibustière de passage à Montréal à la fin du mois pour sa seconde participation au FrancoFolies de Montréal sait où elle va et se donne les moyens d’y arriver.

Auteur : Paul Blondé

Pour en savoir plus : Coeur de Pirate

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