Ecaussysteme – J3 : Dropkick Murphys + Dub Inc + L’Entourloop et autres @ Gignac (Lot)
Kalika
Dernier soir de cette édition 2023 (déjà) et on entame avec une artiste en pleine percée cette année. Présente sur un sacré paquet de festivals, Kalika a déboulé sans prévenir sur la scène pop avec une véritable proposition et un personnage atypique. Un mélange d’insolence, de sensibilité et de jeunesse qu’il nous tardait de voir sur scène. ; et nous restons.. sceptiques. Le projet est cadré, la scéno est là, y’a un travail de présence scénique ; mais on a cette impression que tout cela est encore assez jeune. Des transitions hasardeuses et des moves trop peu naturels font qu’on a du mal à entrer dedans, tout en lui accordant un gros potentiel à venir. Une chouette découverte qu’on aimerait revoir dans quelques temps.
Pomme
On poursuit tranquillement cette dernière soirée (qui va néanmoins monter crescendo) avec le concert aussi doux qu’envoûtant de Pomme. On l’avait déjà vu au Bikini il y a quelques mois de cela, avec un rendu vraiment satisfaisant dû notammrent au côté chaleureux de la salle. On se demandait donc comment cela aller ressortir en festival, même si la scénographie champêtre de sa dernière tournée s’accorde parfaitement au festival lotois. Et, bien qu’on ne l’aurait pas vu plus tard (vu l’énergie des groupes qui arrivent), on a quand même bien apprécié ce petit moment paisible et qui jouera parfaitement son rôle d’amorce ce Dimanche.
Cali
On l’avait malheureusement manqué à Pause Guitare : voilà donc notre séance de rattrapage avec Cali qui avait eu de très bons échos après son concert dans le festival albigeois. On attendait donc avec impatience de pouvoir nous-mêmes confirmer l’opinion publique. Et c’est en effet un Cali ultra-impliqué qu’on retrouve sur scène, et plein d’une énergie qui fait du bien. Attitude positive et implication viennent répondre à la question “C’est quand le bonheur ?” tandis que Cali enchaîne les happenings : montée des photographes sur scène, puis descente dans le public pour un slam audacieux. Le show en est donc ultra varié, et on doit bien avoué qu’on ne s’attendait pas du tout à ça du Perpignanais. Nous qui pensions qu’il finirait la première partie un peu calme de cette soirée, on dirait qu’il est plutôt de sa volonté d’entamer la suite qui s’annonce beaucoup plus énergique ! Parfait, deal confirmed.
Dub Inc
On va pas se mentir : on attendait quand même ce concert là. Déjà car on sent qu’il est là bien à sa place dans la programmation de cette dernière soirée pour faire une délicate transition entre la douceur de la première partie et le côté festif qui arrive avec notamment l’Entourloop ou les Dropkick Murphys (qu’on attend aussi, évidemment). Avec une actualité plus que jamais dense (dont la sortie de leur dernier album, “Futur”, l’an dernier) ; les stéphanois vont vraiment être la confirmation de la soirée avec un show vraiment complet. Mélange de tous les styles, alternance de dynamique et d’énergie, charisme physique et vocal d’Aurélien et Hakim : tout y était. Et le public ne s’y trompera pas car c’est tout le site qui est en feu malgré qu’une partie d’entre eux soient probablement plutôt venu pour voir Dropkick Murphys. Bref, c’est trop court mais ca fait un bien fou avant de poursuivre sur ce qui est, pour nous, la meilleure soirée du festival d’un point de vue programmation.
L’Entourloop
On ne se quitte plus avec l’Entourloop, quelques semaines à peine après les avoir croisés aux Arts Sceniques de Lisle-sur-Tarn. Aucune suprise donc : on retrouve la bonne ambiance générale et le groove de leur setlist, bien qu’on est habitué à les voir en clôture de soirée plutôt qu’en amont du headliner. Mais ca passe parfaitement bien, et leur musique marche (sans trop de surprise) parfaitement aussi pour chauffer le public, et notamment celui – très réceptif – de Gignac ce soir. Ce n’est pas si évident de convaincre ce soir avec un public très très présent pour Dropkick, mais cela marche malgré tout et c’est tant mieux !
Dropkick Murphys
On finit en grandes pompes avec la tête d’affiche du festival ; et pour ne jamais les avoir vus jusqu’alors, j’étais impatiente de les voir. Après une ou deux bières pour être dans l’ambiance, c’est parti pour le show. Niveau scénique c’est un peu faiblard pour être honnête, mais la prestance monstrueuse de Ken Casey (normalement bassiste, mais chanteur remplaçant sur un bout de la tournée en l’absence d’Al Barr pour des raisons familiales) comble largement la scène de l’Ecaussysteme. Puis le style musical aide : l’énergie du punk et la rythmique celtique font un mélange absolument parfait pour donner les dernières onces d’énergie qu’il resterait aux festivalier.es qui se sont fait les 3 soirs. Aucune déception en vue, on attendra la fin du concert pour entamer notre trajet retour, ravis d’avoir entendu les incontournables I’m Shipping Up To Boston ou encore Rose Tattoo !
Rédaction – Mélanie
Photos : David Vacher
Ecaussysteme – J2 : Louise Attaque + Jain + Ko Ko Mo + BillX et autres @Gignac (Lot)
Jain
On commence tranquillement la soirée avec Jain, que nous avons déjà vue il y a quelques semaines à Pause Guitare (Albi). Il faut dire que la toulousaine (Cocorico) est en pleine tournée après la sortie de The Fool, opus de 11 titres sorti cette année et qui marque son retour sur la scène nationale. Il est donc difficile de la rater pour peu qu’on sillonne les festivals estivaux en France. On retrouve une scénographie atypique, très solaire avec notamment la présence de petites planètes décoratives qui collent plutôt bien au projet. Et comme à Albi, on trouve le concert en demi-teinte avec d’anciens morceaux repris en coeur par tout le monde (Makeba notamment, ou Come sur lequel elle fera intervenir le public) et les nouveaux qui trouvent moins de résonance. Néanmoins ca nous met en joie pour la suite de ce deuxième soir.
Celtic Social Club
Il faut bien avouer que nous sommes assez triste de rater Kokomo pour la deuxième fois, après leur annulation à Guitare en Scène. Et en même temps on est triste pour eux au vu des raisons de l’annulation en question. Mais pas de soucis, on va essayer d’oublier cela avec le show du Celtic Social Club qui les remplace donc au pied levé. Leur set est bien rodé, mais malgré une teinte un peu rock on se lasse un peu de la redondance musicale sur la durée – ce qui n’est pas très objectif, étant donné qu’on se retrouve souvent sur un avis similaire en présence de musique irlandaise. Le public va aussi faire preuve de départs gradués ; le but étant surement de bien se placer pour le concert d’après. On a quand même passé un bon moment, avec l’occasion de se poser un peu avec une bière fraîche.
Louise Attaque
On est ravi de retrouver Gaëtan Roussel et sa bande après leur double passage à Toulouse, respectivement au Bikini et au Zénith Toulouse Métropole où ils avaient proposé l’un des shows de l’année avec une scène centrale exceptionnelle. Pas d’installation technique particulière ce soir à Gignac, mais un instant qui s’annonçait et qui se confirmera comme un grand karaoké. Un public aguerri, des classiques à la pelle, ca ne manquera pas : c’est tout l’Ecaussystème qui va reprendre en coeur Léa, Ton invitation, J’temmène au vent ou encore Amours sur lequel ils vont commencer. Le début de la setlist est vraiment une succession de classiques tandis qu’ils feront des morceaux plus discrets notamment issus de leur dernier album Planète Terre sorti l’an passé. Ca marche à fond, le public est à balle est, comme prévu, le concert va passer à une vitesse folle.
Biga* Ranx
On a l’impression que le site s’est un peu vidé après le passage de Louise Attaque, mais y’a quand même foule devant la scène secondaire pour accueillir le tourangeau. Après une légère déception à Dour l’an passé, on était plutôt pressé de le revoir ce soir pour se refaire un avis, qui plus est dans un contexte complètement différent au sein d’un festival beaucoup plus familial. Cela nous a en effet un peu rassurés malgré quelques problèmes techniques, mais on regrette toujours le Biga Ranx du début, celui un peu plus roots qui voguait entre documentaire en Jamaïque et adoption par Joseph Cotton. Néanmoins, il fait parfaitement le taf ce soir avec une transition toute trouvée entre le roots du festival et l’electro de fin de soirée.
Malheureusement, on a pas mal de route et de travail et on décide donc de faire l’impasse sur BillX, restant donc une journée sympathique qui aura comblé l’impatience de vivre celle de demain.
Rédaction : Mélanie
Photos : David Vacher
Demi Festival 2022 – Jour 3 : Demi Portion + Scylla + Furax Barbarossa + L’Uzine & Souffrance et autres @ Théâtre de la Mer (Sète)
Carbonne
On commence local cette dernière soirée avec Carbonne, rappeur montpelliérain de 25 ans qui a pour ambition de placer sa ville au centre de la carte du rap FR. Fier de ses origines, il nous jouera plusieurs tracks de son EP “Aux Aurores” sorti en 2021. Ca commence la soirée, ca joue de jour ; pas vraiment des conditions optimales mais il gère bien le truc et chauffe le public qui arrive tranquillement. Ca part bien !
Le fond d’la classe
Mené par Tupan, c’est une nouvelle découverte qui arrive et qui rappelle la force du projet de Demi-Portion : mélanger en une soirée les gros classiques et des pépites du rap FR. Y’a beaucoup de monde sur scène pour le coup (5 rappeurs + 1 MC) mais ca passe grâce à des backs plutôt propres et des AR bien travaillés. Comme pour Carbonne, c’est toujours difficile de chauffer une foule en pleine journée quand les gens viennent d’arriver, mais sur scène ca envoie pas mal et ca commence à gigoter dans les gradins du Théâtre de la Mer.
KLM
Unique représentante du rap FR féminin ce soir, on vous épargnera les épouvantables comparaisons qu’on trouve çà et là sur le net avec Diam’s et Keny Arkana qui, à en croire certains, semblent être les deux seules rappeuses du rap francophones. On préférera vous parler de la hargne incroyable de la lyonnaise sur scène, et de la hargne il en faut pour porter à bras le corps des morceaux comme Madame la Justice qui nous mettra une véritable claque. Indignation, franchise des textes et colère profonde nous rappelle plutôt des projets comme Kery James ou Médine et ca fait vraiment du bien d’avoir une prestation si marquée ! On ne connaissait honnêtement pas KLM plus que ça si ce n’est pour l’avoir vu l’an passé dans ce même festival (et merci encore au Demi-Fest de nous offrir ce genre de découvertes) mais il est sûr que nous allons la suivre de près car le projet est vraiment propre avec une plume bien intéressante et un fond qui fait sens. Puissant et ultra efficace.
Rocé
Rocé, c’est le mec qui marque l’Histoire du rap FR depuis des années sans jamais vraiment faire de vagues, et c’est un plaisir que de le voir mis à l’honneur de ce genre de projet. Tantôt proche de Manu Key ou du 113 ; le mec est là depuis les années 2000 avec des sorties d’albums régulières et a toute sa place dans le line-up. Et si on parlait déjà d’engagement dans les paroles de KLM, on est pas de reste avec Rocé où des sujets comme l’Histoire de France ou les problèmes socio-politiques trouvent résonnance dans l’ensemble de ces textes. Là où Rocé est fort aussi, c’est qu’il a toujours fait les choses à sa sauce toute en s’acclimatant de l’évolution du Rap, en témoigne les différences entre les beats qu’il utilisait à l’époque (allez écouter “On s’habitue”) et ceux présents dans ces derniers projets. Bref, on sent que le mec se remet en question sans jamais dérogeait à son identité et rien que pour ca il mérite la force que lui donnera Sète ce soir.
Isha
L’Uzine et Souffrance
Mythique, historique : beaucoup de mots peuvent d’écrire l’influence de l’Uzine dans le rap français et l’histoire qu’il a connu dans les décennies précédentes. Made in Montreuil, ils ont toujours été porté par les projets de différents membres (Cenza avec Ca vient de Montreuil, Souffrance avec Tranche de vie etc.) mais c’est un plaisir immense que de les voir ensemble sur scène, et d’autant plus au Demi-Festival où ils s’intégrent véritablement dans la DA du projet. Puristes, mixes, indés : ils avaient toutes les caractéristiques nécessaires pour trouver leur palce sur l’affiche 2022. Sur scène, c’est propre sans être trop propre ; c’est puissant sans être trop puissant bref : ils envoient vraiment ce qu’il faut pour qu’on kiff la grosse heure de set qu’ils poseront ce soir.
Furax Barbarossa & 10 Vers et Toxine
Cocorico : non content de voir un toulousain sur scène, il faut bien avouer qu’il nous tardait de voir Furax sur scène dans la mesure où nous ne l’avons jamais croisé malgré plusieurs années à sillonner les salles. Entre Isha et avant Scylla ; il fait partie de ces rappeurs qui ont une véritable identité musicale et poétique : tout morceau de Furax ne peut être que de Furax, et il nous tardait de voir la retranscription de cela sur scène. Et on a pas été déçus. incroyablement bien accompagné et backé par un 10vers en forme, il a proposé une setlist ultra-équilibrée avec des propositions ultra-fortes comme Flat Line. Ca passe tout seul, c’est d’une puissance remarquable et cela procure tout ce dont nous pouvions attendre d’un live de Furax, qui n’aura jamais aussi bien porté son blaz. On va retourner poncer son dernier album, qui aura probablement pris de l’ampleur avec la presta live qu’il nous a offert.
Scylla
Ce qui sont assidus de Thorium n’auront pas besoin de description concernant Scylla : nous sommes abonnés depuis longtemps à ses passages à Toulouse tant ses projets nous attirent depuis des années. Nous étions donc absolument ravis de le voir à l’affiche ce soir, et cela a tenu ses promesses en amenant une aura dont lui seul a le secret. Tandis que nous attendons avec impatience son prochain projet, on est ultra contents de revivre une nouvelle fois en live des morceaux qui résonnent fort comme “Le monde est à mes pieds” ou “Clope sur la Lune“. Et même si nous l’avons déjà mis en évidence, cela est trop marqué pour le passer sous scyllence : Scylla a indéniablement un talent pour créer une véritable atmosphère en live, et pour donner à ses morceaux une force encore renforcée par rapport à la version studio qui déjà est marquante. Bref : une valeur sure qui venait mettre un point (quasi) finale à une soirée qui ne pouvait que finir en beauté.
Demi Portion
Photos : David Vacher
Demi Festival 2022 – Jour 1 : Médine + Deadi + Sniper + Davodka + Younès et autres @ Théâtre de la Mer (Sète)
Turtle Gang
On commence ce Demi Festival sur la jeunesse de Turtle Gang, groupe regroupant Apollo, Ytrezay et Superlulu. On sent que le projet est tout récent mais ca fait du bien de voir la fougue qui se dégage des 3 rappeurs ! On part sur un excellent mood, et une bonne énergie qui va vite réveiller le public sétois. C’est parti pour l’édition 2022 du Demi Fest !
N3MS
Dès le premier morceau, on comprend pourquoi N3MS fait partie de la prog cette année. On retrouve dans son projet (qu’on découvre) tout ce qu’on peut rechercher dans le rap : des instrus un peu old-school mais ultra efficaces, un flow bien maîtrisé et une écriture quali. Des exclus à son dernier titre “Shit Squad“, le set passe bien et nous amène doucement vers la suite.
Sameer Ahmad
Il est venu défendre son album Effendi sorti l’an dernier, et on a sacrément kiffé. Sameer Ahmad, c’est à la fois le local de l’équipe (en tant que montpellierain) et la touche voyage de ce soir avec un projet ultra satisfaisant. Avec un flow plutôt lent, ses lyrics sont poétiques à souhait et teintées d’une véritable réflexion sur le monde ; probablement du fait notamment qu’il dût quitter l’Irak étant enfant, l’amenant trop jeune à voyager de Bagdad à Montpel’. À première vue, c’est un rap qui “s’écoute moins bien” que celui de ses prédécesseurs, mais ca fait en réalité du bien d’alterner entre légèreté rafraîchissante et pensée profonde. Le rythme de la soirée fait que son set passe très vite, mais on va suivre de près le projet de Sameer !
Jewel Usain
C’est l’exemple parfait de ce pourquoi la prog du Demi-Fest est ultra-intéressante : elle mélange les noms incontournables aux pépites du moment. Jewel Usain est l’une de ces dernières. Après une tournée l’an passée sur son album “Mode Difficile” (dont un passage au Métronum), on le retrouve donc dans le cadre de festival. Le flow est propre, le set carré, le mood agréable ; ca déroule parfaitement et annonce une suite de carrière prometteuse.
Eesah Yasuke
On est bien content de découvrir l’une des étoiles montantes du moment ! Lauréate du PDB 22, elle était initialement prévue au Weekend des Curiosités 2022 mais n’avait finalement pas pu être là. On se rattrape donc ce soir sur le projet de la roubaisienne avec un set tout en crescendo ; qu’on ressent bien au travers de la prestance d’Eesah. Début calme, qui amène tranquillement vers un fin de scène beaucoup plus énervé qui permet de bien comprendre ce pourquoi elle est venue : mettre le feu !
Younès
Acteur dans Drôle, manager, rappeur : on était ravis de découvrir le nouveau couteau suisse du rap Fr. C’est ultra carré, bien qu’on est assez étonné de la diversité du set du normand, notamment dans les instrus qui s’enchaînent aussi vite que les moods qu’elles véhiculent. Malgré ca, on est agréablement surpris et le public aussi puisqu’il semble qu’il finisse de bien se chauffer. Même si son premier projet date de 2017, on peut dire qu’il vient clore une première partie de soirée “étoile montante” qui nous rassure sur le devenir du rap fr.
Co-plateau : Testos (ATK) + Grödash + Davodka
C’est à la fois une triste nouvelle et une énième preuve de la qualité du festival : pour des raisons indépendantes de leur volonté, ElGrandeToto ne pourra jouer ce soir. Dans l’espoir qu’il soit reporté sur l’un des 2 prochains jours, la prod a réussi à dégoter au pied levé un co-plateau premium en remplacement avec Testos (d’ATK) mais aussi Grödash et Davodka qu’on avait déjà croisés sur l’édition précédente. Plus qu’un lot de consolation, cette succession de guests fait passer la soirée dans une deuxième phase et le public dans un état de fureur qui ne le quittera plus jusqu’à la fin.
Demi Portion
C’est l’homme de l’ombre qu’on attend tou.te.s dans la lumière sur ce festival : Rachid aka Demi Portion a décidé ce soir de régaler le public ! Accompagné des trois précédents rappeurs, mais aussi d’R-Can ou encore de DJ Rolex ; ça commence à faire un plateau de rêve tandis que l’instru de VHS commence à résonner. C’est court mais intense, et ca nous fait attendre encore plus impatiemment le samedi.
Deadi
Qu’eeeeest-qui s’passeee ? On est ravi de retrouver Deadi qu’on avait déjà croisé lors de la précédente édition du Demi Festival. Il avait fait carton plein l’année dernière et il est venu confirmer l’approbation générale, y compris sur son dernier single “Encore”. Pour être honnête, on trouve que son live a vraiment pris de la poigne depuis l’an dernier ; avec un flow qui nous paraît encore plus aiguisé qu’avant. Tant mieux, le public est à donf et lui aussi pour un set qui va passer ultra-vite. Et sinon, ca va les gens ?
Sniper
On va pas se mentir : on les attendait quand même un peu vu qu’ils étaient là la veille pour un plateau gratuit en centre-ville. On va pas non plus se mentir sur le fait que Gravé dans la Roche est toujours aussi puissant même quasi 20 ans plus tard. L’un des duos les plus marquants du rap fr est venu le temps de quelques minutes nous rappeler l’un des meilleurs concerts de l’édition précédente, tandis que le public continue à être ultra-motivé !
Médine
Première fois de notre côté que nous voyons Médine en live, et on est doublement ravis. Déjà que ce soit dans le superbe cadre du Demi-Festival, mais aussi que ce soit dans la foulée de son dernier album, “Médine France“, sorti cette année et qu’on trouve vraiment de qualité. Une plume extrêmement précise, une cohérence de projet, le flow typique du havrais : ca nous tardait de voir le rendu en concert. Et on est pas déçus. C’est un véritable performeur qui a fini en beauté la première soirée au Demi-Festival, et nous a permis de nous rappeler à quel point on avait kiffé l’an dernier, mais aussi à quel point ca nous tient à coeur de soutenir le projet de Demi-P. Vivement demain !
Rédaction – Mélanie
Photos : David Vacher
Ecaussysteme – J3 : Angèle + Feu! Chatterton + Bernard Lavilliers et autres @ Gignac (Lot)
Déjà le dernier soir de cette édition 2022 qui, décidément, est passée aussi vite que les précédentes. On regrette toujours que ca ne dure pas plus, mais on est bien décidé à kiffer avant le retour nocturne au bercail. Retour en images et en mots sur le troisième soir de l’Ecaussysteme.
Têtes Raides
La prog aussi ressemble de loin à une évolution historique de la musique française, mais dans un ordre décroissant. Et on commence donc avec un groupe de rock emblématique qui a traversé les décennies et ce depuis 1884 (autant dire que la plupart du plateau de ce soir n’était pas né). Leadé par Christian Olivier, ils vont faire le tour de leur immense discographie, y compris des titres de leur dernier opus Big Bang Boum sorti l’année dernière. Ca passe bien, et permet de rentrer doucement dans cette soirée.
Bernard Lavilliers
On a normalement pas besoin de présenter le plus baroudeur des représentants de cette chanson française teintée de voyages, d’expériences et de vie. Idées Noires, On the Road Again, Angola ; la carrière n’est plus à confirmer du côté du stéphanois. Et ca se sent sur scène : on remarque directement une aisance sans faille, chaque morceau étant introduit par des anecdotes et récits de vie de la part de Lavilliers. De notre côté, on a un peu de mal avec ce format.. ce côté entrecoupé rend le rythme un peu dur à appréhender ; mais à la fois ca fait totalement sens au vu du projet musical de Bernard Lavilliers, basé sur le baroudage.
On reste donc un peu à côté de la prestation, sans pour autant dire que celle-ci est mauvaise ; et on salue volontiers cette volonté de partager avec son public.
Angèle
Au vu de la gaufre géante installée sur scène, nul doute de l’artiste qui arrive. Angèle sillonne les festivals tout l’été avec son Nonante Tour, et c’est donc sans surprise que nous la voyons ici après l’avoir déjà croisée à Pause Guitare et à Dour. Et on doit bien vous avouer ne plus savoir vraiment quoi dire de plus sur le show sans risquer la répétition. C’est toujours ultra-propre sur scène, avec notamment une très bonne utilisation de la danse au fil des morceaux. À l’image d’Orelsan hier, on se rend compte au fil de la setlist à quel point la chanteuse belge a enchaîné les hits ces dernières années, et continue encore aujourd’hui avec par exemple Bruxelles je t’aime. Le public est à fond, et une très belle énergie se développe dans le Lot ce soir avec une synergie toute particulière. On en oublierait presque que le festival touche à sa fin.
Feu! Chatterton
Vous reprendrez bien un peu de classe avant de partir ? C’est ce que semble nous dire la programmation de Feu! Chatterton en final de cette belle édition 2022. Et quel fin délicat, au fil des mots clamés par Arthur, au gré des titres qui ont fait la carrière des parisiens depuis leur premier album “Ici le Jour (a tout enseveli)” jusqu’à “Palais d’argile” sorti en 2021. Sur scène, pas de surprise : c’est charismatique, ce n’est que prestance et cela fait plus encore résonner la poésie des lyrics de “Côte Concorde” ou “Monde Nouveau“. C’est beau, c’est fluide mais ca laisse un petit goût de nostalgie quand il s’agit de quitter Gignac avec de nouveaux souvenirs entre musique et apéroooooooo.
Rédaction – Mélanie
Photos : David Vacher
Ecaussysteme – J2 : Orelsan + Ibrahim Maalouf + Suzane + La P’tite fumée @ Gignac (Lot)
C’est parti pour cette dernière soirée, en espérant qu’elle soit à la hauteur des deux premières ! Cette édition 2022 de l’Ecaussystème sera une nouvelle fois passée à la vitesse de la Lumière, avec de beaux coups de coeur comme Ibrahim Maalouf ou Orelsan !
Suzane
On commence d’entrée avec la très vive énergie de Suzane, que l’on voit sur toutes les affiches depuis sa percée et notamment la sortie de son album Toï Toï. Et il faut bien dire que sur scène, c’est drôlement efficace avec notamment une énergie folle et une prestance qui, assurément, prouve en quoi elle méritait amplement d’être lauréate qux Victoires de la Musique en tant que “Révélation scène”. La set-list est bien équilibrée, avec des bonnes variations d’énergie ; et c’est absolument parfait pour entamer ce deuxième soir comme il se doit.
Ibrahim Maalouf
Cela faisait longtemps que nous n’avions pas vu Ibrahim Maalouf et il nous tardait vraiment de le revoir, car la dernière apparition du trompettiste à laquelle nous avions assisté avait été une pure merveille. Notre ressenti s’est confirmé ce soir avec un show qu’on aurait voulu 3 fois plus long tant le temps nous paraissait suspendu. À l’image de notre morceau coup de coeur “True Sorry“, ce sont tour à tour énergie, émotions et fureur qui vont résonner au travers d’une setlist ultra-qualitative. Entre l’émotion pure de “Beirut” ou l’autre coup de coeur “Red & Black Light” ; nos oreilles ressortent aussi satisfaites que notre coeur. Satisfaites, mais aussi impatientes au vu da suite de la soirée.
Orelsan
Après la grosse perf d’Ibrahim Maalouf, on s’attend à un nouveau gros show avec le caennais Orelsan qui poursuit doucement mais surement son “Orelsan Tour“. Vu le show qu’il avait sorti au Zénith de Toulouse en Avril, on s’attendait à en prendre plein les mirettes, et il nous tardait de découvrir le set sous son format festival. On a pas été déçu ! Malgré peu de variations, la scéno et la décontraction d’Orelsan font toujours leur effet ; et le public ici a l’air tout aussi convaincu qu’il ne l’était à Toulouse malgré la pluralité des genres de la prog ce soir. Les classiques tels que “La terre est ronde” ou le nouveau banger “L’odeur de l’essence” ont fait chanter à tue tête tandis que la complicité avec Ablaye et Skread faisait le reste sur scène. Une setlist qui ai passé ultra rapidement, nous dirigeant vers le final electro de cette soirée.
La P’tite Fumée
Nous les avions vu déjà vu de nombreuses fois, mais leur set electro fait toujours le travail lorsqu’il s’agit de clore une journée comme celle-ci. Après la double-tarte Maalouf/Orelsan, il fallait bien ça pour mener doucement vers l’apogée de la soirée. Entre trance et tribal, entre rythme et fête ; les festivaliers les plus nocturnes auront pu danser sous l’oeil de Triboux tandis que nous allons chercher un peu de repos de notre côté en prévision du lendemain.
Rédaction : Mélanie
Photos : David Vacher